L’instant Glam’: Autant emporte le vent, les cheveux et les robes…

Posté par cynthia, le 20 mai 2015

Et le huitième jour, Dieu créa le vent... Malgré une brochette de stars hétéroclites, la véritable vedette de cette journée fut Eole. C'est toujours mieux que la pluie... que l'on attend demain à Cannes (oui je peux aussi faire Miss Meteo).

"Alors,je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!"

Là où le vent nous aurait décoiffé, déshabillé et saboté notre travail de préparation, les stars, elles, supportent tout. C'est ça d'être une star, rien ne vous décoiffe. La laque du coiffeur est plus résistante. Là où nous partons en Audrey Hepburn en soirée pour rentrer en Miley Cyrus, les stars partent classe et reviennent classe. Sauf peut-être Xavier D. vers 4 heures du matin. Le vent est-il clément avec nos célébrités? Mais comment font-elles?

Kendall Jenner, la mannequin in du moment après Cara Delvingne, a utilisé les attaques climatiques à son avantage, en jouant de sa traîne tsigane. En belle Esmeralda, Kendall a montré à la croisette que le vent, c'est sexy. Pas autant qu'une bouche de métro avec Marilyn au dessus, mais quand même. Nous avons essayé la même chose... mais nous nous sommes plus rapprochés de l'affaire de la culotte de Sophie Marceau plutôt que du glamour. Nous n'étions pas les seules puisque l'actrice Nikki Reed (Thirteen, Twilight) a dû faire à appel à son mari, l'irrésistible Ian Somerhalder (Vampire Diaries) pour dompter sa traîne rebelle. Alors, oui, pour information, puisqu'Ecran Noir ne parle jamais de ces choses là (mes patrons sont même assez incultes en people), Ian est marié depuis quelques mois et commence à provoquer des dépressions nerveuses outre-Atlantique. Ce qui a bien commencé aussi, c'est le décollage de la traîne meringue du mannequin/actrice Aishwarya Rai. De loin nous aurions cru voir une pièce montée secouée.

L'amour rend aveugle... Cannes rend la vue

Secoué, c'est le cas de nos yeux à la vue des robes de Rossy De Palma, du mannequin Anja Rubik et de l'actrice Géraldine Nakache. La première a choisi de porter une robe dorée façon aluminium disco, il s'agit d'un meurtre pour nos rétines... et avec préméditation.  La seconde nous a fait le remake de la veuve noire avec une robe mi-tissu mi-toile: d'ailleurs Spiderman nous a envoyé un mail, il veut récupérer sa semence. Enfin le troisième défiait les lois de la gravité avec un décolleté qui laissait croire que sa poitrine préparait la grande évasion.

Notons aussi la montée des marches de Mountains May Depart avec les deux actrices chinoises en blanc (avec une variante: l'une révélait un peu de chair entre les seins, l'autre se plaquait derrière un gros collier) et les deux acteurs en smoking classique. Le jeune comédien Zijang Dong portait un costume plus brillant mais surtout avait oublié que l'on met son gros téléphone dans sa veste et pas dans la poche gauche de son pantalon, ce qui a pour effet de détruire la silhouette de l'entre-jambe.

Avec tout ça, on avait soif sur la croisette!! Oh une serveuse sur le tapis "mademoiselle, mademoiselle"... oh zut non ce n'est que la tenue de Cécile De France, qui a dû confondre Cannes avec Le Fouquet's. Même problème pour Jane Fonda qui a confondu Cannes et Halloween dans une robe noire et fushia à la limite du film Hocus Pocus. Mais nous lui pardonnons, après tout il s'agit de Jane Fonda.

Bon il n'y a pas eu que des bourdes sur le tapis rouge. Sophie Marceau a été radieuse en seconde partie de soirée dans une robe fendue au milieu. La belle a d'ailleurs monté les marches une main entre les jambes... nous n'allons pas voir sa culotte tous les soirs tout de même. Rachel Weisz, en bleu canard scintillant, venue présenter Youth cette fois-ci, laisse un agréable souvenir à la Croisette de par sa prestance aux bras de Monsieur Michael Caine, tout comme Doutzen Kroes qui en a encore fait baver avec cette robe à anneaux de rideaux qui révélait une poitrine sur les côtés.

