Champs-Elysées Film festival 2019: Les films, jurys, avant-premières et invités dévoilés

Posté par vincy, le 10 mai 2019

Du 18 au 25 juin, le 8e Champs-Elysées Film Festival déroulera son tapis rouge au cinéma indépendant français et américain. Les projections auront lieu dans les cinémas UGC George V, Le Balzac, PubliciCinémas, Le Lincoln et au Gaumont Marignan.

Demandez le programme.

Les avant-premières

Dragged Across Concrete de S. Craig Zahler avec Mel Gibson et Vince Vaughn ; Her Smell d'Alex Ross Perry, en présence du réalisateur, avec Elisabeth Moss et Cara Delevingne ; The Pretenders de et avec James Franco, Dennis Quaid et Juno Temple ; The Mountain : une odyssée américaine, de Rick Alverson en présence du réalisateur, avec Jeff Goldblum et Tye Sheridan ; The Old Man & The Gun de David Lowery, en présence du réalisateur, avec Robert Redford, Casey Affleck et Sissy Spacek.

Soirée d’ouverture : Yves de Benoît Forgeard, avec Doria Tillier, Philippe Katerine et William Lebghil.

Soirée de clôture : Can You Ever Forgive Me?de Marielle Heller, en première française, avec Melissa McCarthy, nommée aux Oscars pour ce rôle.

A cela s'ajoutent deux documentaires en séances spéciales: Lil'Buck Renaissance de Louis Wallecan et Océan de Océan.

Les invités

L’acteur Jeff Goldblum, la réalisatrice Debra Granik, l'acteur Kyle MacLachlan, l'acteur Christopher Walken, les réalisateurs David Lowery, Alex Ross Perry et Rick Alverson seront mis à l'honneur. Goldblum, MacLachlan et Walken auront le droit à une masterclass.

La sélection

Compétition américaine: Chained for Life d'Aaron Schimber ; Fourteen de Dan Sallitt ; Lost Holiday de Michael et Thomas Mattews ; Pahokee de Ivete Liucas et Patrick Bresnan (documentaire) ; Saint-Frances d'Alex Thompson ; The World is Full of Secrets de Graham Swon

Compétition française: Braquer Poitiers de Claude Schmitz ; Daniel fait face de Marine Atlan ; Frères d'arme de Sylvain Labrosse ; L'angle mort de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic ; Siblings d'Audrey Gordon (documentaire) ; Vif-argent de Stéphane Batut

Les jurys

Pour les longs métrages, le jury sera présidé par Stéphane Brizé, entouré de Jeanne Added, Danielle Arbid, Yoann Bourgeois, Clotilde Hesme, Grégoire Ludig et Océan.

Le jury du Prix de la Critique dont le jury sera composé des journalistes Sarah Drouhaud, Romain Burrel et Sylvestre Picard. S

Le jury courts métrages sera présidé par Valérie Donzelli, accompagnée de Galatea Bellugi, Thomas Scimeca, Christophe Taudière, et Virgil Vernier.

Pour les pros

Les Journées professionnelles US IN PROGRESS – « The heart of Paris beats for film industry » auront lieu du 19 au 21 juin et présentera aux professionnels venus de l'Europe entière six films in progress qui seront soumis à un jury professionnel, composé de la distributrice Cécile Salin (Diaphana), de la productrice Gabrielle Dumon (The Bureau), du producteur et exploitant Nathanaël Karmitz (MK2), du journaliste et producteur Scott Macaulay (Filmmaker Magazine) et de Sophie Frilley (TitraFilm).

Reprise US

La troisième édition de cette tournée outre Atlantique se tiendra en octobre 2019 dans un minimum de six villes américaines (Los Angeles, San Francisco, Portland, Austin, Minneapolis et Chicago) où seront présentés les courts et les longs métrages français en avant-première dans chaque ville.

