Europe : 2 films européens dans le Top 20 continental (3/4)

Posté par vincy, le 31 mai 2010

Hormis Harry Potter et le Prince au sang-mêlé et Slumdog Millionaire, aucun film européen n'a su s'imposer parmi les 20 films les plus vus en Europe. Le box office continental est complètement squatté par les productions américaines. Ce sont aussi les deux seuls films à avoir séduit plus de 10 millions d'européens (contre 14 américains).

Si l'on établit un box office des films européens, c'est Millénium qui s'en tire le mieux mais ce sont les films Français qui s'imposent le plus : sur 20 hits continentaux, 7 viennent du pays des frères Lumière. cependant, ils bénéficient d'un marché qui leur est favorable quand les autres parviennent à mieux s'exporter. Une exception : Coco avant Chanel, qui, avec 3 millions d'entrées, triple son score national. On note aussi la présence du film de Terry Gilliam (2,4 millions d'entrées).

Box office toutes nationalités confondues :

1. L'âge de glace 3. 40,2 millions d'entrées

2. Harry Potter 6. 33,9 millions d'entrées

3. Là-haut. 23,6 millions d'entrées

4. Avatar. 22,5 millions d'entrées (trois semaines d'exploitation seulement)

5. Twilight 2. 22,4 millions d'entrées

6. 2012. 21,6 millions d'entrées

7. Anges et Démons. 21,1 millions d'entrées

8. Slumdog Millionaire. 16,0 millions d'entrées

9. Inglourious Basterds. 14,1 millions d'entrées.

10. Transformers 2. 13,8 millions d'entrées.

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Box office des films européens en Europe :

1. Harry Potter 6. 33,9 millions d'entrées

2.  Slumdog Millionaire. 16,0 millions d'entrées

3. Millénium. 6,6 millions d'entrées

4. Le Petit Nicolas. 5,9 millions d'entrées

5. Wickie und die Starken Männer. 5,7 millions d'entrées

6. Arthur et la vengeance de Maltazard. 4,1 millions d'entrées

7. LOL. 3,9 millions d'entrées

8. Zweiohrküken. 3,6 millions d'entrées

9. Agora. 3,4 millions d'entrées

10. Etreintes brisées. 3,3 millions d'entrées

Europe : les plus importants marchés cinématographiques (2/4)

Posté par vincy, le 29 mai 2010

La France est le plus important marché cinématographique en Europe, tant en recettes qu'en entrées. Juste devant le Royaume-Uni, mais loin devant les pays le plus peuplé de l'Union européenne, l'Allemagne. Il est fort probable qu'à terme, le marché italien se fasse dépasser par le marché espagnol.

Recettes : 

1 - France.1 207 millions d'euros

2. Royaume Uni. 1 185 millions d'euros.

3. Allemagne. 976 millions d'euros.

4. Italie. 676 millions d'euros.

5. Espagne. 668 millions d'euros.

6. Russie. 528 millions d'euros.

7. Pays-Bas. 201 millions d'euros.

8. Pologne. 193 millions d'euros.

9. Suède. 161 millions d'euros.

10. Suisse. 152 millions d'euros.

Fréquentation :

1. France. 201 millions d'entrées.

2. Royaume Uni. 174 millions d'entrées.

3. Allemagne. 146 millions d'entrées.

4. Russie. 138 millions d'entrées.

5. Italie. 111 millions d'entrées.

6. Espagne. 110 millions d'entrées.

7. Pologne. 39 millions d'entrées.

8. Turquie. 37 millions d'entrées.

9. Pays-Bas. 27 millions d'entrées.

10. Belgique. 23 millions d'entrées.

Europe : une croissance forte pour le cinéma (1/4)

Posté par vincy, le 28 mai 2010

Le cinéma en Europe se porte bien.

6,27 milliards d'euros de recettes en 2009 (+12% par rapport à 2008).

981,1 millions d'entrées (+6%)`. L'écart entre les deux chiffres a deux explications : la hausse du prix moyen du ticket de cinéma et l'arrivée de la 3D.

Seuls deux pays (l'Irlande et la Lettonie), sur 23, ont connu une baisse de recettes. Mais six pays ont vu leur fréquentation régresser : la République Tchèque, la Finlande, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie et le Portugal.

Mais le marché se concentre puisque les 100 films les plus vus accaparent 75% des entrées (contre 69% l'année précédente).

