Cinespana 2015 : Tout sur Marisa Paredes

Posté par MpM, le 15 octobre 2015

Marisa Paredes

Pour souffler sa 20e bougie, le festival Cinespana avait une invitée de choix, la comédienne Marisa Paredes, qui était présente à Toulouse pour la deuxième fois de sa carrière. Souriante, disponible et d'une grande simplicité, l'actrice fétiche de Pedro Almodovar a d'abord rencontré la presse lors d'une conférence décontractée avant de proposer une masterclass pleine d'émotion devant une salle comble. Florilège de ses propos.

Cinespana

Pour moi c'est le festival le plus chaleureux, surtout parce que c'est dédié au cinéma espagnol. Je crois qu'il y a peu d'argent mais que, par contre, il y a beaucoup d'âme. J'étais venue en 2007 et j'avais toujours eu envie de revenir. Toulouse, c'est pour nous les Espagnols un endroit qui est très important par rapport à tous les réfugiés qu'il y a pu avoir par le passé, tous les gens qui ont été accueillis si chaleureusement, pas comme maintenant où les réfugiés fuient et ne savent pas trop comment s'en sortir.

Film préféré

J'ai des scènes ou des moments préférés de différents films. Jamais un seul. Dans tous, je trouve qu'il y a quelque chose qui aurait pu être meilleur, qui aurait pu s'affiner. Je suis très critique dans mon travail. Et puis choisir, c'est comme répondre à la question "qui tu préfères, ton papa ou ta maman ?". Du point de vue de l'acteur, chaque film est la conséquence du précédent.

Personnages

Marisa ParedesJe crois que tous les personnages nous laissent quelque chose à l'intérieur. On l'oublie mais on le voit à l'écran ! Des choses bonnes, des choses mauvaises, et c'est un peu dans l'introspection, dans la recherche de ces personnages qu'on découvre des choses sur soi-même qui étaient cachées.

Beaucoup de personnages m'ont marqué. Certains sont plus connus que d'autres par le public. Evidemment, Talons aiguilles a été mon lancement au niveau mondial. La fleur de mon secret, qui va passer ce soir, n'est peut-être pas le plus connu du public mais c'est un de ceux qui m'a le plus marqué. Et il y en a d'autres, bien sûr.

Je ne sais pas pourquoi on me confie toujours des rôles de dure à cuire. Peut-être que je donne cette image... Le public comme les réalisateurs ont une vision des acteurs et des actrices qu'il est difficile de casser. Par exemple le dernier film de Cristina Comencini dans lequel j'ai joué, c'est une comédie, donc je n'ai pas vraiment le rôle d'une ingénue, mais pour le moins c'est un changement.

Je ne veux pas savoir si j'ai des limites et je ne le sais pas. Je crois que si on se met des limites, on ne peut pas passer au-delà. Moi je suis contre les limites.

Le cinéma et son évolution

Le cinéma est le reflet de la société et la société de maintenant n'est pas la même que lorsque j'ai commencé ma carrière il y a 50 ans. Je dis toujours que Pedro Almodovar n'aurait pas pu exister dans la dictature. Moi j'ai commencé mon travail avant, mais c'est avec lui que j'ai commencé à être connue.

Aujourd'hui, le cinéma se fait d'une manière plus libre, avec moins d'argent, mais aussi avec moins de limites. J'ai lu une interview de Dustin Hoffman dans laquelle il dit que le cinéma n'est déjà plus ce qu'il était avant. Il disait ça avec une sorte de reproche et d'amertume. Je ne suis pas Dustin Hoffman, mais je n'ai pas cette nostalgie. Je crois que la société évolue, que les choses évoluent avec des bons et des mauvais moments, et qu'il faut continuer à vivre sans nostalgie.

Le cinéma espagnol n'a jamais eu d'époque dorée. Il y a eu des personnalités fortes mais jamais de moments de gloire. On peut parler de Saura, bien sûr et c'est le roi de tous, de Bunuel... Ce qui est important, ce sont les moments sociaux que traversent les pays. C'est ce que reflète le cinéma.

Le théâtre

Pour moi, le théâtre, c'est la base de l'art. J'ai commencé comme ça ! C'est quelque chose que je n'oublie jamais car ça fait partie de mon âme. L'année passée, j'ai joué au théâtre dans la pièce The Crippled of Inishman. Mais le théâtre c'est tellement fatigant... Surtout la tournée ! J'aime beaucoup le théâtre, je le garde comme une sorte de sanctuaire doré, mais je n'en fais que de temps en temps car c'est trop fatigant.

