Tarantino: en attendant Cannes, l’affiche et la date de sortie de Once Upon A Time in Hollywood

Posté par vincy, le 18 mars 2019

once upon a time in hollywood posterVoilà un film qui n'est pas concerné par la polémique Netflix et qui est logiquement calé pour une avant-première mondiale à Cannes. Le nouveau et neuvième long métrage de Quentin Tarantino, Once upon a time in Hollywood, a dévoilé son poster photoshopé aujourd'hui. La création graphique réutilise des clichés déjà vus dans la presse.

Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino revisite le Los Angeles de 1969, quand tout est en train de changer. La star de télévision Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et le cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt), sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus. Le neuvième film de l’auteur-réalisateur, à travers ses multiples intrigues, rend hommage aux derniers moments de l’âge d’or d’Hollywood selon le synopsis de Sony.

Le film sortira le 14 août en France (et le 26 juillet aux Etats-Unis). Outre DiCaprio et Pitt, on retrouvera Al Pacino, dans le rôle de l'agent de DiCaprio, Margot Robbie, Damian Lewis, Emile Hirsch, James Marsden, Dakota Fanning et Luke Perry dans son dernier rôle. Burt Reynolds, qui devait aussi être de l'aventure, est décédé avant de tourner ses scènes. Bruce Dern l'a remplacé.

Il ne reste plus qu'à faire monter l'attente avec un teaser, puis une bande annonce et une belle montée des marches sur la Croisette...

[Màj] Le teaser est tombé deux jours plus tard ;)

James Marsden rejoint le casting de Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino

Posté par wyzman, le 10 juin 2018

Dans un article publié il y a peu, Variety révèle que James Marsden rejoint la distribution de Once Upon a Time in Hollywood, le prochain film de Quentin Tarantino. Bien que les sources du média américain ne sachent pas quel rôle celui que l'on a vu dans la saga X-Men aura, ils nous apprennent que la star de la série American Housewife Julia Butters sera également de la partie.

Produit, écrit et réalisé par Quentin Tarantino, Once Upon a Time in Hollywood raconte les péripéties de deux acteurs dans le Los Angeles de 1969. Leonardo DiCaprio y incarne Rick Dalton, une ancienne vedette de western télé tandis que Brad Pitt est Cliff Booth, sa doublure de longue date. Tous deux tentent de percer à Hollywood, un environnement qu'ils ne semblent plus reconnaître. La particularité du personnage de Rick Dalton est qu'il dispose d'une voisine très célèbre, puisqu'il s'agit de Sharon Tate, l'épouse de Roman Polanski assassinée par des membres du culte de Charles Manson alors qu'elle était enceinte de huit mois.

Disponible le 9 août 2019 aux Etats-Unis et le 14 août en France, Once Upon a Time in Hollywood marquera le 50e anniversaire des meurtres de Leno et Rosemary LaBianca par des membres de de la "Manson Family". Au casting d'Once Upon a Time in Hollywood, nous retrouverons également Margot Robbie, Burt Reynolds, Al Pacino et Timothy Olyphant. Pour rappel, James Marsden est actuellement à l'affiche de la saison 2 de Westworld, la série événement de HBO - en attendant la dernière saison de Game of Thrones.

Brad Pitt produira le film sur l’enquête qui a fait tomber Harvey Weinstein

Posté par vincy, le 29 avril 2018

C'est la logique des choses. Hollywood se nourrit d'Hollywood. L'enquête du New York Times qui a conduit au mouvement #MeToo sera transposée au cinéma. Le travail de deux journalistes du quotidien, Jodi Kantor et Megan Twohey (photo), et de leur rédactrice en chef Rebecca Corbett, qui a révélé les agressions et les harcèlements commis par Harvey Weinstein sur des centaines d'actrices va devenir un film, alors que les plaintes se multiplient en vue d'un procès contre le magnat du cinéma.

L'équipe du New York Times a été distinguée il y a une semaine du Prix Pulitzer pour son travail. Un livre est également en cours de rédaction.

Plan B, la société de Brad Pitt (deux fois oscarisée avec 12 Years a Slave et Moonlight), et Annapurna Pictures (L'ile aux chiens, Zero Dark Thiry) ont acquis les droits de l'enquête afin d'en faire un film dans la lignée de Spotlight et Pentagon Papers.

Le film se concentrera sur le travail journalistique qui a permis au scandale d'éclater et non sur Harvey Weinstein.

De son côté Ronan Farrow, qui a révélé l'affaire pour The New Yorker et qui a aussi reçu le Pulitzer pour son enquête, a préféré signé un contrat de trois ans avec HBO pour réaliser une série de documentaires qui poursuivront son travail et accompagneront le mouvement #MeToo.

