Champs-Elysées Film festival 2019: Les films, jurys, avant-premières et invités dévoilés

Posté par vincy, le 10 mai 2019

Du 18 au 25 juin, le 8e Champs-Elysées Film Festival déroulera son tapis rouge au cinéma indépendant français et américain. Les projections auront lieu dans les cinémas UGC George V, Le Balzac, PubliciCinémas, Le Lincoln et au Gaumont Marignan.

Demandez le programme.

Les avant-premières

Dragged Across Concrete de S. Craig Zahler avec Mel Gibson et Vince Vaughn ; Her Smell d'Alex Ross Perry, en présence du réalisateur, avec Elisabeth Moss et Cara Delevingne ; The Pretenders de et avec James Franco, Dennis Quaid et Juno Temple ; The Mountain : une odyssée américaine, de Rick Alverson en présence du réalisateur, avec Jeff Goldblum et Tye Sheridan ; The Old Man & The Gun de David Lowery, en présence du réalisateur, avec Robert Redford, Casey Affleck et Sissy Spacek.

Soirée d’ouverture : Yves de Benoît Forgeard, avec Doria Tillier, Philippe Katerine et William Lebghil.

Soirée de clôture : Can You Ever Forgive Me?de Marielle Heller, en première française, avec Melissa McCarthy, nommée aux Oscars pour ce rôle.

A cela s'ajoutent deux documentaires en séances spéciales: Lil'Buck Renaissance de Louis Wallecan et Océan de Océan.

Les invités

L’acteur Jeff Goldblum, la réalisatrice Debra Granik, l'acteur Kyle MacLachlan, l'acteur Christopher Walken, les réalisateurs David Lowery, Alex Ross Perry et Rick Alverson seront mis à l'honneur. Goldblum, MacLachlan et Walken auront le droit à une masterclass.

La sélection

Compétition américaine: Chained for Life d'Aaron Schimber ; Fourteen de Dan Sallitt ; Lost Holiday de Michael et Thomas Mattews ; Pahokee de Ivete Liucas et Patrick Bresnan (documentaire) ; Saint-Frances d'Alex Thompson ; The World is Full of Secrets de Graham Swon

Compétition française: Braquer Poitiers de Claude Schmitz ; Daniel fait face de Marine Atlan ; Frères d'arme de Sylvain Labrosse ; L'angle mort de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic ; Siblings d'Audrey Gordon (documentaire) ; Vif-argent de Stéphane Batut

Les jurys

Pour les longs métrages, le jury sera présidé par Stéphane Brizé, entouré de Jeanne Added, Danielle Arbid, Yoann Bourgeois, Clotilde Hesme, Grégoire Ludig et Océan.

Le jury du Prix de la Critique dont le jury sera composé des journalistes Sarah Drouhaud, Romain Burrel et Sylvestre Picard. S

Le jury courts métrages sera présidé par Valérie Donzelli, accompagnée de Galatea Bellugi, Thomas Scimeca, Christophe Taudière, et Virgil Vernier.

Pour les pros

Les Journées professionnelles US IN PROGRESS – « The heart of Paris beats for film industry » auront lieu du 19 au 21 juin et présentera aux professionnels venus de l'Europe entière six films in progress qui seront soumis à un jury professionnel, composé de la distributrice Cécile Salin (Diaphana), de la productrice Gabrielle Dumon (The Bureau), du producteur et exploitant Nathanaël Karmitz (MK2), du journaliste et producteur Scott Macaulay (Filmmaker Magazine) et de Sophie Frilley (TitraFilm).

Reprise US

La troisième édition de cette tournée outre Atlantique se tiendra en octobre 2019 dans un minimum de six villes américaines (Los Angeles, San Francisco, Portland, Austin, Minneapolis et Chicago) où seront présentés les courts et les longs métrages français en avant-première dans chaque ville.

Champs-Elysées Film Festival: trois acteurs cultes en hommage (et en masterclass)

Posté par redaction, le 3 mai 2019

Le 8e Champs-Elysées Film Festival (18-25 juin) rendra hommage à trois comédiens cultes américains, qui ont su alterner série ou théâtre avec des blockbusters ou des films de genre et des films d'auteurs qui ont parcouru les festivals.

Des talents qui symbolisent le meilleur du 7e art américain. A travers eux, ce sont tous les styles du cinéma américain contemporain qui seront célébrés, de Wes Anderson à David Lynch, d’Abel Ferrara à Robert Altman, de Woody Allen à Tim Burton.

- Jeff Goldblum donnera une masterclass le mardi 18 juin à 17h au cinéma le Balzac. Sa venue se fait à l’occasion de la sortie du film The Mountain de Rick Alverson (le 10 juillet 2019 en salles) qui sera présenté en avant première le mercredi 19 juin à 20h30 au PublicisCinémas.