Seul gros bémol, la part de marché des films européens s'établit cette année à 26,7% contre 28,2% en 2008. C'est le plus mauvais score depuis 2005.

Enfin, l'Europe a produit 1 168 longs métrages, fictions (887) et documentaires (281), soit 28 de plus qu'en 2008, année qui détenait le précédent record.

L’offre en VOD explose en 2009

Posté par vincy, le 17 avril 2010

Les différentes plateformes françaises de Vidéo à la demande (Video On Demand) proposent désormais 4 900 films à la location ou l'acquisition légale en ligne. C'est une progression de 18,2% en un an, avec 748 films supplémentaires proposés. Les films français ont notamment élargi leur offre en augmentant de 23,7% le nombre de films disponibles (+7,9% pour les films américains).

Les films récents sont les principaux bénéficiaires, avec 179 oeuvres sorties dans l'année précédent sa mise à disposition.

Le chiffre d'affaires global, quant à lui, explose. 82 millions d'euros en 2009, soit une hausse de 57,7%, et notamment la location de films qui double ses ventes entre 2008 et 2009. En revanche, ce sont les films américains qui tirent leur épingle du jeu avec une croissance de 58,6%, contre 30,9% pour les films français et 10,5% pour les films d'autres pays.

Reste à régler quelques couacs : l'indisponibilité de blockbusters comme Iron Man ou le troisième épisode de Jason Bourne. Et surtout il faudra améliorer la navigation et la recherche de films dans des catalogues toujours plus fournis et de plus en plus longs à consulter avec une simple télécommande...

Le cinéma français connaît la crise

Posté par vincy, le 12 mars 2010

Le Centre national de la Cinématographie a publié les chiffres 2009 de la production française. Un bilan qui traduit l'impact de la crise financière qui touche les producteurs, alors que la fréquentation a connu une hausse historique (voir l'article sur le cinéma français en berne cet hiver). Selon le CNC, le secteur a bien résisté. Même du côté de la vidéo, qui a vu, grâce au Blu-Ray, ses ventes augmenter (+9,7%) ainsi que son chiffre d'affaires (+0,5%). Cependant, les films français ont, en vidéo, connu une baisse de 2,4% de leur chiffre d'affaires. preuve là encore d'une santé très fragile.

Au total, 230 films ont été agréés en 2009, dont 182 d'initiative française, pour un montant de 1,01 milliard d'euros, soit un budget moyen de 4,23 millions d'euros par films.

Cela faisait cinq ans que l'investissement n'avait pas été aussi bas. Les devis sont en baisse, notamment parce que les producteurs croient moins dans des super-productions. Si la tendance générale des dernières années continuent d'être à la hausse, on note malgré tout que la prise de risque est plus contrôlée, en misant sur des films à budgets moyens.  Les co-productions avec 34 pays étrangers et les premiers et deuxièmes films n'ont pas soufferts de ce coup de blues.

Ce n'est pas le cas des comédiens français.  La rémunération des interprètes n'a représenté que 11,4% des coûts de production, soit le plus bas niveau en sept ans. Les stars ont même vu baisser leur cachet de 19,1% (soit malgré tout 59% des dépenses totales pour les comédiens). Si elles ont toutes faits des concessins, c'est aussi en échange d'aménagement contractuels. Leur cachet est moindre, dépassant rarement le million d'euros, mais elles choisissent aussi des films plus intimes et négocient de meilleurs intéressements aux recettes (10% si le film dépasse un million d'entrées, par exemple). Cela ne concerne que 50 acteurs et actrices. Le reste a, lui, subit une sérieuse baisse des rémunérations.

L'avenir n'est pas certain, mais il y a des rayons de soleil, malgré un hiver déprimant pour le cinéma français. Le crédit d'impôt international a permis à six productions américaines d'importance de faire travailler des techniciens (et quelques comédiens français. Clint Eastwood, Christopher Nolan, Woody Allen, Christopher Renaud, Raoul Ruiz, Kenneth Branagh, Len Wiseman, Robert Luketic, Jeremy Webb, Hideki Rakeuchi et Harley Cokeliss en ont profité pour tourner en France.

Rien qu'à Paris, en 2009, 90 longs métrages ont été filmés, soit 925 jours de tournage. Mais là aussi c'est en baisse de 10%. 14 d'entre eux étaient étrangers.

