Le festival Différent ! rend hommage à Ricardo Darin

Posté par MpM, le 22 juin 2016

L'acteur argentin Ricardo Darin (Les nouveaux sauvages, Dans ses yeux, Les neuf reines...) a enflammé le festival Différent ! lors de l'hommage qui lui était consacré lundi 20 juin dans un Majestic Passy plein à craquer. Il était de passage à Paris pour présenter son nouveau film Truman, grand succès du cinéma espagnol 2015, en présence du réalisateur Cesc Gay et de son partenaire à l'écran Javier Camara.

L'acteur, visiblement ému par le très joli discours de Laura del Sol, la présidente d'Espagnolas en Paris, l'association qui organise l'événement, a confirmé sa réputation de modestie et de simplicité en déclarant qu'il ne méritait pas la distinction offerte par le festival. Il s'est ensuite rapidement effacé au profit de  Cesc Gay et Javier Camara afin de ne pas voler la vedette au film dont il a précisé qu'il avait été fait "avec beaucoup d'amour" mais que cet amour leur avait été rendu "au centuple".

"Faire des films, c'est un peu comme avoir des enfants qui partent de la maison et qu'on ne voit pas pendant un certain temps", a confié Cesc Gay. "Là c'est un peu comme si je me retrouvais avec mon fils, ce soir ! Ceux qui ont des enfants me comprendront..."

Javier Camara a quant à lui séduit l'assistance en s'exprimant en français. Il a souligné à quel point Truman est un film intime et a avoué que son rôle s'était résumé à regarder Ricardo Darin jouer. "J'ai fait un travail très simple parce que lui a fait tout le travail" a-t-il conclu avec humour.

Truman (qui a reçu cinq Goyas, les équivalents des César) raconte la visite que rend Tomas (Camara) à son ami Julian (Darin), atteint d'un cancer. Entre complicité et désarroi, humour et nostalgie, les deux hommes échangent sur la vie et la mort et retissent avec simplicité des liens qui s'étaient un peu relâchés.

Oscillant entre situations cocasses et passages plus dramatiques, le film joue à fond la carte du Buddy movie et offre une partition de choix à son duo d'acteurs. Ricardo Darin est impeccable en personnage manipulateur et cabotin qui n’a plus rien à perdre tandis que Javier Camara joue avec gourmandise les faire-valoirs un peu dépassés. A découvrir sur les écrans français à partir du 6 juillet.

Crédit photo : Espagnolas en Paris

Différent 9 : Ricardo Darin, José Maria Prado et le meilleur de l’autre cinéma espagnol

Posté par MpM, le 15 juin 2016

Différent 9Le festival Différent !, rendez-vous désormais bien ancré dans l'agenda des cinéphiles parisiens et franciliens, est de retour pour sa 9e édition avec comme toujours une programmation qui fait la part belle aux surprises et découvertes du cinéma espagnol. Cette année, ce sont quinze films inédits mêlant cinéastes à suivre et à découvrir qui attendent les festivaliers.

"Il y en a pour tous les goûts, âges et usages ! Des comédies et du drame, des histoires en ville et à la campagne, du cinéma citoyen, du thriller… Des fictions mais aussi du documentaire et de l’animation. Des films parlés en espagnol, en catalan, en basque, en galicien et même en arabe marocain, et oui !", soulignent malicieusement les organisateurs.

Ce sont donc tous les cinémas espagnols qui se bousculeront au Majestic Passy d'ici le 21 juin prochain. On notera notamment les deux films d'ouverture : Los Comensales de Sergio Villanueva (prix du public à Malaga) et La novia de Paula Ortiz (Prix du public à Créteil) ainsi que l'énorme succès du cinéma espagnol 2015, Truman de Cesc Gay (sortie en France le 6 juillet), le film d'animation Psiconautas d'Alberto Vazquez et Pedro Rivero ou encore Mi gran noche d'Alex de la Iglesia.

Un hommage sera également rendu en leur présence à l'acteur argentin Ricardo Darin (Les neuf reines, Dans ses yeux, Carancho...) et à José Maria Prado, directeur de la Filmoteca Española pendant les 26 dernières années.

