Le jour le plus Court 2014 : Aimer les autres en quatre courts du Festival Nikon

Posté par kristofy, le 20 décembre 2014

A l'occasion de la 3e édition du Jour le plus court, la grande fête du court métrage (avec des séances gratuites dans les cinémas) qui a lieu cette année sur plusieurs jours du 19 au 21 décembre, Ecran Noir a choisi différentes variations autour d'un même thème : le choix, avec les participations du Festival Nikon.

Notre sélection. Du choix, forcément du choix
- Je suis à l'heure (un viol qui laisse indifférent)
- Je suis l'idée (le choix de l'image parfaite)
- Je suis choisie (une romance avec Cécile Cassel)
Je suis ce choix (L'homosexualité, assumer ou pas)

L’instant Court : EXs réalisé par Benoît Pétré, avec 66 amours…

Posté par kristofy, le 25 février 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Cut avec Keira Knightley et réalisé par Joe Wright, voici l’instant Court n° 21.

Bientôt arrive la traditionnelle cérémonie des Césars, toute la grande famille du cinéma français sera réunie pour s’applaudir les uns les autres et sourire devant les photographes. Beaucoup moins médiatisée que les catégories "prestigieuses" du meilleur film ou meilleur réalisateur, il y a une catégorie pour le court-métrage et depuis cette année pour les films d’animations.

Les films courts réunissent plutôt les petites mains du cinéma (dont certaines ne sont pas payées…) et les révélations de futurs espoirs. C’est sous le signe de ces réunions de talents au service d’un film que nous vous présentons un court qui a la particularité de réunir un casting de 66 actrices et acteurs en moins de 4 minutes !

Voila donc le court-métrage EXs réalisé par Benoît Pétré, avec 66 amours. On y voit des actrices très connues (Mélanie Laurent, Ludivine Sagnier, Léa Seydoux, Cécile Cassel, Elodie Navarre, Marie Denarnaud, Alysson Paradis, Caroline Ducey, Florence Loiret-Caille, Bérénice Béjo…) et en même temps d’autres qui sont plus rarement mises en lumière (Marie Payen, Constance Dollé, Julie Fournier, Virginie Lanoue, Anne Caillon, Julie Debazac, Isabelle Vitari, Mika Tard, Vanessa Pivain…). Il s'agit d'un homme qui se remémore ses exs :

Depuis, Benoît Pétré a aussi réalisé la comédie Thelma, Louise et Chantal qui était sortie au cinéma en mars 2010 (et disponible en dvd). Il commente ce court-métrage EXs et son parcours :

Ecran Noir : Racontez-nous cette aventure collective qu’a été Les Quiches…

Benoît Pétré : On était une bande de 8 jeunes comédiens et on a formé Les Quiches, une troupe de cinq filles et trois garçons, on écrivait des scénarios à jouer et on s’en faisait des films. J'ai rencontré la moitié des Quiches au cours Florent où j'ai suivi une formation de trois ans, et l'autre moitié aux Ateliers du Sudden théâtre. En sortant des cours, on faisait un court-métrage par semaine, à l'arrache, en suivant l'idée d'untel ou d'unetelle... C'était un moment de folle liberté créative, on n'avait pas d'équipe image, pas de mec au son, c'était un moyen d'apprentissage formidable. Ensuite on a gagné pas mal de festivals de courts et on a rencontré Louis Becker qui nous a donné la chance dingue de réaliser notre premier film. On avait une liberté totale, pas de barrière, aucune contrainte... Et ça a donné Foon, une des meilleures expériences de ma vie. Même si le film n'a pas marché, j'y ai beaucoup appris. Ensuite on a enchaîné avec Allo’Quiche des sketchs pour Canal+, et Enterrement de vie de jeune fille une mini-série produite par La Parisienne d'Images. On a eu mille projets de longs ensuite mais qui n'ont rien donné. Quand on fait un bide au cinéma, c'est dur d'avoir la possibilité de faire un deuxième film... Mais on ne désespère pas !

EN : Quelles ont été les principales satisfactions reçues avec Thelma, Louise et Chantal votre long-métrage comme réalisateur en solo ?

