Les promenades de Teo Hernandez au Centre Pompidou

Posté par vincy, le 16 avril 2016

Durant tout ce week-end du 15 au 17 avril, les Cinémas du Centre Pompidou proposent un cycle de 5 séances autour du cinéaste mexicain Teo Hernandez, "Mesures de miel et de lait sauvage".

Programmés à l'occasion de la numérisation des films rares de ce cinéaste oublié, on peut y voir Estrellas de Ayer (1969), Salomé (1976), L'eau de la Seine (1982), Corps aboli (1978), Gong (1980), Jours de février (1990), Promenades (1987) ou encore Mesures de miel et de lait sauvage (1981) et Chutes de Lacrima Christi (1979).

Teo Hernandez a réalisé plus d’une centaine de films de la fin des années 1960 à sa disparition prématurée en 1992. Cofondateur du collectif MétroBarbèsRochechou Art, l’artiste mexicain est devenu l'une des figures les plus connues du cinéma expérimental français des années 1970 et 1980, notamment en mélangeant le cinéma et corps, la poésie et les gestes. Son imaginaire baroque et métissé se prolonge ainsi dans des compositions formelles et nerveuses.

Le cycle sera aussi l'occasion de découvrir sa vision de Paris, de ses quartiers populaires ou de ses friches oubliées et de sa périphérie, qui ont été le sujet même de nombreux films.
Son cinéma déroute forcément, tant l'oeuvre est foisonnante et originale. Il utilisait même les chutes de ses bobines, affirmant que "Ce n’est pas tricher que de montrer des chutes, et même des amorces d’un film, mais le contraire : on réintègre le film dans sa totalité."

L’écrivain et critique Dominique Noguez a affirmé que l'esthétique si particulière de Teo Hernandez est "au premier rang, au rang où se tiennent Gómez de la Serna ou Cocteau, Utrillo ou Pollock, Ophuls ou Man Ray."

Cette "langue de Teo" se prolongera dans un séminaire à la Villa Vassilieff du 19 au 23 avril 2016 dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship.

Du cinéma « hors-pistes » au Centre Pompidou ce week-end

Posté par vincy, le 22 janvier 2016

Durant le week-end du 22 janvier, les cinémas du centre Pompidou accueillent le cycle "Hors Pistes Productions". 13 films singuliers, courts et moyens métrages, produits ou co-produits par le festival Hors Pistes qui abordera pour sa 11e édition (22 avril-8 mai) l'art de la révolte.

Au programme ce vendredi 22 janvier : Les images parfaites de Béatrice Plumet et deux films de Gaëlle Boucand, JJA et Changement de décor, portrait d'un octogénaire exilé en Suisse et très solitaire. Samedi 23 janvier, seront diffusés Les lecteurs, Le jour du retour et La cartographie du voyage, films de Fabrice Reymond et François Nouguies, puis Spectographies de Dorothée Smith, road-movie sous forme de docu-fiction, et Spectacle sans objet de Louise Gevé et Chloé Maillet. Enfin, dimanche 24 janvier Agnès de Cayeux présentera Une jeune femme vue du ciel, avec et Maëlla-Mickaëlle M. comme actrice, qui elle accompagnera son premier film, Et si le monde. Joachim Olender avec sa vidéo postée sur Youtube sur le carnage d'Utoya, Gurwann Tran Van Gie avec Expérience septentrionale, étrange film sur des séances d'hypnose telluriques et Joao Vieira Torres avec Il me souvient complètent cette fin de festival. Olender et Torres sont notamment passés par Le Fresnoy.

Toujours fidèle à sa matière première — l’image en mouvement — "Hors Pistes" se veut le miroir d’une création en train de s’inventer.

De New York à San Francisco en train : cinéma, concerts et gastronomie au programme

Posté par vincy, le 31 août 2013

station to stationEt si on prenait le train? Le projet "Station to Station", initié par l'artiste expérimental Doug Aitken, mélange arts visuels et chemins de fer. Le train part de New York le 6 septembre. Il desservira Pittsburgh, Minneapolis, Chicago, Kansas City, Santa Fe, Winslow en Arizona, Barstow en Californie, Los Angeles et San Francisco.

Au programme : projections de films (artistiques et expérimentaux), concerts, et même dégustations avec des chefs cuisiniers. Une expérience nomade à bord d'un vieux train orné de panneaux fluorescents et colorés qui s'avère singulière. Des artistes comme Kenneth Anger (Olivier Assayas lui avait consacré un livre), Liz Glunn et Aaron Koblin ont été invités. Côté musique, Beck, Dirty Projectors, Cat Power et Giorgio Moroder monteront à bord. Côté cinémas, notons la présence du belge Nicolas Provost, la sélection de Model Shop, le film américain de Jacques Demy mais aussi de Five Easy Pieces, Bonnie and Clyde, Badlands, Happy Together et Down by Law.
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Site officiel de la plateforme artistique nomade

Berlin honore Isabella Rossellini et Rosa von Praunheim

Posté par vincy, le 28 janvier 2013

Le 63e Festival de Berlin décernera deux prix honorifiques, les Berlinale Camera, à deux femmes. Ce prix récompense des personnalités du cinéma ou des institutions auxquelles le Festival se sent particulièrement redevable en exprimant ses remerciements.

