Le Film Français va quitter le giron de Mandadori

Posté par vincy, le 27 septembre 2013

Annoncé il y a une semaine aux équipes de la rédaction, Le Film français, hebdomadaire professionnel spécialisé dans le secteur audiovisuel, devrait être cédé par le groupe Mandadori, en difficultés, d'ici la fin de l'année au holding français Hildegarde.

Le Film Français emploie une vingtaine de personnes et bénéficie d'une bonne santé financière (la presse professionnelle spécialisée ne connaît pas la crise que subit la presse écrite grand public). Depuis quelques années, le magazine a investit pour être davantage présent sur Internet. Et ses numéros quotidiens au Festival de Cannes ont connu une forte croissance publicitaire. Le titre réalise un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros environ.

Hildegarde est une holding qui a notamment ouvert l'école de formation en art Parsons en France. Depuis deux ans, elle possède les 66% de la société de production spécialisée dans l'animation, Les Armateurs (Kirikou, Les triplettes de Belleville) qui étaient auparavant détenus par Carrere Group.

Harvey Weinstein convoite son ancienne société Miramax

Posté par vincy, le 6 août 2013

Harvey WeinsteinCe serait une douce revanche pour Harvey Weinstein. L'histoire d'un plat qui se mange froid, à une table de Saint-Tropez, raconte le magazine Variety. Le puissant producteur hollywoodien a en effet déjeuné avec Tom Barrack, patron du fonds d’investissement Colony Capital, qui a acheté Miramax en 2010 (avec l'aide du Qatar), société créée par les frères Weinstein en 1979. Il n’y a pour l’instant que des discussions, rien n’est officiel.

De quoi ont-ils parlé ? De fusion entre The Weinstein Company et Miramax, ou, au pire, un partenariat stratégique entre les deux sociétés. Cela permettrait à Harvey Weinstein de remettre la main sur le richissime catalogue qu’il a contribué à remplir : Shakespeare in Love, Le Patient Anglais, Chicago, Scary Movie, Pulp Fiction, Kill Bill, Good Will Hunting, Aviator, Les autres

Le rapprochement serait ironique. Après l’avoir acheté à Walt Disney pour 663 M$, Colony Capital a géré le catalogue de 700 titres à travers différentes licences fructueuses (Netflix, Hulu, Facebook…). Mais de nombreux experts considèrent que ça n’a pas suffit à la rentabiliser. Surtout, Miramax n’a rien produit depuis trois ans (Une famille très moderne, avec Jennifer Aniston), ce qui ne facilite pas la valorisation du catalogue, dont la valeur fondrait au fil des mois. Évaluée à 800 M $, dont une dette de 40%, Miramax arrive à un croisement des chemins. Le numérique ne suffit pas à enrichir son propriétaire et, pire, l’exploitation des titres les plus importants a atteint ses limites. Sans management issu du cinéma, la compagnie a du mal à concrétiser ses projets cinématographiques.

Année record pour The Weinstein Company

Le retour des Weinstein permettrait sans doute de mieux développer cette stratégie avec des séries, par exemple, mais surtout avec de nouveaux films. Car Harvey Weinstein a retrouvé sa martingale depuis quelques années, entre films oscarisés et hits au box office : Django Unchained, The Artist, Le discours d’un roi, Happiness Therapy, Inglourious Basterds, The Reader, La Dame de fer, et cet été Fruitvale Station.

La solution Weinstein semble, sur le papier idéale. D’autant que la paix a été signée entre le magnat et Disney, qui avait acheté Miramax en 1993. Fâché avec le géant hollywoodien pour divergences artistiques et stratégiques, Weinstein avait abandonné à contre cœur son « bébé » en 2005. Disney a relégué Miramax dans ses nombreuses filiales, jusqu’à la fermer en 2010 puis la vendre à Colony Capital. Pendant ce temps, en octobre 2005, les frères Weinstein ont créé The Weinstein Company (TWC), qui connaît une année record en 2013 avec déjà 340 M$ au box office (5% de parts de marché !). La société a encore 12 films à sortir cette année.