BP : Grâce à mon agent Laurent Grégoire je me suis lancé dans l'écriture de Thelma’, c'est lui qui m'a poussé à le faire alors que je ne m'en sentais pas capable tout seul. Foon avait été écrit à 8 personnes ! Là, je me suis retrouvé seul devant mon écran d'ordinateur... Mais, au final, c'est allé assez vite. La production et le financement n'ont pas été très compliqué, même si on était sur un petit budget. Je suis fier de ce film, les producteurs Vérane Frédiani et Franck Ribière ont été très présents du début à la fin de la création. Et j'ai eu l'immense joie de travailler avec Keren Ann, elle m'a fait un énorme cadeau en réalisant la bande originale ! Je l'aime ! La sortie a été très satisfaisante, on a fini à 250 000 entrées, c'est bien. C'est ce qu'on appelle un succès relatif. Surtout quand on sait qu'un tiers des films sortis dans l'année font moins de 100 000 entrées. Après, il y a toujours des abrutis pour vous descendre alors qu'ils n'ont vu que les dix premières minutes du film et des journalistes moisis qui trouvent choquant de faire dire "merde" à une femme de cinquante ans, ça me rend fou. Les critiques étaient bonnes dans l'ensemble, mais on ne peut pas plaire à tout le monde !

EN : Pour ce court-métrage EXs, comment vous êtes-vous organisé pour faire apparaître autant de comédiennes, dont Marie Denarnaud en héroïne principale, en moins de 4 minutes ?

BP : L'idée de EXs est venue en écoutant cette chanson ‘One more cup of coffee’, une reprise des White Stripes du tube de Bob Dylan. J'ai eu un tel choc en l'écoutant qu'il me fallait mettre des images dessus. J'ai eu cette idée de rassembler toutes mes potes actrices dans un même film, comme ça pas de jaloux ! J'ai réussi le pari. J'aime beaucoup ce film, je trouve qu'il fonctionne bien, que les images se marient bien avec la musique. Le tournage a duré trois jours, c'était le défilé! Les filles arrivaient, passaient au maquillage, puis à l'habillage, tournaient leur séquence et repartaient. Ça ne durait pas plus de 20 minutes par meuf. Marie Denarnaud c'est ma grande amie, on se connaît depuis bientôt quinze ans. J'ai eu un coup de foudre la première fois que je l'ai vue. Je m'en rappellerai toujours, c'était au cours Florent donc lors des présentations. Elle est arrivée sur scène, les pieds rentrés dans ses Doc Marteens bleues, super timide et très enfantine. Et puis Marie fait partie des meilleures actrices françaises : le public ne le sait pas encore, mais quand il sera au courant ça va faire mal !

EN : Pourquoi ce choix d’une narration inscrite sur l’image au lieu d’une voix-off ?

BP : Je déteste les voix-off ! Je trouve que ça alourdit le propos et que c'est inutile ou alors très mal utilisé. Et puis, une voix off sur cette chanson et le timbre de Jack White ça aurait été d'un goût douteux... Je voulais que le spectateur s'invente les voix de ces filles par lui-même, qu'il n'y ait pas d'identification arrêtée, pas de chemin à suivre. L'écriture à l'écran apporte une indication, comme une étiquette, un label. On en connaît tous des Charlotte, des Caroline, des Sophie... Toutes ses filles représentent des désirs, des fantasmes, des histoires. Chacun est libre ensuite de s'y attacher ou non.

EN : Quels sont vos projets et ceux de certaines des comédiennes de EXs ?

BP : Je vais tourner en septembre prochain mon troisième long-métrage, GPD : une comédie romantique pédé. J'ai écris le scénario avec Stéphane Foenkinos et nous sommes en plein casting. Je vais jouer le rôle principal : Jo, trentenaire parisien, homo et puceau, qui cherche l'amour. Le film est produit par Jean Cottin et Laurent Taieb. J'ai hâte de m'y mettre! Pour les actrices de EXs il y a Aurélie Maggiori qui va sortir le premier album du formidable groupe Brigitte, duo qu'elle forme avec Sylvie Hoarau. Mélanie Laurent va sortir son disque aussi mais en ce moment elle est en plein montage de son film en tant que réalisatrice, avec d’ailleurs comme héroïne Marie Denarnaud ! Il faut absolument aller voir Cécile Cassel au théâtre de la Madeleine dans la pièce Le Vingt Novembre, c’est en ce moment et jusqu’au 16 avril.

EN : Une remarque sur la soirée des Gérards (où Jane Birkin a été citée pour Thelma, Louise et Chantal) ou sur la prochaine cérémonie des Césars ?

