7e Art au Tibet

Posté par vincy, le 31 mars 2008

extrait de kundun

Parfois, le cinéma peut aider à comprendre les événements qui nous entourent. Le documentaire est le genre qui s'approche le plus de la vérité historique. La fiction romance par définition, déforme par exigence narrative, mais reflète aussi les émotions et rappelle les faits tout en nous "transportant". Dans un petit ou un grand véhicule, si je peux me permettre la métaphore.

Les moines bouddhistes tibétains se battent pour que leur culture et leur langue résistent à l'invasion économique et démographique chinoise. Ce n'est pas une question d'indépendance frontralière. Cela fait logntemps que les grandes puissances, y compris l'Inde, se sont résignées à voir le territoire du Tibet au sein de la Chine. Le Tibet représente, par ailleurs, un enjeu stratégique et énergétique vital : défense naturelle contre l'Inde et le Pakistan, réservoir d'eau douce, source du Mékong et du Yang Tsé Kiang...

Il est urgent, évidemment, que le dialogue se fasse pour faire coexister pacifiquement les Tibétains et le reste de la Chine. Or, le danger est que les Tibétains, comme les Ouygours et les Tadjiks, soient "parqués" dans leur province sans possibilité d'émancipation, d'évolution, de progrès. Tandis que les trains amènent des Chinois pouvant prospérer, que le gouvernement finance des cache-misères (rénovation du patrimoine pour les touristes, construction de centre culturel folklorique), les peuples n'ont d'autres choix que de mourir dans l'extrême pauvreté ou se soulever violamment.

Le cinéma occidental s'est penché quelques fois sur les origines de ce Tibet "maoisé". Avec Brad Pitt dans 7 ans au Tibet. Avec le somptrueux Kundun de Martin Scorsese, véritable opéra sur une musique de Philip Glass. Il y a aussi le documentaire Ce qu'il reste de nous, des canadiens François Prévost et Hugo Latulippe. Bref on est loin de l'abominable homme des neiges et de Tintin au Tibet...