La Cinémathèque française, voyages à Métropolis et chez Tim Burton

Posté par vincy, le 28 août 2011

Pour l'année 2010/2011, la Cinémathèque française va nous en mettre plein les yeux. Après le triomphe de l'exposition Stanley Kubrick (un record de 140 000 visiteurs!), la Cinémathèque proposera des voyages autour du monde : USA, Italie, Japon, Outre-mer, Estonie, Japon, Hong Kong, Israël, Egypte, Argentine,...

Voici un choix non exhaustif et subjectif de la part de la rédaction : les 7 événements à ne pas manquer.

Blake Edwards (24 août -17 octobre) : le prince de la comédie américaine élégante récemment disparu (voir actualité du 16 décembre 2010)a les honneurs d'une rétrospective, qui voit défiler la Panthère rose, Boire et déboires, The Party, La grande course autour du monde, Le jour du vin et des roses, S.O.B., Victor Victoria et le mythique Diamants sur canapé.

Shirley Maclaine (29 août - 5 septembre) : hommage à l'une des reines du cinéma américain, conjointement à celui du Festival de Deauville. La soeur de Warren Beatty reste l'une des rares comédiennes à avoir su traverser les époques. Au programme, Bienvenue Mister Chance, Comme un torrent, La garçonnière, Irma la Douce, Mais qui a tué Harry? (un Hitchcock délicieux), Tendres passions, La rumeur...

Metropolis (19 octobre -29 janvier) : le film culte de Fritz Lang avait fait l'objet d'une projection en plein air Porte de Brandebourg lors de la Berlinale 2010. Voici l'exposition qui était, à l'époque, au Musée du cinéma de Berlin, à la fois making of du film et de sa restauration. A cela s'ajoutera une rétrospective Fritz Lang, des conférences (dont l'une sur l'invention du décor), une lecture, un cycle Cités futuristes (d'Akira à Total Recall), une sortie DVD de Metropolis et deux livres (Fritz Lang au travail, Metropolis). / voir aussi notre actualité du 13 février 2010

Steven Spielberg : avec deux films cette année, la Cinémathèque ne pouvait pas passer à côté du cinéaste. Pour Cheval de guerre, une rétrospective, qui sera inaugurée en sa présence, est prévue. Spielberg lancera ainsi les festivités de ses 40 ans de cinéma (Duel), en attendant un livre-anthologique prévu avant l'été.

Alain Cavalier : le succès de Pater légitime d'autant plus le cycle qui lui sera consacré au printemps. Le cinéaste libre fera une "conversation informelle" avec les cinéphiles et permettra de (re)découvrir ses oeuvres intimes souvent passées inaperçues, mais aussi ses films "plus classiques" qui ont bâti sa réputation. Il sera là tous les jours pour dialoguer avec le public.

Tim Burton (7 mars 2012) : première étape de la tournée mondiale de l'exposition lancée au Museum of Modern Art de New York avec succès (700 000 visiteurs!), "L'art dans tous ses états" sera l'un des événements culturels de l'année. Toutes les facettes de l'artiste seront dévoilées : photographe, illustrateur, scénariste, ... le décor sera encore au coeur de cette exposition phare qui revisitera ses films et son univers. Une Master class avec Burton est programmée, en plus de l'intégrale des films et d'une carte blanche!

Bernardo Bertolucci : l'un des derniers géants du cinéma italien mérite cette rétrospective. En sa présence, "il maestro" reviendra sur cet itinéraire peu conformiste, son engagement politique et social... il parlera aussi sans doute de son nouveau film en 3D, moins d'un an après sa Palme d'or d'honneur à Cannes (voir actualité du 11 mai 2011).

et aussi : la France de l'outre-mer au cinéma, le cinéma fantastique français, les 100 ans du cinéma estonien, un hommage à Nanni Moretti (en sa présence), la musique de films avec Gabriel Yared, une rétrospective Robert Altman, une histoire du cinéma égyptien, un cycle Kiyoshi Kurosowa, Serge Daney... et un colloque international sur le cinéma numérique les 13 et 14 octobre ("Quel avenir pour les Cinémathèques?").

Cannes 2011 : Qui est Riccardo Scamarcio ?