Depuis Les Flambeurs de Robert Altman en 1974, Jeff Goldblum a tourné plusieurs fois avec Philip Kaufman (L’invasion des profanateurs, L’étoffe des héros), Lawrence Kasdan (Les copains d’abord, Silverado), Wes Anderson (La vie aquatique, The Grand Budapest Hotel, L’île aux chiens) ou encore Roger Michell (Morning Glory, Un week-end à Paris). On l'a évidemment vu dans Annie Hall de Woody Allen, La Mouche de David Cronenberg, ou chez Steven Spielberg (Jurassic Park) et Roland Emmerich (Independence Day), et même l’univers de Marvel en tant que Grand Maître. Rappelons qu'il a aussi réalisé un court métrage nommé pour l'Oscar du Meilleur court métrage de fiction, Little Surprises.

- Kyle MacLachlan donnera une masterclass le jeudi 20 juin à 20h au PublicisCinémas. À l’occasion de sa venue, les épisodes 1,2 et 8 de la saison 3 de la série Twin Peaks de David Lynch seront projetés gratuitement en sa présence. Les films de sa rétrospective seront annoncés prochainement.

Le parcours de Kyle MacLachlan est intrinsèquement lié à l’œuvre intrigante de David Lynch. Le cinéaste le révèle avec Dune il y a 35 ans. Le comédien y joue trois rôles. S’ensuivent Blue Velvet et surtout Twin Peaks avec le personnage de l’agent Dale Cooper, qui lui vaut un Golden Globe : il tourne trois saisons et un film, Twin Peaks : Fire Walk with Me. On l'a aussi remarqué chez Oliver Stone (The Doors), Bruce Beresford (Rich in Love, Peace Love and Misunderstanding), John Frankenheimer (Against the Wall), Paul Verhoeven (Showgirls), Mike Figgis (Time Code), Eli Roth (La prophétie de l’horloge). Il sera bientôt chez Steven Soderbergh (High Flying Bird).

N'oublions pas sa riche carrière télévisuelle avec Sex and the City, Desperate Housewives, How I Met Tour Mother, The Good Wife et bientôt Atlantic Crossing. Kyle MacLachlan sera présent à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes avec le moyen-métrage de Luca Guadagnino, The Staggering Girl puis dans Fonzo, aux cotés de Tom Hardy, et Tesla, dans le rôle d’Edison face à Ethan Hawke.

- Christopher Walken donnera une masterclass le vendredi 21 juin à 19h30 au cinéma Gaumont Champs-Élysées. Une rétrospective de ses films sera annoncée prochainement.

L'acteur est arrivé tardivement au cinéma, après une belle carrière au théâtre ou dans des comédies musicales. Cet acteur, danseur et chanteur, a fait ses premiers pas au cinéma avec Paul Mazursky (Next Stop Greenwich Village), Woody Allen (Annie Hall) et James Ivory (Roseland) avant de rencontrer Michael Cimino (Voyage au bout de l’enfer, Oscar du meilleur second-rôle masculin, La porte du Paradis). Il est à l'affiche de Dead zone de David Cronenberg, un James Bond (Dangereusement vôtre), Comme un chien enragé de James Foley, Milagro de Robert Redford ou Biloxi Blues de Mike Nichols. Mais il gagne en popularité avec Tim Burton (Batman le défi, Sleepy Hollow), Steven Spielberg (Arrête-moi si tu peux), Tony Scott (True Romance, Man on Fire, Domino), et Quentin Tarantino (Pulp Fiction).

Christopher Walken a tourné quatre films avec Abel Ferrara, mais il a aussi navigué dans des univers aussi différents que ceux de Clint Eastwood (Jersey Boys), Todd Solondz (Dark Horse), John Turturro (Romance and Cigarettes), et dans des succès comme Serial noceurs, Hairspray et Eddie the Eagle. On peut le voir depuis février sur Netflix dans le mélodrame Mon âme sœur. Son prochain film est War with Grandpa, avec Robert de Niro et Uma Thurman.

3 raisons d’aller voir Les Etoiles Restantes

Posté par kristofy, le 7 mars 2018

Après quelques festivals, voilà enfin le film en salles de cinéma. Prix du public au Champs-Elysées Film Festival l'an dernier, Les Etoiles restantes signe le passage au long-métrage d'une petite équipe remarquée pour leurs courts, autour du réalisateur Loic Paillard.

Le pitch: Alexandre, trentenaire un peu paumé, décide de se lancer dans la vie active. Loris, son colocataire misanthrope, travaille sur une 'méthode universelle pour réussir sa vie' et Patrick, son père, décide d’arrêter sa chimiothérapie. Jusqu’ici tout va mal, mais c’est sans compter l’arrivée de Manon…

Les nouveaux espoirs du cinéma français : Vus dans des courts-métrages et des séries télé - et on voudrait les (re)voir davantage au cinéma - les comédiens Benoît Chauvin, Camille Claris et Jean Fornerod (dans le rôle du père), brillent de mille feux et révèlent une fraîcheur et un talent réjouissants. Benôit Chauvin avait déjà tourné deux courts avec Loïc Paillard, et a reçu un prix d'interprétation au festival de Bridges en Grèce pour ce rôle. Camille Claris a été du casting de Respire de Mélanie laurent et primée à Cabourg (En douce) et à Séries mania (Clash). Jean Fornerod est un habitué des films d'André Téchiné et tourne des web-séries comme Marc va pécho. Sylvain Mossot a décollé avec la série Chérif. Et Marica Soyer, fidèle des réalisateurs Alexis Michalik et Théo Courtial, a également été récompensée au festival de Bridges en Grèce pour ce rôle.

