Annecy 2014 : l’animation brésilienne encore couronnée

Posté par vincy, le 15 juin 2014

O menino e o mundo

L’animation brésilienne réussit un doublé exceptionnel. Un an après le Cristal du meilleur film pour Uma história de amor e fúria (Rio 2096: A Story of Love and Fury), le 38e Festival international du film d'animation d'Annecy couronne de nouveau un film brésilien : Le Garçon et le Monde s'offre le prix du meilleur film et le prix du public!

"Dès l’étape de la sélection, la montée en puissance de l’animation brésilienne s’est confirmée. Le double sacre du Garçon et le Monde envoie encore un signal fort de la vitalité de cette cinématographie" a déclaré Marcel Jean délégué artistique du Festival.

Le film a déjà remporté le prix de la jeunesse du meilleur film au dernier Festival du film de Sao Paulo, le prix du meilleur film et le prix du public au Festival du film d'animation de Lisbonne et quelques autres prix en Tchécoslovaquie, Argentine et Canada.

L'histoire est celle d'un petit garçon, souffrant de l'absence de son père, qui quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Illustration des problèmes du monde moderne à travers les yeux d'un enfant.

Notons aussi que le jury a récompensé le légendaire cinéaste Bill Plympton et le très beau film japonais, L'île de Giovanni.

PALMARÈS
Cristal du long métrage
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Cristal du court métrage
Man on the Chair, de Dahee Jeong (France, Corée-du-Sud)

Cristal pour une production TV
En sortant de l’école "Tant de forêts", de Burcu Sankur et Goeffrey Godet (France)

Cristal pour un film de commande
Nepia "Tissue Animals", de Fuyu Arai (Japon)

Cristal du film de fin d’études
The Bigger Picture, de Daisy Jacobs (Grande-Bretagne)

LONGS MÉTRAGES
Prix du jury
Cheatin’ (Les Amants électriques), de Bill Plympton (États-Unis)

Mention du jury
Giovanni no Shima (L’Île de Giovanni), de Mizuho Nishikubo (Japon)

Prix du public
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Prix Sacem de la musique originale
Hasta Santiago, Mauro Carraro et Pierre Manchot (France, Suisse)

Prix "Aide Fondation Gan à la diffusion" pour un Work in Progress
Adama, de  Simon Rouby (France)

Cannes 2014 : un classique en clôture et un hommage au cinéma d’animation en bonus

Posté par vincy, le 13 mai 2014

clint eastwood pour une poignée de dollarsA la veille de l'ouverture du 67e Festival de Cannes, on connaît enfin le film qui fera la clôture le samedi 24 mai. Nos espoirs les plus fous ont été douchés comme la pluie qui s'est furtivement abattue sur la Croisette en milieu d'après midi au moment de l'annonce. Nulle nouveauté puisque le film sera Pour une poignée de dollars de Sergio Leone (avec une nouvelle copie restaurée par la Cineteca de Bologne). L'hommage au cinéaste sera faîte par Quentin Tarantino "himself", qui a toujours avoué la forte influence du film sur son cinéma. Cannes célèbrera ainsi l'invention du Western italien, il y a 50 ans, communément appelé "Western spaghetti".

Pour une poignée de dollars, avec Clint Eastwood, Marianne Koch et Gian Maria Volontè, est le premier volet de la trilogie italienne de Sergio Leone, suivi par Et pour quelques dollars de plus (1965) et Le Bon, la Brute et le Truand (1966), qui sont tous deux diffusés au Cinéma de la plage vendredi et samedi. Il s'agit de la transposition dans de Yojimbo d’Akira Kurosawa.

En 2003, une version également restaurée des Temps modernes de Charlie Chaplin avait été projetée en clôture.

Par ailleurs, Cannes a également annoncé une autre nouvelle séance spéciale, en hommage au cinéma d’animation. Le 17 mai seront projetés de nombreux extraits de Kahlil Ghibran’s The Prophet (titre provisoire). La séance sera présentée par Salma Hayek, productrice et l'une des voix du film. Cette oeuvre collective a mis à contribution Roger Allers, Gaëtan et Paul Brizzi, Joan C. Gratz, Mohammed Saeed Harib, Tomm Moore, Nina Paley, Bill Plympton, Joann Sfar et Michal Socha. Le Prophète est un livre du poète libanais Khalil Gibran publié en 1923 avant de connaître un immense succès international.

Bill Plympton ne manque pas de jus avec Les amants électriques

Posté par geoffroy, le 23 avril 2014

les amants electriquesOn aurait pu croire qu’à 66 ans, Bill Plympton, se serait quelque peu assagi. C’est mal connaître le réalisateur irrévérencieux de Hair High, qui n’a de cesse de triturer jusqu’à la dernière couche de gouache son cinéma pour en extraire une urgence incomparable dans le petit monde de l’animation pour adultes. Ces films, qu’on les aime ou pas, sont de folles valses aux sentiments se percutant dans la démesure visuelle du cycle infernal de l’existence.