Ceci dit, le phénomène n'est pas que français. Aux USA, alors que le box office est aussi en pleine forme (+10% en 2009), le nombre de films sortis a diminué de 11,% (558 contre 633 en 2008), touchant principalement le cinéma indépendant et étranger. On constate aussi une frte hausse du ticket d'entrée (+32%).

UGC Ciné Cité, concept dominateur

Posté par vincy, le 17 janvier 2010

Si les petites salles vont mal, si l'exploitation souffre de lourds investissements à réaliser, les multiplexes voient la vie en rose. UGC a ainsi  clamé son triomphe. Le complexe cinématographique le plus fréquenté de France? L'UGC Cité Ciné Les Halles avec 3 287 562 entrées affiche un nouveau record européen.

Les Ciné Cité sont nés avec ce complexe de 19 salles dans le centre de Paris, il y a 15 ans. Désormais il y en à Rouen, Caen, Bordeaux, Lyon... et Strasbourg, leader provincial du réseau avec 1 738 305 spectateurs. Car UGC concentre 5 des 7 plus grosses fréquentations de l'année avec l'UGC Ciné Cité Bercy, Rosny, Strasbourg donc et La Défense. Seuls le Kinépolis Lomme (près de Lille) et le Pathé Belle-Epine l'empêchent de réaliser un grand chelem.

Ces cinq complexes concentrent à eux seuls 5,6% des entrées en France. Un spectateur sur vingt.

Le cinéma à la télévision couronne la programmation de TF1 et… de W9.

Posté par vincy, le 16 janvier 2010

 Sur le petit écran, les films du grand écran ne réprésentent plus que 11 des 100 meilleures audiences en France en 2009 et seulement deux des 30 meilleures audiences de l'année.

Ils sont de moins en moins fédérateurs : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre a rassemblé 35,5 % de l'audience le jour de sa diffusion, ce qui en fait le film le plus dominateur de l'année ; on est loin des Enfoirés (53,1%), du foot (47,3%), de Dr. House (40,9%).

Parmi les six chaînes généralistes prises en compte par Médiamétrie, W9 (filiale de M6) a fait son record d'audience annuelle avec un film (toujours Astérix, mais en version animée avec Astérix et les vikings), Arte l'a réalisé avec le téléfilm diffusé au cinéma, La journée de la jupe et France 2 a réussi à être à son meilleur grâce à un documentaire, lui aussi projeté au cinéma, Home.

Avec sa 15e Grande Vadrouille, TF1 emporte la médaille d'or de l'audience

Mais force est de constater que les vingt plus grosses audiences "cinéma" en 2009 ont toutes été diffusées sur TF1. 11 films français (que des comédies ou des films familiaux à l'exception de La Môme) et 9 films américains (plutôt des thrillers et des films d'action, à l'exception du Diable s'habille en Prada et de Bruce Tout-Puissant). Le film américain le plus vu fut un Spielberg, La guerre des mondes avec 8,3 millions de téléspectateurs. Mais le grand vainqueur de l'année, la meilleure audience c'est ... La grande vadrouille. Inusable. 9 millions de téléspectateurs pour sa 15e rediffusion, un poil devant Astérix 2 et La maison du bonheur. Sinon, Besson, les acteurs du Splendid et Francis Veber cumulent plusieurs films dans ce classement.

Mais ces valeurs sûres voient leur emprise se fragiliser. Majoritairement inédits, les films les plus vus l'ont aussi moins été que les années précédentes, en moyenne. Avec davantage de films diffusés en première partie de soirée, on s'attendait à mieux. Le cinéma ne semble plus le produit d'appel idéal. France 2 a cartonné avec un James Bond, sans réussi à le placer dans les 20 meilleures audiences annuelles, et faisant à peine plus que Je vais bien ne t'en fais pas, le record de France 3, et Nos jours heureux, le record de M6.

En fait, la surprise provient de W9, la petite chaîne de la TNT. Jusque là Arte dominait le classement des films ayant eu plus d'audience que prévue, à jour comparable. La filiale de M6, avec une programmation grand public, a réussi à séduire davantage de téléspectateurs qu'habituellement. De nombreux films sont parvenus à attirer plus d'un million de téléspectateurs, et notamment le dimanche (face à TF1) et le lundi (jour de séries).  En prenant de gros risques de programmation, Arte a même souvent fait moins bien que les autres années avec le cinéma. Tendance inquiétante car si W9 a cartonné avec des films hollywoodiens et des dessins animés, Arte a l'avantage de  promouvoir des films d'auteur pointus et des oeuvres européennes rares sur le petit écran.