Une mélancolie poétique : le film s'attachent à de vastes thèmes: réussir sa vie, aborder la mort, trouver sa place, rencontrer l'amour... mais tout en parvenant à rester léger et rafraîchissant. De l’ironie dans l’humour, de l’émotion dans la gravité, quelques dialogues presque surréalistes, et des musiques bien amenées aux bons moments. On y entend aussi par exemple l'émouvante chanson We might be dead tomorrow de Soko et le poème Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent de Victor Hugo chanté en slam.

Un film générationnel au pluriel : l'histoire est surtout axée sur une relation filiale compliquée avec un jeune trentenaire marqué par une rupture amoureuse. Il va se rapprocher de son père veuf, qui décide d'arrêter un traitement de chimiothérapie. Au même moment une jeune femme va enjoliver et bousculer leur quotidien… Le film va particulièrement "parler" aux trentenaires mais aussi aux jeunes comme aux moins jeunes, aux garçons comme aux filles, aux romantiques comme aux solitaires, aux parisiens comme aux bretons, à vous en fait. Surtout si vous avez été touchés par Nos vies heureuses de Jacques Maillot, ou Osmose de Raphaël Fejtö, ou Comme des frères de Hugo Gélin...

Le Champs-Elysées Film Festival lance une nouvelle compétition

Posté par vincy, le 17 janvier 2017

La 6e édition du Champs-Elysées Film Festival se déroulera du 15 au 22 juin dans les salles de cinéma de la plus célèbre avenue du monde. Le Festival innovera cette année en laçant une nouvelle sélection compétitive, afin de renforcer sa thématique franco-américaine.

Six longs métrages français seront donc en compétition, à condition d'être présentés en avant-première parisienne, ce qui permet à des films sélectionnés au festival de Cannes d'entrer dans la course. Les six films ne seront pas obligatoirement rattachés à un distributeur, ce qui est assez rare pour un film français, mais ouvre la compétition à des films produits hors des circuits classiques.

Ils seront sélectionnés par le journaliste et critique Alex Masson et feront l'objet d'une tournée aux Etats-Unis.

Cette compétition s'ajoute à celle des film indépendants américains (là aussi composée de six longs métrages).

Le CEFF décernera donc deux prix du jury, un pour chacune des deux compétitions. A cela s'ajouteront le Coup de cœur Titrafilm pour un des 6 films français et le Coup de cœur Variety pour un des 6 films américains, en plus d'un prix du public dans chacune des compétitions.

L'autre nouveauté sera la création d'un jury court métrage qui récompensera un court français et un court américain, en plus du Prix France Télévisions du court métrage français.

L'appel à films est ouvert depuis aujourd'hui et jusqu'au 10 avril.

Le CEFF présente plus de 80 films et près de 100 séances dans l’intégralité des salles de l’avenue des Champs-Élysées : le Balzac, le Gaumont Champs-Élysées, le Lincoln, le Publicis Cinémas et l’UGC George V. Le festival a attiré plus de 22000 spectateurs.

Champs-Elysées Film Festival 2016: 5 choses que l’on n’oubliera pas

Posté par cynthia, le 16 juin 2016

Après une semaine remplie de films, la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival s'est achevée sur les sacres de Weiner et From Nowhere. Cela mérite bien un petit top sur cette semaine riche en émotion.

1) Les films qui tombaient à la même heure

Pour assister comme il se devait à la 5e édition du Champs-Elysées Film Festival, soit il fallait être en bande, soit il fallait posséder le "retourneur" de temps d'Hermione Granger dans Harry Potter 3. En effet, plusieurs films et/ou événements tombaient à la même heure. Partir draguer le sexy Brady Corbet durant sa masterclass (il est marié mais on s'en fout) ou voir La Couleur de la Victoire, mater le joli minois de Gaspard Ulliel ou regarder un film de la compétition. Même si Hermione Granger c'est notre copine à nous, il a bien fallu jouer à plouf plouf durant la semaine...comme c'est dommage!

2) Les pop-corn salés offerts à la remise des dossiers presse

Des pop-corn salés...salés...SALÉS!!!!!!!

3) L'organisation made in Bagdad

Maurice Blanchot disait dans son ouvrage L'Attente, l'oubli que "l'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien." Nous avons eu l'opportunité de comprendre cette citation lors des nombreuses queues que nous faisions sous la flotte et pour rien (nous avions les billets, le film devait débuter alors que nous attendions). Plus on attendait plus les films démarraient tard et cela décalait notre emploi du temps qui était déjà bien chargé et bancal!

