Posté par vincy, le 2 juillet 2010
Plus l'Europe se consolidera, plus le régionalisme sera vigoureux. La preuve, en Catalogne, province dynamique qui réclame son autonomie en Espagne. Le Parlement catalan a approuvé mercredi 30 juin une loi régionale, adoptée à la mi-janvier par le gouvernement autonome de Catalogne, imposant aux salles obscures de projeter au moins 50% des films étrangers doublés ou sous-titrés en catalan. Malgré la colère des professionnels : le 1er février, une grève convoquée par l'Association des cinémas catalans avait été largement suivie pour protester contre cette loi. Selon eux, la Loi entraînerait des fermetures de salles et une baisse du nombre de spectateurs.
La loi a été approuvée à 117 voix pour (notamment socialistes et nationalistes), et 17 voix contre (l'opposition de droite).
Aujourd'hui l'immense majorité est diffusée en espagnol (castillan pour être précis).
Elle devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2011 et sera implantée de manière progressive, pour atteindre l'objectif de 50% de films étrangers doublés ou sous-titrés en catalan d'ici 2018.
Pour l'instant, les films doublés ou sous-titrés en catalan n'ont représenté en 2008 que 2% de parts de marché en 2008 dans la région, selon des données officielles.Dans une province où l'enseignement se fait déjà essentiellement en langue catalane, co-officielle dans la région avec le castillan.
Le catalan est aussi parlé dans des régions comme celles de Valence, des Baléares, de Murcie ou des Pyrénées Orientales en France. Dans les institutions de l'Union européenne et de l'Onu, il est possible d'utiliser le catalan, bien qu'il n'en soit pas langue officielle. Entre 9 et 10 millions de personnes parlent cette langue actuellement.
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Posté par MpM, le 19 juin 2010
Les spectateurs présents au festival Différent3 ! jeudi soir n’ont pas eu à regretter d’avoir fait l’impasse sur France-Mexique. Déjà, ils ont échappé à un match désastreux, mais surtout parce qu’ils ont assisté à une expérience unique avec la projection de l’atypique Fake orgasm du Catalan Jo Sol. De l’avis du réalisateur lui-même, il s’agit plus d’un "geste radical" que d’un film, commençant en toute légèreté avec un concours d’orgasmes simulés (d’où le titre) et s’achevant sur un questionnement de l’identité (personnelle, pas nationale).
Le "maître de cérémonie" et initiateur du projet, Lazlo Pearlman, est en effet un artiste conceptuel qui cherche à combattre les clichés, les préjugés et l’ignorance en matière de genre et de transgenre. Au cours de shows à la fois poétiques et frappants, il montre ainsi à un public non sensibilisé qu’en matière d’identité, rien n’est jamais ni certain, ni acquis. Pour ce faire, il n’hésite pas à se mettre à nu, au propre comme au figuré, s’offrant en pâture à la fois aux regards et aux interrogations des spectateurs.
Et le sacrifice n’est pas vain (à défaut d’être facile) puisqu’il révèle les doutes de l’activiste aussi bien que la confusion de ceux qui y sont confrontés. Il en ressort alors une profonde humanité : celle des spectateurs, touchants de maladresse, et celle, bouleversante, de l’artiste et de son irrépressible besoin d’empathie.
C’est aussi bien sûr passionnant dans la manière dont Lazlo Pearlman interpelle chacun de nous. En remettant en cause tout azimut la binarité sexuelle dans laquelle on nous enferme depuis l’enfance, il nous amène à réfléchir sur notre propre rapport à cette identité fluctuante qui nous construit pourtant jour après jour. Qu’est-ce qu’être un homme ? Qu’est-ce qu’être une femme ? Quelle proportion des deux porte-t-on tous en nous ? Et surtout, comment s’extraire de ces étiquettes ?
On peut être perturbé, voire dérangé par ces questions, mais impossible d’y rester indifférent. C’est pourquoi Fake orgasm donne l’impression, l’espace d’une heure, de soulever la chappe de plomb qui a tendance à complaisamment englober le sujet le reste du temps. Pourtant, parler, réfléchir, confronter ses points de vue et se remettre en questions n’a jamais fait autre chose que permettre d’avancer.
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Posté par MpM, le 22 mai 2009
Une nouvelle venue sur la croisette ! Map of the sound of Tokyo est en effet le premier film d’Isabel Coixet à concourir pour la Palme d’or, et seulement le deuxième à faire le déplacement jusque Cannes (elle avait réalisé le segment sur le 12e arrondissement de Paris je t’aime en 2006). Pourtant, c’est bien un Festival, celui de Berlin, qui a révélé la réalisatrice catalane au grand public au début des années 2000 avec Ma vie sans moi, l’histoire d’Ann (la canadienne Sarah Polley), une jeune mère de famille atteinte d’un cancer incurable et qui décide de ne rien dire à ses proches. Le film était coproduit par Pedro Almodovar lui-même.
Pendant des années, Isabel Coixet a surtout fait carrière dans la publicité, l’écriture et la production. En 1983, son premier scénario de long métrage est porté à l’écran par l’Espagnol Ignasi Ferré (Morbus) puis, en 1988, elle se lance derrière la caméra pour Demasiado Viejo Para Morir Joven. Première nomination aux Goyas (les César espagnols). Ont suivi Les choses que je ne t’ai jamais dites, tourné en anglais avec Lili Taylor et Andrew McCarthy (1996) et Those Who Love (1998).
Après l’immense succès public de Ma vie sans moi, elle enchaîne avec La vie secrète des mots où elle retrouve son interprète Sarah Polley. Le film reçoit quatre Goyas dont ceux de meilleur film et de meilleure réalisatrice. De quoi lui ouvrir les portes de Hollywood qui produit l’opus suivant, Lovers (Elegy), l’histoire d’une passion dévorante entre Ben Kingsley et Penelope Cruz, adapté d’un roman de Philip Roth, The dying animal.
Changeant littéralement de décor, Isabel Coixet, comme Gaspar Noé, a choisi Tokyo comme décor pour son nouveau film. On y retrouve Sergi Lopez (un grand habitué du festival avec quatre films autrefois en compétition) confronté à un casting exclusivement japonais, dont les actrices Rinko Kikuchi (découverte dans Le goût du thé et Babel) et Min Tanaka (La servante et le samouraï). En entrant dans la "cour des grands" - il est temps, la réalisatrice a plus d’une demi-douzaine de films à son actif ! -, elle se retrouve en concurrence directe avec son ancien "mentor", Pedro Almodovar, et ses Etreintes brisées. Et si 2009 était l’année de l’Espagne ?
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Posté par vincy, le 2 juillet 2008
Catherine Corsini (La nouvelle Eve, Les ambitieux) vient de commencer le tournage de son nouveau film, le 11 juin dernier. Deux mois entre Nîmes et Barcelone, au soleil. Partir (budget : 4,2 millions d’euros) réunit Kristin Scott-Thomas, Yvan Attal et le Catalan Sergi Lopez.
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