Venice Days: Kim Nguyen, Sara Forestier, Pen-ek Raranaruang en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2017

Les Venice Days, l'une des sections parallèles du Festival de Venise avec la Semaine internationale de la critique, a dévoilé la liste de ses films en compétition. La réalisatrice iranienne Samira Makhmalbaf présidera un jury composé de Diego Lerman, Laurent Cantet et Bruce LaBruce.

En plus des films sélectionnés à ces 14èmes Venice Days, la programmation comprendra les trois finalistes du Prix Lux du parlement européen: 120 battements par minute, Sameblod et Western. Par ailleurs, la série de courts-métrages commandée dans le cadre de Miu Miu Women's Tale lancera une nouvelle plateforme déiée sur Instagram.

Du Canada au Maroc, d'Iran à la Thaïlande, de l'Italie à la France, de la Colombie à l'Autriche, les films reflètent une production internationale riche et variée. Sara Forestier fera ses premiers pas de réalisatrices avec M, où elle joue aux côtés de Redouanne Jarjanne. Le canadien Kim Nguyen (révélé avec Rebelle en 2012) présentera Eye on Juliet avec Lina El Arabi, qui fait actuellement sensation à Avignon dans la pièce Mon Ange. Et le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, dont on avait un peu perdu la trace depuis Monrak Transistor, Les vagues invisibles, Ploy et Nang Mai, accompagnera son nouveau film, Samui Song, qui se déroule dans les années 1930.

Notons enfin la projection de Thirst Street, film de Nathan Silver déjà sélectionné au Festival Tribeca, avec au casting américano-français Damien Bonnard, Esther Garrel, Lola Bessis, Françoise Lebrun et Jacques Nolot.

Sélection officielle
Volubilis de Faouzi Bensaïdi
Il contagio de Matteo Botrugno et Daniele Coluccini
M de Sara Forestier
Ga'agua (Longing) de Savi Gabizon
Candelaria de Jhonny Hendrix Hinestroza
Life Guidance de Ruth Mader
L'equilibrio de Vincenzo Marra
Looking for Oum Kulthum de Shirin Neshat
Eye On Juliet de Kim Nguyen
Dove cadono le ombre de Valentina Pedicini
Mi Hua Zhi Wei (The Taste of Rice Flower) de Pengfei
Mai Mee Samui Samrab Ter (Samui Song) de Pen-ek Ratanaruang

Evénements spéciaux
La legge del numero uno de Alessandro D'Alatri
Il risoluto de Giovanni Donfrancesco (documentaire)
Agnelli de Nick Hooker (documentaire)
Getting Naked: A Burlesque Story de James Lester (documentaire)
Il tentato suicidio nell'adolescenza (T.S. Giovanile) de Ermanno Olmi (documentaire)
Thirst Street de Nathan Silver

Miu Miu Women's Tales
#13 Carmen de Chloë Sevigny
#14 (The [End) of History Illusion] de Celia Rowlson-Hall

Séances spéciales
I'm (Endless Like the Space) de Anne-Riitta Ciccone
Raccontare Venezia de Wilma Labate
The Millionairs de Claudio Santamaria

Chéries-Chéris 2015: Arielle Dombasle, Xavier Dolan, Catherine Corsini et Tangerine au programme

Posté par vincy, le 29 octobre 2015

La 21e édition du Festival Chéries-Chéris, festival du film lesbien, gay, trans, queer & de Paris, aura lieu du 24 novembre au 1er décembre, aux MK2 Beaubourg et MK2 Quai de Loire.

"Placée sous le signe de la lutte. Lutte pour les droits, lutte pour l’égalité, contre les discriminations, pour la visibilité, et lutte contre la maladie également, un thème parfois négligé ces dernières années mais qui se rappelle régulièrement à nous. Chéries-Chéris marque sa différence avec fierté, sans crainte de s'affirmer et de sortir des sentiers battus" affirme en préambule le communiqué.

Cela ne l'empêche pas de prendre une icône LGBT populaire en présidente d'honneur: Arielle Dombasle. "Outre pour les cérémonies de clôture et d’ouverture, elle sera présente à travers la bande-annonce du festival réalisée par Ali Mahdavi. Il s’agit du clip de la chanson « Johnny Are You Gay » deuxième extrait de son nouvel album « French Kiss », qui sera l’hymne du festival."
Arielle Dombasle présentera également son film Les Pyramides bleues (1989) en version restaurée. Un grand moment de rire en perspective tellement le film est un navet, où l'on croise Omar Sharif, Hippolyte Girardot, Pascal Greggory et Pierre Vaneck. La musique est quand même signée Francis Lai. Mais plus surprenant, il y a un certain Alfonso Vuaron au générique, en tant que premier assistant réalisateur.

