Cannes 2017: la sélection de la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 20 avril 2017

Abel Ferrara, Bruno Dumont, Claire Denis (avec Juliette Binoche et Gérard Depardieu pour l'ouverture), Sharunas Batas, Philippe Garrel (again), Amos Gitai sont parmi les véétérans choisis pour faire briller la Quinzaine des réalisateurs, qui fait aussi la part belle aux premiers films ou aux cinéastes prometteurs comme Jonas Carpignano, Sean Baker (Tangerine) ou Carine Tardieu (Du vent dans mes mollets).

D'Indonésie à l'Europe méditerranéenne en passant par la Chine et quelques films venus de Sundance, Edouard Wainthrop a misé sur l'éclectisme. Au toal 19 longs métrages ont été retenus (un de plus que l'an dernier) pour cette 49e Quinzaine sur la Croisette.

Longs métrages

Film d'ouverture
Un beau soleil intérieur de Claire Denis

Film de clôture
Patti cake$ de Geremy Jasper - 1er film

Sélection
A Ciambra de Jonas Carpignano
Alive in France d'Abel Ferrara
Bushwick de Cary Murnion et Jonathan Milott
Cuori puri de Roberto De Paolis - 1er film
Frost de Sharunas Bartas
I Am Not a Witch de Nyoni Rungano - 1er film
Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc de Bruno Dumont
L’amant d’un jour de Philippe Garrel
L’intrusa de Leonardo Di Costanzo
La defensa del dragón de Natalia Santa - 1er film
Nothingwood de Sonia Kronlund - 1er film
Marlina the Murderer in Four Acts de Surya Mouly
Mobile Homes de Vladimir de Fontenay
Ôtez-moi d’un doute de Carine Tardieu
The Florida Project de Sean Baker
The Rider de Chloé Zhao
West of the Jordan River (Field Diary Revisited) d'Amos Gitai

Courts métrages
Água mole de Laura Goncalves et Alexandra Ramires
Copa-loca de Christos Massalas
Crème de menthe de Philippe David Gagné & Jean-Marc E. Roy
Farpões, baldios de Marta Mateus
La bouche de Camilo Restrepo
Min börda de Niki Lindroth Von Bahr
Nada de Gabriel Martins
Retour à Genoa city de Benoît Grimalt
Tangente de Julie Jouve et Rida Belghiat
Tijuana tales de Jean-Charles Hue
Trešnje de Turi?  Dubravka

100 Suffragettes à Hollywood

Posté par vincy, le 21 novembre 2015

Les femmes ne sont pas assez présentes à Hollywood. Peu de réalisatrices ont pris les commandes d'un blockbuster ou sont engagées sur leur seul nom, contrairement à leurs confrères masculins. Et on ne parle pas de l'inégalité salariale. Les studios se justifient avec mauvaise foi en expliquant qu'il n'y a pas assez de "talents" féminins sur le marché. La 20th Century Fox, Sony, Paramount et Weinstein Company n'ont pas distribué un seul film réalisé par une femme cette année. Et sur les vingt plus gros succès de l'année, seulement deux ont une réalisatrice à leur générique (Pitch Perfect 2, Cinquante nuances de Grey). Depuis 1980, seulement trois femmes ont été nommées à l'Oscar du meilleur réalisateur!

Le magazine Vulture a donc décidé de lister 100 réalisatrices, parmi lesquelles des françaises, que les producteurs devraient engager pour donner un nouveau souffle à leurs films. Cette liste a l'avantage de brasser des talents internationaux et divers, reconnus par des prix dans des festivals, repérés grâce à des séries TV admirées (le petit écran leur offre souvent une meilleure place) ou même ayant connu des jolis succès au box office.