Pour compléter cette belle programmation, Différent ! propose par ailleurs une réflexion autour du thème "Cinémas en résistance", une soirée spéciale "Fête de la musique" et des rencontres festives avec les invités présents.

Une 9e édition forcément incontournable pour les amoureux du cinéma espagnol en général, et tous les curieux et/ou cinéphiles en particulier.

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Différent, 9e édition

Du 15 au 21 juin
Cinéma Majestic Passy

Horaires et programme

Truman fait son show aux Goyas

Posté par vincy, le 8 février 2016

Pour leur 30e édition, les prix Goyas, les César espagnols, ont fait un triomphe à la comédie dramatique de Cesc Gay, Truman. C'est la première fois que le cinéaste remporte les prix de meilleur film et meilleur réalisateur. Révélé par Krampack en 2000 (sélectionné à Cannes, nommé comme meilleur nouveau réalisateur et meilleur scénario), on lui doit les films En la ciudad (nommé au scénario et la la réalisation) et Les hommes de quoi parlent-ils?. Truman sort en France le 6 avril, distribué par La Belle Company. Il s'agit de l'histoire de Julian, un acteur argentin vivant à Madrid, atteint d'un cancer en phase terminale. Il reçoit la visite inattendue de son ami d'enfance, Tomas, qui va l'accompagner pendant quatre jours intenses pendant lesquels il devra trouver un nouveau propriétaire pour son chien, Truman.

Truman a également récolté le prix du meilleur scénario original, du meilleur acteur (l'argentin Ricardo Darin, pour la première fois récompensé après trois nominations infructueuses) et du meilleur second-rôle masculin (Javier Camara, déjà "goyaisé" comme meilleur acteur en 2014, trois autres fois nommé comme meilleur acteur une fois comme meilleur second rôle, et une fois comme meilleur espoir).

Les prix Goyas ont aussi récompensé l'acteur Daniel Guzman pour A cambio de nada (meilleur réalisateur pour un premier film, mais aussi meilleur espoir masculin pour Miguel Herran), Un dia perfecto (meilleure adaptation), Nadie quiere la noche (meilleure musique, meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleurs maquillages), Palmeras en la nieve (meilleure chanson, meilleure direction artistique), El desconocido (meilleur montage, meilleur son), Un otono sin Berlin (meilleur espoir féminin pour Irene Escolar, qui a pourtant 12 ans de carrière derrière elle) et Anacleto: agente secreto (meilleurs effets spéciaux).

La jeune comédienne Natalia de Molina (Techo y comida) a été sacrée meilleure actrice avec son personnage de mère célibataire sans emploi, tandis que la vétérane Luisa Gavasa a été distinguée comme meilleur second rôle féminin pour son rôle dans La novia (également récompensé pour l'image).

Dans les autres catégories, les professionnels espagnols ont récompensé l'excellent El Clan de Pablo Trapero (meilleur film hispano-américain) et Mustang de Deniz Gamze Ergüven (meilleur film européen. Atrapa la bandera a reçu le prix du meilleur film d'animation tandis que Suenos de sal a été couronné par le Goya du meilleur documentaire. Enfin, un hommage a été rendu au scénariste et réalisateur Mariano Ozores, auteur de près de 100 films ayant totalisé 90 millions de spectateurs.

Pour le reste, dans cette période si particulière en Espagne (le nouveau gouvernement n'est toujours pas formé), les Goyas n'ont pas manqué à leur tradition de tribune engagée en présence de plusieurs premirrs ministres éventuels.

San Sebastian 2015 : les frères Larrieu et Lucile Hadzihalilovic en compétition

Posté par MpM, le 11 août 2015

san sebastian 2015Le festival de San Sebastian qui se tiendra du 18 au 26 septembre dévoile au compte-gouttes la programmation de sa 63e édition.

Après une première salve fin juillet, qui comportait notamment les films de Marc Recha (Pau et son frère, C'est ici que je vis), Pablo Aguero (Salamandra) et Cesc Gay (Krampack, Les hommes ! De quoi parlent-ils ?), ce sont huit nouveaux films de la compétition qui viennent d'être annoncés.