Isabella Rossellini, 60 ans, sera distinguée le 9 février, après la projection de Mammas. Ce nouvel épisode de sa série "Green Porno" sera projeté dans la sélection Forum. Réalisatrice et actrice, elle aborde ici les instincts maternels de différentes espèces animales. La comédienne, qui a été présidente du jury berlinois il y a deux ans, a présenté de nombreux films dans la capitale allemande : Fearless, de Peter Weir, Des trous dans la tête de Guy Maddin, 3 fois 20 ans de Julie Gavras...

Elle a collaboré avec des cinéastes aussi différents que Paolo et Vittorio Taviani, Norman Mailer, Robert Zemeckis, Joel Schumacher, John Schlesinger, Peter Greenaway et bien entendu David Lynch. Fille de Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, ex-femme de Martin Scorsese, ex-compagne de Lynch, Gary Oldman et Daniel Toscan du Plantier, on l'a également vu récemment dans Poulet aux prunes, Du vent dans mes mollets ou encore Two Lovers de James Gray.

L'autre récipiendaire de la Berlinale Camera est le cinéaste allemande Rosa von Praunheim, de son vrai nom Holger Bernhard Bruno Mischwitzky, 70 ans. Pionnier et cofondateur du mouvement de libération gaie en Allemagne, réalisateur de plus de 70 films, essentiellement des documentaires, en 40 ans, par ailleurs écrivain, il a présenté 20 de ses oeuvres au Festival de Berlin. L'hommage lui sera rendu le 13 février, après la projection de Rosakinder, un hommage cinématographique sous forme de documentaire, réalisé par Tom Tykwer, Robert Thalheim, Chris Kraus, Axel Ranisch and Julia von Heinz.

N'hésitant pas à affronter les scandales et à provoquer, il avait créé une immense polémique au début des années 90 en révélant des noms de personnalités qui cachaient leur homosexualité. Rosa von Prauheim a remporté un Teddy Award en 1990 pour sa trilogie Die AIDS (Ods / Positiv / Feuer unterm Arsch). Il a reçu également un prix de la critique internationale à Rotterdam en 1993 pour Ich bin meine eigene Frau. Il a été révélé au début des années 70 avec Die Bettwurst et surtout le docu It’s Not the Homosexual Who Is Perverse, But the Situation in Which He Lives, sélectionné à Berlin en 71.

James Franco, star gay-friendly, s’attaque au controversé Cruising

Posté par vincy, le 26 août 2012

Cultivant encore et toujours son image d'acteur ambiguë sexuellement, gay-friendly assurément, homoérotique forcément, James Franco, selon IndieWire et The Hollywood Reporter, s'intéresse à une version expérimentale du film Cruising, de William Friedkin.

Ce film de 1980 est un polar cuir et poisseux où Al Pacino, jeune recrue de la NYPD, est infiltré anonymement dans le milieu gay d'un New York encore violent. Le film avait été en partie censuré (certaines scènes étaient très explicites, notamment celles des backrooms, où partouzes et pratiques SM tenaient lieu de spectacle). 40 minutes coupées pour ne pas être classé X. Friedkin a cependant subit le courroux de la communauté gay qui l'accusait de porter un regard presque homophobe et malsain sur l'homosexualité. La fin, très ambivalente, n'arrangeait rien...

32 ans plus tard, Cruising (La chasse en français) est jugé comme un film médiocre (il souffre d'ellipses trop brutales et d'un scénario vieillot), mais, néanmoins, ce portrait d'une communauté méprisée à l'époque et d'un univers tabou et méconnu le rendent toujours intéressant. Pacino y est d'ailleurs épatant, en hétéro bousculé dans ses préjugés.

Cruising est donc sa dernière tentation à date. Il a récemment demandé à Travis Mathews, réalisateur de San Francisco spécialisé dans les films érotico-artistiques (son dernier film voyeuriste In Their Room a été interdit en Australie, I Want your Love sera diffusé au prochain festival Chéries-Chéris à Paris), de superviser un projet qui recréerait les 40 minutes de Cruising coupées au montage. Friedkin confirme que Franco l'a contacté, tout en précisant que le comédien n'avait acquis aucun droit pour faire un remake. Mais exploiter des séquences non montées ne nécessite pas ce genre de contrats.