4) De belles rencontres

Nous adorons retourner sur les Champs chaque année et c'est toujours un réel plaisir de retrouver la plus belle avenue du monde pour célébrer le septième art plutôt que de faire du magasinage chez Adidas, Nike, la boutique du PSG ou autres Ladurée. Qui plus est, cela permet toujours de faire des belles rencontres. C'est ainsi que nous avons pu prendre une jolie photo avec Brady Corbet (est-ce que j'ai eu son 555? Je ne vous le dirais pas!), que l'on a croisé Virginie Efira belle comme le jour, que l'on a atteint l'orgasme devant le documentaire Weiner, que l'on a fui la salle devant The Witch, ou encore que l'on a aperçu MONSIEUR Abel Ferrara.

5) Une sélection originale et riche

Le Champs-Elysées Film Festival c'est un peu les préliminaires excitants avant le coït (très) attendu de Deauville: les films américains sont mis à l'honneur avec ferveur, mais attention... Ici il n'y a pas de films coups de poing ou de super-héros mais plutôt une sélection de film d'auteurs. Une belle mise en bouche qui promeut une variété de films souvent ignorés par les grands circuits. Une manière de photographier l'Amérique avec des regards singuliers. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des films français, provenant souvent de Cannes. Passerelle entre des nouveaux talents des deux côtés de l'Atlantique, le CEFF a réussi incontestablement à être un festival parisien original et riche, loin de ce que proposait jusqu'ici la Capitale (de Paris Cinéma, incompréhensible et fourre-tout, en plus d'être dispersé  au Festival du Film de Paris, désuet et bling-bling).

Ballon rond et pluie

Bien que placée sous le signe de la bonne humeur, cette édition n'a pas été de tout repos pour les organisateurs et les festivaliers. Bien évidemment, il y a eu la concurrence de l'Euro 2016 qui, on le suppose, est responsable d'une partie de la baisse de la fréquentation. Puis, il y a eu le mauvais temps et cette pluie incessante et franchement dérangeante. En particulier au moment des queues ! Et malheureusement, il y en a eu des queues. C'était comme à Cannes! Festivaliers et invités ont souvent attendu devant les salles pendant plusieurs dizaines de minutes. On pense notamment à cette avant-première de La Couleur de la victoire au Gaumont Ambassade ou à la cérémonie de clôture au Publicis Cinémas. La rançon du succès, qui nécessitera sans doute quelques réglages. Accès aux lieux sympas compliqués, bénévoles surmenés, stars souriantes mais constamment accaparées… Le festival subit une crise de croissance. Comme Paris Cinéma n'existe plus, les parisiens n'ont plus que le CEFF pour vivre l'expérience d'un vrai festival, qui va devoir gérer l'intérêt qu'il suscite. Mais par chance, il restera dans nos mémoires cette sélection et ce palmarès qui nous a remplit de joie. Car, soyons positifs, une fois dans les salles, ce fut un bonheur. Pour sa 5e édition, le CEFF est parvenu à être un véritable événement dans le calendrier chargé des manifestations cinématographiques. Rien qu'à Paris il y en a une trentaine chaque année.

Cynthia / Wyzman

Brady Corbet: « Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés »

Posté par cynthia, le 13 juin 2016

Brady Corbet arrive timidement dans la salle du célèbre cinéma Le Lincoln. Habillé en mode "soirée pizza entre potes devant l'intégrale de The Walking Dead", l'acteur/réalisateur nous a offert son plus beau sourire avant de s'installer sur sa chaise d'invité d'honneur du Chaps-Elysées Film Festival.

Aussi mignon qu'un bisounours et charismatique qu'un Californien en plein été, Brady Corbet nous a fait craquer en toute simplicité. Après une longue présentation de sa carrière (que l'on peut trouver sur Wikipédia aussi), l'acteur a explosé de rire  lorsque l'on a annoncé qu'il a déjà joué aux côtés de Vanessa Hudgens. Oui l'acteur n'a pas commencé par des films d'auteurs mais plutôt par des films dits "gagne-pain". Alors que la présentation (très détaillée) se poursuit, le rire de l'acteur s’amplifie: "Je vais bientôt devoir raconter comment j'ai perdu ma virginité...". En même temps, ça on ne le trouve pas sur Wikipédia...

Mysterious Skin

Oui il n'a que 27 ans et pourtant il a déjà une longue carrière derrière lui. Il passe son enfance dans une petite ville du Colorado aux côtés de sa mère qui remarque très tôt que Brady ne pense qu'au septième art. Elle l'inscrit à l'âge de 7 ans dans un casting qu'il loupe. Mais comme le hasard n'existe pas, il y trouve un agent qui, malgré son très jeune âge, va l'envoyer à de nombreux castings. Après de nombreuses participations remarquées, l'acteur joue dans le sulfureux Thirteen de Catherine Hardwick (oui elle a eu une vie avant Twilight) avant de jouer dans le film qui va le révéler aux grands publics: Mysterious Skin de Gregg Araki. "Avant Mysterious Skin, on me choisissait sans que je choisisse moi-même les rôles. À partir de ce film, j'ai décidé avec qui je voulais travailler. L'histoire de Mysterious Skin je la connaissais puisque j'ai longtemps travaillé dans une librairie et que j'ai lu le livre dont le film a été adapté. Ce bouquin m'a beaucoup parlé, il m'a même hanté! Lorsque j'ai appris que Gregg Araki voulait en faire un film je l'ai tout de suite contacté."