Côté français, seront ainsi en lice les très attendus 21 Nuits Avec Pattie de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu (avec notamment Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussollier...) qui sort en France le 25 novembre et Evolution de Lucile Hadzihalilovic (avec Max Brebant et Julie-Marie Parmentier) qui n'a pas encore de date de sortie.

On retrouvera également les cinéastes britanniques Ben Wheatley (Kill list, Touristes) et Terence Davies (Chez les heureux du monde, The deep blue sea),  le réalisateur japonais de films d'animation Mamoru Hosoda (Les enfants loups Ame & Yuki, Summer wars) et même l'Espagnol Alex de la Iglesia (Balada tristeLes Sorcières de Zugarramurdi) sélectionné hors compétition.

Par ailleurs, la sélection Zabaltegi, qui met en avant le travail de réalisateurs réputés ainsi que des films primés dans divers festivals, réunit quant à elle les Français Simon Rouby et Jean-Gabriel Périot ainsi que Corneliu Porumboiu (Roumanie), Magnus Von Horn (Suède), Walter Salles (Brésil), Eric Khoo (Singapour) ou encore Alexander Sokourov (Russie).

L'an passé, San Sebastian avait notamment récompensé La nina de fuego de Carlos Vermut (qui sort ce mercredi sur les écrans français), Vie sauvage de Cédric Kahn et La isla minima d'Alberto Rodriguez, qui est encore en salles.

Films en compétition

21 Nuits Avec Pattie de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu (France)
The Boy And The Beast (Bakemono No Ko) de Mamoru Hosoda (Japon)
Les Démons de Philippe Lesage (Canada)
Evolution de Lucile Hadzihalilovic (France, Belgique, Espagne)
High-Rise de Ben Wheatley (Royaume-Uni)
Moira de Levan Tutberidze (Géorgie)
Sparrows de Rúnar Rúnarsson (Islande, Danemark, Croatie)
Sunset Song de Terence Davies (Royaume-Uni, Luxembourg)
The Apostate de Federico Veiroj (Espagne, Uruguay, France)
Un dia perfecto para volar de Marc Recha (Espagne)
Eva no duerme de Pablo Aguero (Argentine, France, Espagne)
Amama (Amama: When a Tree Falls) d’Asier Aituna (Espagne)
El rey de la Habana d’Agusti Villaronga (Espagne, République Dominicaine)
Truman de Cesc Gay (Espagne, Argentine)

Film hors compétition

Mi gran noche d’Alex de la Iglesia (Espagne)

Projections spéciales

Lejos del mar d’Imanol Uribe (Espagne)
No estamos solos de Pere Joan Ventura (Espagne)

Sélection Zabaltegi

327 Cuadernos d’Andrés Di Tella (Argentine, Chili)
Adama de Simon Rouby (France)
Allende mi abuelo Allende de Marcia Tambuti (Chili)
Le trésor de Corneliu Porumboiu (Roumanie, France)
Counting de Jem Cohen (Etats-Unis)
The Here After de Magnus Von Horn (Pologne, Suède, France)
Francofonia d’Alexander Sokourov (France, Allemagne, Pays-Bas)
Heart of a Dog de Laurie Anderson (États-Unis)
In the Room d’Eric Khoo (Hongkong, Singapour)
Une jeunesse allemande de Jean-Gabriel Périot (France, Suisse, Allemagne)
Jia Zhang-Ke, Um homem de Fenyang de Walter Salles (Brésil)
Karatsi de Ivailo Hristov (Bulgarie)
Mariposa de Marco Berger (Argentine)
Montanha de João Salaviza (Portugal, France)
La montagne magique d’Anca Damian (Roumanie, France, Pologne)
Pisconautas d’Alberto Vázquez et Pedro Rivero (Espagne)
The Show of Shows: 100 Years of Vaudeville, Circuses and Carnivals de Benedikt Erlingsson (Islande, Royaume-Uni)
Swap de Remton Zuasola (Philippines)