Batman, Superman, Bugs Bunny et Tom & Jerry à Abu Dhabi

Posté par vincy, le 24 avril 2016

Warner Bros compte rattraper son retard sur Disney et Universal dans le secteur des parcs d'attraction. Il y a bien un parc à thèmes à Madrid en Espagne, la visite des studios de la Warner à Los Angeles, et même le Warner Bros. Studio Tour où l'on visite les coulisses d'Harry Potter à Londres. Mais à l'inverse, The Wizarding World of Harry Potter, parc thématique dédiée au sorcier, est intégré au parc Universal d'Orlando en Floride et sera bientôt dans le parc Universal japonais. Et les héros de DC Comics sont déjà déclinés en attractions aux Six Flags Magic Mountain de Los Angeles.

Le studio américain a donc décidé de lancer son premier parc: le Warner Bros. World Abu Dhabi, dans les Emirats Arabes Unis, ouvrira ses portes en 2018. Alors que Disney et Universal investissent plutôt en Extreme Orient (Chine, Singapour, Japon, Corée du Sud), tout comme la 20th Century Fox (en Malaisie), Warner fait le pari du sable du Moyen Orient, nouvelle destination loisir mondiale. A Abu Dhabi, métropole reliée à 85 villes dans le monde, ouvriront aussi une antenne du Louvre et un musée Guggenheim.

Universal avait bien eu un projet à Dubaï, qui fut finalement abandonné.

Le projet de la Warner comprend aussi un hôtel "Warner Bros". L'ensemble sera construit sur l'île de Yas, entre le parc d'attraction Ferrari World et un autre, Yas Waterworld. Cette île complètement artificielle accueille aussi un terrain de golf mondial.

Au Warner Bros. World Abu Dhabi, on croisera les super-héros de DC Comics - Batman, Superman, Wonder Woman - et les héros de cartoons de la maison - Bugs Bunny, Scooby-Doo, Tom & Jerry - passant ainsi de Gotham City et Metropolis aux Looney Tunes et à Hanna-Barbera.

Le site vise 5 millions de visiteurs par an.

L’illusionniste en lice pour l’Oscars du meilleur film d’animation

Posté par vincy, le 14 novembre 2010

15 dessins animés vont s'affronter pour les trois nominations à l'Oscar du meilleur film d'animation (il y en aurait eu 16 comme prévu, cela aurait donné de l'air avec cinq nominations). Les campagnes de publicité avec la mention" For your consideration" ont déjà commencé. Passage en revue par studios et évaluation des chances.

Bill Plympton Studios peut tenter le coup avec Des idiots et des anges. Ce serait un bon signe pour l'animation indépendante américaine et surtout pour valoriser une autre forme d'animation, plus adulte. L'auteur mériterait aussi une reconnaissance pour l'ensemble de son oeuvre. C'est aussi sa faiblesse : manque de popularité, ton trop décalé, style un peu marginal. Et le studio peut placer plus facilement son court métrage The Cow Who Wanted to Be a Hamburger.

DreamWorks Animation espère bien placer un de ses trois films dans la liste. Pourtant, la déconvenue pourrait être au rendez-vous avec, au final, aucune nomination. Dragons a le plus de chance : c'est le meilleur de tous, et son histoire a séduit le jeune public.  Megamind, malgré son succès public, apparaît beaucoup plus faible en terme artistique. Shrek Forever After ne devrait pas se retrouver dans la liste finale : le box office décevant, la baisse de qualité de la franchise ne lui permettra sans doute pas de faire aussi bien que les deux premiers épisodes : l'Oscar en 2001 et une nomination en 2004. DreamWorks n'a rien gagné depuis 2005 (Wallace & Gromit) et n'a pas été sélectionné depuis 2008 (Kung Fu Panda).

Lionsgate présente Alpha et Omega, qui a peu de chance : critiques médiocres, public pas vraiment au rendez-vous.

Madhouse va essayer de placer un manga (de Science Fiction) dans la liste. Summer Wars, de Mamoru Hosada (le culte La traversée du temps), peut profiter de l'absence d'Hayao Miyazaki (un Oscar, une nomination). Mais les films d'animation visant les ados n'ont jamais été parmi les favoris des "électeurs" de l'Académie.

New Yorker Films parie sur My Dog Tulip, un autre film d'animation indépendant et très personnel, surtout quand ils sont réalisés par des vieux de la vieille. Mais l'aspect artistique, sans qualité réelle, en fait un outsider sans réel potentiel.

Sony Pictures Classics (et Django Films) mise sur L'illusionniste, du français Sylvain Chomet. Le cinéaste est très apprécié depuis Les Triplettes de Belleville (nommé en 2003). L'esthétique, le sujet et le scénario de Jacques Tati sont incontestablement un plus pour des professionnels souvent nostalgiques. A l'inverse, sa mélancolie, sa singularité peuvent le desservir pour séduire des votants sensibles au box office et souvent protectionnistes.

Universal propose Moi, moche et méchant. A priori, le dessin animé a toutes ses chances, malgré des critiques un peu mitigées (pour ne as dire désemparée par l'humour du film). Mais l'énorme succès international et le fait qu'il ait battu Shrek 4 au box office local en fait un compétiteur solide.