Andrea Arnold, Elizabeth Banks (Pitch Perfect 2), Susanne Bier, Kathryn Bigelow (évidemment, seule réalisatrice oscarisée de l'Histoire!), Jane Campion (seule réalisatrice ayant reçu une Palme d'or à Cannes), Niki Caro, Gurinder Chadha, Isabel Coixet, Gia Coppola, Sofia Coppola (Lion d'or à Venise), Ava DuVernay, Valerie Faris (Little Miss Sunshine), Jodie Foster (qu'on ne présente plus), Catherine Hardwicke (le premier Twilight), Agnieszka Holland, Nicole Holofcener, Angelina Jolie, Miranda July, Mimi Leder, Julia Leigh, Phyllida Lloyd, Nancy Meyers, Mira Nair, Kimberly Peirce, Sarah Polley, Lynne Ramsay, Kelly Reichardt, Patricia Rozema, Lone Scherfig, Lynn Shelton, Barbra Streisand, Sam Taylor-Johnson (Cinquante nuances de Grey), Julie Taymor : la liste est longue, riche et passionnante.

Côté françaises, Vulture a repéré Julie Delpy, Claire Denis, Anne Fontaine, Mia Hansen-Love, Marjane Satrapi et Alice Winocour.

Claire Denis embarque Robert Pattinson dans son projet SF

Posté par vincy, le 27 août 2015

Après quelques allers-retours à Los Angeles, Claire Denis a trouvé la tête d'affiche de son projet de film de science-fiction. Robert Pattinson tiendra le rôle principal du film.

Selon Le Film Français, Alcatraz Films (La vie d'Adèle, Les salauds) a confirmé le choix de la réalisatrice pour ce film en anglais qui se déroulera dans l'espace.

Ce projet, sans titre pour l'instant, a été coécrit par Denis, Jean-Pol Fargeau, son partenaire d'écriture historique, la romancière Zadie Smith et son époux l'écrivain et poète Nick Laird. Le magazine professionnel explique que l’astrophysicien français Aurélien Barrau et l'artiste contemporain danois Ólafur Eliasson ont collaboré au projet et que Stuart Staples du groupe Tindersticks, devrait s’occuper de la musique du film, après avoir déjà composé celles de White Material et 35 Rhums. Denis et Eliasson avaient déjà travaillé ensemble sur un court métrage pour l'exposition "Contact" présenté lors de l'ouverture de la Fondation Louis Vuitton à Paris l'an dernier.

Le film est une coproduction européenne avec le britannique Apocalypse et l'allemande Pandora. Le tournage devrait débuter cet hiver à Cologne en Allemagne.

Cannes 2015: Visions sociales côté Maghreb, l’Acid à l’export, Claire Denis à la Fabrique des Images et Netflix à Next

Posté par vincy, le 4 mai 2015

Dernières nouvelles du front avant la migration annuelle, dans quelques jours, vers le Festival de Cannes...

- La 12e édition de Visions Sociales, dont la marraine est Corinne Masiero (Louise Wimmer, Discount), mettra le cinéma du Moyen-Orient à l'honneur. En partenariat avec le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient et avec l’aide de la biennale Proche-Orient, onze films venus d’Iran, du Liban, de Syrie, du Kurdistan, de Palestine et d’Israël seront présentés en présence des réalisateurs invités.

Visions Sociales diffusera également un programme sept longs-métrages et six œuvres issues du 68e festival de Cannes (ACID, Semaine de la Critique, Quinzaine des Réalisateurs et Un Certain Regard)

- L’Institut français et l’ACID annoncent un partenariat à l'occasion d’une rencontre le 18 mai prochain. L'Institut Français présentera des films sélectionnés par l'ACID dans son réseau et lors de manifestations dont il partenaire. L'ACID sera associé à certaines projections "afin de favoriser les échanges sur les œuvres mais aussi sur la distribution du cinéma indépendant."
Au programme : 2 automnes 3 hivers de Sébastien Betbeder, La Bataille de Solférino de Justine Triet, Brooklyn de Pascal Tessaud, Les Règles du jeu de Claudine Bories et Patrice Chagnard, Qui vive de Marianne Tardieu, Au bord du monde de Claus Drexel et Je suis le peuple d’Anna Roussillon.