La Cinémathèque française toujours aussi populaire

Posté par vincy, le 8 janvier 2010

jacquestati_cinematheque.jpg383 000 visiteurs, dont 200 000 spectateurs. Cela en fait un des trente complexes cinématographiques les plus importants de Paris. La Cinémathèque Française a réussi à s'installer durablement dans notre paysage cinéphile, sans doute au détriment de salles art et essai du Quartier Latin, hélas, depuis son inauguration en 2005. Pourtant, les salles de cinéma n'ont vu leur fréquentation augmenter que de 2%, soit une hausse comparable par rapport aux complexes art et essai de moyenne taille. Cependant, 200 000 spectateurs, cela reste exceptionnel pour une programmation variée, allant de Danielle Darrieux à Luis Bunuel en passant par Fellini, Laurel et Hardy, André Téchiné, Michael Mann, Michael Haneke, et Cecil B. De Mille.

Avec une hausse globale de 15% du nombre de visiteurs par rapport à 2008, selon les chiffres fournis par la Cinémathèque, l'institution a connu une belle année, remplissant plusieurs fois ses espaces, que ce soit pour un concert de Michel Legrand ou par ses activités édicatives (+15%). Si aucune exposition n'a battu le record détenu par celle de Renoir (110 000) en 2005/2006, celle sur Jacques Tati se classe désormais deuxième, plébiscitée par 70 000 fans, soit 20 000 de plus que pour celle consacrée à Pedro Almodovar.

Pour 2010, la Cinémathèque prévoit deux expositions (Paris-Berlin-Hollywood de 1910 à 1939 et Brunes / Blondes à l'automne) et des rétrospectives comme Pedro Costa, Jim Carrey ou encore Andrzej Wajda.

(c) photo vincy thomas / ecran noir 2009

Bilan 2009 : 200,85 millions d’entrées en France

Posté par vincy, le 7 janvier 2010

Qui a dit que le piratage menaçait le cinéma? Les chiffres sont là pour démentir les pythies. Avec 200, 85 millions d'entrées en France en 2009, le cinéma a fait son meilleur score en 27 ans! Malgré tous les concurrents : Canal +, VOD, Internet, jeux vidéos, la TNT... sans parler de la grippe A. Finalement tout cela ne décourage pas les spectateurs de sortir de chez eux, et de partager ce loisir collectif en 2009. Pas si ringard que ça d'aller au cinéma. Et la tendance est générale : la hausse du box office est explosive en Chine, incroyable en Allemagne, impressionnante en Espagne. Et aux Etats-Unis le cinéma a davantage rapporté en salles qu'en achat et location de DVD.

Cette année, le cap des 200 millions a donc été franchi. + 5,7% par rapport à l'an dernier.  Presqu'ausisi bien qu'en 1982, quand Canal + n'existait pas et que Première, Positif et Les Cahiers monopolisaient le débat critique.

C'était d'autant plus inattendu que l'an dernier, avec le phénomène Bienvenue chez les Ch'tis, personne neétait très optimiste sur la fréquentation des salles cette année. Deux semaines avant Noël, les prévisionnistes espéraient un chiffre aux alentours de 198 millions de spectateurs. C'était sans compter le phénomène Avatar. Le mois de décembre et, en général le second semestre, a été plus que dynamique. Avatar va d'ailleurs finir largement au dessus des 10 millions d'entrées, devenant le leader annuel. Cela confirme l'énorme impact de la 3D, renforcé par le dauphin du podium, L'âge de glace 3, précédent détenteur du record de fréquentation de salles 3D. Le dessin animé de la Fox, avec Harry Potter 6,  Là-haut et Public Enemies, a permis au mois de juillet d'attirer 10% des entrées de 2009.

Du coup, la part du cinéma français diminue fortement (37% contre 45%). Arthur et les Minimoys 2 n'a pas renversé la tendance. Le Petit Nicolas restera la seul gros succès national de l'année, devant le dessin animé de Besson et LOL.L'absence de 3D dans la production nationale pourrait causer rapidement un véritable fossé avec les plus jeunes spectateurs, désormais habitués au format.

Les productions américaines ont capté la moitié des billets vendus et les films d'autres pays ont réussi à séduire un spectateur sur huit, avec en tête le suédois Millénium, le sud africain District 9, l'espagnol Etreintes Brisées et le japonais Ponyo sur la falaise.

