Cannes 2017: Nos retrouvailles avec Jeanne Balibar

Posté par vincy, le 18 mai 2017

Jeanne Balibar, ex-compagne de Mathieu Amalric, sera l'actrice devant incarner la chanteuse Barbara dans un biopic fictif, sous le regard de Mathieu Amalric. La comédienne ouvre Un certain regard, ce qui procure un certain plaisir. On avait cru Jeanne oubliée par le cinéma français. A Cannes, elle était du premier Desplechin en compétition, Comment je me suis disputé..., en 1996. Mais c'est en 2001, avec Va savoir, chez Jacques Rivette, toujours en compet, qu'elle a brillé, qu'elle nous a emballés, qu'elle tourbillonnait dans une fugue parisienne légère et théâtrale. Elle passe à Un certain regard l'année suivante avec 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré et revient en 2004 en compétition grâce à Olivier Assayas dans Clean. Deux seconds-rôles. Elle est bien réapparue hors compétition par la suite, en voix de dessin animée ou "figurante" d'un gros casting international. Mais plus de quoi marquer les esprits.

C'est regrettable, car, avec sa silhouette de girafe, son timbre de voix envoûtant, son regard de biche, elle nous ensorcelait. Sa singularité dans le cinéma français la rendait séduisante et attachante. Aujourd'hui, Jeanne Balibar a 49 ans. Les hommes ont passé. Les fils ont grandi. Les combats sont toujours d'actualité pour cette femme engagée. Elle a eu ses galères.

Elle a débuté il y a 24 ans à la Comédie-Française et a joué dès ses débuts dans la cour d'honneur du Festival d'Avignon. Elle y fut Elvire. Quatre ans plus tard, elle quitte sa pension théâtrale pour se consacrer au cinéma, qui la sollicite de plus en plus. Le Desplechin l'a mise sur orbite. Elle devient l'une des égéries du nouveau cinéma français de la fin des années 1990. Elle tourne avec Laurence Ferreira Barbosa, Bruno Podalydès, Olivier Assayas, Benoît Jacquot, Jeanne Labrune, Raoul Ruiz, Guillaume Nicloux, et bien entendu Mathieu Amalric, qui en fait la muse de ses premiers films. On la voit aussi dans les téléfilms Balzac et Les Rois Maudits de Josée Dayan, Code 46 de Michael Winterbottom, Sagan de Diane Kurys (qui lui vaut sa quatrième nomination aux César), La Fille de Monaco d'Anne Fontaine et Le Bal des actrices de Maïwenn. Elle n'a jamais cessé de tourner. Mais elle était moins visible. Acceptant un rôle même mineur ou ne rencontrant pas le film majeur. Depuis près de dix ans, elle est même assez rare. Ses fidèles l'ont vue récemment dans la série télévisée Tunnel de Dominik Moll.

C'était au théâtre que cette intermittente savourait son travail. Molière, Duras, Genet, Corneille, Shakespeare, Tchekhov ou Claudel à ses débuts. Elle s'aventure ensuite chez Offenbach, Lem (une adaptation de Solaris), Olivier Py lui remettant le Soulier de satin à l'Odéon, Dumas en dame aux camélias, Handke à Avignon ou Dostoïevski à Berlin.

Et puis la cigale a chanté aussi, même quand l'hiver est venu. Deux albums au début des années 2000 et des chansons dans diverses compilations, en plus d'un duo avec un autre de ses ex, Philippe Katerine, intitulé "J'aime tes fesses".

Fiancée éternelle de pirates et flibustiers des arts et des lettres, Jeanne Balibar avait même essayé la co-réalisation avec Par exemple, Electre (mention spéciale au Jean-Vigo en 2012), film expérimental mettant en abime le processus de création théâtral et audiiovisuel.

Elle n'a pas été oisive, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais cela fait longtemps que Jeanne Balibar n'était pas au centre de l'intention. Ce qu'elle sera en ce jeudi 18 mai avec l'ouverture d'Un certain regard, où elle simulera une comédienne devant incarner la mythique Barbara. "Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus."