Après un film SF, James Gray se lance dans le thriller d’espionnage

Posté par vincy, le 22 avril 2018

Deadline a révélé que la MGM havait engagé le réalisateur James Gray pour réaliser I Am Pilgrim. Je suis Pilgrim en français est l'adaptation du best-seller de Terry Hayes, romans d'espionnage dont le premier tome est paru en France il y a quatre ans. Terry Hayes est aussi connu pour avoir été le scénariste de Mad Max 2, Mad Max 3, Calme blanc, Payback et Vertical Limit. Son deuxième roman, The Year of the Locust, est prévu en octobre 2019 en librairie.

Je suis Pilgrim, une histoire à la James Bond, est l'histoire d'un homme qui prend sa retraite des renseignements américains et écrit un livre de criminologie dans l'anonymat le plus total. Or, dans le même temps, une jeune femme est assassinée à New York, un père est décapité en Arabie saoudite et un homme vit dans un laboratoire secret syrien. Cette succession d'événements forme en fait un terrible complot menaçant l'humanité. Pilgrim est un nom de code pour un homme qui n'existe pas. Le retraité va devoir enquêter pour conjurer l'apocalypse qui menace l'Amérique.

L'acteur Matthew Vaughn, qui était initialement attaché à Pilgrim, n'a pas été confirmé.

James Gray a décidé d'en faire son nouveau projet après Ad Astra, un film SF avec Brad Pitt développé pour la Fox. Ad Astra, en post-production, est calé pour une sortie fin 2018, début 2019. Le dernier film du cinéaste est The Lost City of Z, présenté à Berlin l'an dernier, et produit par Brad Pitt.

Once Upon a Time in Hollywood: Brad Pitt dans le prochain Tarantino

Posté par vincy, le 1 mars 2018

On savait que Leonardo DiCaprio en serait. Quentin Tarantino a confirmé que Brad Pitt (qu'il a déjà dirigé dans Inglourious Basterds) lui donnerait la réplique. C'est la première fois que les deux stars partageront l'affiche. Le 9e long métrage de Quentin Tarantino a aussi trouvé son titre, Once Upon a Time in Hollywood (Il était une fois à Hollywood).

Le tournage de ce film inspiré du massacre de masse de Charles Manson, dont l'actrice Sharon Tate fut l'une des victimes, aura lieu cet été.

DiCaprio incarnera Rick Dalton, ancienne vedette de séries westerns pour la TV, tandis que Pitt interprétera sa doublure cascade, Cliff Booth. Le réalisateur précise que les deux personnages voient leur carrière décliner dans un Hollywood qui ne veut plus d'eux. Dalton a la particularité d'être le voisin de Sharon Tate.

Le cinéaste promet qu'il s'agit d'une histoire dédiée à Los Angeles et à Hollywood.

Le film est déjà calé par Sony pour une sortie le 9 août 2019. On imagine qu'avec une telle affiche, le Festival de Cannes voudra en faire l'un de ses événements l'année prochaine.

On ignore toujours qui sera Sharon Tate.

Les reprises de l’été: Fight Club de David Fincher

Posté par wyzman, le 26 juillet 2017

Ce qu'il faut savoir

Dix-huit ans après sa sortie, Fight Club est toujours considéré comme le meilleur film de David Fincher. Violent et subversif par moments, cette adaptation du roman de Chuck Palahniuk raconte les péripéties d'un expert en assurances (Edward Norton) qui souffre d'insomnies et se décide à participer à une thérapie de groupe. Au contact de Tyler (Brad Pitt), un jeune vendeur de savon anticonformiste, notre narrateur fonde le fameux fight club, lieu de combats extrêmement violents. Sous l'emprise de Tyler, le narrateur ne réalise pas encore la gravité des actions engagées par le premier. Paradoxalement, alors qu'il est devenu culte et que la critique avait été plutôt positive, son succès a été relativement modeste (100M$ dans le monde, pour un budget de 63M$). Et il n'a hérité que d'une nomination aux Oscars.

Pourquoi faut-il le voir ?

Si le public américain n'était pas au rendez-vous lors de la sortie en salle, c'est sans doute parce que Fight Club n'a pas autant plu aux critiques que l'on pourrait penser. Sans ce twist final et ses scènes de bagarre, le film aurait d'ailleurs pu être oublié. Mais un bouche à oreille plus que conséquent et de multiples controverses lui ont donné ses lettres de noblesse. Plus encore, le quatrième long métrage de David Fincher a permis de faire exploser des acteurs dont on ne saurait se passer aujourd'hui : Edward Norton et Brad Pitt certes mais aussi Meat Loaf, Helena Bonham Carter, Jared Leto et Zach Grenier ! Pour la petite anecdote, on ne sait pas comment s'appelle le personnage d'Edward Norton mais on sait que l'acteur, ainsi que Brad Pitt ont pris des cours de lutte, taekwondo, boxe et de... fabrication de savon.

Pourquoi c'est culte ?