Espérons pour demain que la pluie s'ajoute à la fête...histoire de rire un peu!

Cannes 2015: les jurys d’Un certain regard et de la Cinéfondation / Courts-métrages dévoilés

Posté par vincy, le 7 mai 2015

On n'en connaissait que leurs présidents. A six jours de l'ouverture, le 68e Festival de Cannes a complété ses deux derniers jurys.

Présidé par Isabella Rossellini, le jury d'Un certain regard est composé de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, de l'actrice et réalisatrice libanaise Nadine Labaki, du cinéaste grec Panos H. Koutras et du comédien français Tahar Rahim. Ils auront à départager 19 films avant de décerner leurs prix le 23 mai.

Présidé par Abderrahmane Sissako, le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunit la cinéaste libanaise Joana Hadjithomas, la cinéaste française Rebecca Zlotowski, l'actrice belge Cécile de France et le comédien polonais Daniel Olbrychski. 18 films d'étudiants d'écoles de cinéma sont présentés dans la sélection Cinéfondation, dont le palmarès sera connu le 22 mais. 9 courts métrages sont en compétition: la Palme d'or du court métrage sera remise le 24 mai.

Cécile de France, MC des Césars 2014

Posté par vincy, le 2 décembre 2013

cécile de france casse tete chinoisL'annonce a été faite par Cécile de France elle-même sur le plateau du Grand Journal ce soir, sur Canal +, la chaîne qui diffuse la cérémonie des Césars. Face à Antoine de Caunes, maître de cérémonie depuis plusieurs années de la soirée (depuis 2008, avec un hiatus en 2010), la comédienne belge a confirmé qu'elle animerait les prochains Césars, le 28 février prochain.

Cette 39e édition sera donc féminine. Jane Birkin (co-animatrice), Ève Ruggieri, Clémentine Célarié (co-animatrice), Géraldine Pailhas, et Valérie Lemercier (trois fois, dont une en co-animatrice) ont déjà relevé le défi par le passé.

Cécile de France est à l'affiche dès mercredi de Casse-tête chinois, de Cédric Klapisch. Elle avait reçu le César du meilleur espoir féminin pour le premier film de la trilogie, L'auberge espagnole, en 2003, puis celui de la meilleure actrice dans un second-rôle féminin pour le deuxième opus, Les Poupées russes, en 2006. Elle a été nommée trois fois dans la catégorie meilleure actrice (Fauteuils d'orchestre de Danièle Thompson et Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli en 2007 et Un secret de Claude Miller en 2008).

L'actrice avait déjà été la Maîtresse de cérémonie du 58e Festival de Cannes en 2005.

L’auberge espagnole, Les poupées russes et Casse-tête chinois : trois affiches dans la même lignée

Posté par antoine, le 26 octobre 2013

casse tete chinois duris reilly tautou de france

l'auberge espagnoleLa génération Auberge Espagnole sera-t-elle séduite par le Casse-tête chinois? Pour cela rien ne vaut une affiche qui ne perturbe pas les fidèles et autres fans. L’affiche de Casse-tête Chinois vient d’être dévoilée sur la page Facebook. Tout comme les deux précédentes affiches de la série - L’Auberge Espagnole et Les Poupées Russes - sa composition est basée sur la fragmentation.

Dans le premier film de la trilogie, L'auberge espagnole, cela correspond à ce que voulait faire passer le film, la composition européenne du groupe : « Je suis Français, Espagnol, Anglais, Danois. J’suis pas un, mais plusieurs. J’suis comme l'Europe, j’suis tout ça. J’suis un vrai bordel. »

L’affiche est certes éclatée, mais une unité est tout de même présente. On y voir en effet le personnage de Xavier (Romain Duris) avec tous ces camarades de son auberge espagnole, copine et maitresse inclues, telle une photo de famille. Il s'agit d'un photomontage de plusieurs photos qui permet de créer un aspect mosaïque.