Bob Dylan, prix Nobel de littérature, objet de fascination au cinéma

Posté par vincy, le 15 octobre 2016

Prix Nobel de littérature, qui aurait pu le croire? Bob Dylan, musicien légendaire, chanteur iconique, poète indéniable, a donc fait entrer la chason folk dans le cercle littéraire. L'art mineur de Serge Gainsbourg s'invite dans les arts majeurs.

Mais Bob Dylan c'est aussi du cinéma. Si on croit la base IMDB, plus de 600 films (Forrest Gump, American Beauty, The Big Lebowsky, Jerry Maguire, Snake Eyes, Las Vegas Parano, Outsider entre autres), téléfilms et séries (évidemment les Simpsons mais aussi True Detective, How I met Your Mother, Deux flics à Miami ou Glee) ont utilisé ses chansons. Il en a d'ailleurs composé une pour My Own Love Song d'Olivier Dahan. Et avec une chanson écrite pour Wonder Boys de Curtis Hanson, il a remporté un Oscar et un Golden Globe.

On le sait moins mais Bob Dylan a aussi été acteur. Dans Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah (le seul qui vaille le détour), Hearts of Fire de Richard Marquand, Catchfire de Dennis Hopper, Paradise Cove de Robert Clapsadle et Masked and Anonymous de Larry Charles, sur un scénario qu'il a coécrit sous le nom de Sergei Petrov.

Il également écrit (avec Sam Shepard), interprété ET réalisé un film, Renaldo and Clara en 1978 (notons que si Bob joue dans cette fiction, c'est Ronnie Hawkins qui incarne Dylan), cinq ans après avoir écrit et réalisé le documentaire Eat the Document, qui racontait la tournée anglaise de 1966 appelée "Judas".

On ne peut pas éviter de mentionner La dernière valse, ultime concert de The Band, filmé par Martin Scorsese et où apparaît, entre autres, le chanteur. Scorsese, avec le documentaire No Direction Home, en 2005, se concentre sur Dylan et présente les débuts de sa carrière et des concerts et des tournées aux USA et en Europe.

Et puis, last but nos least, Dylan a été mythifié par le 7e art sans mentionner I'm not there, réalisé par Todd Haynes en 2007. La musique de Dylan y est omniprésente. Et pour cause: Bob Dylan y est incarné par six acteurs différents, pour chaque période de sa vie , avec un personnage reflétant une facette de sa vie, de ses influences ou de sa personnalité (Marcus Carl Franklin, Ben Whishaw, Heath Ledger, Christian Bale, Richard Gere et Cate Blanchett). Un biopic puzzle entre faits et fiction. C'est peut-être là qu'il faut chercher les origines de ce Nobel étrange. Dylan est un caméléon, qui fait de la poésie des chansons, de sa vie un matériau littéraire ou cinématographique, de sa vie une introspection métaphysique qui vire à l'universel.

Silence éternel pour la chanteuse et doubleuse Anne Germain (1935-2016)

Posté par vincy, le 14 septembre 2016

La chanteuse et choriste Anne Germain est décédée mardi 13 septembre à l'âge de 81 ans.

Cette grande voix du doublage français avait fait notamment ses vocalises dans des dessins animés comme Les Aristochats où elle était l'exquise Duchesse, Mary Poppins, Robin des Bois ou Un violon sur le toit... Elle avait aussi enregistré les génériques des émissions TV "L'Ile aux enfants" et "Les Visiteurs du Mercredi".

En 1964, Anne Germain avait participé aux choeurs de la célèbre chanson "Douliou Douliou Saint-Tropez" pour le film Le Gendarme de Saint-Tropez. Mais c'est elle était surtout connue pour avoir doublé Catherine Deneuve pour le chant dans Les Demoiselles de Rochefort et Peau d'âne de Jacques Demy. Leurs voix étaient assez proches, Anne Germain pouvait poussé la note assez haut avec un timbre cristallin.