La force de Plympton, c’est son style.

Son interminable mouvement tout la fois grisonné, déformé, instable, foisonnant une liberté créatrice incomparable. Jusqu’à l’exubérance. Car rien n’est figé, au contraire, tout doit percuter la rétine, le cerveau, le cœur, les tripes. Pourvu que l’on ressente une émotion – ses obsessions –, dans un élan de transformiste se délectant des possibilités offertes par l’art du coup de crayon. Chez Plympton tout n’est qu’une question de perception. Ou de regard. Sans doute un peu des deux dans ce va-et-vient pénétrant entre l’observé et l’observable, le monde réel, physique, prégnant et celui, plus aérien, cérébral, iconique de la métaphore, faisant de l’Amérique un laboratoire aux fantasmes qu’il aime tant croquer, parodier, triturer, exalter, accuser ou exagérer.

les amants electriquesLa femme savante et l'homme objet

Dans Les amants électriques, en effet, il exalte dans un continuum temporel d’une histoire d’amour aux aléas presque terre à terre, la confusion des sentiments. Il entrechoque, comme dans un ballet d’autos tamponneuses, l’attraction (coup de foudre), la rupture (tromperie supposée) et les métamorphoses les plus inattendues. Si l’aspect narratif se veut plus classique – ce que le film est, par ailleurs – se sont les prouesses visuelles qui motivent une poétique insatiable aussi inespérée, ludique, tragique, qu’irréelle. Le flot de la vie nous envahit, déborde du cadre, rompt avec la monotonie des simulacres d’amour en manque de représentation. Le cinéaste abuse à merveille de son privilège de dessinateur pour animer sans détour cette histoire folle d’amants contrariés dans la simplicité frappante des films presque mutiques ponctués, ça et là, par l’art de l’onomatopée et des trouvailles visuelles.

À ce titre, que dire, de l’introduction de ces Amants électriques ? Qu’elle est imparable, immersive, intrigante, érotique, jouant à fond sur les formes, les sons, les ambiances, en nous dévoilant Ella sous toutes les coutures. Le ton est donné. Il ne faiblira jamais. Faisant de la Femme la créature savante, celle qui détient les mille pouvoirs, raison du déséquilibre comme de la stabilité. L’homme, lui, est réduit à la puissance physique, acte péremptoire de pénétration, organique soumission de sa fonction première. Le flot infini de la vie se jouera de nos deux amants pour le meilleur comme pour le pire. Et quelles perspectives pour souligner – imprégner – les méandres de cette histoire banale où la jalousie s’en mêle.

les amants electriquesPlympton redéfinit l’acte d’adultère dans les précipices qui s’y déploient. Les variations s’enchaînent, deviennent redondantes, accumulent leurs saveurs, leurs horizons, leurs folies. Au point de convoquer dans un tourbillon frénétique roman à l’eau de rose, film noir, ambiance de fête foraine, intrusion fantastique liée à la métempsychose. Lorsqu’Ella décide dans un acte de désespoir de changer de corps grâce à la machine trans-âme du magicien El Merto, elle prend possession du corps des maîtresses de son ancien amant. La transfiguration opère et sème le trouble au point de mélanger dans un même élan passionnel animation et amour dans un jeu troublant de vie et de mort.

Ciné Junior prime le film suédois Sebbe du cinéaste iranien Babak Najafi

Posté par Claire Fayau, le 7 février 2011

Le festival Ciné Junior du Val de Marne s'est terminé avec une classique remise de prix, dans une ambiance bon enfant, au Kosmos de Fontenay- sous-Bois.

Palmarès

  • Grand Prix Ciné Junior

Julie Bertucceli, réalisatrice de Depuis qu’Otar est parti et L'arbre, Jean-Luc Fromental, Valentin Rebondy et Denis Walgenwitz ont remis le Grand Prix du Jury Ciné Junior à Sebbe, film suédois de l’iranien Babak Najafi,  qui avait déjà gagné le Prix du meilleur premier film à la Berlinale 2010.

  • Le Prix CICAE fut décerné à Los colores de la  Montana.
  • Prix du Jeune Public

Les classes de collèges du Jury  ont choisi de récompenser , à la quasi unanimité, le très moderne Fleurs du Mal de David Dusa. Une histoire d'amour franco iranienne via les réseaux sociaux. A noter que le jeune acteur des Fleurs du Mal est venu en fin de cérémonie rencontrer les jeunes du jury. Ce film a aussi gagné le prix "Passeurs d'images".