La programmation, très internationale, est bien plus intéressante puisqu'on pourra voir lors du Festival l'excellent Tangerine de Sean Baker, La Chanson de l'éléphant de Charles Binamé avec Xavier Dolan, Bruce Greenwood et Catherine Keener, The Material Boy de Luizo Vega, avec Madonna et Bruce LaBruce, Pauline s'arrache d'Emilie Brisavoine (présenté au dernier festival de Cannes), Mekong Stories de Dang Di Phan (en compétition à Berlin), The Last Summer Of The Rich de Peter Kern avec Amira Casar (également présenté à Berlin), L'Amour au temps de la guerre civile de Jean Rodrigue, Feriado de Diego Araujo, Drown de Dean Francis, Batguano de Tavinho Teixeira, The Chambermaid Lynn de Ingo Haeb (Prix FIPRESCI à Montréal), De l'ombre il y a de Nathan Nicholovitch (présenté au dernier festival de Cannes), Unfreedom de Raj Amit Kumar, Nude Area d'Urszula Antoniak, Two 4 One de Maureen Bradley et Estrellas Solitarias de Fernando Urdapilleta.

Par ailleurs, le Festival offrira une carte blanche à Catherine Corsini, des séances patrimoine (La Garçonne de Jean de Limur, 1936, avec Marie Bell et Arletty), une séance autour d'Andy Warhol, actuellement exposé au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, avec 3 films de Karim Zeriahen (Paul Morrissey, into the Flesh, Joe Dallesandro, Naked Angel et I live Holly (Woodlawn)). Enfin, Arthur Dreyfus présentera Contes d'acteurs, soit 5 portraits de 26 minutes d'Isabelle H., Eric R., Jean-Luc G., Federico F., Arielle D.

A cela s'ajoute, pour la première fois, une séance ciné-concert avec la diffusion en avant-première du live de la chanteuse Ysa Ferrer à la Cigale.

Trois jurys départageront les films présentés pour délivrer ses palmarès:

- Longs métrages: Catherine Corsini, Ali Mahdavi, Julie Maroh (dessinatrice de bande-dessinée à qui l'on doit Le bleu est une couleur chaude qui a inspiré La vie d'Adèle) et Olivia Chaumont

- Documentaires: Anastasia MordinLidia TerkiChistophe Auboin, et Dana Karvelas (actrice du film Estrellas Solitarias).

- Courts métrages: Claire Burger et Samuel Theis (co-réalisteurs de Party Girl) et le scénariste SCRIBE.

Cannes 2014 : une Queer Palm fière de Pride, comédie populaire et engagée

Posté par vincy, le 24 mai 2014

Pride Queer Palm

Evident et logique. Il aura fallu attendre le dernier film des 16 qui étaient lice pour la Queer Palm pour que le jury trouve enfin son coup de coeur lesbien, gay, bi, transgenre de ce 67e Festival de Cannes. Contrairement à l'an dernier, où La vie d'Adèle (en compétition) et L'inconnu du lac (Un certain regard) étaient ouvertement deux grands favoris pour ce prix, cette année, toute sélections confondues, le jury - la réalisatrice Anna Margarita Albelo, notre amie journaliste Charlotte Lipinska, le directeur du festival Queer Lisboa João Ferreira, le réalisateur brésilien Ricky Mastro et le président Bruce LaBruce - n'avait pas trouvé son prix la veille des délibérations. Xénia, malgré les problématiques soulevées (extrême droite, homophobie...) n'avait pas convaincu un jury plus séduit par des films qui traitaient de féminisme et de genre que d'homosexualité.

Unanimité du jury

Vendredi 23 mai, 10h, Quinzaine des réalisateurs : les cinq jurés voient Pride, film de clôture de la Quinzaine, où un groupe activiste gay et lesbien londonien mobilise la communauté LGBT pour venir en aide aux mineurs en grève (on est sous Thatcher). Typique comédie britannique, croisement entre Billy Elliot et un épisode de Queer As Folk, ce film réalisé par Matthew Warchus grand public (que Pathé sortira en salles en octobre) fait rire et réfléchir, prône la solidarité et l'ouverture aux autres, hétéros ou homos. Le jury décernera sa Queer Palm à l'unanimité douze heures plus tard sur la Plage de la Quinzaine.

Cette comédie est aux antipodes du cinéma underground du président du jury Bruce LaBruce. Mais Pride le méritait à plus d'un titre. D'abord, il correspond parfaitement à la définition du prix, qui récompense un film pour son traitement des thématiques altersexuelles (homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles). Ensuite, depuis les débuts de la Queer Palm, c'est assurément celui qui a le plus fort potentiel populaire, qui peut s'adresser au plus grand nombre.

Party Girl et Bande de filles

"Le débat fut animé, soulevant plusieurs questions essentielles au cinéma : l’art contre la politique; la visibilité queer contre une expression indirecte ou ambigüe des sexualités alternatives ; l’avènement d’une nouvelle sensibilité queer contre la représentation de faits ou de personnages historiques" comme l'a expliqué Bruce LaBruce dans son discours.

"Bien que nous ne les ayons pas récompensés, deux films se sont distingués pour leur esprit queer par l’affirmation de l’autonomisation des femmes et de leur résistance aux conventions sociales et sexuelles, ainsi qu’à la domination masculine. Ces films sont Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (Un Certain Regard) et Bande de filles de Céline Sciamma (Quinzaine des Réalisateurs).