Champs-Elysées Film Festival: trois acteurs cultes en hommage (et en masterclass)

Posté par redaction, le 3 mai 2019

Le 8e Champs-Elysées Film Festival (18-25 juin) rendra hommage à trois comédiens cultes américains, qui ont su alterner série ou théâtre avec des blockbusters ou des films de genre et des films d'auteurs qui ont parcouru les festivals.

Des talents qui symbolisent le meilleur du 7e art américain. A travers eux, ce sont tous les styles du cinéma américain contemporain qui seront célébrés, de Wes Anderson à David Lynch, d’Abel Ferrara à Robert Altman, de Woody Allen à Tim Burton.

- Jeff Goldblum donnera une masterclass le mardi 18 juin à 17h au cinéma le Balzac. Sa venue se fait à l’occasion de la sortie du film The Mountain de Rick Alverson (le 10 juillet 2019 en salles) qui sera présenté en avant première le mercredi 19 juin à 20h30 au PublicisCinémas.

Depuis Les Flambeurs de Robert Altman en 1974, Jeff Goldblum a tourné plusieurs fois avec Philip Kaufman (L’invasion des profanateurs, L’étoffe des héros), Lawrence Kasdan (Les copains d’abord, Silverado), Wes Anderson (La vie aquatique, The Grand Budapest Hotel, L’île aux chiens) ou encore Roger Michell (Morning Glory, Un week-end à Paris). On l'a évidemment vu dans Annie Hall de Woody Allen, La Mouche de David Cronenberg, ou chez Steven Spielberg (Jurassic Park) et Roland Emmerich (Independence Day), et même l’univers de Marvel en tant que Grand Maître. Rappelons qu'il a aussi réalisé un court métrage nommé pour l'Oscar du Meilleur court métrage de fiction, Little Surprises.

- Kyle MacLachlan donnera une masterclass le jeudi 20 juin à 20h au PublicisCinémas. À l’occasion de sa venue, les épisodes 1,2 et 8 de la saison 3 de la série Twin Peaks de David Lynch seront projetés gratuitement en sa présence. Les films de sa rétrospective seront annoncés prochainement.

Le parcours de Kyle MacLachlan est intrinsèquement lié à l’œuvre intrigante de David Lynch. Le cinéaste le révèle avec Dune il y a 35 ans. Le comédien y joue trois rôles. S’ensuivent Blue Velvet et surtout Twin Peaks avec le personnage de l’agent Dale Cooper, qui lui vaut un Golden Globe : il tourne trois saisons et un film, Twin Peaks : Fire Walk with Me. On l'a aussi remarqué chez Oliver Stone (The Doors), Bruce Beresford (Rich in Love, Peace Love and Misunderstanding), John Frankenheimer (Against the Wall), Paul Verhoeven (Showgirls), Mike Figgis (Time Code), Eli Roth (La prophétie de l’horloge). Il sera bientôt chez Steven Soderbergh (High Flying Bird).

N'oublions pas sa riche carrière télévisuelle avec Sex and the City, Desperate Housewives, How I Met Tour Mother, The Good Wife et bientôt Atlantic Crossing. Kyle MacLachlan sera présent à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes avec le moyen-métrage de Luca Guadagnino, The Staggering Girl puis dans Fonzo, aux cotés de Tom Hardy, et Tesla, dans le rôle d’Edison face à Ethan Hawke.

- Christopher Walken donnera une masterclass le vendredi 21 juin à 19h30 au cinéma Gaumont Champs-Élysées. Une rétrospective de ses films sera annoncée prochainement.

L'acteur est arrivé tardivement au cinéma, après une belle carrière au théâtre ou dans des comédies musicales. Cet acteur, danseur et chanteur, a fait ses premiers pas au cinéma avec Paul Mazursky (Next Stop Greenwich Village), Woody Allen (Annie Hall) et James Ivory (Roseland) avant de rencontrer Michael Cimino (Voyage au bout de l’enfer, Oscar du meilleur second-rôle masculin, La porte du Paradis). Il est à l'affiche de Dead zone de David Cronenberg, un James Bond (Dangereusement vôtre), Comme un chien enragé de James Foley, Milagro de Robert Redford ou Biloxi Blues de Mike Nichols. Mais il gagne en popularité avec Tim Burton (Batman le défi, Sleepy Hollow), Steven Spielberg (Arrête-moi si tu peux), Tony Scott (True Romance, Man on Fire, Domino), et Quentin Tarantino (Pulp Fiction).