Haneke et 24h chrono

L'acteur est plus que fier d'avoir participé à ce projet car ce n'est pas les rôles qui l'attirent mais plutôt les projets. "Je me fiche de savoir où sont mes parents fictifs ou d'où vient mon personnage du moment que ça marche. Je le fais tant que ça marche!" déclare-t-il avec une certaine passion dans sa voix. Pour Funny Games de Michael Haneke (la version américaine, évidemment), Brady Corbet s'est dit plus qu'enjoué par cette chance. "J'aurais pu laver le sol, j'aurais été content de faire partie de l'aventure. "

Nous le voyons souvent incarner des rôles complexes à la limite du psychotique alors, qu'a priori, son visage et sa blondeur évoquent plutôt l'inverse.

"Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés!" Tout est dit! L'acteur aime se surpasser et aller à l'opposé de ce qu'il connaît. Il pousse d'ailleurs les acteurs qu'il dirige à faire de même. Toujours plus loin physiquement, psychologiquement. Brady Corbet  n'est pas un actor studio, modelé par la machine aux Oscars et happé par l'engrenage Marvel/DC, mais un acteur en ébullition et en quête perpétuelle du projet qui sera lui parler. Pourtant... l'acteur a changé de registre en apparaissant dans la saison 5 de 24 h chrono. "La série 24? Je l'ai fait pour l'argent! (rires) J'avais une année assez difficile (rires)! Ce n'est pas mon style même si ce fut une excellente expérience et que les gens avec qui j'ai travaillé ont été adorables..." ajoute-t-il.

Une influence française

D'ailleurs, Brady n'est pas du genre à se poser dans sa maison avec sa femme et son gosse devant une série: il déteste! S'il n'aime pas trop les séries, c'est à cause des obligations données: être méchant mais devenir gentil, cliffhanger, etc..."ça ne me parle pas du tout et je sais que je suis bizarre car je dois être le seul à dire ça!" Non, nous te comprenons Brady. Attendre 7 épisodes pour voir que Georges a couché avec Brenda pendant qu'il recherchait sa sœur disparue en mer, très peu pour nous. Et même lorsqu'il s'agit de réalisation, il a joué les marginaux. Il aime traiter des sujets sombres et il sait que les gens seront moins enthousiastes ou prompts à financer ses projets. "On ne peut pas toujours faire du Game of Thrones dit-il avec un sourire...ma blague est ratée!"

Rassure-toi Brady, nous avons compris ce que tu voulais dire. On ne peut pas faire une recette qui marche partout et chez tout le monde en somme. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait avec son premier film (bien psychédélique) L'enfance d'un chef (The Childhood of a leader, avec Robert Pattinson) adapté d'une nouvelle de Sartre. Parce que ce prodigue préfère les films de réalisateurs Français et/ou Européens. "Ma mère a vécu en France et m'a fait regarder beaucoup de films français. Je pense qu'elle voulait que je tombe amoureux de la langue et que je l'apprenne... Au lieu de ça je suis tombé amoureux du mélange des langues." Il n'est pas étonnant donc de voir que pour son premier film Bérénice Béjo tient le rôle principal et que certaines séquences (si ce n'est pas tout le film) sont tournées en français/anglais.

Ovni et passionné, il confesse pour conclure: "mon cœur appartient au cinéma et c'est vraiment à lui que je me dévoue en premier!"

Champs-Elysées Film Festival 2016 : du soleil, du jazz, et Loving

Posté par wyzman, le 8 juin 2016

Après des jours sans fin remplis d'alertes météo, c'est sous un grand soleil que la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival a débuté hier soir. Vous pensez que le climat n'a rien à faire ici ? Vous avez tort ! Quand il fait beau dehors, le public à l'intérieur est survolté. Et c'est comme cela que nous avons vécu la cérémonie d'ouverture de ce nouveau CEFF. Plus impressionnant mais toujours aussi humble, cette nouvelle édition du festival de cinéma franco-américain devrait faire du bruit !

A l'image de sa sélection plus intimiste que par le passé, le festival s'est ouvert avec la projection (dans les deux salles du Publicis Cinémas) de Loving. Efficace et touchant, le nouveau film de Jeff Nichols - qui était en compétition au dernier festival de Cannes - n'a pas manqué de remuer le public présent. Et par "remuer", on veut bien évidemment dire dérouter, inspirer et bouleverser. Complètes, archi-complètes, ces deux premières séances devraient être représentatives de l'esprit du Champs-Elysées Film Festival : de bons films, de belles stars et des surprises en pagaille !

Car qui dit cérémonie d'ouverture, dit présentation du jury. Présidé par Nicole Garcia et Alexandre Aja, ce jury était bien là ! Et les cinéphiles venus  passer une semaine inoubliable sur "la plus belle avenue du monde" n'ont pas manqué d'offrir un accueil on ne peut plus chaleureux aux 8 membres. On notera ainsi la présence de Philippe Jaenada, qui officiera comme "juré spectateur" de cette édition. Et avant que la Maison du Danemark n'accueille un petit concert de jazz particulièrement plaisant, c'est confortablement installés sur les chaises de la Terrasse Publicis que nous avons pu croiser Vincent Rottiers et Zita Hanrot, l'Arc de Triomphe en guise de décor. Toujours aussi souriants, les deux acteurs combleraient de bonheur n'importe quel photographe. Ah ! On nous fait signe qu'il faut se décaler : l'heure est à la photo de groupe.