Posté par vincy, le 13 mai 2011

S'il y a un jeune acteur italien qui a émergé dans ce début de siècle, c'est lui. Riccardo Scamarcio n'a pas seulement une belle gueule, il est aussi très doué. Il peut jouer les voyou viril comme les bourgeois homos, les amoureux rêveurs comme les communistes résistants.

En Italie, il est surtout connu pour être le fiancé de Valeria Golino, rare actrice italienne de dimension internationale. Il se revendique cependant provincial, respectueux de ses valeurs, humble et refusant le strass de son statut.

Populaire grâce à de nombreux gros hits en Italie, il a pu percer à l'étranger avec des films souvent sélectionnés dans les grands festivals.

8 ans de carrière et il a déjà à son actif le culte Romanzo Criminale. C'est bien ce polar sanglant et noir, en compétition à Berlin, qui l'a consacré en 2005. Il y incarne "le noir", petit con néofasciste adepte des arts martiaux. Mais c'est à Cannes qu'il fut révélé avec Nos meilleures années, prix Un certain regard, où il avait un petit rôle dans une grande épopée retraçant l'histoire contemporaine de l'Italie.

Son physique de jeune premier va le conduire à des films romantiques ou des comédies gentillettes. Il s'épanouira davantage au théâtre. Mais après Romanzo Criminale, il se voit offrir le personnage de Nicola, paralysé après un accident de voiture et tombant sous le charme de sa physiothérapiste Monica Bellucci. Manuale d'amore 2, suite d'un triomphe en salles, raconte par épisodes des histoires de rencontres amoureuses. Sa cote monte et il continue de faire le grand écart entre films d'auteur et "produits" formatés. Mon frère est fils unique est présenté en 2007 à Un certain regard. Histoire tragique de deux frères aux itinéraires politiques différents : il est dans le camp des gauchistes... Son frère choisit, dans un premier temps, celui des fascistes : il est interprété par Elio Germano, prix d'interprétation à Cannes l'an dernier. Toujours en 2007, il est à Cannes, hors-compétition avec Go Go Tales, d'Abel Ferrara.

L'an dernier, il est en tête d'affiche de Le premier qui l'a dit, comédie gay-friendly sur la difficulté de faire un coming-out et de réaliser ses rêves dans un contexte social et familial très contraignant. Le film fait le bonheur des festivaliers de Berlin avant de charmer le public italien.

Scamarcio connaît en 2011 une belle année avec Roméo et Juliette au théâtre, sa présence dans Manuele d'amore 3, avec encore Bellucci mais aussi un certain Robert De Niro, président du jury cannois. Ricardo est à Cannes avec un film français, Polisse, de Maïwenn.

Festival L’Europe autour de l’Europe : des images du Vieux monde…

Posté par Claire Fayau, le 7 mars 2011

Festival de film d’auteur et d’art de la Grande Europe, "L’Europe autour de l’Europe" présente les films des années soixante et contemporains sur lesquels repose le prestige des cinématographies nationales des pays de l’Europe du Sud et de l’Est, de l’Europe Centrale et de l’Europe Occidentale. La thématique cette sixième édition tourne autour de « Héros – Antihéros ».

Le Festival aura lieu, à Paris, au cinéma L’Entrepôt du 15 au 24 mars puis à la Filmothèque du Quartier Latin, au cinéma V4, au cinéma 104 à Pantin et dans différents Centres Culturels et musées jusqu’au 15 avril 2011.  Une édition parallèle se déroulera en Normandie.

Plus de 60 films seront présentés et les cinémas norvégien, danois, slovaque, suisse et hongrois seront à l'honneur.

Ce sera aussi l'occasion de découvrir l'inédit Womb, film hongrois de 2010, sélectionné  par les festivals de  Locarno et Toronto, avec Eva Green. C'est l'histoire de Rebecca et Thomas, des amoureux d’enfance séparés par la vie qui se retrouvent lorsqu’ils sont étudiants pour une idylle fulgurante brisée par la mort de Thomas dans un accident de voiture. Incapable d’accepter ce coup du sort, Rebecca se bat pour le cloner et le porter en elle. Un nouveau Thomas naît et Rebecca pense que tout pourrait recommencer, mais rien ne se passe comme prévu.