Christopher Walken a tourné quatre films avec Abel Ferrara, mais il a aussi navigué dans des univers aussi différents que ceux de Clint Eastwood (Jersey Boys), Todd Solondz (Dark Horse), John Turturro (Romance and Cigarettes), et dans des succès comme Serial noceurs, Hairspray et Eddie the Eagle. On peut le voir depuis février sur Netflix dans le mélodrame Mon âme sœur. Son prochain film est War with Grandpa, avec Robert de Niro et Uma Thurman.

Champs-Elysées Film Festival 2016: 5 choses que l’on n’oubliera pas

Posté par cynthia, le 16 juin 2016

Après une semaine remplie de films, la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival s'est achevée sur les sacres de Weiner et From Nowhere. Cela mérite bien un petit top sur cette semaine riche en émotion.

1) Les films qui tombaient à la même heure

Pour assister comme il se devait à la 5e édition du Champs-Elysées Film Festival, soit il fallait être en bande, soit il fallait posséder le "retourneur" de temps d'Hermione Granger dans Harry Potter 3. En effet, plusieurs films et/ou événements tombaient à la même heure. Partir draguer le sexy Brady Corbet durant sa masterclass (il est marié mais on s'en fout) ou voir La Couleur de la Victoire, mater le joli minois de Gaspard Ulliel ou regarder un film de la compétition. Même si Hermione Granger c'est notre copine à nous, il a bien fallu jouer à plouf plouf durant la semaine...comme c'est dommage!

2) Les pop-corn salés offerts à la remise des dossiers presse

Des pop-corn salés...salés...SALÉS!!!!!!!

3) L'organisation made in Bagdad

Maurice Blanchot disait dans son ouvrage L'Attente, l'oubli que "l'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien." Nous avons eu l'opportunité de comprendre cette citation lors des nombreuses queues que nous faisions sous la flotte et pour rien (nous avions les billets, le film devait débuter alors que nous attendions). Plus on attendait plus les films démarraient tard et cela décalait notre emploi du temps qui était déjà bien chargé et bancal!

4) De belles rencontres

Nous adorons retourner sur les Champs chaque année et c'est toujours un réel plaisir de retrouver la plus belle avenue du monde pour célébrer le septième art plutôt que de faire du magasinage chez Adidas, Nike, la boutique du PSG ou autres Ladurée. Qui plus est, cela permet toujours de faire des belles rencontres. C'est ainsi que nous avons pu prendre une jolie photo avec Brady Corbet (est-ce que j'ai eu son 555? Je ne vous le dirais pas!), que l'on a croisé Virginie Efira belle comme le jour, que l'on a atteint l'orgasme devant le documentaire Weiner, que l'on a fui la salle devant The Witch, ou encore que l'on a aperçu MONSIEUR Abel Ferrara.

5) Une sélection originale et riche

Le Champs-Elysées Film Festival c'est un peu les préliminaires excitants avant le coït (très) attendu de Deauville: les films américains sont mis à l'honneur avec ferveur, mais attention... Ici il n'y a pas de films coups de poing ou de super-héros mais plutôt une sélection de film d'auteurs. Une belle mise en bouche qui promeut une variété de films souvent ignorés par les grands circuits. Une manière de photographier l'Amérique avec des regards singuliers. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir des films français, provenant souvent de Cannes. Passerelle entre des nouveaux talents des deux côtés de l'Atlantique, le CEFF a réussi incontestablement à être un festival parisien original et riche, loin de ce que proposait jusqu'ici la Capitale (de Paris Cinéma, incompréhensible et fourre-tout, en plus d'être dispersé  au Festival du Film de Paris, désuet et bling-bling).