Mais ces beaux chiffres ne doivent pas masquer une dure réalité. Ce sont les multiplexes qui en ont le mieux profité (+8%). Là encore, grâce à la 3D. Les petites salles ont même vu leurs chiffres stagner. Les moyennes salles ont connu une croissance, certes, maisdeux fois moins fortes que les complexes de plus de 450 000 entrées. Leur crise financière risque d'en voir disparaître beaucoup, au profit d'une concentration toujours plus vorace. Elle menace donc un rapport à la proximité mais aussi à la diversité des oeuvres.

On peut se réjouir du triomphe d'Avatar, des 50 films qui ont dépassé le million d'entrées. On peut s'inquiéter de la disparition d'un cinéma plus confidentiel et moins spectaculaire. Il ne faudrait pas que le cinéma devienne de l'opéra comme le prophétisait en 1998 un certain... James Cameron.

Bilan 2009 : à Hollywood, les ados prennent le pouvoir

Posté par vincy, le 3 janvier 2010

shia_lebeouf.jpgLa surenchère des effets visuels a obligé les studios à investir sur de jeunes acteurs (pas forcément mauvais) pour jouer les héros malgré eux. Les stars catégorie A sont devenues hors de prix pour de telles machineries. Et surtout, Depp, Pitt, Hanks et consors ont préféré jouer dans des films plus "personnels", avec un cinéaste de renom derrière la caméra. Cela ne leur a pas porté malheur puisque les films de Mann, Tarantino et Howard (cherchez l'intrus) ont tous encaissé de grosses recettes dans les salles.

Mais moins que les petits jeunes. Shia LaBeouf domine insolemment le box office cette année avec le plus gros succès de l'année, l'un des plus importants de la décennie, Transformers 2. Il s'agit de son quatrième blockbuster consécutif et de la troisième année de suite où il est en tête d'affiche d'un film finissant sur le podium annuel. Un exploit. A 23 ans, il est clairement au dessus de la mêlée et le représentant idéal de sa génération.

La question reste la même : de toute cette pépinière, qui restera-t-il dans cinq ans, Que deviendra Daniel Radcliffe après les Harry Potter? Robert Pattinson après les Twilight? Chris Pine et Zachary Quinto après les Star Trek? Sans oublier Zac Efron dont le phénomène surpasse largement ses résultats réels au B.O. Certes ce sont les plus populaires sur le web, dans les magazines, et les plus sollicités. Mais il est toujours difficile de se sortir d'une franchise. Et leur avenir n'est pour l'instant pas assuré. Ils dominent le box office, ils sont au top de leur sex appeal, ils sont les Princes des villes, mais Hollywood en a brisé plus d'un...

C'est la différence avec les autres "héros". Les Sam Worthington (Avatar, Terminator Salvation), Hugh Jackman (X-Men), John Cusack (2012), Robert Downey Jr (Sherlock Holmes) ou encore Liam Neeson (Taken). Nés avant 1980, venant des planches ou ayant vadrouillé dans le cinéma indépendant, ils ont croisé le destin d'un personnage par lequel ils se révèlent, se transforment, renaissent, ou encore surprennent. Plus âgés, plus denses, ils s'amusent dans des genres éloignés de leurs débuts. Et le public suit. Tout comme il apprécie George Clooney (In the Air), Christoph Waltz (Inglourious), Christian Bale (Terminator, Public enemies) ou Eric Bana (Hors du temps, Star Trek).

Enfin, il y a les autres : les comédiens qui ont opté pour la comédie. Et cette année, le rire n'a pas été payant. De nombreuses vedettes se sont ramassées. Il y a des exceptions comme Ben Stiller (La nuit au musée 2), qui confirme sa place de leader dans le genre. Ryan Reynolds (La proposition) a plus fait figure de second-rôle appliqué. Rien à voir avec Joseph Gordon-Levitt ((500) jours ensemble) qui fait succomber les spectateurs. Kevin James (Paul Blart) et Vince Vaughn (Couples retreat) ont assuré le minimum vital pour conserver leurs gros cachets. Mais le trio de mecs bourrés dans Very bad trip l'emporte haut la main. De loin la comédie la plus populaire de l'année. Bradley Cooper place d'ailleurs une autre comédie (romantique) dans les cinq comédies les plus vues dans le monde avec Ce que pensent les hommes.