Parmi les films déjà connus, il y aura Tender Son - The Frankenstein Project du hongrois Kornel Mundruczo, en compétition à Cannes l'an dernier, primé à Séville et Sarajevo et Comment j'ai passé cet été du Russe Alekseï Popogrebski, primé à Berlin en 2010 (double prix d'interprétation) et à Londres.

Une rétrospective Images du vieux monde, du tchèque Dusan Hanak, permettra de découvrir une oeuvre documentaire rare qui met en scène des paysans slovaques.

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Site officiel : L'Europe autour de l'Europe 2011.

Ciné Junior prime le film suédois Sebbe du cinéaste iranien Babak Najafi

Posté par Claire Fayau, le 7 février 2011

Le festival Ciné Junior du Val de Marne s'est terminé avec une classique remise de prix, dans une ambiance bon enfant, au Kosmos de Fontenay- sous-Bois.

Palmarès

  • Grand Prix Ciné Junior

Julie Bertucceli, réalisatrice de Depuis qu’Otar est parti et L'arbre, Jean-Luc Fromental, Valentin Rebondy et Denis Walgenwitz ont remis le Grand Prix du Jury Ciné Junior à Sebbe, film suédois de l’iranien Babak Najafi,  qui avait déjà gagné le Prix du meilleur premier film à la Berlinale 2010.

  • Le Prix CICAE fut décerné à Los colores de la  Montana.
  • Prix du Jeune Public

Les classes de collèges du Jury  ont choisi de récompenser , à la quasi unanimité, le très moderne Fleurs du Mal de David Dusa. Une histoire d'amour franco iranienne via les réseaux sociaux. A noter que le jeune acteur des Fleurs du Mal est venu en fin de cérémonie rencontrer les jeunes du jury. Ce film a aussi gagné le prix "Passeurs d'images".

La classe de CM1 de Vitry sur Seine et  une classe de  4e  ont  carrément préféré élire Soul boy, un film  aux thématiques tout aussi adultes (SIDA, pauvreté)  avec une touche de poésie et de mythologie . L'histoire d'une jeune garçon partant à  la recherche de l'âme de son père , à travers le  bidonville de Kibera, au Kenya.Le jury de Passeurs d'images a attribué une mention coup de  coeur à ce film.

  • Le prix du festival "Du grain  à démoudre", jury de jeunes de 12  à 25 ans, venus spécialement de Normandie, revient  à Pudana
  • Prix du public  3/6  ans, 7/10 ans et 11 ans et  plus. 3/6 ans : Sous un coin de ciel bleu ; 7/10 ans :  The Cow Who Wanted  To Be A Hamburger de Bill Plympton ; 11 ans  et plus: Dounouia, la vie.

Carte blanche à Jean Luc Fromenthal, écrivain et membre du jury Cinéjunior, avait sélectionné deux courts très drôles, auxquels il a participé en tant que scénariste :

  • Loulou et autres loups, de Serge Elissalde (U) . L'histoire d'un louveteau qui se sent plus lapin que loup... Avec la voix de Lorant Deutsch
  • Un  amour de télés de Denis Walgenwitz :  Un homme-télé (la tête de Christophe Salengro) qui s'ennuie chez sa propriétaire tombe amoureux de  la  télévision (la tête d'Aurélia Petit) du voisin  d'en face...

Aftershock fait trembler les Asia Pacific Screen Awards

Posté par vincy, le 3 décembre 2010

Les 4e Asia Pacific Screen Awards ont consacré la super-production chinoise Aftershock. Sa puissance hollywoodienne a été saluée comme un acte de résistance contre l'hégémonie américaine dans les salles. Son triomphe public dans tous les pays de la région promet même un succès international.

La Chine fait ainsi partie des 7 pays qui se voient récompensés cette année avec Israël, l'Australie, la Turquie, l'Iran, l'Inde et la Corée du sud. Le Japon et Taïwan sont les grands perdants malgré des films proposés intéressants. Mais la Palme d'or thaïlandaise n'était même pas nommée, et la Russie était à peine citée. La Chine monte en puissance tandis que la Corée du sud confirme son incroyable vitalité cinématographique.