Ballon rond et pluie

Bien que placée sous le signe de la bonne humeur, cette édition n'a pas été de tout repos pour les organisateurs et les festivaliers. Bien évidemment, il y a eu la concurrence de l'Euro 2016 qui, on le suppose, est responsable d'une partie de la baisse de la fréquentation. Puis, il y a eu le mauvais temps et cette pluie incessante et franchement dérangeante. En particulier au moment des queues ! Et malheureusement, il y en a eu des queues. C'était comme à Cannes! Festivaliers et invités ont souvent attendu devant les salles pendant plusieurs dizaines de minutes. On pense notamment à cette avant-première de La Couleur de la victoire au Gaumont Ambassade ou à la cérémonie de clôture au Publicis Cinémas. La rançon du succès, qui nécessitera sans doute quelques réglages. Accès aux lieux sympas compliqués, bénévoles surmenés, stars souriantes mais constamment accaparées… Le festival subit une crise de croissance. Comme Paris Cinéma n'existe plus, les parisiens n'ont plus que le CEFF pour vivre l'expérience d'un vrai festival, qui va devoir gérer l'intérêt qu'il suscite. Mais par chance, il restera dans nos mémoires cette sélection et ce palmarès qui nous a remplit de joie. Car, soyons positifs, une fois dans les salles, ce fut un bonheur. Pour sa 5e édition, le CEFF est parvenu à être un véritable événement dans le calendrier chargé des manifestations cinématographiques. Rien qu'à Paris il y en a une trentaine chaque année.

Cynthia / Wyzman

Champs-Elysées Film Festival 2016 : des rires, des prix et des pingouins

Posté par wyzman, le 15 juin 2016

Sur la plus belle avenue du monde, il s'en passe des choses ! La preuve, hier soir s'est achevée la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival. Et comme chaque année, la cérémonie de clôture contenait son lot de fous rire.

Malgré un retard conséquent et une pluie qui s'est tapée l'incruste pendant que festivaliers et invités attendaient devant le Publicis Cinémas, le reste de la soirée s'est déroulé sans accroc. Sophie Dulac, la présidente du CEFF, n'a pas manqué de féliciter les jurés, invités d'honneur, partenaires et autres membres de son équipe avant de lancer le bêtisier du Vidéomaton. Mais si, vous savez, cette petite cabine dans laquelle nous avons tous échangé des baisers, trinqué, ri et vérifié que l'on n'avait rien entre les dents.

Par la suite, il faut bien reconnaître que la vidéo de récap' du festival nous a beaucoup plu. Claire, fluide et bien rythmée, elle a eu le mérite de rappeler à toutes les personnes présentes que le cinéma, c'est beau. Le cinéma, c'est la vie. Le cinéma fait rêver et oublier les temps compliqués que nous vivons actuellement. Pour paraphraser le RP de Variety présent pour l'occasion, le cinéma crée des ponts, le CEFF les entretient.

Côté palmarès, le "Label Etudiant" des (Re)Découvertes remis à Masculin féminin de Jean-Luc Godard n'aura étonné personne. Chantal Goya était présente dans la salle (et sur scène), alors bon, tant qu'à faire… Thunder Road de Jim Cummings est reparti avec le Prix du Public pour un court métrage américain. Producteur, scénariste et acteur de cette comédie dramatique de 13 minutes, Jim Cummings avait déjà remporté le prix du jury à Sundance. Côté français, c'est Feuilles de printemps de Stéphane Ly-Cuong avec Frédéric Chau et Bich Ly-Cuong qui a remporté le cœur et le Prix du Public.

Et les courts appelant les longs, la cérémonie de clôture a permis d'assister au double sacre de From Nowhere. L'histoire de ces trois adolescents sans papiers et sur le point d'être diplômés a remué festivaliers et jurés. Le film de Matthew Newton repart ainsi avec Le Prix du Public de cette cinquième édition et une Mention spéciale du Jury.