Anne Germain et son époux Claude ont été parmi les membres fondateurs des Swingle Singers, groupe de jazz vocal des années soixante, aux côtés de Christiane Legrand, sœur du compositeur Michel Legrand, compositeur des films musicaux de Jacques Demy (tout se recoupe). Son époux compositeur des principales musiques des films de Jean Yanne. La chanteuse a joué les choristes et chanteuses pour des chansons du film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Enfin, rappelons qu'elle a aussi prêté sa voix à Laura Antonelli dans Les Mariés de l'An II pour chanter l'hymne "Gloire à la République, mort à tous les fanatiques".

Roger Dumas (1932-2016), de L’Homme de Rio à Capitaine Flam en passant par Johnny et Gabin

Posté par vincy, le 3 juillet 2016

Difficile de faire plus "variété" que Roger Dumas, éternel second-rôle du cinéma français, saltimbanque assumé, troubadour méconnu et finalement artiste intégral. Né le 9 mai 1932 au fin fond de l'Ardèche, département sans train, il est décédé à Paris à l'âge de 84 ans samedi 2 juillet.

Difficile de résumer sa carrière prolifique. Au théâtre, il a été sur les planches durant 60 ans, interprétant du Sam Shepard, le Monte Cristo d'Alexandre Dumas, du Harold Pinter, du Samuel Benchetrit (empochant un Molière au passage), et même "Hysteria" mise en scène par John Malkovich, et écrivant même une pièce en 2010," A propos de Martin". Sa dernière apparition fut dans L'Etudiante et Monsieur Henri il y a quatre ans.

Au cinéma, après quelques figurations, notamment dans un Arsène Lupin, chez Hossein et chez Cayatte, il se fait remarquer dans Rue des prairies, en 1959, aux côtés de Jean Gabin. Les années 1960 lui seront profitables. Avec son bagout de chansonnier, sa sensibilité perceptible et son physique passe-partout, on le retrouve dans le délirant Pouic-Pouic, avec Louis De Funès et Jacqueline Maillan, en copain de régiment de Belmondo dans L'homme de Rio (avec la réplique finale fabuleuse, "Quelle aventure!"), dans quelques Chabrol mineurs (Le tigre aime la chair fraiche et Le tigre se parfume à la dynamite), le culte Caroline chérie.

Acteur éclectique

Il reste dans la comédie dans les années 1970 avec Tendre poulet de Philippe de Broca (Girardot, Noiret), en inspecteur sérieux mais drôle. Retrouve Bébel dans Le Marginal de Jacques Deray. Se glisse dans le casting prestigieux de Fort Saganne d'Alain Corneau (Depardieu, Deneuve, Marceau). Reviens à la comédie avec Edouard Molinaro, Claude Zidi, retourne chez De Broca (Chouans!) et chez Chabrol (Masques). Bizarrement, c'est à la fin des années 1980 que Dumas change de registre avec Enki Bilal (Bunker Palace Hotel, Tykho Moon), Olivier Assayas (Une nouvelle vie, Les destinées sentimentales), Roger Hanin (Soleil), Claude Berri (Ensemble, c'est tout), Yasmina Benguigui (Inch'Allah dimanche), Samuel Benchetrit (J'ai toujours rêvé d'être un gangster), Rémi Bezançon (le grand père dans Le premier jour du reste de ta vie), Radu Mihaileanu (Le concert) ou encore Safy Nebbou (L'autre Dumas). Le grand public l'aura surtout vu en Maître Valoche dans le deuxième opus des Visiteurs.