Faussement simpliste, bourré de références à la pop culture, viril et homoérotique, nihiliste et stylé, doté d'une sacrée critique de la société de consommation, Fight Club possédait déjà à sa sortie tout ce qu'il faut pour devenir culte. Constamment présent sur les listes de grands médias des meilleurs films de tous les temps et grâce à un retournement de situation qui avait tout du "jamais vu", Fight Club est parvenu à influencer bon nombre d'autres œuvres. Parmi les plus notables, la série Mr. Robot qui suit les péripéties d'un jeune informaticien anxieux, dépressif et paranoïaque et qui va rejoindre un groupe de hackers anarchistes.

Dans le film, la fin est différente de celle du livre: le narrateur est placé dans une institution psychiatrique. Pour David Fincher, cette fin laisse Tyler Durden (Brad Pitt) vainqueur. Il voulait que les spectateurs aiment ce personnage mais qu'ils soient aussi d'accord avec sa disparition.

Quentin Tarantino prépare un film sur un fait divers sensationnel

Posté par vincy, le 14 juillet 2017

quentin tarantino

Quentin Tarantino prépare un film inspiré des meurtres de la "Famille" Manson, selon The Hollywood Reporter. Brad Pitt, Jennifer Lawrence, Margot Robbie seraient en discussion pour être au générique.

Le tournage devrait commencer en 2018.

Charles Manson, toujours emprisonné à 82 ans, était le chef de file d'une secte californienne appelée "la Famille", qui a assassiné plusieurs personnes, dont l'actrice hollywoodienne Sharon Tate, à l'époque enceinte de 8 mois de son mari Roman Polanski. En août 1969, Manson, surnommé "l'icône américaine du Mal", et ses adeptes ont assassiné sept personnes en deux jours.

Le procureur en charge de l'affaire, Vincent Bugliosi, serait interprété par Brad Pitt tandis que Sharon Tate serait incarnée par Margot Robbie ou Jennifer Lawrence. Le casting sera confirmé d'ici la fin de l'été.

Quentin Tarantino recevra début août un Vanguard Awards au Sundance Next Fest à Los Angeles. Son dernier film, The Hateful Eught, a rapporté 155M$ au box office mondial.

Cannes 2017 : 10 questions (im)pertinentes pour faire le bilan

Posté par kristofy, le 31 mai 2017

Le 70ème Festival de Cannes est terminé officiellement, mais en réalité il va continuer durant quelques mois encore sous une autre forme au rythme des sorties de films en salles de cinéma. Pourquoi la Palme d'or à The Square et pas à 120 battements pas minute ? Que s'est-il est passé avec Okja et Netflix ? Et du côté des films de Lynne Ramsay et de Sofia Coppola ? On s'est déjà posé 10 questions (im)pertinentes, avec des réponses possibles. Avec des si on referait le monde... alors refaisons Cannes.

1 - Pourquoi Okja de Bong Joon-ho ne figure pas au palmarès ?

En ouverture de festival, Pedro Almodovar a été questionné en tant que président du jury à propos d'une éventuelle Palme d'or à un film distribué par Netflix. Il a fait une déclaration qui a été comprise comme une exclusion de deux films en compétition (Okja et The Meyerowitz Stories) pour la récompense suprême : « Ce serait un énorme paradoxe que la Palme d'or ou un autre prix à un film ne puisse pas être vu en salles, il ne faut pas que cette nouvelle plate-forme se substitue au fait d'aller voir des films en salles... » (il ne faut pas découvrir un film sur un écran plus petit que sa chaise... lire aussi notre actualité du 19 mai). A savoir qu'il y aurait eu recadrage pour une correction diplomatique dès le lendemain : «Ni moi ni aucun des membres de mon jury ne ferons de distinction entre les deux films Netflix et les autres en compétition. Nous sommes ici pour juger les dix-neuf longs métrages sélectionnés sur le plan artistique... ». Reste que Bong Joon-ho est l'un des plus grands réalisateurs de sa génération et que son film Okja était l'un des meilleurs de la sélection cette année. Alors l'ignorer en dit long sur la capacité à juger un film populaire et divertissant, tout en étant porté par un message politique (coucou les jurés du festival de Cannes 2006 qui ont oublié dans leur palmarès Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro).

2 - Quel est le vrai problème avec Netflix ?