Finalement, le film que nous avons choisi – basé sur des faits historiques – est une histoire importante et pertinente à raconter aujourd’hui vu le climat d’intolérance et de violence dirigé contre ceux d’entre nous dont la sexualité questionne les normes de la culture dominante. Ce film nous rappelle que les luttes politiques, sexuelles ou sociales contre les pouvoirs réactionnaires et conservateurs sont nées d’un activisme direct. Ce film nous rappelle que le mouvement gay prend ses racines dans des questionnements plus larges que lui-même : la conscience des classes, l’égalité sociale et la liberté d’expression. Ce film évoque l’ensemble de ces problématiques dans une forme assez classique mais sans jamais succomber aux stéréotypes ni à la simplification. Le film dépeint ses personnages et ses situations avec subtilité et compassion, tout en nous rappelant que notre lutte continue."

Cannes 2014 : Bruce LaBruce, Queer King de l’année

Posté par vincy, le 17 mars 2014

bruce labruceOn attendait un certain James. Ce sera finalement un fameux Bruce. Le réalisateur canadien Bruce LaBruce, 50 ans cette année, sera le président du jury de la Queer Palm cette année. Pour sa 4ème édition, le prix LGBT du Festival de Cannes s'offre un artiste engagé : cinéaste "underground", écrivain, journaliste, photographe, passionné par les fétichismes sexuels. Le choix est symbolique tant la personnalité est provocatrice et ses films souvent censurés.

Révélé par No skin off my ass en 1991, consacré avec Hustler White en 1994, alternant regards documentaires sur la prostitution masculine, films pornographiques et même films de zombies, Bruce LaBruce a franchit un cap avec Gerontophilia, qui sera en salles le 26 mars en France. Entre comédie romantique et mélo troublant, cette histoire d'amour qui lie un vieillard et un jeune homme est sans aucun doute son film le plus réussi. Le film a reçu un Grand prix au FFM de Montréal.

Depuis, Bruce LaBruce a reçu le prix du jury aux Teddy Awards 2014, durant le Festival de Berlin, avec Pierrot Lunaire. Le film, un moyen métrage, questionne l'identité sexuelle d'une fille qui s'habille en garçon.

Les autres membres du jury 2014 seront dévoilés dans le courant du mois de mars.

Le communiqué de presse des organisateurs indique aussi qu'un supplément « Spécial Cannes – Queer Palm » sera édité en partenariat avec le mensuel TÊTU. "Offert avec le numéro de mai du mensuel, il sera également distribué à Cannes accompagné de la liste des films en compétition pour le prix" précise le communiqué.

La Queer Palm est un prix de cinéma créé en 2010. L’organisation sélectionne parmi tous les films présentés au Festival de Cannes (Sélection officielle, Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique) ceux traitant des questions homosexuelles, bisexuelles ou transgenres, ou plus largement ceux traitant de façon décalée des codes de genre.

La Queer Palm 2013 a été remise à L'inconnu du Lac de Alain Guiraudie, récompensé également du prix de la mise en scène d’Un Certain Regard, et nommé huit fois aux César.

Berlin 2014 : le Teddy Award pour un film brésilien

Posté par vincy, le 15 février 2014

The Way He Looks

The Way He Looks (Hoje eu quero voltar sozinho) de Daniel Ribeiro a remporté hier soir le 28e Teddy Award au Festival de Berlin. Ce film brésilien, présenté en sélection Panorama, raconte l'histoire d'un adolescent aveugle qui passe ses journées avec sa meilleure amie. Mais la routine du duo est chamboulée par l'arrivée d'un nouveau jeune homme à la piscine... Les sentiments des uns et des autres vont être mis à rude épreuve.

Le jury s'est enthousiasmé pour ce "joyeux premier film" signé d'un réalisateur qui a su allier "une grand écriture, avec des personnages forts, des acteurs brillants, une image et une musique qui forment un film supérieur à ce qui a souvent été réalisé dans le genre, donnant un nouveau sens au vieil adage : l'amour est aveugle".

D'autres prix ont été remis : le meilleur documentaire a été décerné à Der Kreis (Le cercle), de Stefan Haupt, qui retrace l'histoire de la seule association Queer des années 30 ayant survécu au nazisme ; le court métrage de l'année est Mondial 2010 du libanais Roy Dib ; Bruce LaBruce a reçu un prix spécial du jury avec son moyen métrage Pierrot Lunaire.

Chéries Chéris ouvrira avec Gérontophilia de Bruce LaBruce

Posté par vincy, le 9 septembre 2013

Gerontophilia

Le 19e Festival du film gay, lesbien, bi trans et +++ de Paris, alias Chéries Chéris, se déroulera du 15 au 20 octobre au Forum des images. La programmation a été révélée. On retrouve en compétition de nombreux films qui ont été sélectionnés dans les grands festivals ces derniers mois, avec, en ouverture, le très attendu Gérontophilia de Bruce LaBruce (photo). D'un hommage à Cocteau par Dombasle à une superbe fiction autour d'un prêtre homosexuel polonais (In the name of, Teddy Award à Berlin), la sélection s'annonce variée tant dans les genres que dans les styles.