Et justement le meilleur réalisateur est coréen : Lee Chang-dong (photo), sélectionné et primé à Cannes pour son scénario, a reçu son troisième prix dans la courte vie de la cérémonie (après Secret Sunshine, meilleur film, et Ya Haeng Ha, meilleur film pour la jeunesse). Son actrice, la légendaire Yun Jung-hee, qui n'avait pas joué depuis 15 ans, a évidemment eut les honneurs du prix de la meilleure comédienne.

Meilleur film : Aftershock (Chine)

Meilleur film pour la jeunesse : Digari / L'autre (Iran)

Meilleur film d'animation : Piercing 1 (Chine)

Meilleur documentaire : Last Train Home (Chine / Canada)

Meilleur scénario : Lebanon (Israël). Lion d'or à Venise 2009.

Meilleure image. Vihir / Le puits (Inde / Australie)

Meilleure actrice : Yun Jung-hee dans Poetry (Corée du sud)

Meilleur acteur. Chen Daoming dans Aftershock (Chine)

Mention spéciale pour le meilleur acteur : Tony Barry dans Home for Christmas (Nouvelle Zélande)

Meilleur réalisateur : Lee Chang-dong pour Poetry (Corée du sud).

Prix FIAPF pour sa contribution exceptionnelle au cinéma : Christine Hakim (Indonésie), actrice

Prix Unesco : Bal / Miel. (Turquie). Ours d'or à Berlin 2010.

Mention spéciale pour les effet spéciaux : Le Royaume de Ga'Hoole (Australie / USA)

Grand prix du jury Screen International : l'actrice Shinobu Terajima dans Caterpillar (Japon) et le réalisateur-scénariste Samuel Maoz pour Lebanon (Israël).

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site internet de la cérémonie

Les Independent Spirit Awards 2011 s’offrent Hollywood (et deux films français)

Posté par vincy, le 1 décembre 2010

Mc Hale, Mendès, Renner ont présenté les nominations

Winter's Bone part grand favori de la cérémonie des Independant Spirit Awards, les Oscars du cinéma inédpendant américain. Avec 7 nominations, l'histoire d'une jeune fille tentant de sauver une famille en désintégration, avec un père dealer de drogue, le drame de Debra Granik, déjà couronné par les Gotham Awards, deux prix au Festival de Berlin, deux autres à celui de Seattle et surtout le Grand Prix du jury à Sundance, devient un concurrent sérieux pour les Oscars. Il sort en France le 2 mars prochain.

Autre film qui pourrait s'inviter aux Oscars, le nouveau Darren Aronofsky, Black Swan. Il est cité cinq fois. Juste devant trois autres productions qui se partagent quatre nominations chacun : la comédie dramatique homoparentale The Kids are All Right, le nouveau John Cameron Mitchell, Rabbit Hole, et le dépressif Greenberg, avec Ben Stiller.

Mais il faut aussi noter la présence du dernier Danny Boyle, 127 heures, qui fait sensation dans les salles par son réalisme horrifique.

En fait, les Spirit Awards, qui seront décernés la veille des Oscars, le 26 février, se payent un casting de choc avec la présence de nombreuses stars hollywoodiennes. De quoi intéresser les médias et voler la vedette à la vénérable statuette convoitée par tous : James Franco (présentateur des Oscars, par ailleurs, Ben Stiller, John C. Reilly, Annette Bening, Nicole Kidman, Natalie Portman, Michelle Williams, Samuel L. Jackson, Bill Murray, Mark Ruffalo, Naomi Watts ... Le tapis rouge va voir défiler un nombre impressionnant de vedettes confirmées. Cela démontre que le cinéma indépendant séduit de plus en plus les comédiens "installés", et en creux que le cinéma des studios proposent de moins en moins de rôles et de scénarios intéressants. La frontière entre les deux catégories a implosé.

Enfin, remarquons que, dans la catégorie du meilleur film étranger, la Palme d'or cannoise, Oncle Boonmee, sera en concurrence avec le Grand prix du jury, Des hommes et des Dieux. De même ils seront rivaux d'un autre favori pour les Oscars, The King's Speech, et d'un autre film français, Mademoiselle Chambon, dont le charme semble avoir traversé l'océan.