En France il y a diverses règlementations liées à la chronologie des médias, avec un délais pour un film entre son exploitation en salles de cinéma et sa diffusion en VàD sur internet. Le système est plutôt vertueux en France. Le cinéma français est en partie financé via le CNC avec un pourcentage prélevé sur chaque ticket de cinéma vendu. Les plateformes de VàD sont soumises à un impôt sur leurs revenus (comme toute entreprise). Netflix diffuse des films en France sans vraiment être taxé - le problème de l'évasion fiscale est d'ailleurs un macro-problème européen puisque des sociétés géantes de par leurs bénéfices minimisent leur imposition au maximum (dont Amazon qui distribue aussi des films, dont L'Oréal partenaire du festival de Cannes, dont Renault, autre partenaire, qui a installé son siège au Pays-Bas...).
Pedro Almodovar (et son frère producteur Agustin Almodovar) connait bien le sujet pour avoir été impliqué en avril 2016 dans le scandale des 'Panama papers' avec un compte offshore, au point d'arrêter la promotion de son film Julieta en Espagne (lire notre actualité du 12 avril 2016). Cela ne l'a pas empêché d'ailleurs de venir présenter Julieta ensuite en mai à Cannes.
Netflix, dont on ne conteste absolument pas la qualité des productions, loin de là, c'est avant tout un problème d'argent : les impôts d'une part, le financement du cinéma d'autre part. Ce n'est donc pas simplement un souci de chronologie des médias.

3 - Un film Netflix peut-il sortir en salles de cinéma ?

Netflix est, selon certains films et certaines séries, co-producteur et/ou diffuseur. Quand Netflix achète un titre pour le diffuser dans le monde via sa plateforme on dit alors qu'il s'agit d'un "film Netflix". Ainsi le film Message from the King réalisé aux Etats-Unis par le belge Fabrice Du Welz est un film Netflix qui est donc diffusé via Netflix, mais un accord a été trouvé avec la société de distribution The Jokers pour la France qui aura été l'un des rares pays à sortir ce film en salles de cinéma, c'était le 10 mai bien avant le débat à Cannes... Okja sortira en salles le 28 juin en Corée du Sud. Quant à The Meyerowitz Stories, s'il veut concourir aux Oscars, il devra au moins être diffusé à Los Angeles sur grand écran. Preuve que quand Netflix veut, Netflix peut. En France, il semblerait qu'aucun accord n'ait été trouvé avec des distributeurs. Mais il s'agirait plutôt d'un manque de volonté de la part de la plateforme. Dans cette histoire, c'est le spectateur qui est perdant. Il va falloir revoir la Loi. Pour l'instant, seul Arte a réussi à contourner le problème avec des films comme Carole Matthieu ou I am not your Negro, les diffusant en exclusivité durant 7 jours sur sa chaîne en "replay" après une diffusion en prime-time, avant de les rendre disponible pour une sortie en salles. D'un côté un million de téléspectateurs ont vu le documentaire de Raoul Peck. De l'autre, il n'a été vu que par 31000 spectateurs en salles.

4 - Quel est l'enjeu pour Okja?

Pour Okja de Bong Joon-ho, c'est bien plus compliqué que pour un (télé)film avec Isabelle Adjani. Ce film est considéré comme une poule aux œufs d'or par Netflix, qui attend un retour sur investissement après l'avoir financé à hauteur de 50 millions de dollars ! Il faut savoir que le film précédent du réalisateur Snowpiercer, le Transperceneige avait été exploité aux Etats-Unis par the Weinstein Company en VàD avec succès, c'était même un record de bénéfices de l'année en vidéo à la demande. Snowpiercer, le Transperceneige est devenu un 'gamechanger' pour l'industry : distribuer ce film en VàD a coûté moins cher et a rapporté plus d'argent que via un circuit de salles de cinéma (nuançons: les Weinstein avait massacré au montage la version cinéma aux USA)...
Il faut se souvenir que en France cette expérience de produire un film et de maximiser les recettes sans passer par les salles avait déjà eu lieu. Wild Bunch l'avait expérimenté en 2014 avec Welcome to New-York de Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, tout en profitant de Cannes pour son lancement (mais lors de projections hors sélections cannoises, lire aussi notre actualité du 4 mai 2014).

Okja est produit et diffusé par Netflix, mais ce film est aussi coproduit par Plan B, la société de production de Brad Pitt, dont le dernier film, War Machine n'est visible que sur Netflix. Plan B produit donc des films dans lesquels Brad Pitt est acteur bien entendu mais aussi quantité de films d'auteur qui ont été récompensés aux Oscars, comme il y a quelques mois Moonlight, mais aussi The big short: Le casse du siècle ou 12 years a slave... Plan B a eu aussi des films sélectionnés en compétition au Festival de Cannes comme en 2012 Cogan: killing them softly, et avant en 2011 The Tree of life de Terrence Malick qui a obtenu la Palme d'or. En dehors du débat Netflix, Okja de Bong Joon-ho avait bien évidement toute sa place en compétition à Cannes.

5 - Comment juger de la qualité de la sélection des films en compétition ?

Environ 1500 longs métrages ont été vus par le comité de la sélection officielle, et 19 films ont été retenus en compétition, le tout sous la responsabilité de Thierry Frémaux. Il a d'ailleurs publié un livre à ce sujet (Sélection officielle, journal) où il indique notamment avoir refusé le dernier film de Emir Kusturica pourtant déjà double-palmé d'or et avoir avertit Sean Penn qu'il fallait mieux revoir le montage de son The last face (hué l'année dernière)... Certains films ne sont pas achevés lors de leur sélection, d'autres revoient leur montage après les projections cannoises.