Mais puisqu'il ne doit en rester qu'un… C'est à l'excellent documentaire Weiner de Josh Kriegman et Elyse Steinberg qu'est allé le premier Prix du Jury de l'histoire du CEFF ! La seconde campagne politique d'Anthony Weiner, candidat à la mairie de New York n'a pas manqué de faire rire et d'agacer les spectateurs. Une adaptation pour la télévision façon The Good Wife ne saurait tarder tant la matière est parfaite. Un personnage principal touchant, intelligent mais complètement dépassé par les événements, des rebondissements sans fin et une mise en scène efficace auront eu raison de nos petits cœurs de critiques. Le film n'a pas encore de date de sortie, mais on vous en reparlera le moment venu.

Enfin, histoire de bien finir cette cinquième édition placée sous le signe de la joie, de la pluie et de la concurrence footballistique, Marie Madinier, Charlotte Le Bon et Anne Le Ny sont venues présenter le film Le Secret des banquises avec beaucoup d'humilité. Objet filmique non identifié, on ne peut que recommander ces 81 minutes de pur délire.

Brady Corbet: « Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés »

Posté par cynthia, le 13 juin 2016

Brady Corbet arrive timidement dans la salle du célèbre cinéma Le Lincoln. Habillé en mode "soirée pizza entre potes devant l'intégrale de The Walking Dead", l'acteur/réalisateur nous a offert son plus beau sourire avant de s'installer sur sa chaise d'invité d'honneur du Chaps-Elysées Film Festival.

Aussi mignon qu'un bisounours et charismatique qu'un Californien en plein été, Brady Corbet nous a fait craquer en toute simplicité. Après une longue présentation de sa carrière (que l'on peut trouver sur Wikipédia aussi), l'acteur a explosé de rire  lorsque l'on a annoncé qu'il a déjà joué aux côtés de Vanessa Hudgens. Oui l'acteur n'a pas commencé par des films d'auteurs mais plutôt par des films dits "gagne-pain". Alors que la présentation (très détaillée) se poursuit, le rire de l'acteur s’amplifie: "Je vais bientôt devoir raconter comment j'ai perdu ma virginité...". En même temps, ça on ne le trouve pas sur Wikipédia...

Mysterious Skin

Oui il n'a que 27 ans et pourtant il a déjà une longue carrière derrière lui. Il passe son enfance dans une petite ville du Colorado aux côtés de sa mère qui remarque très tôt que Brady ne pense qu'au septième art. Elle l'inscrit à l'âge de 7 ans dans un casting qu'il loupe. Mais comme le hasard n'existe pas, il y trouve un agent qui, malgré son très jeune âge, va l'envoyer à de nombreux castings. Après de nombreuses participations remarquées, l'acteur joue dans le sulfureux Thirteen de Catherine Hardwick (oui elle a eu une vie avant Twilight) avant de jouer dans le film qui va le révéler aux grands publics: Mysterious Skin de Gregg Araki. "Avant Mysterious Skin, on me choisissait sans que je choisisse moi-même les rôles. À partir de ce film, j'ai décidé avec qui je voulais travailler. L'histoire de Mysterious Skin je la connaissais puisque j'ai longtemps travaillé dans une librairie et que j'ai lu le livre dont le film a été adapté. Ce bouquin m'a beaucoup parlé, il m'a même hanté! Lorsque j'ai appris que Gregg Araki voulait en faire un film je l'ai tout de suite contacté."

Haneke et 24h chrono

L'acteur est plus que fier d'avoir participé à ce projet car ce n'est pas les rôles qui l'attirent mais plutôt les projets. "Je me fiche de savoir où sont mes parents fictifs ou d'où vient mon personnage du moment que ça marche. Je le fais tant que ça marche!" déclare-t-il avec une certaine passion dans sa voix. Pour Funny Games de Michael Haneke (la version américaine, évidemment), Brady Corbet s'est dit plus qu'enjoué par cette chance. "J'aurais pu laver le sol, j'aurais été content de faire partie de l'aventure. "

Nous le voyons souvent incarner des rôles complexes à la limite du psychotique alors, qu'a priori, son visage et sa blondeur évoquent plutôt l'inverse.

"Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés!" Tout est dit! L'acteur aime se surpasser et aller à l'opposé de ce qu'il connaît. Il pousse d'ailleurs les acteurs qu'il dirige à faire de même. Toujours plus loin physiquement, psychologiquement. Brady Corbet  n'est pas un actor studio, modelé par la machine aux Oscars et happé par l'engrenage Marvel/DC, mais un acteur en ébullition et en quête perpétuelle du projet qui sera lui parler. Pourtant... l'acteur a changé de registre en apparaissant dans la saison 5 de 24 h chrono. "La série 24? Je l'ai fait pour l'argent! (rires) J'avais une année assez difficile (rires)! Ce n'est pas mon style même si ce fut une excellente expérience et que les gens avec qui j'ai travaillé ont été adorables..." ajoute-t-il.

Une influence française

D'ailleurs, Brady n'est pas du genre à se poser dans sa maison avec sa femme et son gosse devant une série: il déteste! S'il n'aime pas trop les séries, c'est à cause des obligations données: être méchant mais devenir gentil, cliffhanger, etc..."ça ne me parle pas du tout et je sais que je suis bizarre car je dois être le seul à dire ça!" Non, nous te comprenons Brady. Attendre 7 épisodes pour voir que Georges a couché avec Brenda pendant qu'il recherchait sa sœur disparue en mer, très peu pour nous. Et même lorsqu'il s'agit de réalisation, il a joué les marginaux. Il aime traiter des sujets sombres et il sait que les gens seront moins enthousiastes ou prompts à financer ses projets. "On ne peut pas toujours faire du Game of Thrones dit-il avec un sourire...ma blague est ratée!"

Rassure-toi Brady, nous avons compris ce que tu voulais dire. On ne peut pas faire une recette qui marche partout et chez tout le monde en somme. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait avec son premier film (bien psychédélique) L'enfance d'un chef (The Childhood of a leader, avec Robert Pattinson) adapté d'une nouvelle de Sartre. Parce que ce prodigue préfère les films de réalisateurs Français et/ou Européens. "Ma mère a vécu en France et m'a fait regarder beaucoup de films français. Je pense qu'elle voulait que je tombe amoureux de la langue et que je l'apprenne... Au lieu de ça je suis tombé amoureux du mélange des langues." Il n'est pas étonnant donc de voir que pour son premier film Bérénice Béjo tient le rôle principal et que certaines séquences (si ce n'est pas tout le film) sont tournées en français/anglais.

Ovni et passionné, il confesse pour conclure: "mon cœur appartient au cinéma et c'est vraiment à lui que je me dévoue en premier!"

Champs-Elysées Film Festival 2016 : du soleil, du jazz, et Loving

Posté par wyzman, le 8 juin 2016

Après des jours sans fin remplis d'alertes météo, c'est sous un grand soleil que la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival a débuté hier soir. Vous pensez que le climat n'a rien à faire ici ? Vous avez tort ! Quand il fait beau dehors, le public à l'intérieur est survolté. Et c'est comme cela que nous avons vécu la cérémonie d'ouverture de ce nouveau CEFF. Plus impressionnant mais toujours aussi humble, cette nouvelle édition du festival de cinéma franco-américain devrait faire du bruit !

A l'image de sa sélection plus intimiste que par le passé, le festival s'est ouvert avec la projection (dans les deux salles du Publicis Cinémas) de Loving. Efficace et touchant, le nouveau film de Jeff Nichols - qui était en compétition au dernier festival de Cannes - n'a pas manqué de remuer le public présent. Et par "remuer", on veut bien évidemment dire dérouter, inspirer et bouleverser. Complètes, archi-complètes, ces deux premières séances devraient être représentatives de l'esprit du Champs-Elysées Film Festival : de bons films, de belles stars et des surprises en pagaille !