Cette semaine, à la surprise générale, Weinstein et Disney ont annoncé un projet commun : l’adaptation des livres Artemis Fowl. Le producteur en avait acquis les droits pour Miramax en 2001. Disney distribuera ce qui s’annonce être le nouvel Harry Potter.

18 mois après la fusion entre Lionsgate et Summit Entertainment, ce serait une nouvelle étape dans la consolidation des studios indépendants américains. L’objectif est bien entendu de pouvoir être capable de créer des nouveaux contenus, notamment pour les chaînes web comme Netflix et Youtube, futurs nirvanas annoncés des films art & essai.

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Lire aussi : Miramax - ascension d'une star hollywoodienne

Fin des fauteuils premiums du Pathé Wepler

Posté par vincy, le 31 juillet 2013

Apparus mi-décembre au cinéma Pathé Wepler à Paris (XVIIIe arrondissement), les fauteuils premiums n'auront été qu'une expérimentation pour les multiplexes du groupe. Pathé a en effet mis fin à cette "première classe" au cinéma.

"Nous ne proposons plus les fauteuils premiums et la réservation à la place au Pathé Wepler car, après plusieurs mois d'expérimentation, les résultats ne sont pas totalement satisfaisants en termes de gestion", a indiqué le groupe par courriel à l'AFP.

"En conséquence, cette salle est maintenant sans achat à la place et donc sans fauteuil premium. Elle est toujours la première salle en France à être équipée du son Dolby Atmos et de ses 55 enceintes pour une immersion totale", conclut Gaumont-Pathé.

La polémique avait rapidement enflée lors du lancement. Mairie de Paris et Région Ile-de-France avaient solennellement demandé l'arrêt de la commercialisation de ces fauteuils. Vendus 14,2€, ils garantissaient au spectateur d'être mieux placé et mieux assis.

Mais en période de crise, alors que le ticket de cinéma vaut déjà cher, l'expérience n'a pas convaincu. Les sièges numérotés au cinéma, fausse bonne idée? Aucun chiffre n'a été fourni. Cependant, on en reparlera dans 20 ans si, comme le prédisent Lucas, Cameron ou Spielberg, le cinéma devient un spectacle aussi onéreux que l'opéra ou les comédies musicales...

Pour ses nouvelles aventures, Superman affrontera Batman

Posté par vincy, le 23 juillet 2013

batman superman

Le Comic-Con de San Diego est toujours le moment sacré où Hollywood annonce ces futurs "tentpoles", ces méga-productions (300-400 millions de $ tout compris) censées envahir les salles de cinéma mondiales. Malgré la succession de gros fiascos financiers cette année (After Earth, Lone Ranger, RIPD, Pacific Rim...), cette stratégie ne sera pas remise en question avant deux ans (les feux verts ont déjà été donné pour les films de ce genre qui sortent en 2015). Mais déjà certains studios rayent de leurs programmes des films trop coûteux, à l'instar de Disney qui abandonne la version de 20 000 lieues sous les mers de David Fincher.

Pourtant, Warner Bros a annoncé samedi un nouveau méga-projet : Batman et Superman seront réunis dans un nouveau film, qui sera la suite de Man of Steel (635 M$ au box office mondial, soit deux fois moins qu'espéré).

3 juillet 2015?

Zack Snyder, réalisateur de Man of Steel, a confirmé qu'il écrivait l'histoire de cette suite avec David S. Goyer, engagé comme scénariste. La production devrait être lancée l'an prochain pour une sortie programmée durant l'été 2015. Warner Bros n'avait encore aucun gros film prévu cet été là. Voilà qui est fait. L'été 2015 sera envahi par la suite d'Avengers, le 5e épisode de Pirates des Caraïbes et un Pixar, Inside Out (Disney), l'adaptation d'Assassin's Creed, la suite d'Independance Day et un film animé de DreamWorks, B.O.O : Bureau of therworldly Operations (Fox), la suite des Schtroumpfs (Sony) et un nouveau Terminator (Paramount). Vu le calendrier, Superman vs Batman pourrait s'octroyer le prestigieux créneau du week-end férié du 4 juillet, toujours vacant.