BP : Les Gérards je m'en fous, j'ai zappé sur Paris Première deux secondes et ça m'a mis le cafard. Je trouve que les catégories de cette année sont moins drôles que d'habitude. Quand c'est décalé et fin ça me fait rire. Moins quand c'est bête et méchant. Quand à Jane, je crois qu'elle n'en connaît même pas l'existence... Pour les Césars généralement je trouve la cérémonie d'un ennui mortel, sauf quand c'est Valérie Lemercier qui présente. Je vais regarder les Césars à la télé et  tout commenter avec des potes.

Crédits photos : images modifiées, d’après un extrait du film EXs.

César : premières réactions d’Ari Folman, Cécile Cassel et Laurent Cantet

Posté par MpM, le 27 février 2009

Cécile Cassel Défilé de Césarisés et de remettants dans la salle de presse du Théâtre du Chatelet. Cécile Cassel (à gauche) vante son partenaire du Premier jour du reste de ta vie, Marc-André Grondin, meilleur espoir masculin, retenu sur un tournage. "C'est tout ce que j'ai à vous montrer de lui", dit-elle, piteuse, en montrant le carton qui était dans l'enveloppe.

Ari Folman, César du film étranger pour Valse avec Bashir, est un peu plus prolixe. "Le rêve s'achève", avoue-t-il. "C'est le dernier jour de mon voyage et c'est très symbolique d'avoir commencé à Cannes et de finir ici. Tout ce qui est arrivé avec ce film est incroyable. Par contre, ça a été bien plus dur de voyager que de faire le film..." Son dernier projet devrait être moitié live, moitié animation. "Vous ne me verrez plus", précise-t-il. "Il y aura de vrais acteurs !".

Premier César (d'une longue série ?) pour Laurent Cantet (et Robin Camillo), celui de la meilleure adaptation littéraire pour Entre les murs. Pour le réalisateur, un prix non anodin : "C'est très plaisant de rectifier le quiproquo sur le fait que le film ressemble à un documentaire, même si je me réjouis que ce quiproquo ait eu lieu. Je suis fier que certains spectateurs aient pu se demander à un moment ou un autre si ce qu'ils voyaient était vrai ou pas. J'ai l'impression d'avoir comme le beurre et l'argent du beurre." Au sujet de son prochain film, pas de scoop : "Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, j'attendais que vous me donniez une idée..."

Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret

Béart, Binoche, Huppert, Lemercier … : histoires d’a avec des chansons

Posté par vincy, le 4 février 2009

Dans les coulisses, il y a Cécile Togni, styliste (Lancel) et DJ des Putafranges. L'autre DJ du groupe est la chroniqueuse musique (c'est un métier?) Tania Bruna-Rosso (Canal +). Elles ont initié un album étrange.  Un coup marketing intriguant. D'autant que le groupe rock qui rochestrera l'ensemble est mené à la baguette par Bertrand Burgalat, compositeur de la musique des Nuits fauves mais aussi producteur et arrangeurs d'artistes comme Alain Chamfort, Philippe Katerine, Supergrass, Alizée, Christophe Willem et Valérie Lemercier.

Pour elle il a composé les musiques de Quadrille et Palais Royal! mais aussi son célèbre "Goûte mes frites", en 1996. Là il l'accompagnera sur "Par amour, par pitié", reprise de Sylvie Vartan. Car l'album "Madame Aime..." qui paraîtra au printemps est une rencontre entre des chansons de variété et des actrices variées.

Elles reprendront essentiellement des pop songs des années 80. Nombreuses ont celles qui ont déjàa chanté dans un film ou enreigistré un album. Juliette Binoche ("L'homme de sa vie", Diane Dufresne), Isabelle Huppert ("Comme un garçon", Sylvie Vartan, bis), Emmanuelle Béart ("Les parfums de sa vie", Art Mengo), Sylvie Testud ("La fièvre dans le sang", Alain Chamfort), Virginie Ledoyen ("L'amour à la plage", Niagara), Isabelle Carré ("Confidence pour confidence", Jean Schultheis). La compilation devrait aussi accueillir Clotilde Courau, Mélanie Laurent, Nathalie Baye, Cécile Cassel, Joanna Preiss et Emma de Caunes. Sa version d'"Histoires d'A" des Rita Mitsouko sera le premier single, en vente le 30 mars.