Le jury
Océanerosemarie
Thomas Riera
Maria Di Giovanni
Gérard Lefort
Philippe Tasca
Stéphane Riethauser

La compétition
Gérontophilia, de Bruce LaBruce (Venise 2013, Toronto 2013) - film d'ouverture
Concussion, de Stacie Passon (Sundance 2013, Berlin 2013) - Prix du jury Teddy à Berlin
Sarah préfère la course, de Chloé Robichaud (Un certain Regard, Cannes 2013)
Noor, de Guillaume Giovanetti et Cagla Zencirci (Acid, Cannes 2012)
Two Mothers, d'Anne Zohra Berrached (Berlin 2013)
Les rencontres d'après-minuit, d'Yann Gonzalez (Semaine de la critique, Cannes 2013)
My Brother the Devil, de Sally El Hosaini (Sundance 2012, Berlin 2012- - Meilleure image Sundance 2012, Prix Label Europa Cinémas Berlin 2012
The Comedian, de Tom Shkolnik (Dinard 2012, Les Arcs 2012)

Autres longs métrages
Jenny Bel Air de Régine Abadia (patrimoine)
Morgan de Michael Akers
Qui a peur de Vagina Wolf? d'Anna Margarita Albelo (séance spéciale)
Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot (patrimoine)
Une longue journée qui s'achève de Terence Davies (patrimoine, séance spéciale)
Pulsions de Brian De Palma (patrimoine)
Opium d'Arielle Dombasle
Lesbiana : une révolution parallèle de Myriam Fougère (documentaire)
Cruising de William Friedkin (patrimoine) et Interior Leather Bar de James Franco et Travis Matthews
Amazona del Oeste de Maximaliano Gonzalez (documentaire)
La partida (Le dernier match) d'Antonio Hens
Little Gay Boy d'Antony Hickling (séance spéciale)
Inconditionnel de Bryan Higgins
M. Angel de Dan Hunt (documentaire)
Monster de Patty Jenkins (patrimoine)
Free Fall de Stéfan Lacant
She : their love story de Sranya Noithai
Vito et I am Divine de Jeffrey Schwarz (documentaire)
Gay Best Friend de Darren Stein
In the Name of de Malgorzata Sumowska
Last Summer de Mark Thiedeman
Wildness de Wu Tsang (documentaire, séance spéciale)

Berlin 2011 : la section Panorama

Posté par MpM, le 26 janvier 2011

Dans la profusion de sélections et de films présentés à Berlin, la section "panorama" est le lieu où découvrir des films "art et essai" novateurs et originaux, qui témoignent d'une véritable inspiration créatrice. Cette année, les organisateurs sont allés aux quatre coins du monde pour prendre la température de la cinématographique de ce que certains appellent la période "post-crise". Logiquement, on retrouve un nombre important de documentaires ou de fictions qui cherchent à rendre compte du monde dans lequel nous vivons.  Les migrations et la corruption seront notamment au centre de plusieurs films.

Les célébrités ne seront pas pour autant absentes, puisque l'on croisera Juno Temple et  Milla Jovovich chez Abe Sylvia, Dominic Cooper et Ludivine Sagnier chez Lee Tamahori, Gael Garcia Bernal chez Icíar Bollaín (Même la pluie) ou encore Brendan Gleeson et Don Cheadle chez John Michael McDonagh. Le lauréat de l'Ours d'or 2008 (Jose Padilha) sera là lui aussi avec la suite de Troupes d'élite. La Française Angélique Bosio fait appel à Gus Van Sant et John Waters pour dresser le portrait de Bruce LaBruce (The Advocate For Fagdom) tandis qu' Elfi Mikesch réunit Isabelle Huppert, Ingrid Caven ou encore Wim Wenders pour Mondo Lux.

Enfin, on note la présence de la jeune réalisatrice française Céline Sciamma (Naissance des pieuvres) avec Tomboy, son deuxième long métrage, et du premier film d'Angelo Cianci, Dernier étage gauche gauche, qu'Ecran Noir a défendu lors de sa sortie en novembre dernier.

Panorama

Ouverture Tomboy de Céline Sciamma (France)

Into the White Night de Yoshihiro Fukagawa (Japon)
Dernier étage gauche gauche d'Angelo Cianci (France)
Asshole de Kaushik Mukherjee (Inde)
Here de Braden King (USA)Invisible de Michal Aviad (Israël)
OFF BEAT de Jan Gassmann (Suisse)
Qualunquemente de Giulio Manfredonia (Italie)
Romeos de Sabine Bernardi (Allemagne)
Même la pluie de Icíar Bollaín (Espagne)
The Mortician de Gareth Maxwell Roberts (Grande Bretagne)
Vampire d'Iwai Shunji (USA)
The Unjust de Ryoo Seung-wan (Corée du Sud)
Ashamed de Kim Soo-hyun (Corée du Sud)
Dance Town de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud)
Dirty Girl d'Abe Sylvia (USA)
The Mountain de Ole Giæver (Norvège)
The Guard de John Michael McDonagh (Irlande)