Cannes se doit d'être dans une certaine mesure fidèle à "ses" auteurs, les fameux "abonnés" comme Michael Haneke, Naomi Kawase, Andreï Zviaguintsev, Sergei Loznitsa, Hong Sang-soo... (et bien entendu Pedro Almodovar, au détriment de tout autre réalisateur espagnol), tout en étant une vitrine du meilleur du cinéma international. Difficile donc de figurer en compétition pour un premier film (même si ça a été le cas). Généralement, il y a une sorte de parcours fléché, qui va d'un premier film en section parallèle, à une sélection à Un certain regard puis un passage en compétition. Il arrive aussi que des fidèles et même des palmés, à l'instar de Kawase ou Cantet ou même Van Sant, soient retenus à Un certain regard et pas en compétition.

Si la sélection ressemble parfois à du name-dropping Thierry Frémaux le premier sait bien que les films choisis sont de qualité inégale. Certains décèlent un indice de faiblesse quand le film "monte les marches" en pleine après midi (cette année ce fut le cas avec Wonderstruck de Todd Haynes, Le jour d'après de Hong Sang-soo, Rodin de Jacques Doillon, Une femme douce de Sergei Loznitsa, tous ignorés du palmarès). Chaque année on se dit rétrospectivement que tel film ne méritait pas la compétition et aurait été mieux dans la sélection Un Certain Regard, et inversement. Ainsi Jeune Femme le premier film français de Leonor Seraille était à découvrir à Un Certain Regard et a d'ailleurs remporté le prix de la Caméra d'or. Mais comme on le constate dans les tableaux d'étoiles des divers critiques de la presse écrite mondiale, tous les goûts sont dans la nature. Et une chose est sûre: la moitié de la compétition, comme chaque année, fera l'événement lors des palmarès de fin d'année et des sorties en salles (il suffit de voir tous les prix récoltés par Toni Erdmann alors que le film n'a pas reçu un seul prix au palmarès cannois).

6 - Quelle place pour les femmes réalisatrices ?

La question revient chaque année: il faudrait plus de femmes en compétition. Mais doit-on se soucier qui est derrière la caméra quand on doit sélectionner la crème du cinéma? Michel Ciment nous confiait lors de cette 70e édition qu'il s'agissait d'un faux procès: combien de chefs d'œuvre réalisés par une femme ont été oubliés sur la Croisette ? Le problème est en amont: dans l'accès à la réalisation pour les cinéastes femmes. Pas dans une sélection qui choisi en fonction des films qu'on lui propose. L'actrice Jessica Chastain membre du jury a déclaré après le palmarès: « Il y a des exceptions, mais pour la majeure partie j'ai été surprise par la représentation des personnages féminins à l'écran, cette vision des femmes à l'écran est assez perturbante pour être honnête ». Névrosée, soumise, battue, violée, trompée, victime, absente, abusée: on ne peut pas dire que les personnages féminins étaient radieux cette année. La réalisatrice allemande Maren Ade a ajouté: « Nous n’avons pas primé des femmes parce que ce sont des femmes, mais il est vrai que c’est la première fois que le prix de la mise en scène est remis à une femme » (en fait c'est la deuxième fois: en 1961, la russe Ioulia Solntseva était entrée dans l'Histoire en étant la première réalisatrice primée) et par l’actrice chinoise Fan Bing Bing « très heureuse d’avoir remis le prix à Sofia Coppola qui a fait un travail remarquable ».

On aime vraiment beaucoup les films de Sofia Coppola, mais son dernier Les Proies n'est pas son film le plus fort : ce remake de Don Siegel d'après un roman écrit par un homme ((lire notre décryptage sur le sujet) et où les personnages féminins se perdent dans la jalousie jusqu'à préméditer torture et meurtre est même un peu le contraire de l'intention féministe affichée. Donner un prix de mise en scène à Sofia Coppola parce que ce serait une femme, si c'est le cas, c'est aussi troublant que si Naomi Kawase avait été palmée pour Vers la lumière, moins convaincant que le sublime Still the Water (ignoré par le jury à l'époque). Et quitte à faire du féminisme, alors Lynne Ramsey méritait une Palme d'or pour You Were Never really Here, l'un des rares chocs du Festival. La britannique est repartie avec un prix du scénario ex-aequo. Dommage que Jessica Chastain, Maren Ade et Fan Bing Bing n'aient pas vu Jeune Femme de Leonor Seraille (où d'ailleurs dans l'équipe technique il y avait quasiment que des femmes cheffe de poste à l'image, au montage, au son...)...

7) Pourquoi la réalisatrice Lynne Ramsay n'a pas eu le prix de mise en scène ou la Palme d'or ?