les poupées russesPour Les Poupées Russes, l’effet est similaire. Cependant nous ne sommes plus face à une photo de famille. L’effet cubique-mosaïque est toujours présent, mais il s’agit là de différents portraits bien détachés les uns des autres. On y voit celui de Xavier au centre de l’affiche, entouré par sept portraits de femmes uniquement. Cinq d’entre elles sont ses conquêtes sexuelles et amoureuses, et les deux autres femmes ont une importance dans l’histoire de Xavier (Isabelle sa copine lesbienne, interprétée par Cécile de France, et Natacha, l’épouse russe de William). Ici cette fragmentation peut également rappeler le « Je ne suis pas un mais plusieurs », mais il s’agit aussi de faire un lien avec le film, son titre, et son message qui se résume à travers la métaphore finale énoncée par Xavier, et que nous entendons en voix off : « J’ai repensé à toutes les filles que j’avais connu, avec qui j’avais couché, ou même que j’avais seulement désiré. Je me suis dit qu’elles étaient comme des poupées russes. On passe sa vie entière à jouer à ce jeu là, on est curieux de savoir qui sera la dernière, la toute petite qui était cachée depuis le début dans toutes les autres. »

casse tete chinoisL’affiche de Casse-tête Chinois, qui a été révélée cette semaine, reproduit le même schéma, avec quelques variations.  En haut de l’affiche quatre portraits seulement, de tailles similaires, et alignés de manière horizontale : ceux des personnages de Wendy, Xavier, Martine, et Isabelle (respectivement Kelly Reilly, Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France, les piliers récurrents de la trilogie). Il s’agit donc toujours de Xavier, accompagné des trois femmes de sa vie : Martine (Tautou) son premier amour, Wendy son grand amour (avec qui il a eu des enfants comme nous l’indique la bande annonce) et Isabelle sa meilleure amie (et peut être son véritable amour, sans grand A). On peut donc imaginer que Casse-tête Chinois sera orienté principalement autour de ces femmes et de leur rôle dans la vie de Xavier aujourd’hui.

On notera au passage le choix de ne pas avoir mis les noms des acteurs dans le même ordre que les portraits, ce qui semble curieux.  Enfin, sur cette affiche, c’est le titre qui est mis en avant. Il est situé en plein milieu, et occupe presque la moitié de l’affiche. De plus les traits de trois lettres (T, E, N) sont prolongés jusqu’en dehors de l’affiche. TEN, soit dix en français : on peut ici y voir peut être une sorte de clin d’œil puisque L’Auberge Espagnole est sortie en 2002, et le tournage de Casse-tête Chinois a démarré fin 2012, soit dix ans après. Ce sera aussi probablement le temps écoulé dans le récit depuis le premier volet (Les Poupées Russes se déroule cinq ans après le récit de L’Auberge Espagnole). Quant au titre en lui même, comme pour les deux précédents films, il contient une marque d’une nationalité étrangère (espagnole, russe, chinois), rappelant encore une fois le « Je ne suis pas un mais plusieurs », et avant tout citoyen du monde. N'oublions pas que le film fait l'ode du métissage... Ici, la fragmentation de l’affiche rappelle évidemment un casse-tête chinois.

Casse-tête Chinois sortira dans les salles le 4 décembre prochain. Une avant-première est prévue le 10 novembre au Grand Rex, avec projection de toute la trilogie, et présence du réalisateur Cédric Klapisch, et des acteurs Audrey Tautou, et Romain Duris, qui étaient déjà à l'affiche de L'écume des jours en avril dernier.

Venise 2012 : Kad Merad, la célébrité, les réseaux sociaux et les messages sur le répondeur

Posté par kristofy, le 31 août 2012

A Venise, Xavier Giannoli s’est montré le plus beau parleur en conférence de presse, n’hésitant pas face aux journalistes à évoquer les forces aliénantes que provoque le carnage culturel des médias…  «On nous impose le spectaculaire, l'effet d'annonce. Pendant que je travaillais sur ce film Superstar il y a eu l'affaire DSK où on voyait à la télévision des journalistes en direct lire les rumeurs sur Twitter, est-ce que le journalisme c'est devenu ça ? On ne fait jamais autant partie du spectacle que quand on critique le spectacle.» Son film Superstar, en compétition au 69e Festival international du film de Venise, est à l’affiche depuis ce mercredi en France.