Panorama special

Ouvertures : Tropa de Elite 2 (Elite Squad 2 - The Enemy within) de José Padilha (Brésil) & The Devil's Double de Lee Tamahori (Belgique)

7 Sins Forgiven de Vishal Bhardwaj (Inde)
Amador de Fernando León De Aranoa (Espagne)
Life In A Day de Kevin MacDonald (Grande Bretagne)
Man At Sea de Constantine Giannaris (Grèce)
Medianeras de Gustavo Taretto (Argentine)
Suicide Room de Jan Komasa (Pologne)
Mothers de Milcho Manchevski (Macédoine)
Target d'Alexander Zeldovich (Russie)
Bullhead de Michaël R. Roskam (Belgique)
Über uns das All de Jan Schomburg (Allemagne)
The Fatherless de Marie Kreutzer (Autriche)

Panorama documentaire

Ouverture : Barzakh de Mantas Kvedaravicius (Finlande)

The Advocate For Fagdom d'Angélique Bosio (France)
The Black Power Mixtape 1967-1975 de Göran Hugo Olsson (Suède)
BRASCH - Das Wünschen und das Fürchten de Christoph Rüter (Allemagne)
homo@lv de Kaspars Goba (Lettonie)
House Of Shame / Chantal All Night Long de Johanna Jackie Baier (Allemagne)
Rent Boys de Rosa von Praunheim (Allemagne)
Khodorkovsky de Cyril Tuschi (Allemagne)
Mondo Lux de Elfi Mikesch (Allemagne)
The Queen Has No Crown de Tomer Heymann, Israel, world premiere
!Women Art Revolution - A Secret History de Lynn Hershman Leeson (USA)
We Were Here de David Weissman (USA)
Bombay Beach d'Alma Har’el (USA)
How Are You de Jannik Splidsboel (Danemark)
Im Himmel, Unter der Erde. Der Jüdische Friedhof Weißensee de Britta Wauer (Allemagne)
Leicht muss man sein, Fliegen muss man können d'Annette Frick (Allemagne)
Mama Africa de Mika Kaurismäki (Finlande)
The Bengali Detective de Philip Cox (Grande Bretagne)
The Big Eden de Peter Dörfler (Allemagne)
Together de Zhao Liang (Chine)

40 avant-premières mondiales pour le Festival de Locarno

Posté par vincy, le 4 août 2010

homme au bain tournage francois sagatPour sa première année, le nouveau directeur artistique du Festival, le Français Olivier Père (ancien directeur de la Quinzaine des réalisateurs) n'a pas lésiné sur ... les films français. Jusqu'à l''ouverture qui se fera avec le nouveau film de Benoît Jacquot, Au fond des bois, drame en costumes. Si majoritairement les films viennent d'Europe (surtout scandinave), on constate un importante délégation francophone (Canada inclus) et peu de films venus d'Asie (hormis la Chine) et d'Amérique latine.

Du 4 au 14 août, la petite ville suisse accueille l'un des plus beaux festivals de cinéma. On connaissait déjà le jury (Eric Khoo en président de celui de la compétition officielle), une partie de la programmation, la rétrospective annuelle (Ernst Lubitsch) et la plupart des hommages (Jia Zhang-Ke, Alain Tanner). Actualité du 25 juin 2010. On nous avait même surpris avec l'annonce du prix d'excellence pour Chiara Mastroianni et sa Master Class. Actualité du 30 juin 2010.

Entre temps Locarno a ajouté un Léopard d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre, qui sera attribué au cinéaste italien Francesco Rosi le 13 août. En plus d'un dialogue pblic avec le critique italien Sergio Toffeti, les festivaliers pourront (re)voir en copie restaurée son film pacifiste Uomini Contro (Les hommes contre).

Le Festival proposera au total 40 avant-premières mondiales. L'objectif d'Olivier Père est de faire de Locarno une rampe de lancement pour les nouveaux talents et les jeunes cinéastes, un lieu de découverte.

Cela n'empêche pas quelques événements avec des stars, ou même de flirter avec différents genres populaires comme le L.A. Zombie de Bruce LaBruce (voir actualité du 31 juillet 2010), avec la star du porno gay François Sagat, qui sera aussi à l'affiche du film de Christophe Honoré avec son Homme au bain (photo), ou encore un film de science-fiction avec Eva Green (Womb), ou toujours une "comédie" indépendante américaine, Cyrus dans la lignée de Little Miss Sunshine qui avait fait son avant-première européenne à Locarno.

Cette année, aucun blockbuster. Mais un regard sur le monde et son cinéma, en mutations. Une épreuve test pour le nouveau directeur dans un festival qui séduit toujours autant de monde mais qui peine à s'étendre faute de capacité d'hébergement importante.

Une 63e édition qui lance aussi la saison des festivals : Venise, Toronto, San Sebastian pour les plus importants, mais aussi Montréal, Telluride, Deauville, Londres ou encore New York.