Car qui dit cérémonie d'ouverture, dit présentation du jury. Présidé par Nicole Garcia et Alexandre Aja, ce jury était bien là ! Et les cinéphiles venus  passer une semaine inoubliable sur "la plus belle avenue du monde" n'ont pas manqué d'offrir un accueil on ne peut plus chaleureux aux 8 membres. On notera ainsi la présence de Philippe Jaenada, qui officiera comme "juré spectateur" de cette édition. Et avant que la Maison du Danemark n'accueille un petit concert de jazz particulièrement plaisant, c'est confortablement installés sur les chaises de la Terrasse Publicis que nous avons pu croiser Vincent Rottiers et Zita Hanrot, l'Arc de Triomphe en guise de décor. Toujours aussi souriants, les deux acteurs combleraient de bonheur n'importe quel photographe. Ah ! On nous fait signe qu'il faut se décaler : l'heure est à la photo de groupe.

Pour rappel, les films du CEFF sont projetés dans les 6 cinémas des Champs-Elysées partenaires de cet événement qui se tient jusqu'au mardi 14 juin. A vos tickets!

5 raisons de ne pas louper le Champs-Elysées Film Festival 2016

Posté par wyzman, le 7 juin 2016

C'est ce soir que sera donné le coup d'envoi de la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival (le CEFF pour les initiés). Après un festival de Cannes morose et une météo instable, le CEFF aura la lourde tâche de ravir les cinéphiles venus du monde entier pour découvrir les nouvelles pépites des cinémas français et américain. Pour les derniers réticents, voici 5 (bonnes) raisons de cette suivre cette cinquième cuvée !

Le lieu

Pendant une semaine, le CEFF vous invite à (re)découvrir plus de 80 films dans les 6 cinémas de la plus belle avenue du monde. Le Publicis Cinémas, l'UGC George V, le Balzac, le Lincoln, le Gaumont Marignan et le Gaumont Ambassade, ils sont tous de la partie pour vous faire vivre des moments inoubliables.

Le jury

Présidé par Nicole Garcia et Alexandre Aja, la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival accueille pour la première fois un jury de professionnels. Tous ensemble, ils remettront le Prix du Jury au meilleur film indépendant américain. Dans ce jury, on retrouve Déborah FrançoisFélix MoatiSophie Letourneur,Vincent Rottiers et Zita Hanrot !

Les invités

Année après année, les invités du CEFF se font de plus en plus prestigieux. Cette année, ce ne sont ni plus ni moins que Mia Hansen-LoveAbel FerraraAndrew Davis et Brady Corbet qui feront le bonheur des festivaliers en répondant à toutes leurs questions.

La sélection

Curieux comme vous êtes, il ne vous aura certainement pas échappé que c'est Loving de Jeff Nichols qui fera ce soir l'ouverture du Champs-Elysées Film Festival 2016. Pour le Prix du Public (dotation TitraFilm) et le Prix du Jury (dotation Variety), la compétition entre les longs métrages indépendants américains va faire rage. Et du côté des courts métrages ce n'est pas mieux. Mais alors vraiment pas ! Parmi les avant-premières, les festivaliers pourront découvrir entre autres Love & Friendship de Whit Stillman, Tout de suite maintenant avec Vincent Lacoste ou encore Victoria de Justine Tiret. Mais ce n'est pas tout, le CEFF vous propose également de (re)voir Blue Velvet, La mélodie du bonheur ou bien Qui a peur de Virginie Woolf ?

Les petits plus

Qu'on se le dise, le CEFF c'est du cinéma mais pas uniquement. Jusqu'au 14 juin, il est également possible de faire beaucoup de rencontres, de découvrir de nouvelles formes d'expression, de partir à la conquête de Chicago, de mieux comprendre le rêve américain et de faire la fête. On vous le dit, cette cinquième devrait rester dans les annales ! Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le site de l'événement.