Qui pour le costume de Batman?

Zack Snyder avait bien prévu son coup. L'acteur Harry Lennix (le General Swanwick dans Man of Steel) est venu lire la BD The Dark Knight Returns de Frank Miller (1986). Dans cet album, Batman affronte Superman. Le logo mélangeant le symbole de la chauve-souris au célèbre S de Superman (très moche) a ensuite été révélé.

S'il est certain qu'Henry Cavill endossera de nouveau l'habit moulant de Superman, il faudra trouver un autre Batman : Christian Bale a, de nombreuses fois, déclaré qu'il ne reprendrait plus le rôle.

Cette bataille de héros a convaincu Warner et DC Entertainment (filiale de DC Comics, la maison des deux héros), parmi plusieurs options : une suite classique en 2015, un film avec Flash en 2016, ou un Justice League en 2017 (lire notre actualité de l'an dernier).

Les résultats au box office de Man of Steel ayant relativement déçu le studio (même si l'ensemble est rentabilisé), Warner a compris que le véritable héros des années 2000 n'était plus Superman (deuxième reboot en quelques années) mais bien Batman. Avec les deux réunis, il espère faire un coup à la Avengers. C'est aussi une manière de préparer un éventuel Justice League. Avec un nouvel acteur pour incarner Batman, dont le contrat, moins cher, inclurait toutes les possibilités de spin-off, Warner pourrait évaluer le risque et estimer le potentiel d'un tel projet qui réunirait Wonder Woman, Green Lantern, Aquaman et Flash : autant de super-héros qui n'ont pas faire leurs preuves sur grand écran.

Bouleversements aux festivals de Dubaï et Doha

Posté par vincy, le 3 juin 2013

dubaï et dohaA force de rivaliser en projets culturels, les Emirats du Moyen-Orient en sont venus à se faire une trop féroce concurrence. Abu Dhabi, Dubaï et Doha proposaient chacun un Festival de cinéma avec des ambitions internationales.

Ce lundi 3 juin, le Festival International du Film de Dubaï a annoncé un partenariat avec le Festival Biarritz Amérique Latine. "Ce partenariat est le premier du genre pour le DIFF, et prend la forme d’un échange dans lequel chacun des festivals offre un espace de diffusion à des films sélectionnés" indique le communiqué.

Biarritz accueillera un film arabe lors de sa prochaine édition (30 septembre-6 octobre) et sélectionnera un producteur latino-américain intéressé par des projets de coproduction avec le monde arabe. Le producteur choisit sera invité au DIFF’s Dubai Film Connection project market ainsi qu’au Marché du Film de Dubaï lors de l’édition 2013. Le DIFF a été créé en 2004 et la prochaine édition se déroulera entre le 6 et le 14 décembre.
Par ailleurs, Dubaï incluera 10 films projetés lors de l’édition 2013 du Festival Biarritz Amérique Latine au Cinetech, vidéothèque en ligne qui fournit aux vendeurs, aux producteurs et autres professionnels un accès à des centaines de films depuis un même terminal.

A Cannes, c'est le Festival de Doha (Qatar) qui a décidé de remettre tout à plat. Désormais, le Doha Film Institute se concentrera sur les premiers et deuxièmes films. Après son divorce avec le festival de Tribeca, Doha a fait appel au cinéaste palestinien Elia Suleiman comme conseiller artistique. Premiers effets : l'évènement de décembre n'aura plus lieu et sera remplacé par le Qumra Film Festival en mars. Ce nouveau festival, de 8 jours, dédié aux jeunes cinéastes, sera accompagné d'un marché. L'objectif est de faire émerger de nouveaux talents. Parallèlement, le Doha Film Institute lancera le Ajyal Film Festival for the Young, en novembre. Ce festival ciblera le public familial et aura un rôle d'éducation à l'image pour la jeunesse. Ajyal prend comme modèle le Festival de Giffoni en Italie.

Quant au Festival d'Abu Dhabi, créé en 2007, il aura lieu avant tous les autres, du 24 octobre au 2 novembre, proposant une compétition pour les films de la région du Golfe et une présentation de films internationaux. Délesté de la concurrence de Dubaï et Doha, il pourrait ainsi devenir le véritable grand festival du Moyen-Orient.