Le prix de mise en scène au remake Les Proies de Sofia Coppola est une hérésie, surtout que plus de la moitié des cinéastes en compétition méritait davantage ce prix (de Hong Sang-soo aux frères Safdie). Au fait, et pourquoi ce prix de mise en scène n'a pas été à Lynne Ramsay qui, avec son You were never really her, était largement plus justifié ? Il y a une explication : le règlement actuel du festival n'autorise plus que ce prix de la mise en scène puisse être cumulé avec un autre prix. Et comme le jury voulait pour ce film remettre le prix du meilleur acteur à Joaquin Phoenix, alors il a cité Lynne Ramsay ailleurs dans le palmarès avec un prix ex-aequo du scénario. Ce qui d'ailleurs est assez cocasse vu le scénario minimaliste du film : "un tueur à gages au grand-coeur sensible va protéger une jeune fille victime d'une élite pourrie" (soit la même trame dont se sert Luc Besson pour produire Léon, Le baiser mortel du dragon, Le Transporteur, Hitman, Taken...). Ici, évidemment, c'est brillant, percutant, audacieux. C'est bien grâce à sa direction d'acteur, sa réalisation, son jeu avec le hors-champs, son sens du montage, que le film se distingue des autres.

8 - Pourquoi les marches avaient un air de déjà-vu ?

On constate depuis quelques années un autre groupe de fidèles: les acteurs et actrices. Quand il y a au générique Isabelle Huppert, Marion Cotillard, Juliette Binoche, Vincent Lindon, Nicole Kidman, Robert Pattinson, Kirsten Stewart, Tilda Swinton ou encore Jessica Chastain, la probabilité d'être à Cannes augmente. Il y a un "casting" Cannes. Des acteurs qui choisissent les bons auteurs ou des auteurs qui préfèrent la sécurité d'un comédien ou d'une comédienne renomé(e) dans le circuit art et essai? Reste que cette concentration ne favorise pas l'excitation. Voir quatre fois Kidman, aussi bonne soit-elle et aussi judicieux soient ses choix, ou Huppert (l'an dernier) en douze jours, ça frôle l'overdose. Retrouver Cotillard tous les ans sur les marches depuis quelques festivals, ça lasse un peu. Il manque de la fraîcheur, de la nouveauté, du jamais vu à Cannes. D'où le "hot buzz" autour de Will Smith cette année ou de Julia Roberts l'année dernière. En compétition au 70e Festival, ce sont finalement les jeunes qui ont apporté cet oxygène (Okja, 120 BPM, Wonderstruck, ...) et ce sont deux acteurs plus rares à Cannes qui ont emporté le prix d'interprétation: Diane Kruger (pour la deuxième fois en compétition sur 6 films en sélection officielle) et Joaquin Phoenix, qui n'avait pas eu de films en compétition depuis quatre ans (et qui l'a toujours été avec James Gray jusque là).

9 - C'est quoi un bon film de minuit ?

L'année dernière on a été gâtés avec la Corée du Sud et Dernier train pour Busan, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut considérer le polar coréen comme un réservoir où trouver des films de minuit. Pourtant ce fut encore le cas en 2017 avec The Villainess et The Merciless, certes plaisants, parfois jouissifs, mais sans plus. Quitte à mettre un film d'action coréen en séance de minuit il aurait mieux valu choisir par exemple The Battleship Island de Ryoo Seung-wan en avant-première (sortie en juillet en Corée). Si d'autres années les séances de minuit ont été inoubliables avec L'armée des morts de Zack Snyder ou Jusqu'en enfer de Sam Raimi, ce n'est pas seulement parce que il y avait des zombies ou des démons : c'est parce que c'était avant tout des bons films, qui nous font revivre un genre de cinéma qu'on a découvert bien plus jeune (et différent de certains films trop longs de 2h20 avec des plans fixes...). Le mot-clé pour une séance de minuit c'est 'divertissement', une séance de minuit ça doit être un peu festif comme par exemple avec la venue l'année dernière de Mel Gibson pour Blood Father ou carrément sulfureux comme Love de Gaspar Noé. On aurait bien voulu une séance de minuit idéale avec le film Baby Driver réalisé par Edgar Wright en sa présence avec sa bande d'acteurs (Ansel Elgort, Lily James, Jamie Foxx, Kevin Spacey, Jon Hamm...) qui va sortir en juillet. Malheureusement, cette année, les films hors-compétition ou séances spéciales étaient avant tout des (bons) documentaires, trois films d'auteurs grand public plutôt ratés (Miike, Cameron Mitchell, Polanski) et des formats singuliers (série TV, Réalité virtuelle). Pas l'ombre d'un blockbuster hollywoodien, pour la première fois depuis très longtemps.

10 - Et si le festival de Cannes interdisait qu'un film en compétition sorte en salles durant le festival ?