Pour rappel, les films du CEFF sont projetés dans les 6 cinémas des Champs-Elysées partenaires de cet événement qui se tient jusqu'au mardi 14 juin. A vos tickets!

Le Champs-Elysées Film Festival fête son quinquennat

Posté par wyzman, le 29 avril 2016

Du 7 au 14 juin, le Champs-Elysées Film Festival est de retour pour une cinquième édition très attendue. Toujours situé sur la plus belle avenue du monde, le CEFF garde le cap et continuera de proposer cette année encore des films (longs ou courts) indépendants français et américains via les deux compétitions, mais également des avant-premières et des redécouvertes. Entre focus, masters classes, événements spéciaux et soirées, le programme de cette cinquième édition s'annonce aussi palpitant (si ce n'est plus) que les années précédentes.

Pour preuve, la présidence de cette édition sera assurée par Nicole Garcia et Alexandre Aja. Et en plus du Prix du Public, le CEFF 2016 remettra également un Prix du Jury. Dans celui-ci, outre les deux présidents, nous retrouverons Déborah François, Félix Moati, Sophie Letourneur, Vincent Rottiers et Zita Hanrot. Rien que ça !

Côté invités d'honneur, Mia Hansen-Love, Abel Ferrara, Andrew Davis et Brady Corbet sont déjà annoncés. Master classes, présentations de films, Q&A ou cartes blanches, ces quatre personnalités auront largement le temps et la possibilité d'enchanter les milliers de cinéphiles venus rêver dans les six établissements présents sur les Champs Elysées.

Et côté films, que verrons-nous ? Eh bien pas moins de 80 (re)découvertes et autres pépites ! Pour ce qui est de la compétition, on compte déjà huit long métrages indépendants américains et plus de 20 courts métrages français et américains. En avant-première, il sera possible de voir La Couleur de la victoire de Stephen Hopkins, Love & Friendship de Whit Stillman ou encore Victoria de Justine Tiret. Blue Velvet de David Lynch et La Mélodie du bonheur de Robert Wise figurent  parmi les nombreuses redécouvertes, tandis que le focus sur Chicago nous emmènera du documentaire Patti Smith : Dream Of Life de Steven Sebring à Public Housing de Frederik Wiseman.

Comme lors des éditions précédentes, un Pass Premium pour toute la semaine est en vente au prix de 50€ tandis que les moins de 26 ans n'auront qu'à débourser 35€. Bien évidemment, la carte UGC Illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés (hors événements spéciaux). Déjà disponible sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et désormais Snapchat (@CEFilmFestival), le CEFF se dotera très prochainement d'une application inédite !

Vous l'aurez donc compris, du 7 au 14 juin, c'est sur les Champs-Elysées que tout se passera ! Pour plus d'informations, direction le site officiel du CEFF.

Champs-Elysées Film Festival 2015: The Road Within gagne les faveurs du public

Posté par cynthia, le 17 juin 2015

The Road Within

Mardi 16 juin se tenait la cérémonie de clôture du Champs-Elysées Film Festival au Publicis Cinémas.  Alors que le nom du gagnant se faisait attendre tout le monde se posait la même question : "c'est où qu'on fait la queue?"

D'abord nous avons fait la queue du côté des VIP (bah oui il n'y avait rien de noté et puis à Ecran Noir on se considère toujours VIP!), puis nous nous sommes fait bousculer dans une autre file par les vigiles. Il faut noter que même si les organisateurs du festival sont des amours, ce n'est pas le cas des vigiles à l'entrée. D'accord, il y a des fans un peu bizarres qui campent devant le cinéma Publicis...

La crise de nerfs terminée nous nous sommes retrouvés enfin dans la salle... vide! Frustrés nous avons regardé à l'écran l'arrivée sur le tapis rouge de Sophie Barzyck en deuil (la faute à sa robe noir Famille Adams), accompagnée du créateur de mode à la chevelure de Thor Christophe Guillarmé (qui ne sait pas sourire), Emilie Dequenne, radieuse, aux côtés de Jeremy Irons en dandy anglais aussi classe que le personnage qu'il est, mais surtout Brent Emery et Gren Walls producteur et réalisatrice du grand gagnant The road within. Plus que mérité, ce film drôle, tendre et déroutant a séduit les festivaliers au point d'emporter le prix du public. On s'y attendait un peu vu l'âge moyen des spectateurs du Festival (18-35 ans).