La classe de CM1 de Vitry sur Seine et  une classe de  4e  ont  carrément préféré élire Soul boy, un film  aux thématiques tout aussi adultes (SIDA, pauvreté)  avec une touche de poésie et de mythologie . L'histoire d'une jeune garçon partant à  la recherche de l'âme de son père , à travers le  bidonville de Kibera, au Kenya.Le jury de Passeurs d'images a attribué une mention coup de  coeur à ce film.

  • Le prix du festival "Du grain  à démoudre", jury de jeunes de 12  à 25 ans, venus spécialement de Normandie, revient  à Pudana
  • Prix du public  3/6  ans, 7/10 ans et 11 ans et  plus. 3/6 ans : Sous un coin de ciel bleu ; 7/10 ans :  The Cow Who Wanted  To Be A Hamburger de Bill Plympton ; 11 ans  et plus: Dounouia, la vie.

Carte blanche à Jean Luc Fromenthal, écrivain et membre du jury Cinéjunior, avait sélectionné deux courts très drôles, auxquels il a participé en tant que scénariste :

  • Loulou et autres loups, de Serge Elissalde (U) . L'histoire d'un louveteau qui se sent plus lapin que loup... Avec la voix de Lorant Deutsch
  • Un  amour de télés de Denis Walgenwitz :  Un homme-télé (la tête de Christophe Salengro) qui s'ennuie chez sa propriétaire tombe amoureux de  la  télévision (la tête d'Aurélia Petit) du voisin  d'en face...

L’illusionniste en lice pour l’Oscars du meilleur film d’animation

Posté par vincy, le 14 novembre 2010

15 dessins animés vont s'affronter pour les trois nominations à l'Oscar du meilleur film d'animation (il y en aurait eu 16 comme prévu, cela aurait donné de l'air avec cinq nominations). Les campagnes de publicité avec la mention" For your consideration" ont déjà commencé. Passage en revue par studios et évaluation des chances.

Bill Plympton Studios peut tenter le coup avec Des idiots et des anges. Ce serait un bon signe pour l'animation indépendante américaine et surtout pour valoriser une autre forme d'animation, plus adulte. L'auteur mériterait aussi une reconnaissance pour l'ensemble de son oeuvre. C'est aussi sa faiblesse : manque de popularité, ton trop décalé, style un peu marginal. Et le studio peut placer plus facilement son court métrage The Cow Who Wanted to Be a Hamburger.

DreamWorks Animation espère bien placer un de ses trois films dans la liste. Pourtant, la déconvenue pourrait être au rendez-vous avec, au final, aucune nomination. Dragons a le plus de chance : c'est le meilleur de tous, et son histoire a séduit le jeune public.  Megamind, malgré son succès public, apparaît beaucoup plus faible en terme artistique. Shrek Forever After ne devrait pas se retrouver dans la liste finale : le box office décevant, la baisse de qualité de la franchise ne lui permettra sans doute pas de faire aussi bien que les deux premiers épisodes : l'Oscar en 2001 et une nomination en 2004. DreamWorks n'a rien gagné depuis 2005 (Wallace & Gromit) et n'a pas été sélectionné depuis 2008 (Kung Fu Panda).

Lionsgate présente Alpha et Omega, qui a peu de chance : critiques médiocres, public pas vraiment au rendez-vous.

Madhouse va essayer de placer un manga (de Science Fiction) dans la liste. Summer Wars, de Mamoru Hosada (le culte La traversée du temps), peut profiter de l'absence d'Hayao Miyazaki (un Oscar, une nomination). Mais les films d'animation visant les ados n'ont jamais été parmi les favoris des "électeurs" de l'Académie.

New Yorker Films parie sur My Dog Tulip, un autre film d'animation indépendant et très personnel, surtout quand ils sont réalisés par des vieux de la vieille. Mais l'aspect artistique, sans qualité réelle, en fait un outsider sans réel potentiel.

Sony Pictures Classics (et Django Films) mise sur L'illusionniste, du français Sylvain Chomet. Le cinéaste est très apprécié depuis Les Triplettes de Belleville (nommé en 2003). L'esthétique, le sujet et le scénario de Jacques Tati sont incontestablement un plus pour des professionnels souvent nostalgiques. A l'inverse, sa mélancolie, sa singularité peuvent le desservir pour séduire des votants sensibles au box office et souvent protectionnistes.

Universal propose Moi, moche et méchant. A priori, le dessin animé a toutes ses chances, malgré des critiques un peu mitigées (pour ne as dire désemparée par l'humour du film). Mais l'énorme succès international et le fait qu'il ait battu Shrek 4 au box office local en fait un compétiteur solide.