Kad Merad avoue qu'il est « fasciné par les réseaux sociaux. » « Je me suis créé une page Facebook, mais je ne communique pas avec, je ne fais que regarder, je suis un voyeur. Tweeter, c'est encore pire » révèle l'acteur.  Mais il se souvient : « J'ai encore le souvenir de l'époque où on rentrait chez soi le soir et on avait 15 messages sur son répondeur, c'est pas si vieux, vous savez! »

La star, pas anonyme, c'était bien Kad Merad à Venise : «J'ai connu Xavier Giannoli il y a 17 ans environ, il m'avait proposé de tourner dans un court-métrage (Dialogue au sommet), j'étais vraiment un débutant et je me suis senti acteur un peu grâce à lui, j'avais seulement quatre ou cinq phrases à dire mais déjà il y avait de sa part une recherche de vérité. Etre maintenant dirigé par lui, c'est un grand plaisir, j'ai encore plus d'admiration pour lui.» « Ce personnage est très différent de ce que je suis. Je suis dans la vie réelle. Evidemment, je fais un métier extraordinaire, mais pour moi la célébrité est intégrée », explique-t-il. Bien sûr, elle fait tourner la tête cette célébrité. Merad qui avoue être fan de James Stewart affirme qu'il n'est pas fasciné par la notriété. Il préfère être Monsieur Tout le Monde.

On en oublierait presque que l'actrice Cécile de France, qui a tourné avec les Dardenne, Klapisch et Eastwood, fait partie du casting. Elle rend hommage à Giannoli qui l'a engagée pour la deuxième fois, six ans après Quand j'étais chanteur : «On est très heureux sur son plateau, la technique est au service du jeu, il aime inventer et chercher avec les acteurs, il y a une exigence mais c'est une forme de respect, c'est un grand cinéphile et on apprend beaucoup de choses

Cannes 2012 : des projets avec Scott-Thomas, Roth, Chomet, Kidman …

Posté par vincy, le 18 mai 2012

- Philippe Claudel va retrouver Kristin Scott-Thomas, la star de son premier long métrage, Il y a longtemps que je t'aime (2008). Pour son prochain film, Avant l'hiver, le réalisateur de Tous les soleils,  a aussi enrôlé Daniel Auteuil et Leila Bekhti.

- Tim Roth rejoint Jean Dujardin et Cécile de France pour le prochain film d'Eric Rochant, Mobius, un thriller d'espionnage. Roth, actuel Président du jury d'Un certain regard, interprétera un oligarche russe suspecté d'avoir blanchi de l'argent.

- Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville, L'illusionniste) collaborera de nouveau avec Les Armateurs, après sa parenthèse chez Pathé, pour son prochain film d'animation, en finalisation d'écriture. Swing Popa Swing est le prequel des Triplettes de Belleville et reviendra sur l'enfance du trio.

- Gabriel Lucien-Laferrière change de genre. Après Neuilly Sa Mère, le réalisateur adaptera le roman de Laurent Bénégui, SMS. Le tournage débutera en mars 2013 sous la houlette des productions du Trésor. Le livre est un thriller où un homme se fait voler son smartphone. De là, son enfant disparaît, sa femme le quitte, la parano l'emporte, et il ne va pouvoir compter que sur une ex-amie travaillant pour une compagnie de télécom.

- Ce sera finalement Nicole Kidman qui incarnera Grace Kelly dans Grace de Monaco, le biopic écrit par Arash Amel et réalisé par Olivier Dahan (La Môme). Le film se concentrera sur l'année 1962 quand, Princesse depuis 6 ans, Alfred Hitchcock la sollicite de nouveau pour un film.

- Mahamat-Saleh Haroun, à qui l'on doit Un homme qui crie, prix du jury à Cannes en 2010, s'apprête à reprendre les chemins des plateaux pour Grigris. Le tournage est programmé au Tchad cet automne.

Casse-tête chinois pour Klapisch, Duris, De France et Tautou

Posté par vincy, le 17 mai 2011

En 2001, Romain Duris et sa clique d'étudiants Erasmus installés à Barcelone avaient séduit 2, 97 millions de spectateurs avec L'Auberge espagnole. Quatre ans plus tard, les mêmes, entre Paris, Londres et Saint-Petersbourg avaient réédités l'exploit d'attirer 2,86 millions de fidèles avec Les Poupées Russes. Cédric Klapisch, qui vient d'enregistrer un million d'entrées avec son dernier film Ma part du gâteau, remet donc le couvert avec un troisième épisode dont le tournage est prévue en 2012 et la sortie programmée en 2013 : Casse-tête chinois. Romain Duris, Cécile de France et Audrey Tautou, trois des acteurs les plus chers du marché, ont confirmé leur participation. L'histoire devrait se partager entre le Chinatown de New York, la Chine et Paris et explorer la crise de la quarantaine de Xavier.