Madame la Présidente

Quand j'étais présidente de l'Académie du cinéma espagnol [entre 1999 et 2002], le moment dont je suis la plus fière, c'est à la fin du gala, quand tout le monde est venu avec un panneau pour dire "non à la guerre". Ca a été comme une explosion ! Comme si on avait oublié qu'on était en démocratie et qu'on pouvait dire non à la guerre. Bon, après, il y en a qui auraient voulu me couper la tête. C'est après ça que je me suis sentie fière d'être présidente de l'académie. Le parti populaire a puni le cinéma après. Pas seulement le cinéma, d'ailleurs, mais toute la culture. Nous étions l'ennemi. Ils auraient voulu que la culture disparaisse, cela ne les intéressait pas.

Pedro Almodovar

La movida, c'était pour les rebelles ! Comme une tribu dont les membres se reconnaissent entre eux. Mais une tribu spéciale, car on était tous singuliers. On avait envie de s'amuser, d'écrire... Pedro [Almodovar] était l'un de ces rebelles. On était de la même génération, on avait la même énergie. Il était très amusant.

On se passait ses films en super 8, entre amis.On voyait déjà à quel point son cinéma pouvait être irrévérenscieux, fou, profane, baroque... Comme le super 8 n'avait pas de son, il faisait lui-même la voix des personnages, et il était très drôle !

Avec Pedro, soit tu vas jusqu'au bout, soit ça ne fonctionne pas. Et quand on rentre dans son travail, c'est très attractif.

Au début, avec lui, tout était plus festif. Mais plus il devenait important, plus il a dû envisager son travail avec exigence. Il étend cette exigence aux acteurs car c'est aux personnages qu'il accorde le plus d'importance. Travailler avec lui, c'est rencontrer les émotions les plus fortes, douloureuses ou très douloureuses, amusantes ou très amusantes. C'est comme s'il te déshabillait complètement pour que tu ailles vers lui totalement dénudée. Plus ou moins...

Pedro n'aime pas l'improvisation car pour lui ce qu'il veut de ses personnages est très clair. Parfois, mais très rarement, il te laisse jouer autre chose...

Pour lui, les femmes sont plus riches, plus complexes. Elles osent montrer leurs sentiments d'une manière plus claire. Pour Pedro, les hommes ne donnent pas autant de couleurs à son monde. Son monde est plutôt féminin.

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«Marisa Paredes Crown Plaza-0057 05» par Pablo Tupin-NoriegaTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons.

Autres photos : MpM

Cinespana 2015 : A cambio de nada remporte la Violette d’or

Posté par MpM, le 12 octobre 2015

Cambio de nada

Le jury du 20e festival Cinespana de Toulouse, mené par Yves Boisset et composé de Caroline Baehr, Gérard de Battista, Dominique Pinon et Coraly Zahonero, a marché dans les pas de celui du festival de Malaga en consacrant A cambio de nada, premier long métrage en partie autobiographique de l'acteur Daniel Guzmán, qui y avait remporté plusieurs prix dont meilleur film, meilleur réalisateur et prix de la critique.

Le film s'attache aux pas de Dario, 16 ans, un adolescent déscolarisé et débrouillard qui multiplie les petites combines pour mener une vie libre. Coincé entre ses parents en instance de divorce qui ne cessent de le prendre à témoin et son "protecteur" beau parleur et roublard qui l'exploite, le jeune homme rêve d'argent facile et de premiers émois sexuels. Entre humour et constat social, A cambio de nada reste sans cesse sur le fil, jouant parfois un peu artificiellement sur la corde sensible et la fausse naïveté de ses personnages.

A noter qu'une fois encore, le jury s'est trouvé en phase avec le public qui a également récompensé A cambio de nada.

Trois autres films de la compétition se partagent les récompenses : A esmorga d'Ignacio Vilar, qui suit trois compagnons de beuverie dans la Galice des années 50, en pleine période de répression. Lorak de Jon Garaño et José Mari Goenaga, mélodrame choral sur le deuil, les rencontres manquées et les destins qui se croisent. Felices 140 de Gracia Querejeta, comédie grinçante sur l'amitié et la jalousie.