Compétition
Bas Fonds, Isild Le Besco, France
White White World, Oleg Novkovic Serbia, Suède
Beyond The Steppes, Vanja d'Alcantara, Belgique
Cold Weather, Aaaron Katz, U.S.A
Curling, Denis Cote, Canada
Winter Vacation, Li Hongqi, Chine
Homme au bain, Christophe Honore, France
At Ellen's Age, Pia Marais, Allemagne
Karamay, Xu Xin, Chine
La Petite Chambre, Stephanie Chuat & Veronique Reymond, Suisse
L.A. Zombie, Bruce LaBruce, U.S.A.
Luz Nas Trevas – A Volta Do Bandido Da Luz Vermelha, Helena Ignez & Icaro C. Martins, Brésil
Morgen, Marian Crisan, Roumanie
Periferic, Bogdan George Apetri, Roumanie
Pietro, Daniele Gaglianone, Italie
Sac, Tayfun Pirselim, Turquie
Songs of Love and Hate, Katalina Godros, Suisse
Womb, Benedek Fliegauf, Allemagne

Hors-compétition
C'etait Hier, Jacqueline Veuve, Suisse
Get Out of the Car, Thom Andersen, U.S.A
Hell Roaring Creek, Lucien Castaing-Taylor U.S.A
Io Sono Tony Scott. La Storia Del Piu Grande Clarinettista Del Jazz,
Franco Maresco, Italie
Les Champs Brulants, Catherine Libert & Stefano Canapa, France
Mademoiselle Else, Isabelle Prim, France
The Indian Boundary Line, Thomas Comerford, U.S.A
Low Cost, Lionel Baier, Suisse

Compétition Cinéastes du présent
Aardvark, Kitao Sakurai, U.S.A
The Belly of the Whale, Ana Lungu & Ana Szel, Roumanie
Foreign Parts, Verena Paravel & J.P. Sniadecki, U.S.A/France
Songs of Tomorrow, Jonas Holmstrom & Jonas Bergergard, Suède
Ivory Tower, Adam Traynor, Canada
Jo Pour Jonathan, Maxime Giroux, Canada
La Lisiere, Geraldine Bajard, France
The Life Sublime, Daniel V. Villamediana, Espagne
Mandoo, Ebrahim Saeidi, Irak
Memory Lane, Mikhael Hers, France
Intolerance Now, Takahiro Yamauchi, Japon
Norberto's Deadline," Daniel Hendler, Uruguay/Argentina
Paraboles, Emmanuelle Demoris, France
Prud'Hommes, Stephane Goel, Suisse
Pulsar, Alex Stockman, Belgique
September 12, Ozlem Sulak, Allemagne/Turquie
The Fourth Portrait, Chung Mong-Hong, Taiwan
Tilva Ros, Nikola Leraic, Serbie
You Are Here, Daniel Cockburn, Canada

Projections sur la PIAZZA GRANDE
Au Fond Des Bois, Benoit Jacquot, France - ouverture
Cyrus, Jay Duplass and Mark Duplass, U.S.A
The Silence, Baran bo Odar, Allemagne
The Ugly Duckling, Garri Bardine, Russie
Hugo Koblet -- Pedaleur De Charme, Daniel von Aarburg, Suisse
Invisibleboy, Philippe Parreno, France
King's Road, Valdis Oskarsdottir, Islande
L'avocat, Cedric Anger, France
Monsters," Gareth Edwards, U.K.
Rammbock," Marvin Kren, Germany
Rare Exports: A Christmas Tale, Jalmari Helander, Finlande
Rubber, Quentin Dupieux, France
Little Paradise, Paul Riniker, Suisse
The Light Thief, Aktan Arym Kubat, Kirgizistan
The Mission Of the Human Resources Manager, Eran Riklis, Israel
To Be or Not to Be, Ernst Lubitsch, U.S.A
Uomini Contro, Francesco Rosi, Italie

Le 63ème Festival de Locarno promet de belles surprises

Posté par anne-laure, le 25 juin 2010

locarno poster 2010Du 4 au 14 août 2010, la ville de Locarno, en Suisse, fait la part belle au cinéma de demain mais aussi à celui d'hier. Dans son cadre entre lac et montagne, entre Italie et Suisse, son Festival, qui met en lumière des films d’auteur indépendants, ouvre ses portes pour la 63ème fois.

Quelques nouvelles de la programmation
Samedi 7 août, la Piazza Grande de Locarno accueillera la première européenne de Cyrus de Jay et Mark Duplass, une comédie sentimentale et familiale américaine avec Los Angeles en toile de fond. Interprété par John C. Reilly, Jonah Hill, Marisa Tomei et Catherine Keener, le film est produit par Michael Costigan. La projection aura lieu en présence de John C. Reilly et des réalisateurs. Cet acteur américain de talent que l'on a vu notamment chez Paul Thomas Anderson, Martin Scorsese  ou dans les productions de Judd Apatow  recevra d'ailleurs un hommage pendant le Festival.
L’affiche de la Piazza Grande prévoit également la présentation en première mondiale des toutes premières images de The Invisible Boy, un projet de long métrage de l’artiste plasticien français Philippe Parreno. Le Festival programmera aussi à cette occasion une sélection de courts métrages du cinéaste, ainsi que Zidane, un portrait du 21èmesiècle, long métrage co-réalisé avec Douglas Gordon en 2006.