Astérix à la conquête de la Chine ?

Posté par vincy, le 5 avril 2013

Aussi étonnant que ce soit, Astérix est inconnu en Chine. La BD est traduite en 107 langues mais pas en mandarin ni en cantonais. Un peu de japonais, de vietnamien et de coréen. mais point de chinois.

A Berlin, c'était l’un de ces gros deals qui n’intéressent pas grand monde. Et pourtant l’impact financier n’est pas mineur. Astérix part à la conquête du marché chinois, le 2e marché le plus important au monde pour la fréquentation en salles.

Les trois premiers films seraient ainsi disponibles en VOD dans l’Empire du Milieu. Les huit films d’animation sont également proposés dans le contrat. Ce serait un bon moyen de faire connaître le héros gaulois...

Astérix et les Jeux Olympiques était bien sorti en salles, mais il n’a pas trouvé son public.

Les producteurs prévoient de lancer le dernier Astérix, Au service secret de sa majesté, à l’assaut des multiplexes du pays. Pour l'instant le film a attiré 3,7 millions de spectateurs dans le monde, à peu près autant qu'en France. Le film est sorti dans une trentaine de pays.

Bilan 2012 : 279 films français dont 18 à plus de 15 millions d’euros

Posté par vincy, le 29 mars 2013

En 2012, la France a produit un nombre record de 279 films, dont 209 films d'initiative française. Le documentaire a le vent en poupe (+23%) Tel est le bilan rendu public mardi par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), qui a annoncé simultanément le lancement d'une étude sur la rentabilité des films, toujours difficile à déterminer. Cette étude contribuera à coup sûr à définir l'avenir du financement d'un cinéma français en pleine crise existentielle avec la polémique sur les cachets des stars.

L'an dernier, la production cinématographique française a bénéficié de 1,34 milliard d'euros en 2012 (- 3,4% au total et - 5,5% pour les films d'initiative française). L'apport des télévisions, notamment les chaînes gratuites, a fortement baissé : elles se concentrent sur les budgets les plus élevés. Ce sont donc "les films du milieux" qui souffrent le plus de la crise. Ainsi le nombre de jours de tournage a atteint son plus bas historique (27 jours). Ajoutons que le nombre de films sans financement de chaîne de télévision augmente fortement en 2012 à 112 films agréés (+14 films), soit le plus haut niveau de la décennie

Par ailleurs, la production cinématographique française est marquée par l’augmentation du nombre de films tournés en vidéo numérique (182 films, contre 150 en 2011). Ainsi, 87,1 % des films d’initiative française sont tournés en vidéo numérique en 2012, contre 72,5% en 2011.

En revanche, l'animation se porte bien. Pour la première fois, deux films animés entrent dans le classement des budgets les plus élevés de l'année. Et avec 12 films agréés, 2012 a été une année record dans ce secteur très porteur, y compris à l'international.

Voici le Top 20 des films les plus chers de l'année.

1. Pourquoi j’ai (pas) mangé mon père de Jamel Debbouze (31,80 M€, en photo)
2. Astérix et le domaine des dieux de Louis Clichy (31,03 M€)
3. L’extravagant voyage … TS Spivet de Jean-Pierre Jeunet (26,81 €)
4. Grace de Monaco d’Olivier Dahan (25,22 M€)
5. Eyjafjallojokull d’Alexandre Coffre (23,13 M€)
6. L’écume des jours de Michel Gondry  (21 M€)
7. Blood Ties de Guillaume Canet 19,79 M€)
8. Passion de Brian de Palma (18 M€)
9. Des gens qui s’embrassent de Danièle Thompson (17,45 M€)
10. Casse-tête chinois de Cédric Klapish (17,29 M€)
11. En solitaire de Christophe Offenstein (16,99 M€)
12. Zulu de Jérôme Salle (16,23 M€)
13. Vive la France de Michael Youn (16 M€)
14. Là où tombent les anges de Fred Cavayé (16 M€)
15. Angélique marquise des anges d’Ariel Zeitoun (15,75 M€)
16. 100% cachemire de Valérie Lemercier (15,54 M€)
17. Miserere de Sylvain White (15,41 M€)
18. Möbius d’Éric Rochant (15,24 M€)
19. La grande boucle de Laurent Tuel (14,08 M€)
20. L’homme qui rit de Jean-Pierre Améris (13,34 M€)

