Ciné Junior, le festival pour les enfants de 2 à 13 ans

Posté par cynthia, le 17 février 2014

affiche ciné junior 2014

Du 29 janvier au 11 février dernier s'est déroulé la 24ème édition de Ciné Junior, le festival international de cinéma du jeunes publics.

Parce que les enfants aussi ont le droit de connaître la frénésie des festivals cinématographiques, le conseil général du Val de Marne a crée en 1991 le festival Ciné Junior. Réparti dans 14 villes du département dont les villes d'Arceuil, Champigny-Sur-Marne, Orly ou Sucy-en-Brie, entre autres, cette manifestation offre aux enfants et ainsi qu'au jeunes adultes du département la possibilité de découvrir des films français et étrangers inédits (courts et longs métrages) et de se former à une approche critique du septième art.

Le programme est ainsi divisé en films correspondant à des tranches d'âges, de 2 à 13 ans.

Dans une volonté d'aide à la diffusion des films en compétitions, plusieurs prix sont décernés, dont le Grand prix Ciné Junior qui permet d'obtenir 8 000 euros au distributeur qui sortira le film couronné dans les salles française. Mais également le prix CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d’Art et Essai) qui consiste en la rédaction d’un document pédagogique, à destination des salles Art et Essai, le prix du jury jeune qui est attribué par plusieurs classes jurys du département ou encore le prix du public qui récompense les courts métrages en compétition.

Cette année le Grand prix Ciné Junior du jury fut décerné Jours d'avant de Karim Moussaoui, une aventure humaine se déroulant dans une cité du sud d'Alger dans les années 90. Le prix Cicae a été décerné au film Kazakh Petit Frère (Bauyr) de Serik Aprymov.

Ce festival a déjà permit de découvrir pas mal de petites pépites cinématographiques pour la jeunesse comme La petite taupe de Zdenek Miler, Le chien jaune de Byambasuren Davaa ou encore Arcadia d'Olivia Silver, Grand prix Ciné junior 2013.

Festival Ciné Junior : rencontre avec Julie Bertuccelli

Posté par MpM, le 8 février 2011

Le festival Ciné Junior du Val de Marne ferme ses portes ce soir, après presque quinze jours de projections, débats et rencontres destinés au jeune public. 100 films, 300 séances et une compétition principale dont le palmarès a été annoncé dimanche (voir notre actualité). C'est la réalisatrice Julie Bertuccelli (Depuis qu'Otar est parti, L'arbre) qui présidait le jury professionnel. Une expérience de jurée qu'elle affectionne tout particulièrement, puisque c'est l'occasion de voir plein de films !

Ecran Noir : Comment voyez-vous votre rôle de jurée et plus particulièrement de présidente du jury ?
Julie Bertuccelli
: Présidente, pas présidente, c'est un peu la même chose, si ce n'est que j'ai la chance d'avoir deux voix. Mais j'ai déjà été une fois présidente d'un jury et c'est vrai qu'il y a un truc légérement différent dans le sens où on "manage" un peu le débat. J'ai toujours envie de défendre mon avis jusqu'au bout. Sinon, être jurée, c'est un grand plaisir. C'est un cadeau qu'on nous fait à nous "obliger" à voir plein de films dans une durée courte. C'est un peu une épreuve aussi... Ce sont souvent des films que l'on n'aurait pas l'occasion de voir par ailleurs. Bien sûr, c'est un plaisir et un honneur. Pourtant, chaque film passant, il y a une angoisse d'imposture qui monte. On se dit : "mais qui je suis pour décider de donner un prix à un de ces films ?" C'est tellement sujectif... Donc c'est bien d'être plusieurs. Les discussions avec les autres sont passionnantes et passionnées. C'est l'occasion de parler de cinéma d'une manière intéressante. Mais c'est une douleur de ne devoir donner qu'un prix. Il n'y a pas de "meilleur". C'est une question de critères très différents, il y a l'humeur du moment... Pour moi, le choix se fera toujours en fonction du film qui m'a le plus touchée.

EN : Quels sont ces critères, justement ?
JB
: Je ne veux pas choisir que sur des critères formels, ou au contraire uniquement sur le fond. Il faut vraiment qu'il yait une adéquation générale. Il peut y avoir des films très fragiles, et tout à coup il y a quelques scènes qui sont de vrais petits bijoux, et ça peut l'emporter sur des films bien faits... J'ai envie aussi d'aider la diversité et la fragilité de certains films. C'est compliqué en fait ! Si on veut les distinguer, c'est qu'ils méritent d'être vus, on a envie de les partager.

EN : Le fait que le festival soit à destination du jeune public, est-ce que ça change quelque chose dans votre manière de juger ?

JB : Je me demandais justement... Ce qui est difficile, c'est que les films pour enfants, c'est très varié. Ca part des "plus de trois ans" jusqu'à "13-15 ans". Je ne sais pas à quel point nous, en tant qu'adultes, on a le même intêret, le même jugement sur les films pour les tout petits que sur les films pour adolescents, qui peuvent être vus par des adultes aussi. Mais c'est tellement important de faire des films pour les enfants ! Sinon on laisse la place à la télévision et aux films merdiques. Alors que l'enfance, c'est un moment de construction cinéphilique hyper important. Je montre beaucoup de films à mes enfants, mêmpe des films qui parfois ne sont pas faits pour eux. De vieux films, en noir et blanc, muets, des choses qui peuvent paraître ingrates et qu'eux adorent. L'éducation aux enfants, j'en fait beaucoup en organisant des projections de la cinémathèque scolaire. Il y a un vieux fonds de films formidables, plus ou moins éducatifs. J'aime beaucoup ça, ça me parait primordial. C'est aussi pour ça que j'ai accepté de venir dans ce festival car ça me fait très plaisir. C'est un boulot formidable et indispensable qu'ils font. C'est comme ça qu'on prépare les futurs spectateurs, aussi...

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