- La 7e Fabrique des cinémas du monde a choisit sa marraine: Claire Denis. La réalisatrice effectuera une Master Class animée par Jean-Michel Frodon au pavillon des Cinémas du monde, dans le village international. Par ailleurs dix projets de longs métrages (sur 124 candidatures) ont été sélectionnés:

1922 de Martin Mauregui – Argentine
Lotus Position de Shu Liu - Chine
Fleur de cactus d’Hala Elkoussy - Égypte
Venice de Rusudan Chkonia - Géorgie
Liberation de Tushar Prakash - Inde
Miguel’s War d’Eliane Raheb - Liban
L’Afrique un vrai cinéma ! d’Haminiaina Ratovoarivony - Madagascar
Tous marins de Miguel Angel Moulet, – Pérou
Playground de Wesam Mousa – Palestine
La belle et la meute de Kaouther Ben Hania – Tunisie

- Enfin, la 2e édition du programme Next (Marché du film) dédié aux cinémas de demain aura comme special-guest le directeur des acquisitions de Netflix, Ted Sarandos. Le débat sera introduit par Thierry Frémaux et évoquera les nouveaux modèles de distribution. Next affiche un programme ambitieux avec une session sur le transmedia, un débat sur le crowdfunding, un atelier Vidéo à la demande, une conférence autour des exploitants innovateurs et un débat sur Les festivals à l'ère du numérique.

Cannes : « Les nouveaux horizons du Cinéma » dans les salles de cinéma

Posté par MpM, le 3 avril 2014

Pour fêter sa 10e édition, l'Atelier de la Cinéfondation du festival de Cannes lance "Les nouveaux horizons du Cinéma", un cycle de projections qui se dérouleront dans une cinquantaine de salles en France entre le 18 et le 29 avril prochain. "Cette initiative, parrainée par la réalisatrice Claire Denis, a pour ambition de faire découvrir une nouvelle génération de cinéastes internationaux découverts et soutenus par la Résidence ou l’Atelier de la Cinéfondation" explique le communiqué. L'opération est amenée à se renouveler chaque année.

La sélection, entièrement composée de films tournés par des réalisateurs qui sont passés par la Résidence et l’Atelier de la Cinéfondation, se compose de neuf films dont Despues de Lucia de Michel Franco (Prix Un Certain Regard à Cannes en 2012), Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (sélectionné à Un Certain regard en 2012), Fifi hurle de joie de Mitra Farahani (sélectionné à Berlin en 2013), ou encore Rêves d'or de Diego Quemada-Díez (Prix d'interprétation à Un Certain Regard en 2013).

Trois inédits figurent également dans la programmation, dont The Weight of Elephants de Daniel Borgman, et Frontier Blues de Babak Jalali.

"L'enjeu réel, au-delà du cycle, est d'offrir une nouvelle visibilité à un cinéma naissant - plus que jamais sacrifié par le rythme des sorties - et, à quelques semaines du Festival de Cannes, de mettre en lumière le rôle de la Cinéfondation tout au long de l'année, focalisée sur l'accompagnement et le développement de premiers films", explique la Cinéfondation.

Les internautes ont la possibilité de réserver la séance de leur choix dans les salles participantes sur le site iLikeCinema.com.

- Rêves d’or de Diego Quemada Diez (Mexique) - Prix d’interprétation Un Certain Regard Cannes 2013
- Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (Maroc) - Un Certain Regard Cannes 2013
- Despues de Lucia de Michel Franco (Mexique) - Prix Un Certain Regard Cannes 2012
- Fifi hurle de joie de Mitra Farahan (Iran) - Panorama Berlinale 2013 - Cinéma du réel 2013
- Chroniques d’une cour de récré de Brahim Fritah (Maroc) - Cinémed 2013
- La sociedad del semaforo de Ruben Mendoza (Colombie) - Festival d’Amiens 2013
- Carne de Perro de Fernando Guzzoni (Chili) - Cinélatina Toulouse 2013, Festival de la Rochelle 2013
- The Weight of Elephants de Daniel Borgman (Nouvelle-Zélande) - Forum Génération Berlinale 2013
- Frontiers Blues de Babak Jalali (Iran) - Locarno 2009