Walt Disney / Pixar a trois films dans la course. Le studio a gagné 5 des 9 Oscars du meilleur film d'animation, et n'a pas perdu depuis 2007. Il n'y a qu'en 2005 où aucun film issu de l'un des deux studios, à l'époque pas encore fusionnés, avait fait chou blanc. Cette année devrait confirmer l'hégémonie de John Lasseter sur l'animation américaine. Raiponce devrait plaire avec cette histoire de princesse, à la fois rafraîchie et traditionnelle. L'humour, la romance et l'action sont au rendez-vous. Un carton au box office pourrait faire le reste. Clochette et l'expédition féérique (la suite de La féé clochette) n'est, en revanche, pas à la hauteur de la catégorie. D'autant que le film, sorti directement en DVD, n'a pu bénéficier d'une nomination qu'avec une petite tricherie : le film a été diffusé dans une salle de cinéma durant une semaine. Mais tous les yeux seront rivés sur Toy Story 3, archi grand favori de l'année. Plus gros succès de l'année en Amérique du Nord, troisième épisode d'une trilogie adorée et qui n' jamais pu être récompensée (l'Oscar a été créé en 2001), Toy Story 3 a tous les ingrédients (émotion, action, humour) pour être nommé aussi dans la catégorie meilleur film. C'est dire qu'il domine la concurrence.

Warner Bros n'a que deux cartes à jouer, hélas assez faiblardes. Le Royaume de Ga'Hoole, malgré son sublime travail de l'image de synthèse, manque de consistance côté scénario et a subit un échec public. Les critiques ont pourtant été bonnes et Zack Snyder peut faire une légère différence. Yogi Bear a été disqualifié avant la confirmation de la liste. En revanche, le studio a réussi à placer Comme chiens et chats : la revanche de Kitty Galore, qui n'a pourtant convaincu ni public ni critique.

Et puis, pas encore distribué, notons la présence d'un film chinois en 3D, The Dreams of Jinsha. Avec Summer Wars, il est le deuxième film asiatique, et les deux peuvent être disqualifiés s'ils ne sortent pas dans une salle de Los Angeles ou de New York avant le 31 décembre.

Le retour de Bip Bip et le Coyote

Posté par vincy, le 26 juillet 2010

coyote fallsJuste avant Comme chiens et chats, qui sortira dans les salles françaises le 4 août, Warner propose un nouvel épisode des aventures de Bip Bip et le Coyote, Coyote Falls (voir notre article du 9 juin 2010). Nostalgie quand tu nous tiens : même la musique légendaire des Looney Tunes nous fait vibrer. C'est court, c'est bon. Autour d'un objet, les délires s'emballent. Le Coyote accroche en effet un élastique à un pont, dans un environnement de canyons, tunnels et autres virages de montagne. Evidemment, il est toujours aussi mauvais en physique et calcul de probabilités. Le saut à l'élastique se révèle tour à tour explosif, chorégraphique (magnifique ballet qui n'en finit plus d'achever ce coyote), et finalement ludique (mais évidemment il est déconseillé de le reproduire dans la réalité).

Bip Bip, comme d'habitude, est impassible, provocateur, fanfaronnant. Quand il n'y en a plus, il y en a encore. Pur petit délire en 3D : les deux personnages n'ont pas pris une ride. Mais ce coyote, qui pourtant prend des coups, semble immortel. On attend les épisodes suivants avec impatience.

Pixar poétise le Jour et la Nuit

Posté par vincy, le 13 juillet 2010

day & night pixarJuste avant Toy Story 3, Pixar difusera un court métrage animé, Jour et Nuit (Day & Night). Le studio aime mettre en avant ses créateurs et leur imaginaire. Ici une variation poétique autour du jour et de la nuit.

Deux personnages peu réalistes vivent à des horaires différents. Leur corps est illustré par leur environnement. Cela donne un effet 3D alors qu'il s'agit d'une simple 2D jouant sur les transparences.

Ainsi le soleil brille pour l'un quand l'autre est couvert d'étoiles. S'ensuit une rivalité, une complicité, de l'envie, de l'amusement à vouloir vivre l'heure et le décor de l'autre. Ici, on nous balade à travers des humeurs différentes, des fantasmes classiques (la jolie fille sur la plage, Las Vegas...),  et la suspicion fait place à l'harmonie.

Teddy Newton (qui fait par ailleurs la voix du téléphone Fisher Price dans Toy Story 3), a travaillé sur des dessins animés comme Le géant de fer ou Là-haut, mais aussi Ratatouille et Les indestructibles. C'est son deuxième court métrage, après Boys Night Out en 2003.

Micro plaisir…

Posté par petsss, le 9 juin 2010

Coyote falls

Trouver des raisons de s’enthousiasmer ou même simplement de se réjouir dans le cours de cette saison estivale particulièrement tiède des blockbusters américains finit par tenir de la gageure.  Qui pourra s’emballer notamment de la suite donnée par Warner aux aventures animalières de Cats & Dogs (2001), déjà peu probantes à l’origine ? Nous vous confions au moins une raison pour courir en salles visionner The Revenge of Kitty Galore, puisque la firme hollywoodienne profite de ce divertissement accessoire pour revenir à sa tradition cartoonesque de première partie de séance avec la projection de Coyote Falls, qui ouvre une série de (six prévus à ce jour) nouveaux épisodes Looney Tunes  s’attachant à faire revivre en 3D les impayables Road Runner (Bip Bip) et  Wile E . Coyote.  C’est un plaisir fugace pour le prix d’un billet, mais à Ecran Noir on a toujours été fans…

Sortie France le 18 Août 2010