Veronica Mars récolte 3,6 millions de $ en 5 jours grâce au financement collaboratif

Posté par vincy, le 18 mars 2013

veronica mars kristen bell rob thomas kickstarter24 heures. 2,5 millions de $ de promesses de dons. Ce n'est pas à la hauteur du Téléthon ni même du Sidaction. Mais c'est un record. Le scénariste Rob Thomas a lancé mercredi après-midi sur la plateforme Kickstrater l'opération Veronica Mars. Un appel à contribution pour produire l'adaptation cinématographique de la série TV du même nom. Kickstarter est spécialisée dans le financement collaboratif (ou "crowdfunding") depuis 4 ans.

Le succès est au rendez-vous. En cinq jours, plus de 55 000 personnes ont promis d'amener 3,6 millions de $. Et l'appel dure jusqu'au 12 avril... Selon Kickstarter, c'est un record de rapidité toute catégorie. Jusque là assez confidentiel ou ciblé sur certains films, le financement collaboratif prend là une autre dimension. La somme récoltée est quasiment le prix moyen d'un film français.

En échange d'une participation, le contributeur a le droit à une version PDF du script (10$), un T-shirt (25$), un coffret Blu-Ray DVD (100$), des affiches autographiées (100$) ou même un rôle avec des dialogues dans le film (10 000$).

Rob Thomas, créateur et producteur exécutif de la série, a pu aussi compter sur l'actrice principale, Kristen Bell (Sans Sarah rien ne va) qui a accepté de tourner un clip promotionnel chez elle, dans le ton du feuilleton.

Pourtant Veronica Mars est une série (culte) qui n'a pas rencontré son public. Au bout de trois saisons, en 2007, et malgré la pression des fans, Warner a décidé de stopper la production. Cependant, vu l'engouement des fans, le studio a promis de s'engager dans la distribution et dans une campagne marketing d'un film, à condition qu'il soit financé indépendamment.

C'est bien parti. Warner Bros va être contraint de respecter sa part de contrat. La sortie est programmée pour 2014, dans un nombre de copies limité, mais sera accompagnée d'une sortie VOD.

Tout cela pourrait donner des idées à de nombreux réalisateurs et scénaristes. Le nombre de séries qui n'ont jamais su trouver les financement pour être transposées au cinéma ont désormais une nouvelle voie. David Fincher avait d'ailleurs essayé d'utiliser Kickstarter pour son projet animé The Goon (441 000$) tout comme Charlie Kaufman avec lui aussi un projet animé, Anomalisa (406 000$). Soit beaucoup plus que leurs besoins initiaux.

Interstellar, le nouveau Christopher Nolan, dans les salles en novembre 2014

Posté par vincy, le 9 mars 2013

Fin janvier, Christopger Nolan n'était pas encore sûr de pouvoir réaliser son coûteux projet, Interstellar (lire les détails sur le film). Paramount ne pouvait pas financer en solo ce projet complexe. Les discussions avaient alors commencé avec un autre studio, Warner Bros, pour partager les coûts. Warner était un choix logique pour Paramount, puisque Nolan a signé un contrat avec le studio, qui a produit sa trilogie Batman et Inception.

L'accord a été confirmé le 8 mars. Les deux studios produiront ensemble le film ; Paramount distribuera le film aux USA tandis que Warner Bros se réserve les marchés internationaux.

Le film sortira le 7 novembre 2014 en Amérique du nord. Jusque là, seul un dessin animé de Disney était prévu à cette date. Mais la concurrence sera surtout rude la semaine suivante avec la sortie américaine du premier épisode de The Hunger Games: La Révolte.