Il n'appartenait à aucune église, aucune chapelle. Solide, il a donné la réplique à toutes les stars françaises à travers les époques, de Sophia Loren à Jean-Louis Trintignant, de Huppert à Tautou en passant par Béart ou Mélanie Laurent. Cet homme réputé sympathique  et gentil, discret et éclectique, aimait jouer. Pour le petit écran, il a été invité dans différentes séries ("Un village français", "Les cinq dernières minutes", "Navarro", "Commissaire Moulin", "Vénus et Apollon",...) et  joué dans Les Misérables et Le Comte de Monte-Cristo de Josée Dayan, qui l'a régulièrement enrôlé dans ses téléfilms.

Parolier prolifique


Il avait également joué régulièrement à la télévision, notamment dans des séries ("Les Cinq dernières minutes", "Navarro", "Julie Lescaut", "Un village français") ou des téléfilms de Josée Dayan ("Les Misérables", "Le Clan des Lanzac").

Mais c'est peut-être sa carrière de paroliers qu'il faut souligner. Il a écrit des chansons pour Dani, Richard Anthony, Patachou, Carlos, Marie Laforêt, mais surtout Johnny Hallyday ("Deux amis pour un amour"), Sylvie Vartan ("Comme un garçon" entre autres) et Chantal Goya. Oui, c'est à ce grand monsieur de la scène, ce comédien capable d'être généreux, inquiétant, empathique, que l'on doit des dizaines de chansons pour enfant. Et surtout c'est à cause de lui qu'on connaît tous ces paroles...

World Soundtrack Awards: Alexandre Desplat et Bruno Coulais en lice pour le prix du meilleur compositeur de l’année

Posté par vincy, le 25 août 2015

alexandre desplat

La 15e édition des World Soundtrack Awards, qui se déroulera lors du Festival du film de Gand (13-24 octobre) en Belgique, a révélé ses nominations dans les catégories meilleur compositeur, meilleur bande originale de film et meilleure chanson dans un film.

Les vainqueurs seront connus le 24 octobre. Un prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière sera remis à Patrick Doyle et un hommage sera rendu à Alan Silvestri. Un prix du public, un prix de la découverte et un prix du meilleur jeune compositeur européen doivent également être décernés.

On note la présence de deux compositeurs français et d'une BOF composée par un français. Hans Zimmer, Jóhann Jóhannsson et Alexandre Desplat sont nommés dans deux des trois catégories.A

Dans la catégorie de la meilleure chanson, deux des nommés l'étaient également aux oscars, y compris le gagnant, Selma. Dans celle de la meilleure BOF, on retrouve trois des musiques nommées aux Oscars, mais pas le gagnant (Grand Budapest Hotel d'Alexandre Desplat, déjà vainqueur l'an dernier des WSA).

Desplat a déjà gagné cinq fois le prix du meilleur compositeur de l'année et trois fois celui de la meilleure BOF de l'année. Hans Zimmer a déjà été récompensé pour sa BOF d'Inception. Et Patrick Doyle a reçu le prix du compositeur de l'année en 2002.

Meilleur compositeur de l'année

Bruno Coulais pour Le chant de la mer, Gemma Bovary, 3 cœurs, Mune le guardien de la Lune, Journal d’une femme de chambre et Masaan
Alexandre Desplat pour Invincible, The Imitation Game, Everything Will Be Fine et Tale of Tales
Michael Giacchino pour La planète des singes : l’affrontement, Vice-versa, Jupiter : le destin de l’univers, Jurassic World et À la poursuite de demain
Jóhann Jóhannsson pour Une merveilleuse histoire du temps, The 11th Hour et Sicario
Hans Zimmer pour Interstellar et Chappie

Meilleure bande originale de film

• Birdman d’Antonio Sanchez
• Cendrillon de Patrick Doyle
• Imitation Game d’Alexandre Desplat
• Interstellar de Hans Zimmer
• Une merveilleuse histoire du temps de Jóhann Jóhannsson

Meilleure chanson dans un film

• The Apology Song (La légende de Manolo), interprété par Diego Luna
• Carry Me Home (Divergente 2 : l’insurrection), interprété par SOHN
• Glory (Selma), interprété par Common & Legend
Grateful (Beyond the Lights), interprété par Rita Ora
• Tell Me (Lost River), interprété par Saoirse Ronan