Les nominations :

Meilleur film : 127 heures ; Black Swan ; Greenberg ; The Kids are all right ! ; Winter's Bone

Meilleur réalisateur : Darren Aronofsky (Black Swan) ; Danny Boyle; (127 Hours) ; Lisa Cholodenko (The Kids Are All Right) ; Debra Granik (Winter's Bone) ; John Cameron Mitchell (Rabbit Hole)

Meilleur acteur : Ronald Bronstein (Daddy Longlegs) ; Aaron Eckhart (Rabbit Hole) ; James Franco (127 Hours) ; John C. Reilly (Cyrus) ; Ben Stiller (Greenberg)

Meilleure actrice : Annette Bening (The Kids Are All Right) ; Greta Gerwig (Greenberg) ; Nicole Kidman (Rabbit Hole) ; Jennifer Lawrence (Winter's Bone) ; Natalie Portman (Black Swan) ; Michelle Williams ( Blue Valentine)

Meilleur second rôle masculin : John Hawkes (Winter's Bone) ; Samuel L. Jackson (Mother and Child) ; Bill Murray (Get Low) ; John Ortiz (Jack Goes Boating) ; Mark Ruffalo (The Kids Are All Right)

Meilleur second rôle féminin : Ashley Bell (The Last Exorcism) ; Dale Dickey (Winter's Bone) ; Allison Janney (Life During Wartime) ; Daphne Rubin-Vega (Jack Goes Boating) ; Naomi Watts (Mother and Child)

Meilleur scénario : The Kids Are All Right ; Winter's Bone ; Please Give ; Rabbit Hole ; Life During Wartime

Meilleur premier film : Everything Strange and New ; Get Low ; Night Catches Us ; The Last Exorcism ; Tiny Furniture

Meilleur premier scénario : Obselidia ; Tiny Furniture ; Lovely, Still ; Jack Goes Boating ; Monogamy

Prix John Cassavetes (film dont le budget est inférieur à 500 000 $) : Daddy Longlegs ;  Lbs. ; Lovers of Hate ; Obselidia ; The Exploding Girl

Meilleure image : Never Let Me Go ; Black Swan ; Tiny Furniture ; Winter's Bone ; Greenberg

Meilleure documentaire :  Exit Through the Gift Shop ; Marwencol ; Restrepo ; Sweetgrass ; Thunder Soul

Meilleur film étranger : Kisses (Irlande) ; Mademoiselle Chambon (France) ; Des Hommes et des Dieux (France) ; The King's Speech (Royaume Uni) ; Oncle Boonmee qui se souvient de ses vies antérieures (Thaïlande)

Prix Acura du cinéaste de demain : Hossein Keshavarz (Dog Sweat ; Laurel Nakadate (The Wolf Knife) ; Mike Ott (Littlerock)

Prix Piaget du meilleur producteur : In-Ah Lee (Au Revoir Taipei) ; Adele Romanski (The Myth of the American Sleepover) ; Anish Savjani (Meek's Cutoff)

Prix Aveeno du documentariste de demain : Ilisa Barbash, Lucien Castaing-Taylor (Sweetgrass) ; Jeff Malmberg (Marwencol) ; Lynn True, Nelson Walker (Summer Pasture)

Prix Robert Altman (réalisateur, directeur de casting et l'ensemble du casting) : Please Give, de Nicole Holofcener, avec Ann Guilbert, Rebecca Hall, Catherine Keener, Amanda Peet, Oliver Platt, Lois Smith, Sarah Steele

Les European Film Awards privilégient les films déjà primés

Posté par vincy, le 27 novembre 2010

Les European Film Awards sont à l'image de l'Europe : une construction qui manque de visibilité et d'unité. Pas étonnant que les films sélectionnés cette année ne soit, une fois de plus, qu'une compilation des oeuvres primées à Venise, Berlin, Cannes ou par des prix nationaux comme les Goyas. D'une part, ce la s'explique par ce que la sélection s'arrête fin août, avant le Festival de Venise de l'année en cours et avant les sorties de l'automne prédestinées aux prix nationaux. D'autre part, il faut que la plupart des films aient été vus d'un maximum de spectateurs européens : or, la distribution sort parfois un film avec des mois de décalage entre sa diffusion dans son pays et l'exportation en Europe. Pour exemple, 12 films nommés cette année ne sont pas encore sortis dans les salles françaises.