Puis l'équipe du film Les bêtises est arrivée. Littéralement blasée par le manque de personne dans notre salle, les acteurs faisaient la même tête d'un fan de Game of Thrones devant le dernier épisode de la saison 5. Malgré ce choc visuel, l'équipe est  montée sur la scène pour nous parler de leur film. Un minimum à faire. "Je vous explique la salle une est blindée! On vous a mis là car vous êtes trop nombreux" dit Jonathan Lambert en voyant le peu de spectateurs présents. Merci Jonathan on se sent important maintenant.

Le film Les bêtises nous ayant remonté le moral, nous sommes partis sur le dancefloor du Club 79. La queue devant le Publicis, c'était de la rigolade à coté du regroupement devant le bar. Nous avons pu tout de même nous remplir de petits fours de temps en temps (c'était comme dans le Titanic, les hauts de la société étaient servis avant les autres) et nous dandiner sur la piste. La danse ou la manière suave de clôture un super festival rempli de bons films, de personnalités et de rencontres. Nous avons hâte d'être à l'année prochaine... en espérant que les vigiles soient plus aimables.

Palmarès
Prix du public: The Road Within de Gren Wells
Prix du public (court métrage américain): Sheherazade de Mehrnoush Aliaghaei
Prix du public (court métrage français): J'aurai pas dû mettre mes Clarks de Marie Caldera
Prix du jury lycéen: Shoot the Moon (L'usure du temps) d'Alan Parker
Prix US in Progress: Diverge de James Morison

Champs-Elysées Film Festival 2015: la leçon de cinéma de Jeremy Irons

Posté par cynthia, le 16 juin 2015

jeremy rionsLa quatrième édition du Champs-Elysées Films Festival a offert aux cinéphiles une rencontre de renom avec la masterclass de Jeremy Irons. L'acteur caméléon s'est prêté au jeu des questions-réponses tout en nous donnant une leçon de cinéma: chapeau bas!

Une file d'attente interminable, le vent, des gens qui tentent de doubler les moins attentifs, autant vous dire que cette masterclass a eu un air Cannois. Une fois à l'intérieur (et non sans des coups de griffes et de crocs) l'événement a commencé par la présentation détaillée de Jeremy Irons (merci Wikipédia) "passionné de théâtre depuis l'enfance", "Oscar du meilleur acteur pour Le mystère Von Bülow", ..."Les Borgias", "enchaîne blockbusters et films d'auteurs", "deux garçons", etc... puis le grand comédien arrive. Plus forts que pour une Danette, nous nous sommes tous levés afin de l'applaudir.

"On essaye en français sinon vous pouvez traduire la question" dit l'acteur avec un accent british à croquer! Mr Irons ne cessera de répéter durant sa prestation que son Français est exécrable, par modestie sans doute. Il parle à la perfection et nous fait autant rire dans la langue de Molière que dans la langue de Shakespeare. Écouter Jeremy Irons c'est comme écouter Père Castor... on est happé par ses histoires et autres anecdotes sans être rassasié.

Sa magnifique femme

Jeremy Irons a pris son rôle de président du jury du Festival très au sérieux. Là où de nombreux privilégiés auraient profité des hôtels et des soirées, l'acteur lui a préféré les salles obscures. "C'est une grande chance pour moi car en temps normal je ne vois pas les films. C'est un peu les vacances pour moi et ma femme!" Ah sa femme il en parle avec les yeux d'un adolescent qui vient de tomber amoureux. Lorsqu'il évoque son film Mirad dont il a été le metteur en scène, l'acteur n'oublie pas sa tendre moitié: "J'ai tourné un film pour la télévision britannique sur les réfugiés de Bosnie. J'étais très confortable bien plus que quand je suis comédien. J'ai d'ailleurs joué dedans aussi et ma performance était exécrable. Ma femme y était également, elle était magnifique!"

Son premier frisson

Magnifique, c'est aussi ce qu'il pense du cinéma. Son premier frisson il le doit au film Lawrence d'Arabie et aux yeux de Peter O'Toole "comment il fait ça? C'est vraiment magique avec ses yeux bleus...moi je suis brown, marron!" Nous ne savons pas si la version 2016 avec Robert Pattinson va lui plaire mais en tout cas il est fou de celle de David Lean. "Dans mes rêves jamais je n'aurai pensé être comédien...d'ailleurs je n'ai pas eu une passion pour le théâtre quand j'étais petit comme vous l'avez dit Sophie, pas du tout (théorie Wikipédia réfutée! Il ne fallait pas faire comme Marion Cotillard aux César)!"

Bohémien mais pas trop

"D'accord, reprend Jeremy Irons, j'ai fait du théâtre parce que c'est mieux que de travailler!" L'acteur nous a expliqué ensuite avec humour pourquoi il a choisi cette voie: "Quand j'étais à l'école...j'étais avec des gens ennuyants! Des gens qui veulent être militaires ou banquiers.. .le business ça m'emmerde! L'idée d'une carrière avec une promotion, puis une promotion et on retire et après on meurt... non pas pour moi, je veux être un Bohémien. Faire des voyages être en dehors de la vie... en dehors du monde." L'acteur nous explique ensuite qu'être entouré d'amis au coin d'un feu c'est la vie, que plus jeune, il voyageait avec sa guitare mais ne chantait pas bien, et qu'il s'est donc tourné vers le théâtre. "Avant le théâtre je pensais au cirque ou au carnaval mais quand j'ai vu qu'ils dormaient dans des petites caravanes... ouh je me suis dis non!"