Les prix Magritte lancent un mauvais sort du cinéma belge…

Posté par vincy, le 8 février 2011

La Belgique n'a jamais aussi été divisée, pour ne pas dire au bord d'une implosion balkanaise ou soudanaise (selon). Les Flamands et les Wallons sont au bord du divorce mais réclament la garde de Bruxelles (comme les Palestiniens et les Israéliens se disputent Jérusalem). Et les professionnels du cinéma francophone belge ont l'idée de copier les Césars (qui eux même ont copié les Oscars) en créant la cérémonie de Magritte. Depuis 2006, les Belges n'avaient plus de prix du cinéma. Les prix Joseph Plateau, créés en 1986, qui récompensaient indifféremment francophones, germanophones et néerlandophones ont laissé un grand vide.

Les prix Magritte ont donc été créé cette année. Problème : ils ne concernent que le cinéma francophone belge (symboliquement remis à Bruxelles quand les Plateau étaient créés dans la ville plus neutre de Gand). La partition de la Belgique continue, même à ce niveau.

Boycott de Cécile de France

Par conséquent, elle est déjà au centre d'une polémique. Ignorer le cinéma flamand alors que les tensions communautaires augmentent s'apparente à une faute politique, surtout quand de nombreux films se font en parfaite harmonie avec des Belges issus de tout le pays (et même d'ailleurs). Ainsi, Cécile de France, originaire de Namur, a refusé de participer à la cérémonie. Le directeur du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté française Frédéric Delcor a reconnu que "si l'on voulait être précis, il faudrait parler de la cérémonie des Magritte du Cinéma belge dans la communauté française". Oops.

Il serait souhaitable que les Magritte s'ouvrent au cinéma flamand. Au lieu de cela, ils ont récompensé la production internationale anglophone de Jaco Van Dormael, Mr Nobody. Au delà des mérites du film, là encore, les Magritte se révèlent hypocrites et provocateurs en primant un film qui n'a de belge qu'une partie minoritaire de son ADN. Cumulant les fautes, ils ont ainsi snobé de nombreux films belges (mais flamands) qui avaient été reconnus dans des festivals internationaux.

On ajoute un problème d'éthique à cette pathétique histoire. C'est l'Académie André Delvaux qui a créé ce prix. Delvaux reçoit comme par hasard un Magritte d'honneur. Et qui retrouve-t-on dans le conseil d'administration de cette académie? Jaco Van Dormael, principal gagnant de la soirée.

À peine 30 films par an

La Belgique se ridiculise une fois de plus. La grosse douzaine de festivals internationaux qui prend place dans la Belgique francophone (notamment le Festival du film francophone de Namur) suffirait à mettre en avant la production nationale. Le pays est doté d'infrastructures solides et de formations reconnues, mais souffre d'un manque de salles qui bloque la croissance de la fréquentation (22 millions de spectateurs en 2009, mais c'est sensiblement le même chiffre depuis plusieurs années). Les films belges, à peine une trentaine de productions par an, ne représentent que 8 à 10% de part de marché du box office annuel (chiffre OEA).

Dans ces conditions, les Prix Magritte n'ont aucun avenir s'ils se ferment à une communauté et jouent le jeu du "partitionnisme". À moins de suivre l'exemple canadien : un prix pour les films québécois (les Jutra) et un autre pour l'ensemble du Canada, y compris le Québec (les Génie).