20 ans après la mort de Serge Daney, hommage à la Cinémathèque

Posté par vincy, le 10 juin 2012

Il y a 20 ans, le 12 juin 1992, le SIDA emportait le critique de films et théoricien de l'image Serge Daney. Il avait 48 ans et 8 jours. Il laisse une oeuvre considérable de textes sur le cinéma (principalement publiés chez P.O.L.), mais aussi sur la télévision, la politique, l'urbanisme et le tennis. Les Sentimental Bourreau en avait d'ailleurs fait une pièce jubilatoire, L'exercice a été profitable monsieur, clamant ses écrits en jouant à a raquette.

A la fois observateur, conteur, voyageur, analyste et commentateur, Daney a laissé une "façon d'écrire" sur le cinéma, qu'on peut encore retrouver chez certaines plumes de la presse qui l'ont côtoyé. Jamais snob (il considérait que le cinéma avait deux jambes, l'une populaire, l'autre sophistiquée), il ne méprisait aucun genre. Daney essayait de faire comprendre ce que l'on voyait, dépeçait les émotions pour savoir si elles n'étaient que sensations. Il voulait qu'on ouvre les yeux, et jouait les allumettes, quitte à mettre le feu, pour faire tenir nos paupières. "Le cinéma n'est pas une technique d'exposition des images, c'est un art de montrer. Et montrer est un geste, un geste qui oblige à voir, à regarder" écrivait-il.

Fondateur de la revue Visages du cinéma en 1962, critique aux Cahiers du cinéma en 1964, quand les "anciens" passent derrière la caméra, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma aux côtés de Toubiana dès 1973, critique (puis éditorialiste) à Libération en 1981, animateur de Microfilms sur France Culture (1985-1990), il écrit dans Trafic, revue trimestrielle créée par son éditeur, P.O.L., durant la dernière année de sa vie.

Son premier texte, à 18 ans, concerne Rio Bravo d'Howard Hawks. Dès lors, il n'aura que le cinéma comme unique horizon. Pour lui, le cinéma est le reflet de notre propre vie. Il nous parle à chacun d'entre nous, nous raconte notre histoire. Toujours sur la route, en Asie, en Afrique, il écrivait sans cesse. Voir, encore et toujours.

Pour les 20 ans célébrant sa disparition, la Cinémathèque organise un cycle , "Serge Daney, 20 ans après" du 20 juin au 5 août. Vous pourrez y découvrir (ou pas) des films sur lesquels il a écrit. Carax, Fellini, Preminger, Bunuel, Kurosawa, Mizogushi, Garrel, Truffaut, Dreyer, Oliveira, Ford, Rohmer, Pialat, Resnais, Welles, Rossellini, Bresson, Renoir, Ruiz, Hawks, Tati, Hitchcock, Straub, Chaplin, Becker forment ainsi un beau panthéon. Un documentaire de Claire Denis avec Serge Daney ainsi que deux documentaires dont il est l'objet seront projetés. Une journée d'étude est organisée le 22 juin, en présence de Melvil Poupaud, qui rendait hommage à son ami dans son autobiographie semi-fictive, Quel en Mon noM?.

A la bibliothèque et en librairie, vous pourrez trouver La rampe (Cahier critique 1970-1982), les deux volumes du Ciné journal (1981-1986), Le salaire du zappeur, L'exercice a été profitable Monsieur, Devant la recrudescence des vols de sacs à main, L'amateur de tennis, Persévérance (entretien avec Serge Toubiana), Les Maison cinéma et le monde (en trois volumes). Une véritable leçon d'écriture sur le cinéma, mais surtout un goût pour la liberté et une écriture sans frontières. Sans formatage.