Walt Disney / Pixar a trois films dans la course. Le studio a gagné 5 des 9 Oscars du meilleur film d'animation, et n'a pas perdu depuis 2007. Il n'y a qu'en 2005 où aucun film issu de l'un des deux studios, à l'époque pas encore fusionnés, avait fait chou blanc. Cette année devrait confirmer l'hégémonie de John Lasseter sur l'animation américaine. Raiponce devrait plaire avec cette histoire de princesse, à la fois rafraîchie et traditionnelle. L'humour, la romance et l'action sont au rendez-vous. Un carton au box office pourrait faire le reste. Clochette et l'expédition féérique (la suite de La féé clochette) n'est, en revanche, pas à la hauteur de la catégorie. D'autant que le film, sorti directement en DVD, n'a pu bénéficier d'une nomination qu'avec une petite tricherie : le film a été diffusé dans une salle de cinéma durant une semaine. Mais tous les yeux seront rivés sur Toy Story 3, archi grand favori de l'année. Plus gros succès de l'année en Amérique du Nord, troisième épisode d'une trilogie adorée et qui n' jamais pu être récompensée (l'Oscar a été créé en 2001), Toy Story 3 a tous les ingrédients (émotion, action, humour) pour être nommé aussi dans la catégorie meilleur film. C'est dire qu'il domine la concurrence.

Warner Bros n'a que deux cartes à jouer, hélas assez faiblardes. Le Royaume de Ga'Hoole, malgré son sublime travail de l'image de synthèse, manque de consistance côté scénario et a subit un échec public. Les critiques ont pourtant été bonnes et Zack Snyder peut faire une légère différence. Yogi Bear a été disqualifié avant la confirmation de la liste. En revanche, le studio a réussi à placer Comme chiens et chats : la revanche de Kitty Galore, qui n'a pourtant convaincu ni public ni critique.

Et puis, pas encore distribué, notons la présence d'un film chinois en 3D, The Dreams of Jinsha. Avec Summer Wars, il est le deuxième film asiatique, et les deux peuvent être disqualifiés s'ils ne sortent pas dans une salle de Los Angeles ou de New York avant le 31 décembre.

Kung-Fu Panda par K.O.

Posté par vincy, le 11 février 2009

kung fu pandaParmi la multitude de prix remis en janvier et février aux Etats-Unis, les Annie Awards, les oscars de l'animation, commencent à prendre de l'envergure. Sans doute parce que cette 36e édition correspond à deux réalités : Disney n'a plus le monopole du genre, au contraire. DreamWorks bat le studio au Box Office et les productions de la Fox, Sony, Warner ainsi que de nombreux films étrangers sont devenus des références dans le domaine. Autre facteur : le box office, justement. Les films d'animation ne sont plus seulement réservés aux enfants et deviennent des blockbusters comme les autres. Quatre dessins animés se sont classés dans le Top 15 mondial en 2008. Dont Kung-Fu Panda, sur le podium, en médaille de bronze avec 631 millions de $.
Et c'est d'ailleurs ce dessin animé présenté au Festival de Cannes hors compétition l'an dernier, qui a été le gagnant des Annie Awards. Surprise réelle. Objectivement parce que Wall-E est cité parmi les meilleurs films de l'année, tous genres confondus, jusqu'à obtenir plusieurs nominations aux Oscars, y compris dans la catégorie scénario original. Une amère ironie puisque Wall-E a été nommé dans la plupart des catégories des Annie Awards, sauf celle du scénario!

Subjectivement parce que Kung-Fu Panda, bluffant visuellement, est assez faible scénaristiquement.

Pourtant ce Panda a quasiment tout raflé, et tant pis pour Volt, Wall-E, Horton ou encore Madagascar 2 : meilleur film animé, meilleure réalisation, meilleur jeu vidéo adapté d'un dessin animé, meilleurs effets animés, meilleure animation des personnages (la séquence du rêve), meilleur dessin de personnage (le français Nicolas Marlet), meilleure musique, meilleure direction artistique, meilleur scénario, meilleur storyboard

Dustin Hoffman, incarnant Shifu, a reçu l'immense honneur d'être récompensé pour sa performance vocale. dustin hoffman kung fu panda

Notons aussi le prix pour le français, venant de l'Ecole des Gobelins, Pierre Perifel, qui a récolté le prix de la meilleure animation pour un format court ou une production télévisée. Secrets of the Furious Five est un court qui accompagne Kung-Fu Panda. Perfiel, d'ailleurs, a travaillé sur le long métrage, et les deux suivants de DreamWorks. Nicolas Marlet a aussi reçu le prix du meilleur dessin de personnage dans cette catégorie.

Cela veut dire 11 prix (une razzia sans concession) pour le long métrage et 4 pour le court métrage qui lui est attaché.

Par ailleurs, Wallace & Gromit : A Matter of Loaf and Death signe son grand retour, battant au passage, dans sa catégorie court métrage animé, un film issu de Walt Disney, un autre de Pixar et un de Bill Plympton. Une bérézina...

Ceci dit John Lasseter (Pixar), Nick Park (Aardman) et Mike Judge ont reçu des prix honorifiques.