Une chanson nominée puis disqualifiée des Oscars

Posté par vincy, le 30 janvier 2014

C'est tout aussi rare que surprenant. Le conseil d'administration de l'Académie des Oscars a décidé de retirer la nomination de "Alone Yet Not Alone" dans la catégorie meilleure chanson. Le conseil a jugé que la promotion avait été "déloyale".
Aucune autre chanson ne la remplacera. Il ne reste donc que 4 nommés : “Happy” (Moi, moche et méchant 2) de Pharrell Williams, “Let It Go” (La Reine des neiges) de Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez, “The Moon Song” (Her) de Karen O et and Spike Jonze, et “Ordinary Love” (Mandela: Long Walk to Freedom) de Paul Hewson, Dave Evans, Adam Clayton, Larry Mullen et Paul Hewson (voir voir toutes les nominations aux Oscars).
“Alone Yet Not Alone”, écrite par Bruce Broughton et Dennis Spiegel, était chantée par la quadriplégique et évangélique Joni Eareckson Tada. Pour l'enregistrer, l'interprète a été aidée par son mari (qui lui appuyait sur son diaphragme afin qu'elle est plus de souffle).

« La décision a été motivée par la découverte que [Bruce] Broughton [l'auteur de la chanson], un ancien gouverneur [de l'Académie] et actuel membre du comité de direction de la branche musique [de l'Académie] avait envoyé des courriels aux membres de sa branche pour les informer, pendant la période de vote pour les nominations, que sa chanson était candidate », explique l'Académie dans son communiqué. « Que cette communication ait été bien intentionnée ou non, user de son statut d'ancien gouverneur et d'actuel membre du comité de direction pour promouvoir personnellement sa propre candidature aux Oscars crée l'apparence d'un avantage déloyal », a déclaré Cheryl Boone Isaacs, présidente de l'Académie.

Les auteurs de la chanson sont évidemment anéantis.

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire des Oscars qu'une nomination est retirée avant la cérémonie. La BOF du Parrain par Nina Rota, le scénario original de Hondo, le documentaire Young Americans... tous enfreignaient les règles strictes de l'Académie qui veut que la compétition soit aussi juste qu'équitable. Or tout lobbying est dorénavant prohibé.

La chanson révoquée cette année est celle d un drame historique, Alone yet not alone, se déroulant en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, réalisé par Ray Bengston et George D. Escobar. Le film est sorti discrètement aux Etats-Unis en septembre et n'a rapporté que 133000$ au box office.

Shia Labeouf se met à nu pour Sigur Rós

Posté par matthieu, le 1 juillet 2012

Spectacle surprenant que celui d'une star hollywoodienne qui apparaît dans une oeuvre bien différente que celles dans lesquelles il tourne habituellement. Shia LaBeouf, qui fêtait récemment ses 26 ans, est cette star que l'on connaît tous pour son rôle peu exigeant dans la saga Transformers de Michael Bay et qui se révèle bien plus dans un clip du célèbre groupe islandais Sigur Rós, "Fjögur píanó".

Mis en ligne le 18 juin et ayant depuis fait le tour de la toile, le clip laisse LaBeouf dévoiler son talent peu aperçu jusque là au travers de sa filmographie. Regard triste et barbe christique, gestes chorégraphiés et érotisme simulé, l'acteur se fout à poil (ne cachant rien) ou en boxer (blanc, c'est mieux pour révéler les formes) et se retrouve impliqué dans un couple plongé dans l'autodestruction pendant près de 8 minutes, le tout voguant sur l'une des musiques du nouvel album "Valtari" du groupe. L'israélienne Alma Harel à l'origine de la vidéo explique : "Pour moi c'est à propos de la méconnaissance du moyen de sortir de quelque chose sans causer de la peine à quelqu'un. Pour d'autres, ça peut être à propos de bonbons ou de poissons. Ça me va."