James Franco's Cruising, tourné en deux jours, avec des séquences sexuelles gay réelles, n'est que l'une des multiples oeuvres dans ce genre du comédien. L'an dernier, Franco a collaboré avec Gus Van Sant, qui l'a dirigé dans Milk, film ouvertement communautaire, pour Unfinished, une installation vidéo qui compile Endless Idaho et My Own Private River, à partir des rushs et du film My Own Private Idaho, contextualisé dans un hommage à River Phoenix.

Franco, star catégorie A d'Hollywood, est en effet un artiste provocateur (voir également notre actualité du 26 octobre 2010) : photographe, mise en scène, vidéaste, réalisateur de courts métrages. Souvent, ces créations sont liées à l'univers gay. Quasiment tous ses films expérimentaux, courts métrages (Masculinity & Me, The Feast of Stephen, Rebel, entre autres) et documentaires abordent l'homosexualité : il finit actuellement un documentaire sur le site web fétichiste Kink.com. L'autre grand thème abordé par Franco dans ses films est la solitude extrême et le comportement sauvage qui en découle.


L'agenda connu de Franco

L'agenda de James Franco est très chargé : comme réalisateur, il a deux projets en cours (Child of God et Tandis que j'agonise, d'après l'oeuvre de William Faulkner ; en tant que producteur, il prépare Wong Number d'Anna Rose King, Alone for the Holidays d'Anne Fletcher et Holy Land, qu'il a écrit ; et James Franco comédien?

Voilà le programme :
2012 : Cherry, de Stephen Elliott, avec Heather Graham et Dev Patel ; Spring Breakers, en compétition à Venise, de son ami Harmony Korine, avec Selena Gomez et Vanessa Hudgens ; The Letter de Jay Anania, avec Winona Ryder et Dagmara Dominczyk

2013 : Maladies, de Carter, avec Catherine Keener ; Tar, film puzzle sur C.K. Williams ; The Iceman, d'Ariel Vromen, avec Chris Evans et Winona Ryder ; Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, avec Amanda Seyfried et Peter Sarsgaard ; Le monde fantastique d'Oz, de Sam Raimi, avec Michelle Williams et Rachel Weisz ; The End of the World, de Evan Goldberg et Seth Rogen, avec Emma Watson, Jason Segel et Jonah Hill ; Homefront de Gary Fleder, avec Jason Statham

2014 : True Story, de Rupert Goold, avec Jonah Hill ; Third Person, de Paul Haggis, avec Mila Kunis

25 nouveaux classiques entrent à la Bibliothèque du Congrès Américain

Posté par vincy, le 29 décembre 2010

À peine disparus, de nombreux talents cinématographiques ont le droit au Panthéon. Irvin Kershner, Leslie Nielsen, Blake Edwards voient leur talent récompensé de manière posthume. La Bibliothèque du Congrès a intégré 25 nouveaux films du patrimoines, tous formats confondus, dans son Registre National, sorte d'Archives prestigieuses permettant de conserver les oeuvres les plus précieuses. Il faut dire que la 90% productions d'avant les années 20 ont disparu, et 50% des productions des années 20 à 50 sont perdues.

Cette année, les années 70 sont particulièrement bien représentées, tout comme les grands succès populaires.

- Le Lys de Brooklyn (1945), premier film d'Elia Kazan, conte de fée sentimental adapté d'un roman de Betty Smith. Un Oscar.

- Y-a-t-il un pilote dans l'avion? (1980), de Jim Abrahams, Jerry et David Zucker, avec Leslie Nielsen, Peter Graves et Lloyd Bridges. Et une histoire de gladiateur.

- Les Hommes du Président (1976), d'Alan J. Pakula, adapté des Mémoires des reporters qui ont découvert le scandale du Watergate, avec Dustin Hoffman et Robert Redford. Quatre Oscars.

- Le serment de Rio Jim (1914), de Reginald Baker. Premier film du cowboy William S. Hart.

- Cry of Jazz (1959), d'Edward Bland. Moyen métrage documentaire en noir et blanc sur les faubourgs afro-américains de Chicago.

- Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB (1967), soit le court métrage universitaire de George Lucas, qui en fit un long produit par Coppola, THX 1138.

- Star Wars V : L'Empire contre-attaque, d'Irvin Kershner. Un triomphe mondial, deux Oscars et les vrais débuts d'une saga (et de son culte).

- L'Exorciste (1973), de William Friedkin. La quintessence du film d'horreur. Outre l'énorme succès, il a reçu 10 nominations aux Oscars (deux statuettes, dont le scénario!). Un record pour le genre.

- The Front Page (1931, de Lewis Milestone. Trois nominations aux Oscars pour cette comédie qui fut l'une de celles à installer les fondements du scénario à l'américaine. Pas moins de sept remakes ont été tournées (petits et grands écrans).