Le Prénom, champion de la rentabilité en 2012

Posté par vincy, le 22 février 2013

Comme chaque année, Le Film Français a calculé le ratio budget/entrées pour déterminer le taux de rentabilité des films. On en déduira que Bruel n'est pas forcément bankable malgré le carton du Prénom puisque Paris Manhattan est 57e de cette liste de 136 films. En revanche Omar Sy, Jean Dujardin, Jamel Debbouze et Fabrice Luchini méritent davantage leurs gros cachets que des Dany Boon, Gérard Depardieu, Mathilde Seigner, Gad Elmaleh, Yvan Attal et autres Audrey Tautou... D'autant que dans les 10 films les plus rentables de l'année, on compte deux films d'animation et deux films avec des inconnus en vedettes. Par ailleurs 7 films sur les 10 plus rentables ont coûté moins de 9 millions d'euros.

Le podium.

Champion toute catégorie, la pièce à succès transposée sur grand écran, Le prénom, en lice pour le César du meilleur film ce soir. Le film affiche un taux de 93,57% grâce à ses 3,34 millions de spectateurs pour un film qui a coûté 11 millions d'euros. Seuls deux autres films ont dépassé les 75% de rentabilité : De l'autre côté du périph' et Les kaïra.

Césarisables.

Parmi les césarisables pour le meilleur film, l'ordre est le suivant : Camille redouble (12e), Dans la maison (14e), De rouille et d'os (16e), Quelques heures de printemps (28e), Amour (37e, mais plus rentable grâce aux entrées à l'étranger), Les adieux à la reine (38e). Seul Holy Motors fait figure de vilain petit canard avec sa 46e place.

Animation.

Zarafa domine les films d'animation avec un taux de 52,3%. 9e film le plus rentable de l'année, il devance le troisième épisode de Kirikou, 10e. Ernest et Celestine est le seul autre film animé rentable (30e), surclassant largement Le jour des corneilles (47e) et surtout le fiasco de Patrice Leconte, Le magasin des suicides (77e). Il fait partie des 5 films ayant coûté plus de 10 millions d'euros à avoir une rentabilité de mois de 8%.

La comédie en forme.

Contrairement à ce qu'on entend depuis des mois, la comédie française ne se porte pas si mal. Ainsi Mince alors!, Les infidèles, La vérité si je mens 3 sont dans les 10 films les plus rentables de l'année. Sur la piste du Marsupilami (13e), Les seigneurs (15e), Les vacances de Ducobu, malgré des budgets supérieurs à 10 millions d'euros affichent une rentabilité supérieure à 30% et se classent parmi les 25 films les plus rentables. Parmi les budgets moyens, à ce niveau de rentabilité on retrouve Et si on vivait tous ensemble?, Les saveurs du palais, Du vent dans mes mollets, Le grand soir et Radiostars.

Petits films costauds.

Si on prend en compte les budgets inférieurs à 4 millions d'euros, on remarque quelques jolis succès financiers. Rengaine et Adieu Berthe sont ainsi 4e et 5e du classement. Le premier a coûté un demi million d'euros et a séduit plus de 109 000 spectateurs ; le Podalydès avec 702 000 entrées a couvert 63% de son budget avec les seules entrées. Ainsi dans les films ayant une rentabilité de 20% et plus, soit 40 longs métrages, 7 sont des très petits budgets.

Gros fiascos.

Chers ou pas assez populaires, Cendrillon au Far West, La traversée, Confession d'un enfant du siècle, Bye Bye Blondie, Dans la tourmente, Mauvaise fille, Do not Disturb, David et Madame Hansen, Trois mondes, Sport de filles, A coeur ouvert n'ont même pas rapporté 6% de leurs budgets. Dans une moindre mesure, Populaire, Astérix 4, Nous York, Bowling, Un plan parfait, Thérèse Desqueyroux, Comme un chef et L'oncle Charles ont beau voir dépensé de 10 à 61 millions d'euros pour leur production, ils n'ont même pas atteints les 25% de rentabilité. De même des cinéastes comme Costa-Gavras, Assayas, Arcady, Salles, ou encore Resnais n'ont pas satisfait les attentes des producteurs.