Ce clip est d'ailleurs issu d'un projet collectif autour de l'album dont chaque titres seront illustrés par des artistes différents et ce avec les mêmes moyens (10 000 dollars), sans aucune consigne de Sigur Rós. Le groupe exprime ainsi sur la page officielle du projet : "Avec les films, nous n'avons littéralement aucune idée de ce que les réalisateurs vont nous rapporter. Aucun d'entre eux ne savent ce que les autres font, on peut donc espérer quelque chose d'intéressant." Parmi les artistes envisagés, on évoquera d'ailleurs la présence du réalisateur de Shortbus, John Cameron Mitchell, dont on attend un clip prochainement. D'autres surprises auront donc sûrement lieu au fil des vidéos.

Zooey Deschanel : la sirène d’avril

Posté par kristofy, le 1 avril 2010

zooey deschanelA l’heure du poisson d’avril Ecran Noir prend de l’avance et vous invite à succomber à la sirène d’avril : l’actrice Zooey Deschanel va vous enchanter.

La jeune et jolie Zooey s’est promenée de film en film comme dans Presque célèbre de Cameron Crowe, The good girl de Miguel Arteta, ou L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik. Elle s’est faite surtout remarquée en vedette de Phénomènes de M. Night Shyamalan et dans Le Secret de Terabithia de Gabor Csupo.

Zooey Deschanel a fait chavirer bien des cœurs dans l’un des meilleurs films de l’année dernière 500 jours ensemble (le dvd est désormais disponible) dont elle est l’irrésistible partenaire d’une histoire d’amour pas comme les autres. On pouvait d’ailleurs déjà l’entendre chanter un extrait de son premier album dans la BOF, et aussi sur le disque de Coconut Records (le groupe de l’acteur Jason Schwartzman).

Son duo She & Him vient de dévoiler leur nouveau disque « volume II » dans la même veine délicieusement rétro. Avec des mélodies guillerettes avec quelques chœurs et des violons les chansons résonnent immédiatement pop. Les titres ‘Don’t look back’ ou ‘Over it over again’ rappellent l’orfèvre Brian Wilson (que Zooey a d’ailleurs déjà rencontré), et ‘Me and you’ et ‘Sing’ s’approchent même un peu de la bossa nova. Ce second disque propose 13 chansons qui sont toutes à leur manière des petits bijoux de fraîcheur nostalgiques d’une autre époque.

Pour le clip du nouveau single ‘In the sun’ on voit Zooey Deschanel danser avec des étudiants qui semblent sortis d’un film évoquant l’age d’or de la comédie américaine. Cette fantaisie entraînante a été réalisée par Peyton Reed, le réalisateur du film Bye Bye Love qui était proche du même univers. Les fans de la charmante Zooey Deschanel pourront bientôt l’applaudir en live avec son groupe She & Him : en concert à Paris le 29 avril à L'Alhambra.

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She & Him - Volume II : cd disponible le 12 avril.

The Dead Girl : Brittany Murphy (1977-2009)

Posté par vincy, le 20 décembre 2009

brittanymurphy.jpg Destin tragique pour l'une des actrices les plus prometteuses d'Hollywood. Brittany Murphy, née en 1977, a succombé à un arrêt cardiaque, à l'âge de 32 ans, ce dimanche 20 décembre.

Son plus gros succès reste le dessin animé Happy Feet (qui, ironiquement, passait ce soir sur France 2), où elle faisait la voix de Gloria. Mais Brittany Murphy, avec une sensibilité à fleur de peau, capable de se perdre dans des comédies superficielles et de nous fasciner avec des personnages névrosés, fébriles. Le public l'a surtout vu dans 8 mile, le film biographique d'Eminem, Sin City, et le thriller Don't say a word. Perturbée, dysfonctionnelle, tourmentée, elle fait mouche à chaque fois.