- Grey Gardens (1976), documentaire façon cinéma vérité d'Albert et David Maysles. Projeté à Cannes, il fut transposé en comédie musicale à Broadway, en pièce de théâtre, et en téléfilm pour HBO.

- I Am Joaquin (1969). Court métrage de Luis Valdez adapté d'un poème de Rodolfo "Corky" Gonzales, appartenant à al culture populaire des Chicanos d'Amérique.

- Une riche affaire (1934). Troisième comédie avec W.C. Fields à entrer dans la patrimoine américain. celui-ci fuit une source d'inspiration pour les Blues Brothers.

- Let There Be Light (1946), documentaire sur 75 soldats et leurs traumas, de John Huston produit pour le gouvernement américain.

- Solitude (1928). L'un des rares films américains du savant et cinéaste hongrois Paul Fejos. Ce film est considéré comme son chef d'oeuvre et est resté l'un de ses plus grands succès.

- Au crépuscule de la vie (1937). Drame de Leo McCarey sur un vieux couple ruiné par la dépression économique.

- Malcolm X (1992), biopic de Spike Lee sur l'activiste le plus controversé des années 50 et 60, avec Denzel Washington dans le rôle titre.

John McCabe (1971), soit un western de Robert Altman avec Warren Beatty et Julie Christie et trois chansons de Leonard Cohen.

- Newark Athlete (1891). Film expérimental qui fut l'un des premiers réalisés dans les laboratoires d'Edison.

- Our Lady of the Sphere (1969). Court métrage animé (et expérimental) de Lawrence Jordan, utilisant des fonds colorés et des collages en mouvements.

- La Panthère rose (1964). Premier film de la franchise. Énorme succès pour cette comédie de gags loufoques mise en scène par Blake Edwards. Première collaboration avec le génial Peter Sellers en Inspecteur Clouseau. Et première apparition de la fameuse panthère en dessin animé dans les génériques de début et de fin. Doit-on mentionner la musique de Mancini?

- Preservation of the Sign Language (1913) est un film étonnant de deux minutes, en langage des signes, et défendant les droits des malentendants.

- La Fièvre du samedi soir (1977), disco-movie de John Badham.  Le pantalon patte d'éph et moule burnes de John Travolta (nommé à l'Oscar quand même), la musique qui fait bouger le popotin, les chansons hurlées par des castrats. Le public s'est rué. Une suite a été tournée. Et une soixante de films lui ont fait référence depuis.

- Study of a River (1996). Court métrage sur le fleuve Hudson à travers les saisons.

- Tarantella (1940), de Mary Ellen Bute. Cinq minutes colorées et avant-gardistes qui mélangent une animation abstraite avec de la musique contemporaine. Pionnier dans le genre.

HPG, son vit, ses oeuvres

Posté par denis, le 22 mars 2008

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HPG, acteur porno dont la filmographie n’a pas à rougir de celle de Rocco Siffredi, sort des sentiers battus depuis quelques années en réalisant des films personnels, à mi-chemin entre le journal intime, la mise en boite de l’art et le film expérimental. Le tout avec humour, intelligence, sans oublier la touche d’hystérie qui le caractérise. Car HPG se fout du qu’en-dira-t-on et se moque de ses détracteurs, qui l’accusent d’être au pire un obsédé, au mieux un mec qui se la touche avec par-dessus un discours pseudo auteurisant. Bref des gens qui aimeraient ne pas le voir sortir de son milieu. On passera sur l’attaque qu’il a subie à une époque de la part des chiennes de garde, grandes prédatrices à la morale castratrice, et on s’étonnera devant son œuvre iconoclaste, irrévérencieuse et surtout singulière dans notre si propre paysage cinématographique français.

HPG, mon vît, mes œuvres, comme en témoigne le titre de son DVD réunissant tous ses courts-métrages (il vient de sortir à la vente mais la Fnac et Virgin ont refusé de le mettre en rayons !!!) est donc un personnage à découvrir, un trublion qui aime bousculer les institutions et les clichés, qui s’interroge, qui doute, qui partage ses émotions et travaille sans masque. Comme le dit l’intéressé dans une interview à Ecran Noir : « Je suis pour la grand déballage », donc sans artifices.

Le cinéma est un langage, et HPG a beaucoup de choses à dire. D’ailleurs il s’apprête à tourner son prochain long-métrage, après le déjà bien barré On ne devrait pas exister, présenté à Cannes en 2006 et diffusé actuellement sur Ciné Cinéma, où il explosait les codes du genre pour créer son genre déjà amorcé avec ses courts métrages. Le style HPG : Hybride Provocateur Généreux.

Sites de point de vente du DVD HPG mon vit, mes œuvres : La librairie du Palais de Tokyo, Les mots à la bouche, BLUE BOOK PARIS, www.adventice.com