Le cinéma rajeunit

"Le cinéma est difficile à "comparer" au théâtre. Pour le théâtre il faut jouer de la voix, pour le cinéma on pense, on écoute et lorsque l'on pense et on écoute, on sent. Les émotions se montrent avec les yeux car la caméra est très proche." Concernant ses connaissances du cinéma français, l'acteur affirme qu'il aime toutes sortes de cinéma car seul le langage corporel compte. "C'est naturel de jouer, ajoute-t-il, les enfants font ça et moi je suis un peu enfant! D'ailleurs quand je revois mes copains d'école je sens qu'ils sont beaucoup plus vieux que moi!"

Jeremy Irons semble attirer par les personnages les moins simples possible: un amant obnubilé par un homosexuel dans M.Butterfly, un père qui veut piquer la petite amie de son fils (Damage) et puis les blockbusters (Die Hard 3, Eragon, Sublimes créatures). Rien de simple, rien de parfait! "Je suis attiré par les personnages compliqués, confie l'acteur aux cinéphiles et journalistes hier durant sa masterclass. Tout le monde semble comme ça en réalité. Beaucoup de scénario montre le méchant d'un côté, le gentil de l'autre alors que je crois que nous avons tous une part de bon et de méchant. La vie c'est un effort dans la balance où il faut pencher davantage du côté gentil, je crois." Ensuite, il ajoute que "le rôle d'un film est d'introduire une situation aux spectateurs qui reste dans un environnement sécurisé: un cinéma, dans le noir, un voyage dans un autre endroit mais tout de même sécurisé." Il explique ainsi avec une philosophie déroutante que lorsqu'il joue un rôle il est en sécurité: "quand je joue un rôle, ce n'est pas la vie, car dans la vie il n'y a pas de règles. Au cinéma il y a le scénario qui me protège lorsque je joue."

Pas semblant

S'en suit pour nous un véritable cours de théâtre lorsque nous évoquons Faux semblants de David Cronenberg. Jeremy Irons nous montre comment il a incarné avec brio les rôles complexes de Eliott et Beverly, ses deux vrais jumeaux. "Je suis un peu masculin, je suis un peu féminin et j'adore les deux! (il se lève) Pour Eliott je mettais mon énergie ici (il désigne son front), alors que pour Beverly là (il désigne sa gorge). C'est très simple, les yeux changent uniquement." C'est ainsi qu'il nous rejoue presque une scène avec un jumeau invisible expliquant comment la caméra se déplace: une vraie leçon de cinéma! "Pour ce film, j'ai détruit tout un dressing room afin de trouver la force d'incarner les deux personnages".

Qu'importe le flacon...

Deuxième partie de cette masterclass, les questions des spectateurs "s'il vous plaît des questions intéressantes" dit Mr Irons en riant. C'est alors qu'une spectatrice se lève, prend le micro et pose sa question en hurlant dans l'engin (il faut l'éloigné de la gorge madame, ceci est un micro pas... je vais m’abstenir du reste, il y a peut-être des enfants qui nous lisent) "Vous seriez intéressé de passer derrière la caméra?" Bon visiblement cette dame ne sait pas que l'ignorance tue! "Merci pour cette question!" lui répond Jeremy Irons. C'est là qu'il explique qu'il a tourné un film pour la télévision (avec sa femme dedans) qu'il a adoré y être derrière mais qu'il y a tout de même des inconvénients. "Pour être metteur en scène parfois on met deux ans à faire un film...alors qu'en tant qu'acteur je peux tourner quatre films par jour...euh par an...par an et une fois, j'en ai fait sept dans l'année!" Mais il ajoute, comme pur briser nos rêves:  "Le tournage pour un comédien, c'est éprouvant et c'est pour ça que les comédiens boivent tout le temps! Moi je fais des mots croisés!"

N'oublions pas tout de même que Jeremy Irons a joué dans la série Les Borgias produite par Showtime...pour quelle raison ce passage au petit écran? "Et bien à cause de l'écriture! Les chaînes câblées américaines sont excellentes pour ça!" L'acteur évoque par exemple Mad Men produit par AMC. "Il y a 30 ans je m'étais dit non pas de télévision car tout le monde regarde le football sur l'autre chaîne, mais là les gens ont le choix!" Aujourd'hui "l'écriture télévisuelle est devenue bien meilleure. Les grands scénaristes y bossent tous maintenant. L'intérêt de travailler pour le petit écran, c'est que l'audience est grande et que les budgets sont conséquents".

DiCaprio

L'acteur termine cette masterclass avec une anecdote de tournage de L'homme au masque de fer à la demande d'un spectateur. "Sur le tournage Dicaprio (rire) je me souviens que c'était la fashion week (encore plus de rire) et il y avait plein de mannequins GORGEOUS. Le premier matin nous devions ouvrir la porte de la loge de Dicaprio car on avait besoin de lui sur le plateau. Il dort... il était détruit par la nuit!"