En arrivant après tout le monde, la cérémonie ne fait que confirmer la qualité, ou la reconnaissance, de films sortis depuis parfois un an. Pas de quoi créer un effet sur les ventes de DVD ou de les faire revenir en salles. Une mention pour le prestige tout au plus. Mais là encore, ça ne vaut ni un Oscar ni un César/BAFTA/Donatello/Goya... et encore moins un grand prix dans un grand festival.

Le grand favori est le film de Polanski, The Ghost-Writer, qui cumule 7 nominations. Du coup, la France est la puissance dominante avec 16 nominations (en 8 films produits ou coproduits). 15 pays sont représentés au total.

On note aussi la prédominance des films sélectionnés au Festival du film de Berlin.

Cette année, les 23e EFA seront remis le 4 décembre à Tallinn en Estonie. Un prix d'honneur sera remis au musicien Gabriel Yared et au comédien Bruno Ganz.

Les nominés sont :

Miel. Ours d'or à Berlin. Turquie/Allemagne.
Film. Réalisateur (Semih Kaplano?lu). Photographie. Montage. Premier film.

Des hommes et des dieux. Grand prix du jury à Cannes. France.
Film. Photographie.

The Ghost-Writer. Ours d'argent de la mise en scène à Berlin. France/Royaume Uni.
Film. Réalisateur (Roman Polanski). Acteur (Ewan McGregor). Scénario. Montage. Décor. Musique.

Lebanon. Lion d'or à Venise (2009). Israël.
Film. Réalisateur (Samuel Maoz). Scénario. Photographie.

Dans ses yeux. Oscar du meilleur film en langue étrangère. Espagne/Argentine.
Film.

Soul Kitchen. Prix spécial du jury à Venise (2009). Allemagne.
Film.

Carlos, le film. Hors compétition à Cannes. France.
Réalisateur (Olivier Assayas). Montage.

La prima cosa bella. Italie.
Réalisateur (Paolo Virzi).

Le choix de Luna. Compétition à Berlin. Bosnie Herzégovine. (voir Focus sur le cinéma roumain)
Actrice (Zrinka Cviteši?).

Die Fremde. Compétition à Berlin, Meilleure actrice allemande aux German Film Awards. Allemagne. (voir les finalistes du Prix Lux)
Actrice (Sibel Kekilli). Premier film.

Another Year. Compétition à Cannes. Royaume Uni.
Actrice (Lesley Manville). Musique.

Lourdes. Compétition à Venise (2009), meilleur film aux festivals de Varsovie et Vienne. France.
Actrice (Sylvie Testud).

Nothing Personal. Meilleur premier film et prix d'interprétation féminine à Locarno. Pays-Bas/Irlande.
Actrice (Lotte Verbeek). Premier film.

Submarino. Compétition à Berlin. Danemark.
Acteur (Jakob Cedergren).

La Nostra Vita. Prix d'interprétation masculine à Cannes. Italie.
Acteur (Elio Germano).

If I Want to Whistle, I Whistle. Grand prix du jury à Berlin. Roumanie.
Acteur (Goerge Pistereanu). Premier film.

Cellule 211. Meilleur film et meilleur acteur (et 6 autres prix) aux Goyas 2010. Espagne.
Acteur (Luis Tosar). Scénario.

Le Concert. 6 nominations aux César (dont meilleur scénario). France / Russie.
Scénario.

How I Ended this Summer. Prix de la meilleure photographie à Berlin. Russie. (voir le bilan de la compétition berlinoise)
Photographie.

Don Giovanni, Naissance d’un Opéra. Festivals de Toronto et Rome (2009) Espagne / Italie.
Décor.

The Temptation of St. Tony. Festivals de Rotterdam et Sundance. Estonie / Finlande.
Décor.

Kawasaki's Rose. Sélection Panorama à Berlin. République Tchèque.
Musique.

Le premier qui l'a dit. Sélection Panorama à Berlin. Italie.
Musique.

Planète 51. Espagne.
Film d'animation.

Le voyage extraordinaire de Samy. France / Belgique.
Film d'animation.

L'illusionniste. France.
Film d'animation.

La Doppia Ora. Prix du jeune cinéma à Venise (2009). Italie.
Premier film.

Armadillo. Semaine de la critique à Cannes. Danemark.
Documentaire.

Steam of Life. Finlande.
Documentaire.