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Tout le programme sur le site de la Cinémathèque

Berlin 2010 : Les français bredouilles, mais pas trop

Posté par vincy, le 21 février 2010

l illusionniste de sylvain chometPas un seul prix en repartant de la Berlinale, hormis l'Ours d'argent pour le cinéaste franco-polonais Roman Polanski. Le cinéma français, relativement absent de la compétition, était surtout présent au marché du film (avec 15 producteurs à l'European Film Market). Unifrance revendiquait pourtant 19 films qui avaient fait le déplacement dans la capitale allemande : Mammuth et The Ghost Writer en compétition, Henri IV, L'autre Dumas, L'illusionniste (le nouveau dessin animé de Sylvain Chomet), Moloch Tropical (de l'haïtien Raoul Peck), le documentaire Michel Ciment, le cinéma en partage hors compétition. Un hommage à Eric Rohmer, une masterclass de Claire Denis, les nouveaux Ducastel-Martineau et Lifshitz (section Panorama) complétaient la délégation.

Pourtant le business n'a pas été mauvais. StudioCanal a signé un accord avec la société belge nWave, de Ben Stassen, grand spécialiste de l'Imax, pour pouvoir mettre en ouvre des films en 3D. Le premier projet annoncé devrait être Les aventures de Samy (Around the World in 50 Years 3D), qui sort dans les salles cet été.

MK2 a négocié avec l'israélien Orlando Films qui va devenir son distributeur multi-plateformes en Israël. La merditude des choses (103 000 spectateurs en France) devrait être le premier film diffusé suite à cet accord.

Last but not least, trois firmes, la française Celluloïd Dreams, le financier bavarois Clou Partners et le Studio Babelsberg (qui est à côté de Berlin), ont décidé de créer un studio européen, TheManipulators (tout attaché), pour produire (et coproduire) des films à vocation internationale, à moyens et gros budgets. Le premier film qui bénéficiera de ce nouvel outil sera Waiting for Azrael, de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Persépolis). Le film sera tourné cette année à Babelsberg avant, sans doute, de faire son avant-première à Berlin 2011.

Venise 2009 : le festival se veut toujours politique…

Posté par vincy, le 7 septembre 2009

stone_chavez1.jpgCréé par Mussolini, Venise, pour expier le trauma, a toujours voulu s'innocenter en étant le plus politique des festivals. Cette année, le festival frappe fort.  La présence du sulfurueux président vénézuélien, Hugo Chavez, fait monter la tension dans une ville déjà à cran après les provocations de Silvio Berlusconi. Ce dernier avait joué les critiques de cinéma pour le film d'ouverture, Baaria, en  disant tout le bien qu'il en pensait. logique puisque le film avait été inancé par une de ses sociétés. En revanche, les artistes ont préféré manifester contre lui et ses coupes budgétaires dont souffrent le milieu culturel.

Chavez, quant à lui, est à Venise grâce à Oliver Stone. Le cinéaste américain présente un documentaire, South of the Border, traitant des changements politiques, principalement des dirigeants de gauche élus par le peuple, en Amérique latine. Son propos démarre avec l'élection en 1998 de Chavez. "La pauvreté a été divisée par deux, ce que reconnaît la Banque mondiale, et les progrès sociaux ont été énormes au Vénézuela", justifie Oliver Stone. "Il reste des problèmes, mais c'est un magnifique changement, un important phénomène historique dont on ne parle pas." Pour Chavez, le propos est plus ambivalent : "Oui, oui, il est possible de changer le cours de l'histoire. Ceci est une révolution pacifique, mais armée."