Côté documentaire, c'est Cartas a Maria de Maité García Ribot, un voyage poétique dans le passé de la famille de la réalisatrice, exilée après la Guerre civile, qui a été distingué par le jury composé de Philippe Etienne (professeur de cinéma), Hubert Guipouy (directeur adjoint de l’ESAV) et Sandrine Mercier (auteure et réalisatrice).

Le prix Nouveau réalisateur remis par le jury étudiant est quant à lui allé à Arturo Ruiz pour El Destierro, l'histoire tragi-comique d'un étrange trio amoureux pendant la guerre civile.

Le palmarès

Violette d'or du meilleur film
A cambio de nada de Daniel Guzmán

Meilleur réalisateur
A esmorga d'Ignacio Vilar

Prix d'interprétation masculine
Karra Elejalde, Miguel de Lira et Antonio Durán Morris pour A esmorga d'Ignacio Vilar

Prix d'interprétation féminine
Iziar Ituño pour Loreak de Jon Garaño et José Mari Goenaga

Meilleur scénario
Gracia Querejeta et Antonio Moreno pour Felices 140 de Gracia Querejeta

Meilleure photographie
Diego Romero Suárez Llanos pour A esmorga d'Ignacio Vilar

Meilleure musique
Pascal Gaigne pour Loreak de Jon Garaño et José Mari Goenaga

Prix du public
A cambio de nada de Daniel Guzmán

Prix du meilleur documentaire
Cartas a Maria de Maité García Ribot

Prix Nouveau réalisateur
Arturo Ruiz pour El Destierro

Meilleur court métrage
Nena de Alauda Ruíz de Azúa

Mention spéciale
Zepo de César Díaz Meléndez

Cinespana 2015 : El gran vuelo de Carolina Astudillo

Posté par MpM, le 8 octobre 2015

El gran VueloPrix du meilleur documentaire au dernier festival de Malaga, El gran vuelo de Carolina Astudillo fait partie de la sélection « Politique et société » du 20e festival Cinespana, qui propose un regard acéré sur le passé et le présent de l’Espagne. Aux côtés d’œuvres plus ancrées dans l’actualité, traitant de thématiques comme la corruption au cœur du système politique et judiciaire espagnol ou la lutte d’associations engagées contre les expulsions immobilières, El gran vuelo s’avère un étonnant objet cinématographique, à mi-chemin entre la recherche expérimentale, le portrait saisissant et le constat amer des nombreux échecs des luttes politiques passées.

Au centre du film, il y a la mystérieuse Clara Pueyo Jornet, militante du Parti communiste qui prit part à la guerre civile et s’échappa des geôles franquistes dans les premières années de la dictature avant de disparaître à jamais. De cette femme, figure centrale de la résistance en Catalogne à la jonction entre les années 30 et 40, on ne sait presque rien. Très peu d’images subsistent d’elles, et les rares témoignages à son égard sont flous et inconsistants. C’est presque à la rencontre d’un fantôme que part Carolina Astudillo.

Munie d’une poignée de photographies usées et de quelques lettres confisquées, la jeune cinéaste reconstitue dans leurs grandes lignes les années charnières de l’existence de son personnage, détaillant les photos jusqu’à les rendre floues, s’accrochant aux moindres informations distillées dans les documents en sa possession. Sa grande intelligence est d’avoir transformé la faiblesse de son propos (le manque cruel d’éléments) en une formidable idée de cinéma.

el gran vueloPuisqu’elle ne peut montrer des images animées de Clara, elle les suggère en utilisant des films amateurs de l’époque, où d’autres fillettes, puis des jeunes femmes, connaissent les mêmes expériences : première communion, jeux, travail… Le rythme hypnotisant des images, le noir et blanc granuleux, la musique lancinante et parfois même dissonante contribuent à donner de Clara une impression fantomatique et au fond insaisissable. Il faudra, et c’est devenu rare de nos jours, se contenter de ces bribes, et renoncer à savoir ce qu’il est advenu de la jeune femme après qu’on a perdu sa trace.