Nostalgie de la lumière. Hors compétition à Cannes. France/Chili.
Documentaire.

Huit films en lice pour le Prix Louis-Delluc

Posté par vincy, le 24 novembre 2010

Huit films ont été sélectionnés par le jury du prix Louis-Delluc pour succéder à Un prophète, de Jacques Audiard. Le Beauvois apparaît comme grand favori, mais Polanski et Amalric peuvent jouer les troubles-fête. Notons que cinq films de la liste étaient sélectionnés à Cannes.

Le prix sera décerné le 17 décembre à Paris, ouvrant ainsi la saison des prix cinématographiques en France.

- Carlos d'Olivier Assayas dans sa version longue. Hors-compétition à Cannes

- Des filles en noir de Jean-Paul Civeyrac. Quinzaine des réalisateurs.

- Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois. Grand prix du jury à Cannes.

- Mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz. Festival de Toronto.

- La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. Compétition à Cannes.

- The Ghost Writer de Roman Polanski. Ours d'argent du meilleur réalisateur à Berlin.

- Tournée de Mathieu Amalric. Prix de la mise en scène à Cannes.

- White Material de Claire Denis. Compétition à Venise (en 2009).

Par ailleurs, six films ont été retenus pour le prix Louis-Delluc du premier film:

- Belle Epine de Rebecca Zlotowski.

- Domaine de Patrick Chiha.

- Gainsbourg (Vie héroïque) de Joann Sfar.

- Une exécution ordinaire de Marc Dugain.

- Un poison violent de Katell Quillévéré.

- La vie au ranch de Sophie Letourneur.

Clap final pour La femme du Ve

Posté par vincy, le 24 juin 2010

C'est sans aucun doute l'un des films à venir les plus intrigants. Un livre de Douglas Kennedy, gros vendeur en librairie mais une seule fois adapté au cinéma (Welcome to Woop Woop en 1997). Un jeune cinéaste polonais installé à Londres, Pawel Pawlikowski, récent prix Média du Nouveau talent européen. Une actrice britannique vivant en France, Kristin Scott-Thomas. Un acteur hollywoodien, Ethan Hawke. Il faudrait aussi rajouter au casting les comédiens Joana Kulig, Delphine Chuillot et Samir Guesmi.

L'ensemble  donnera vie à La femme du Ve, tourné en avril et mai dernier, en anglais et en polonais. Haut et Court détenait les droits du livre, a proposé le projet au cinéaste, qui rêvait de filmer Paris. Tout a été accéléré pour se caler sur les deux mois de libre des deux comédiens principaux.

Prévendue au marché du festival de Berlin, et essentiellement financé grâce aux distributeurs internationaux, cette production modeste de 5,3 millions d'euros devrait être prête pour le premier trimestre 2011.

Le film est l'histoire d'Harry Ricks, qui quitte précipitamment les Etats-Unis pour Paris suite à une série de désastres personnels. Il est logé dans une chambre de bonne du faubourg Saint-Martin et a du mal à joindre les deux bouts. C'est alors qu'il fait la connaissance de Margit, une belle et mystérieuse Hongroise. Il succombe à une passion pour cette femme sensuelle et plus âgée. Sa vie prend une tournure inattendue.

Cannes 2010 : un ajout de dernier minute en séances spéciales

Posté par vincy, le 20 mai 2010

Making Fuck Off de Fred Poulet rejoint la Sélection officielle du festival de Cannes, en séances spéciales. la projection aura lieu le vendredi 21 mai à 21 heures, en salle Buñuel. Il s'agit du documentaire tourné en super 8 sur le tournage de Mammuth, le film décalé et social de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Sorti en salles il y a un mois, il a déjà séduit près de 700 000 spectateurs.

Fred Poulet a réalisé Substitute, documentaire sen super 8 sur le footballer Vikash Dhorasoo. Il avait découvert le duo Kervern / Délépine en voyant Avida, présenté à Cannes. C'est ainsi qu'il s'est invité dans l'aventure Mammuth et fait un film sur le film.

La projection aura lieu en présence des réalisateurs et de Gérard Depardieu, sublime dans le rôle de ce retraité qui retrace son passé.

Mammuth avait été présenté en compétition au dernier Festival de Berlin.