Palmarès :

Mr. Nobody : meilleur film, réalisateur, scénario original, image, montage, musique originale

Illégal : meilleure actrice (Anne Coesens), second rôle féminin (Christelle Cornill)

Elève libre : meilleur acteur (Jonathan Zaccaï), espoir féminin (Pauline Etienne)

Panique au village : meilleur son, décor

Looking for Eric : meilleure coproduction

Les barons : meilleur second rôle masculin (Jan Decleir)

La régate : meilleur espoir masculin (Joffrey Verbruggen)

Soeur Sourire : meilleurs costumes

Nuit blanche : meilleur court métrage

Les chemins de la mémoire : meilleur documentaire

Magritte d'honneur : André Delvaux

Prix du public : Benoit Poelvoorde

Clint Eastwood refait équipe avec Matt Damon

Posté par vincy, le 3 octobre 2009

Warner s'offre une équipe trois étoiles pour Hereafter. Un scénariste tout juste cité à l'Oscar pour Frost/Nixon, Peter Morgan. Un réalisateur Oscarisé et vénéré, qui sort de son plus gros succès personnel au Box Office, Gran Torino, Clint Eastwood. Et un acteur, habitué lui aussi des Oscars, et star mondiale actuellement à l'affiche de The Informant!, Matt Damon. Sans oublier Steven Spielberg, qui a déjà travaillé avec Eastwood sur son diptyque Mémoires de nos pères / Lettres d'Iwo Jima, dans la production du projet.
Le thriller surnaturel va débuter ses prises de vue cet automne. Les producteurs restent secret sur le sujet mais le vendent comme un script façon Sixième sens. On y croiserait, à Paris, des Français comme Cécile de France, Mylène Jampanoï et Thierry Neuvic.

Pour Clint Eastwood ce sera son deuxième film consécutif avec Matt Damon. Ils ont déjà mis en boîte Invictus où Damon joue un capitaine d'une équipe de rugby sud-africaine qui s'allie avec le prix Nobel de la Paix, Nelson Mandela, alias Morgan Freeman. Une histoire vraie qui sort à la fin de l'année aux USA et le 24 février en France. Une sélection berlinoise est fortement probable.

Soeur Sourire : pas de quoi avoir la banane !

Posté par Claire Fayau, le 27 avril 2009

soeursourire.jpgL'histoire : "Dominique, nique, nique..." Ce refrain entêtant connut un immense succès international dans les années soixante. Rares sont les Dominique à qui on ne l'a pas chantonné. Mais qui connait la vie de la créatrice, Sœur Sourire (la mal nommée), alias Jeannine Deckers?Le film raconte le destin hors du commun de cette jeune belge, de son ascension dans les charts à sa descente suicidaire aux enfers.

Notre avis: Après Piaf, Mesrine, Sagan, Chanel, voici donc la  biographie filmée de Soeur Sourire, qui avait déjà eu droit à un film sur sa vie et son oeuvre en 1965. Le film s'appelait Singing Nun (La nonne chantante) avec Debbie Singin'  in the Rain Reynolds.

A l'époque, Jeanine Deckers était en état de grâce, et ce film hollywoodien ne devait montrer que le côté plaisant de Soeur Sourire. En 2009, le point de vue est plus réaliste et la reconstitution plus simpliste. Le film 100% belge de Stijin Coninx aborde son homosexualité, ses problèmes de drogue et d 'argent, et sa fin, misérable. On est loin du rêve Hollywoodien.

S'il y a au moins une qualité dans ce film, c'est en effet de ne pas avoir canonisé Jeannine Deckers. En se concentrant sur sa personnalité fragile et ses crises identitaires, il accroche le spectateur avec des facettes cachées, qui compensent l'étirement de cette vie étrange. La  "Star Sourire", Cécile de France, qui prend le voile et la guitare avec ferveur, se sent  possédée par son personnage, aux côtés de Sandrine Blancke, formidable amoureuse - ange gardien, de Marie Kremer, jolie confidente... et la pas si sénile Tsilla Chelton , en doyenne des dominicaines.

Malheureusement, le film est un fourre-tout. Cette valise en carton ne tient pas ses promesses et s'essouffle sur la longueur. On ne vibre (pas) ô ma soeur. Cette réalisation aussi plate que le pays d'orgine ne met pas en relief kes motivations de Jeannine, tellement impulsive qu'on a du mal à la suivre. Certains passages ont recours aux grosses ficelles, effets appuyés pour arracher un sourire ou soutirer une larme. Sans parler des erreurs historiques. Film imparfait, personnage méconnu et attachant, on vous recommande d'appeler un exorciste à la fin pour vous enlever de la tête ce satané refrain Dominique , nique, nique...