Rodin de Jacques Doillon est sorti en salles le 24 mai, L'amant double de François Ozon est sorti en salles le 26 mai : ces films qui étaient en compétition officielle furent donc visibles dans n'importe quel cinéma en même temps (voir même avant) que la projection officielle de Cannes. C'est le cas chaque année pour certains titres. Le règlement actuel impose que le film en compétition ne soit pas sorti avant dans un autre pays que le sien (ainsi les Almodovar sortent souvent en avril, même s'ils sont à Cannes en mai).

Pour le cinéma français, depuis Cyrano, en salles deux mois avant sa sélection cannoise, les films peuvent, au mieux, sortir le même jour que sa montée des marches. Ce qui est surprenant c'est que la plupart des distributeurs ont cessé de sortir un film cannois pendant Cannes. A une époque, durant le Festival, plusieurs films essayaient de profiter du buzz de la Croisette et de son exposition médiatique maximale pour séduire les spectateurs. Il s'avère que c'était assez contre-productif. D'une part, le distributeur et l'attaché de presse frôlaient le burn-out entre la présence cannoise et la sortie du film. Ensuite, pour peu que le film ait été mal reçu par la presse à Cannes, cela le plombait.

Généralement, désormais, les films cannois sortent entre la mi-août et le début de l'hiver. Il y a plusieurs avantages. La presse peut revoir à la hausse son évaluation du film avec le temps. En sortant plus tard, il revient à la mémoire des professionnels quand il s'agit de voter pour les césar, Oscars & co. Cela permet aussi d'installer une attente sur certains films, notamment quand ils figurent au palmarès. Enfin, il y a plus de spectateurs adeptes de films art et essai en octobre et décembre dans les cinémas qu'entre mai et juillet, où les productions hollywoodiennes dominent les écrans.

La moindre des choses seraient au moins d'attendre la fin du festival et un éventuel prix au palmarès. On sent bien que Cannes ne sert que de vitrine promotionnelle. Le Festival a déjà pris des mesures en 2018 pour qu'un film Netflix ne soit pas en compétition sans la possibilité d'une sortie en salles en France (ce qui laisse une porte ouverte à une sélection de prestige hors-compétition...). Il faudrait aussi contraindre les films en compétition à ne pas sortir durant le Festival. Chiche ?

Berlin 2017: La splendeur et l’obsession selon James Gray

Posté par vincy, le 14 février 2017

On ignore pourquoi The Lost City of Z n'est pas en compétition à la Berlinale. Un manque de confiance des producteurs? Ou la volonté de Dieter Kosslick, le directeur du Festival, de ne pas écraser la concurrence avec cette œuvre épique et magnifique?

Changements de casting

Hors compétition, l'adaptation du livre de David Grann arrive enfin sur les écrans. Sept ans que le projet serpentait. En 2010, Brad Pitt confirmait qu'il allait s'embarquer dans cette aventure. Trois ans plus tard, sa société de production, Plan B, qui possède les droits d'adaptation, annonçait un changement d'acteur : Benedict Cumberbatch était désormais chargé d'incarner l'explorateur Percy Fawcett. La production se lance en fin en 2015, mais Cumberbatch n'est plus disponible, occupé à jouer les Doctor Strange. Charlie Hunnam le remplace.

Il est frappant de voir à quel point l'acteur ressemble à Brad Pitt dans ses premiers films (Et au milieu coule une rivière, Sept ans au Tibet). Même blondeur, même charme, même candeur, même fêlure.

A l'ombre des Maîtres

James Gray lui aussi a mis ses pas dans ceux de ses pairs. David Lean, Stanley Kubrick, John Huston... A chaque plan, sublimé par Darius Khondji (Fincher, Jeunet, Haneke, Allen, ...), un de leurs vieux films nous revient en mémoire. On ne boudera pas ce plaisir cinéphilique mais cela resterait un film à références plutôt qu'un film de référence.

Hors, si le cinéaste nous éblouit avec cette histoire qui mêle le portrait d'une caste anglaise, l'horreur de la première guerre mondiale et l'aventure exploratrice en terre inconnue, avec ce qu'il faut d'action, de périls mais aussi d'anthropologie et d'ouverture aux autres, c'est parce qu'il transcende d'autres confrères qui ont essayé ce genre de film. Citons Bob Rafelson avec Aux sources du Nil ou Roland Joffé avec son Mission. Plus proche de nous, on pourrait évoquer Martin Scorsese et son Silence, où une certaine pesanteur et surtout un discours unilatéral plutôt en faveur des Jésuites occidentaux nous conduisaient à avoir des réserves. James Gray a su bien mieux manier les séquences intimistes et d'autres plus contemplatives, la longue durée des multiples voyages et le sens du spectacle.

Vingt ans de quête

On se doit alors de trouver une autre filiation: le cinéaste britannique Hugh Hudson. Car avec Greystoke (1984) et Altamira (2016), plusieurs thèmes similaires (jusqu'aux débats houleux entre savants sur ces ethnies "primitives" qu'on déclassaient de l'échelle de la civilisation) se croisent dans The Lost City of Z. Là où Hudson échouait à chaque fois à flirter avec une grande œuvre faisant dialoguer la nature et l'Homme, les différences et les ressemblances, l'esprit de curiosité et le désir de conquête, James Gray y parvient.