Les deux premiers titres de la Compétition internationale ont été révélés : le cinéaste italien Daniele Gaglianone (I nostri anni, Nemmeno il destino) présentera en première mondiale son troisième long métrage de fiction, intitulé Pietro et pour la première fois le sulfureux réalisateur canadien Bruce LaBruce (Hustler White, The Raspberry Reich) viendra à Locarno avec la première internationale de L.A. Zombie. Une vingtaine de films en tout seront en lice pour le Léopard d'or.

alain tannerLéopards d’honneur pour les réalisateurs Alain Tanner et JIA Zhang-ke
Né en 1929, à Genève, le cinéaste Alain Tanner est devenu le chef de file du « nouveau cinéma suisse » depuis son premier film Charles mort ou vif, en 1969. Suivront La Salamandre (1971), Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 (1976), Dans la ville blanche (1983), Les Années lumière (1981, Grand Prix du Jury à Cannes)… Indiquant son soutien envers ce festival, le réalisateur effectuera une leçon de cinéma ouverte au public. Pour Olivier Père, « ce prix me paraît saluer comme elle le mérite une filmographie qui a démontré une indépendance et une intelligence rares. Témoins de leur temps, les films d’Alain Tanner en formulent aussi la critique et osent s’aventurer sur les territoires du rêve, de la poésie, du désir et de la révolte. Placés sous le signe des utopies puis des voyages, imaginaires ou réels, les films d’Alain Tanner comptent parmi les plus beaux des nouveaux cinémas du monde entier et ont profondément marqué plusieurs générations de spectateurs »

jia zhang keJIA Zhang-ke, réalisateur chinois, ne sera pas en reste. Figure de proue de la « sixième génération » de cinéastes chinois, JIA Zhang-ke est né en 1970 à Fenyang et diplômé de la Beijing Film Academy. Lion d’or à la Biennale de Venise avec Still Life en 2006, JIA Zhang-ke est l’auteur de neuf longs métrages à ce jour, dont trois documentaires. Il recevra lui aussi un Léopard d’honneur et le Festival projettera à cette occasion un des chefs d’œuvre de l’auteur, Platform (2000), ainsi que son dernier documentaire, I Wish I Knew (2010), présenté dans la section « Un certain regard » au dernier Festival de Cannes.

Une rétrospective d’Ernst Lubitsch
olivier pere locarnoLe Festival international du film de Locarno consacrera une rétrospective complète au grand cinéaste américain d’origine allemande, auteur du très célèbre To be or not to be en 1942. Olivier Père, nouveau directeur artistique du Festival (photo), depuis le 1er septembre 2009, explique son choix. « A travers cette rétrospective, nous voulons rendre hommage à l’un des plus grands cinéastes de l’histoire du cinéma, et maître incontesté de la comédie. Cette intégrale veut offrir au public de Locarno comme aux historiens l’occasion de (re)découvrir dans toutes ses facettes la fameuse « Lubitsch Touch », ce mélange unique d’élégance, de satire, d’esprit, de sens du rythme et de l’ellipse. » Cette rétrospective sera reprise à la Cinémathèque française en septembre 2010.

Les jurys
erik khooLe jury de la Compétition internationale sera présidé par le réalisateur singapourien Eric Khoo (Be with Me, My Magic, photo). A ses côtés pour décerner le Léopard d’or, l’actrice iranienne Golshifteh Farahani (Mensonges d’État, À propos d’Elly), l’acteur français Melvil Poupaud (Le temps qui reste, Un conte de Noël), le réalisateur suisse Lionel Baier (Garçon stupide, Un autre homme) et le réalisateur américain Joshua Safdie (The Pleasure of Being Robbed, Go Get Some Rosemary).

Le jury de la Compétition Cinéastes du présent, désormais réservé aux premiers et seconds films, sera quant à lui présidé par Eduardo Antin, ancien directeur du Festival de cinéma de Buenos Aires (BAFICI). Il sera accompagné de la réalisatrice allemande Maren Ade et du réalisateur belge Joachim Lafosse.

le jury des Léopards de demain, section consacrée aux courts métrages, sera présidé par le réalisateur argentin Lisandro Alonso (Los Muertos, Liverpool). Pour élire le meilleur film de la compétition internationale et de la compétition suisse, il sera accompagné de la productrice française Sylvie Pialat, fondatrice des Films du Worso, de l’actrice suisse Nina Meurisse et du réalisateur portugais Miguel Gomes.

locarno piazza grandeGrande première : les Industry Days du 7 au 9 août
Pour la première fois cette année, trois journées seront entièrement consacrés aux professionnels du cinéma.
Les Industry Screenings, réservés aux acheteurs, proposeront en avant-première les films des deux compétitions de longs métrages -la Compétition internationale et la Compétition Cinéastes du présent. En parallèle, producteurs et distributeurs pourront assister pendant ces trois jours à plusieurs workshops et tables rondes organisés en collaboration avec les partenaires de l’Industry Office de Locarno.