Carolina Astudillo transforme alors son personnage en allégorie d’une époque et d’un engagement. A travers le portrait en creux de Clara, c’est celui de l’Espagne révolutionnaire des années 30 et 40 qu’elle esquisse. Elle dit l’impossible émancipation féminine, même au sein du mouvement républicain, les difficultés à s’aimer librement dans une société entièrement corsetée par la religion catholique, la guerre qui envahit tout, même les jeux des enfants. Elle propose également une passionnante réflexion sur l’image et l’absence d’image, la manière dont sont filmés les corps en fonction des époques et des milieux : corps niés des bonnes d’enfants, corps faussement glamour des prisonnières…

On ne peut évidemment s’empêcher de dresser un parallèle entre ces luttes d’autrefois et celles d’aujourd’hui, qui font dans une certaine mesure appel aux mêmes instincts. Il y a d'ailleurs quelque chose d’éminemment pessimiste dans El gran vuelo, donnant l’impression que l’engagement personnel est un acte violent et destructeur, souvent mal compris et difficile à mener à bien. C’est l’une des interprétations possibles de la disparition mystérieuse de Clara Pueyo après son évasion réussie de la prison de Barcelone, où elle attendait d’être exécutée. On sent dans ses dernières lettres une usure et une lassitude, presque un renoncement. S’il ne dissipe pas le mystère, ce portrait ténu et audacieux ravive avec justesse et subtilité la mémoire de cette combattante qui a volontairement choisi l'oubli, non par renoncement envers ses idéaux, mais au contraire par fidélité absolue.

Cinespana 2015 : cinq bonnes raisons de ne pas louper la 20e édition

Posté par MpM, le 2 octobre 2015

Cinespana 2015

Il y a deux sortes de gens : ceux qui ont déjà assisté au festival Cinespana et rêvent donc d'y retourner cette année, et ceux qui n'ont jamais pu s'y rendre, et prient pour que cette année soit la bonne. Dans les deux cas, les bonnes raisons ne manquent pas d'aller soutenir le plus grand festival européen de cinéma espagnol hors Espagne qui commence ce soir à Toulouse. Pour achever de convaincre les indécis retardataires, cinq raisons forcément subjectives de faire le déplacement d'ici la clôture samedi prochain.

Soirée anniversaire en compagnie de Marisa Paredes

A Toulouse, on ne fait pas les choses à moitié. Pour sa 20e édition, le festival Cinespana a tout simplement demandé à l'actrice Marisa Paredes de venir souffler les bougies. Elle sera ainsi présente pour une soirée exceptionnelle composée d'une rencontre avec le public et de la projection de l'une de ses nombreuses collaborations avec Pedro Almodovar, La fleur de mon secret. Une soirée avec Marisa, ça vaut tous les gâteaux d'anniversaire, non ?

Projection en plein air de Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar

Pour la première fois, Cinespana organise une projection en plein air, ouverte à tous, dans le cadre prestigieux du donjon du Capitole. Un bonheur n'arrivant jamais seul, c'est carrément le film culte de Pedro Almodovar, Femmes au bord de la crise de nerfs, qui bénéficiera de cette séance exceptionnelle. Inratable.

Soutien au cinéma espagnol

Le cinéma espagnol est l'un des plus dynamiques d'Europe, et en même temps l'un des plus menacés par la diminution des subventions qui a suivi la crise en Europe. Aller à Cinespana, c'est donc s'engager en faveur d'une cinématographie fragile, souvent indépendante, qui doit se battre pour exister. Militer en se faisant plaisir, quoi de mieux ?

Deux films d'ouverture pour le prix d'un

Pour lancer cette 20e édition, ce n'est pas un film qui aura les honneurs de l'ouverture, mais deux ! Au choix, les festivaliers pourront ainsi découvrir la comédie Murieron por encima de sus posibilidades de Isaki Lacuesta ou le documentaire Paco de Lucía, légende du flamenco de Curro Sánchez Varela. Le luxe.

Instantané de la production cinématographique ibérique

Cinespana, c'est des longs et des courts métrages, des fictions et des documentaires, un panorama de films récents et un focus sur des inédits issus de la veine la plus indépendante du cinéma espagnol... en bref, un instantané de la production ibérique contemporaine dans toute sa diversité. L'occasion rêvée de découvrir des cinéastes émergents, d'avoir des nouvelles des artistes confirmés, et surtout de connaître avant tout le monde les tendances, les grands noms et les petites pépites de demain ! Indispensable pour les simples cinéphiles comme pour les professionnels.

Cinespana 2015 : Marisa Paredes soufflera les bougies

Posté par MpM, le 22 septembre 2015

Marisa Paredes

Pour son anniversaire, le festival Cinespana de Toulouse offre à ses spectateurs la présence de l'actrice Marisa Paredes (Talons aiguilles, Tout sur ma mère, La vie est belle...) pour une rencontre animée par le journaliste François-Pier Pelinard Lambert et suivie par la projection de La fleur de mon secret de Pedro Almodovar. Un cadeau largement à la hauteur de la longévité de la manifestation qui célèbre, soutient, montre et défend le cinéma espagnol depuis vingt ans.