Le spectateur pourra toujours se laisser envoûter par les décors somptueux, se laisser séduire par ce personnage hors-du-commun, prêt à tous les sacrifices pour atteindre son rêve, se laisser porter par ce récit sur vingt ans où la mort, l'amour et la vie s'entremêlent. The Lost City of Z est bien plus que cela.

Existentiel

L'obsession presque égoïste de Percy Fawcett, motivée par sa capacité à comprendre la jungle et à être humble devant ses habitants d'un autre temps, révèle à quel point un désir peut mener à une forme de folie qui faut mériter de vivre. Peu importe l'issue, c'est bien le parcours qui compte. Faire un film, peindre un tableau, composer une musique, écrire un livre suffit à rendre l'existence plus intense, et ce, même si le résultat n'est pas à la hauteur des attentes ou ne vaut aucune reconnaissance.

Le film est ainsi une glorification de l'ethnologie et de l'anthropologie, avec sa part de mystère et de mystique, où l'homme est seul face à lui-même, préférant risquer sa vie à avoir vu l'invisible plutôt que de se laisser vivre dans le confort du vécu. L'homme est pareil, partout, qu'il soit Indien ou Anglais, géographe ou soldat, pourri par les honneurs, les richesses ou sincère dans sa quête illuminatrice.

Jungle Fever

James Gray a du expurger de la violence pour des questions de classification américaine. Il a retiré du scénario les conséquences de la dernière expédition des Fawcett. Il nous laisse dans la brume tropicale de cette jungle (avec ce formidable plan de son épouse sortant de la Royal Geographical Society, par une serre, où les plantes rappellent la jungle).

Le cinéaste avait demandé à Francis Ford Coppola des conseils pour tourner dans la jungle (si le film se déroule entre la Bolivie et le Brésil, le tournage a eu lieu en Colombie): "N'y vas pas" lui a répondu le réalisateur d'Apocalypse Now, répétant ainsi le conseil que lui avait donné Roger Corman.

On ne peut-être qu'heureux de voir que Gray, comme son héros Fawcett, a désobéi. Sans doute poussé par un rêve obsessionnel et splendide qui le dépassait et dont il a su retranscrire toute la démesure. La cité d'or et de maïs est perdue, mais le réalisateur y a trouvé son plus joyau: l'inspiration.

Forbes balance les 100 stars les plus riches en 2015/2016

Posté par vincy, le 12 juillet 2016

Taylor Swift, la nouvelle petite amie de Tom Hiddleston, domine le classement des célébrités du showbiz et du sport les plus fortunées de l'année selon le classement annuel de Forbes. Dans le haut du classement on retrouve ainsi Christiano Ronaldo, Adèle, Lionel Messi ou encore Madonna. Le sport et la musique paye bien mieux que le grand écran et musiciens et sportifs trustent ce top 100. On compte ainsi deux magiciens, un top model (Gisele), quatre tennismen (aucune Serena? come on), un groupe de K-pop, un seul écrivain, un DJ néerlandais et pas un francophone (même pas Céline). Idem: aucun réalisateur (allons allons, avec le pourcentage sur les recettes de certains films?) ni même DiCaprio (on se pince). On a quelques, du coup, de sérieux doutes autour de ce classement.

Surprise, le premier artiste dans le cinéma est l'humoriste Kevin Hart (87,5M$) qui bat au passage le record détenu précédemment dans sa catégorie par Jerry Seinfeld (57e cette année, avec 43,5M$). Il est 6e du Top 100. Il est actuellement à l'affiche de Central Intelligence, qui vient de dépasser les 100M$ au box office nord-américain.
Rihanna, plus chanteuse qu'actrice, mais tout de même, a récolté 75M$ (13e). Première vraie "star" de cinéma, Dwayne Johnson, ex-The Rock, qui a empoché 64,5M$ (19e). Derrière on retrouve Jackie Chan (23e, 61M$), Matt Damon (30e, 55M$), Tom Cruise (37e, 53M$), Johnny Depp (46e, 48M$). Jennifer Lawrence est la première femme œuvrant dans le cinéma, avec 46M$ et une bonne 49e place. C'est la deuxième année consécutive où elle domine ses consœurs. Suivent Ben Affleck (58e, 43M$), Jennifer Lopez (davantage chanteuse désormais que comédienne, avec 39,5M$, 68e), Vin Diesel (78e, 35M$), Robert Downey Jr (86e, 33M$, acteur le mieux payé en 2014/2015), les Indiens Shah Rukh Khan (86e, 33M$) et Akshay Kumar (94e, 31,5M$), Melissa McCarthy (86e, 33M$) et Brad Pitt (94e, 31,5M$)