Open Doors aux pays d’Asie centrale
Après la Chine en 2009, le Festival, déviant un peu vers l’Ouest, met à l’honneur l’Asie centrale. Organisée avec le soutien de la Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral des affaires étrangères (Suisse), la section Open Doors permet aux réalisateurs et aux producteurs des projets sélectionnés de trouver des partenaires de co-production et de réaliser leur film. Les inscriptions pour ces Open Doors ont débuté en janvier 2010. Une douzaine de candidats seulement ont été retenus provenant de pays qui sont actuellement en guerre les uns avec les autres...

Kazakhstan: Harmony Lessons de Emir Baigazin ; The Fierce Horse Rustlers de Adilkhan Yerzhanov ; Sunny Days de Nariman Turebayev

Kirghizistan: Jolbakan de Elnura Osmonalieva ; Princess Nazik de Erkin Saliev ; The Singing Grannies de Nurlan Asanbekov

Ouzbékistan: Aral de Ella Vakkasova ; Barzagh de Saodat Ismailova ; Gaulish Village de Shukrat Karimov

Tadjikistan: Halola de Bakhtyar Khudojnazarov ; Buzkashi! de Najeeb Mirza

Turkménistan: Ener de Bayram Abdullayev et Lora Stepanskaya

« Les nombreux réalisateurs et producteurs que nous avons rencontrés au cours de nos différents voyages dans la région doivent faire face quotidiennement à d’innombrables difficultés », a commenté Martina Malacrida, responsable de Open Doors. « Dans ce contexte, la coproduction avec l’étranger prend une importance vitale. Nous sommes convaincus que les 12 projets choisis ont tous le potentiel nécessaire pour séduire des partenaires internationaux. »
Au terme de trois jours de workshop, une bourse de soutien à la production d’une valeur de 35 000 euros, financée dans le cadre de l’initiative Open Doors, sera attribuée par un jury composé de représentants du Festival et de « visions sud est », fonds suisse d'aide à la production. Par ailleurs, le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, France) offrira une bourse d’aide au développement de projet, dotée de 7 000 euros. L’édition 2010 marquera aussi l’inauguration du nouveau International Relations ARTE Prize, d’une valeur de 6 000 euros.

Le festival de films gays et lesbiens de Paris se dévoile

Posté par MpM, le 18 septembre 2008

Festival de films gays et lesbiens de ParisPour sa 14e édition qui se tiendra du 4 au 11 novembre prochains, le festival de films gays et lesbiens de Paris prépare une fête foisonnante en découvertes, surprises et sensations. C’est en tout cas ce qu’il semble à la lecture de l’avant-programme dévoilé cette semaine par les organisateurs. En plus des traditionnels inédits, avant-premières (dont celles de The Living End de Gregg Araki, Edward II de Derek Jarman et Les Prédateurs de Tony Scott avant leur reprise en copies neuves) et panorama, présentant notamment le "meilleur" de la production 2007-2008, la programmation fait en effet la part belle aux sections thématiques et aux rencontres.

On suivra ainsi avec curiosité les "Ecrans spéciaux" articulés en deux volets : "Kanbrik", qui propose documentaires, fictions et courts métrages abordant les liens entre Islam et Homosexualité en Iran, en Turquie ou encore au Maghreb ; et "Rock et bad GirrrlZ", une sélection de films musicaux bousculant "les codes classiques féminins" au travers de la figure mythique de la "bad girl". Des débats et des rencontres auront également lieu avec les réalisateurs, réalisatrices, auteurs de documentaires… sur des questions comme "éducation et homophobie" ou "l’avancée des droits en Europe".

Côté personnalités, les réalisateurs Bruce LaBruce (Skin Flick, The Raspberry Reich) et Vincent Dieutre (Une larme d'amour, Conversations avec Yaël André) viendront spécialement pour présenter leurs nouveaux films respectifs : Otto, or Up With Dead People (pour LaBruce), Despues de la Revolucion et EA2 (pour Dieutre) ; tandis que l’artiste Pascal Lièvre se verra offrir une carte blanche intitulée "eXstasis" dans laquelle il présentera quelques-unes de ses œuvres vidéo et de celles de ses invités plasticiens. L’occasion de "détruire joyeusement toutes les questions du genre afin d'en explorer les formes plus librement".

L’accent sera également mis sur le court métrage, "espace d’innovation et d’audaces cinématographiques", avec notamment la remise du Prix du Court Métrage Canal+ et le soutien à la création avec "Films Queers « Sacrés courts ! »", la diffusion d’œuvres spécialement réalisées pour le Festival. Enfin, comme dans tout festival qui se respecte, les séances spéciales ("La Nuit Gay Canal+" en avant-première, "Porn underground") et les fêtes (dont une soirée spéciale cabaret interlope au Divan du Monde) donneront le rythme et le ton de la semaine, avec, on l’espère, un petit supplément de folie et d’audace.

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14e Festival de films gays et lesbiens de Paris
Cinémas Le Rex et Le Latina, du 4 au 11 novembre 2008
Pour en savoir plus : le site et l'espace myspace du festival