Elle a débuté à neuf ans, comme chanteuse. Elle sera d'ailleurs la voix fu groupe Blessed Soul. Fan de Björk, Beck et Cole Porter, sa voix fut sans doute son don le mieux reconnu. elle gagna même quelque sprix pour ses prestatations de doubleuse (notamment pour la série TV King of the hill). Elle sera aussi l'une des multiples interprètes des "Monologues du Vagin", racontant l'histoire de femmes bosniaques violées dans les camps.

Sexy aussi. Ex d'Ashton Kutcher, elle était régulièrement classée parmi les filles au sex-appeal le plus fort aux USA. A son décès elle était mariée au réalisateur-scénariste-producteur Simon Monjack. La première fois que Brittany Murphy crève l'écran c'est dans la comédie Clueless. Dans le mêmegenre, elle sera l'un des Belles à mourir, aux côtés de Kirsten Dunst et Amy Adams. Mais c'est dans Une vie volée (Girl Interrupted), qu'avec Angelina Jolie et Winona Ryder, elle imprime sa marque : la fille dérangée.

Rencontres à New York (d'Edward Burns), Ecarts de conduite, Pour le meilleur et pour le rire, Uptown Girls seront autant de films ralentissant à chaque fois son élan. En 2006, elle se recentre sur la chanson (Faster Kill Pussycat), trouve son mari. Mais interrompt sa carrière cinématographique. Sans doute fatiguée par ses échecs. le plus douloureux restera le biopic sur Janis Joplin. Elle avait battue de nombreuses actrices prestigieuses pour obtenir ce rôle convoité. mais le financement du film ne fut jamais bouclé. Après The Dead Girl, de Karen Moncrieff, avec Toni Colette et James Franco, Grand prix du jury à Deauville, elle s'arrête deux ans.Et lorsqu'elle se remet à tourner, ses films restent en rade dans les marchés du film et sortent directement en DVD, comme le mal nommé Deadline.

 Across the Hall est sorti aux USA il y a deux mois. Il reste en boîte trois films, principalement des thrillers, et notamment The Expendables, de et avec Sylvester Stallone, mais aussi Jet Li et Jason Staham.

 

La mort brutale de Brittany Murphy sera d'autant plus visible qu'elle sera, du coup, absente de Sin City 2.

 


Le petit monde des Borrowers adapté par le Studio Ghibli

Posté par vincy, le 20 décembre 2009

arrietty_poster_japanVous souvenez-vous du petit monde des Borrowers? Ce film de Peter Hewitt (1997) devrait être culte avec le temps : on y retrouve Dr House (Hugh Laurie) et Draco Malfoy (Tom Felton). Mais l'échec du film (à peine 50 millions de $ dans le monde) avait froidement douché les espoirs d'Hollywood. Grand classique de la littérature jeunesse écrit par Mary Norton et publié en 1952, cette histoire d'une famille de petite taille vivant dans un milieu humain normal, a toujours fasciné Hollywood, qui avait déjà produit une série TV quelques années auparavant. Norton a édité cinq histoires entre les années 50 et 80.

Désormais c'est l'animation japonaise qui s'y intéresse. Le Studio Ghibli, celui-là même d'Hayao Miyazaki, a annoncé que serait sa prochaine sortie. Intitulé en japonais Karigirashi no Arrietty, ce sera le premier long métrage réalisé par Hiromasa Yonebayashi (surnomé "Maro"), après des années dans des rôles clés comme directeur de l'animation des films du studio. Cette adaptation a été scénarisée et supervisée par Miyazaki.

Le film sortira en juillet au Japon, comme tous les films Ghibli depuis quelques années. Ponyo, le dernier dessin animé en date, avait rapporté 176 millions de $ au box office local. Et tout come Ponyo, Ghibli a diffusé six mois avant la sortie du film, juste avant les fêtes, la chanson du film (disponible sur iTunes), Arrietty 's song, chanté par Cécile Corbel.

Ghibli produit aussi, actuellement, Taketori monogatari d'Isao Takahata.

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Blog officiel du film en japonais