Pop corn et rébellion

Mais Venise a surtout mis en vedette le come-back de Michael Moore. Son documentaire, Capitalism, A Love story (en salles en France le 25 novembre), a fait forte impression. En revenant aux sources, et sans doute aussi parce qu'il ne peut plus critiquer la Maison Blanche, en bon supporter d'Obama, Moore a dénoncé l'impact des puissances financières sur le quotidien de ses concitoyens. Pour lui aussi tous les changements sont possibles. "On peut se révolter d'une bonne façon, sans violence, comme aux Etats-Unis en novembre dernier. (...) Qui aurait pensé il y a trois ans qu'un président afro-américain serait élu aux Etats-Unis? (...) Soyons des citoyens actifs! La démocratie n'estpas un sport de spectateurs, il faut y participer." Il va plus loin en prônant lui aussi une révolution économique. "Le capitalisme, c'est le mal et l'on ne réforme pas le mal, on l'éradique pour le remplacer par le bien pour tous: la démocratie."

Et puisque Venise s'intéresse au monde en pleine désagrégation, l'Afrique n'est pas loin. La réalisatrice française Claire Denis, qui est sélectionnée pour White Material, revendique sa vision non compassionnelle du continent noir. "Les sujets des luttes ethniques ou des enfants soldats en Afrique dont on parle beaucoup" sont "abordés souvent d'un seul bloc, soit très politisé soit très compassionnel, dans les documentaires". "Je ne pense pas mes films comme des réponses à des situations politiques", a précisé Claire Denis qui a écrit son film avec Marie Ndiaye, l'une des vedettes de la rentrée littéraire.

Venise 2009 : la compétition

Posté par vincy, le 30 juillet 2009

De Tornatore en ouverture au Van Dormael que personne ne voulait en passant par Chéreau, Akin et Moore, la sélection s'avère surtout renouvelée, en incluant des premiers films comme celui de l'ancien styliste Tom Ford. Etonnament la France est présente en force avec quatre films. Les américains envahissent aussi la lagune au détriment des cinémas d'Amérique latine complètement absents.

Baaria, Giuseppe Tornatore (ouverture)

Soul Kitchen, Fatih Akin

La Doppia Ora, Giuseppe Capotondi

Accident, Cheang Pou-Soi

Persecution, Patrice Chereau

Lo Spazio Bianco, Francesca Comencini

White Material, Claire Denis

Mr. Nobody, Jaco van Dormael

A Single Man, Tom Ford

Lourdes, Jessica Hausner

Bad Lieutenant: Port of Call New Orleans, Werner Herzog

The Road, John Hillcoat

Between Two Worlds, Vimukthi Jayasundara

The Traveller, Ahmed Maher

Lebanon, Samuel Maoz

Capitalism: A Love Story, Michael Moore

Women Without Men, Shirin Neshat

Il Grande Sogno, Michele Placido

36 vues du Pic Saint Loup, Jacques Rivette

Survival of the Dead, George Romero

Life During Wartime, Todd Solondz

Tetsuo The Bullet Man, Shinya Tsukamoto

Prince of Tears, Yonfan

Prix Daniel Toscan du Plantier : De père en fils

Posté par vincy, le 25 février 2009

Le premier prix Daniel Toscan du Plantier, César du meilleur producteur, avait été créé l'an dernier et remis à Claude Berri, un an avant son décès.

Pour sa deuxième année, le prix aura fait dans la tradition. Après le père, c'est au tour du fils d'être récompensé. Thomas Langmann a en effet hérité du prix, qu'il partage avec Pascal Caucheteau. Le premier a été honoré pour son ambitieux diptyque autour de Mesrine, réalisé par Jean-François Richet. Le second a été récompensé pour le film d'Arnaud Desplechin, Un conte de Noël.

Ironiquement, Caucheteau est le producteur du précédent film de Richet, Assault sur le Central 13 et sera en charge de son prochain film, qui devrait être tourné à Los Angeles et au Mexique. Il a aussi produit des films comme De battre mon coeur s'est arrêté, Le mystère de la chambre jaune, Le petit lieutenant et le prochain Claire Denis, White Material.

En 2008, Langmann avait aussi produit, et co-réalisé, Astérix aux Jeux Olympiques.