Deux autres événements-phare marqueront cette édition spéciale : la projection en plein air de Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodovar, qui aura lieu pour la première fois au Donjon du Capitole, et l'exposition de photos "20 ans de tête à tête" qui réunit les portraits de tous les invités prestigieux passés par Cinespana.

Côté programmation, le festival reste fidèle à sa volonté de donner à voir toutes les formes de cinéma espagnol : courts et longs métrages, fictions et documentaires, premiers films et grands classiques, sans oublier cinéma de genre, animation, et même des films historiques avec les "Regards sur la dictature".

En plus des habituels compétitions et panoramas, on découvrira par ailleurs Márgenes, un projet complet qui englobe une plateforme de vidéo à la demande, un festival en ligne et une société de distribution cinématographique, et qui proposera un échantillon des dernières tendances du cinéma espagnol indépendant à travers trois films et une session de courts-métrages expérimentaux. La "Dernière séance" fera frémir les festivaliers les plus audacieux avec entre autres L’esprit de la ruche de Víctor Erice et [REC] 4 : Apocalypse de Jaume Balagueró. Quant à la section "Politique et société" (anciennement "mémoire et politique"), elle permettra de comprendre comment le cinéma s'est approprié la nouvelle donne politique espagnole et les enjeux contemporains.

Enfin, parmi les nombreux temps forts de cette édition spéciale, un hommage sera rendu à Vicente Aranda, l’un des réalisateurs les plus reconnus du cinéma hispanique, décédé en mai 2015. A cette occasion, le public pourra (re)découvrir La mariée sanglante (1972) et Juana La Loca (2001), qui a lancé la carrière de Pilar López de Ayala.

Entre deux séances, Cinespana sera fidèle à sa réputation de convivialité et de bonne humeur en proposant de nombreuses rencontres avec les invités de sa 20e édition ainsi que des apéro-concerts quotidiens. Partenaire de longue date de la manifestation, Ecran Noir sera de la partie pour ne rien rater de ce 20e anniversaire prestigieux et follement cinéphile.

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Cinespana, 20e édition
Du 2 au 11 octobre 2015
Le site de la manifestation

Cinespana 2015 : 20 ans de cinéma espagnol, ça se fête !

Posté par MpM, le 19 août 2015

cinespana 2015

Avoir 20 ans, pour un festival, n'est jamais une étape anodine. Mêlant la satisfaction du chemin accompli et le défi de poursuivre inlassablement sa tâche, cet anniversaire signifie forcément la nécessité de continuer à se renouveler tout en restant toujours au service de ce qui fait le cœur de toute manifestation : les films, ceux qui les font, et ceux qui les regardent.

C’est évidemment dans cette optique que se prépare la 20e édition de Cinespana,  Festival de cinéma espagnol de Toulouse, qui se tiendra du 2 au 11 octobre 2015. Et qui dit édition spéciale dit événements spéciaux ! A l'image de la soirée anniversaire qui se tiendra le 3 octobre à la Cinémathèque de Toulouse avec une rencontre autour du métier d’acteur en Espagne et la projection de Murieron por encima de sus posibilidades, une comédie de Isaki Lacuesta.

En parallèle, une projection en plein air au Donjon du Capitole permettra à tous les Toulousains de (re)découvrir Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar dans le décor étonnant du Donjon du Capitole. Par ailleurs, une exposition de photographies intitulée "20 ans de tête à tête" rendra hommage aux nombreuses personnalités venues à Cinespana depuis sa création.

Comme tous les ans, le festival proposera par ailleurs de nombreux rendez-vous incontournables comme la compétition officielle (dont le jury sera présidé par Yves Boisset), une sélection documentaire et courts métrages, un cycle de dix films donnant une vision plurielle de la dictature depuis l’époque franquiste jusqu'à l’Espagne démocratique, une Carte Blanche au Festival Márgenes, une sélection de films proposés par la Cinémathèque de Madrid, un cycle Politique et Société et une rencontre littéraire avec l’écrivain et scénariste espagnol Ignacio Martínez de Pisón.

Un programme riche et foisonnant qui devrait permettre à la fois de célébrer dignement le 20e anniversaire de Cinespana et de rappeler le dynamisme indubitable du cinéma espagnol.

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Cinespana, 20e édition
Du 2 au 11 octobre 2015
Le site de la manifestation