Grâce à la Gaumont, Angoulême a (enfin) son musée (éphémère) du cinéma

Posté par vincy, le 6 juillet 2017

A l'occasion de l'exposition "120 ans de cinéma: Gaumont, depuis que le cinéma existe", un lieu ressurgit du passé: les Studios Paradis à Angoulême. Longtemps fermés au public, ces Studios, situés dans Les Chais Magelis, où réside également la Cité Internationale de la BD et de l'Image, qui accueille le plus grand musée de la bande dessinée en France, ont rouverts pour l'exposition événement du producteur à la marguerite.

Il faut remonter vingt ans en arrière. En 1996, le Département de la Charente cherchait à mettre en valeur les projecteurs et les films rassemblés par René Charles et Guy Goursaud, en imaginantla création d’un musée du cinéma au sein des bâtiments de l’ex-Cofpa.

Un gros trou dans les finances

Las, il va falloir attendre. En 2003, un appel d’offres était publié pour trouver le futur scénographe du musée. Trois ans plus tard, l’association « Cinéma et Compagnie » qui gérait le projet, fait faillite avec un déficit de 2,5 millions d'euros. Le projet muséographique est prêt, mais il est figé dans les méandres de la politique locale. On relance en 2008 le projet avec un nouvel appel d'offres. Une SARL, Confino, remporte le marché en 2011 : elle doit élaborer un musée dédié au secteur de l’animation, domaine phare du pôle image Magelis d'Angoulême, qui veut se spécialiser. Mais tout semble trop cher et les élus abandonnent le projet.

Entre temps la Cité de la BD a ouvert avec succès, proposant deux expos temporaires majeures, une expo permanente et une librairie à succès. Mais elle n'occupe qu'une partie des Chais et sait qu'avec un musée du cinéma voisin, les visiteurs seraient bien plus nombreux. Sans compter que depuis 1997, le Pôle Image Magelis prend de l'ampleur, accueillant, entre autres 31 studios d'animation (dont Dargaud Media et Xilam), 29 structures de BD, 8 entreprises de jeu vidéo, des sociétés de post-productions etc...

Abandon du musée

Il faut attendre 2015 pour que les Studios Paradis reviennent sur la table des élus. 3500 m2 à occuper. Sous l'impulsion du département, avec l'appui de professionnels de l'image (Dominique Benehard entre autres), le projet émerge avec un nouveau visage: autour des décors de cinéma et du matériel conservés dans le bâtiment, l’idée est de créer un lieu fédérateur et pédagogique sur les métiers de l'images, en valorisant notamment le travail des entreprises et des écoles installées dans la région.

"On pourrait imaginer un bar-restaurant d’un côté pour le grand public, et des studios d’images avancées pour les professionnels de l’autre" explique l'initiateur de cette réouverture, le Président du conseil départemental François Bonneau dans Sud Ouest. Ce ne sera pas un musée (trop cher) mais la collection qui s'y trouve devrait être sauvée. Reste à savoir à quoi ressembleront les Studios pour faire le lien entre le passé et le futur de l'image.

Les Moomins débarquent dans les cinémas et au musée de la BD d’Angoulême

Posté par vincy, le 4 février 2015

Les Moomins sont partout. Au cinéma, ils sont sur la Riviera depuis aujourd'hui. Et au Musée, ils sont à Angoulême depuis la semaine dernière. Les Moomins sur la Riviera est un film d'animation réalisé par Xavier Picard, distribué par Gebeka films. Le film est visible à partir de trois ans. Drôles d'animaux indéfinissables, entre hippopotames et trolls nordiques, les Moomins vivent d'abord des jours paisibles avant d'être envahis par des pirates dont le navire s'est échoué. De là va commencer leur odyssée, qui les mènera jusqu'à la Côte d'azur, où un plus grand danger les guette: la division de la famille.

Les Moomins sur la Riviera s'inspire des quatre premières histoires tirées des albums Moomin, The Complete Tove Jansson Comic Strips.

Les Moomins sont nés en 1945. L'auteure finlandaise Tove Jansson publie le premier livre avec ces drôles de créatures. Humaines et fantastiques. 45 ans plus tard, les Japonais, qui aiment tout ce qui est original, en font une série d'animation de 104 épisodes qui connaît un succès international. Car au-delà des apparences, Les Moomins c'est avant des valeurs comme la tolérance et la liberté, une satire sociale et un humour plutôt subtil. Pour ne ps perdre cette approche, le film a opté pour la 2D, dessiné à la main sur du papier.

Outre les nombreux livres reprenant leurs aventures, les multiples séries d'animation (japonaise, donc, mais aussi allemande, polonaise, russe), quelques films (Les Moomins et la comète, 1992, Moomin et la folle aventure de l'été, 2009, Les Moomins et la chasse à la comète, 2010), Les Moomins ont aussi leur musée depuis 1987 à Tampere (Finlande) et ont leur propre parc à thème, Muumimaailma (Le Monde des Moumines) à Naantali (Finlande).

Pas étonnant que la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image à Angoulême consacre depuis le 28 janvier et jusqu'au 14 octobre une exposition entière à ces personnages. "Le monde magique des Moomins" expose 150 dessins et planches originales, des livres, des objets dérivés de la série, des affiches et des courts documents audiovisuels.Le parcours commence avec la Vallée des Moomins, où l'on nous présente les personnages, avant de découvir la bande dessinée (des strips de quelques cases à l'origine), puis de comprendre le phénomène avec "La gloire des Moomins" (jusqu'aux disques). L'exposition continue avec la partie animée des Moomins et se termine avec l'art de Tove Jansson.