Le Prix Claude Chabrol 2019 pour « Jusqu’à la garde »

Posté par vincy, le 22 janvier 2019

Le Prix Claude Chabrol, qui "récompense chaque année un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier" distingue cette année l'excellent Jusqu'à la garde, premier long métrage de Xavier Legrand.
Il succède à Hubert Charuel (Petit paysan), lauréat en 2018, et Arthur Harari (Diamant noir), récompensé en 2017. Le prix sera remis durant le Festival de Beaune du film policier (3-7 avril).

Un beau parcours

Ce "thriller familial haletant", indique le communiqué, sorti il y a un an, est passé par les festivals de Venise, Toronto et San Sebastian. Il a reçu le prix du public aux Festivals de San Sebastien et de Glasgow, le prix de la mise en scène à Macao, le prix du scénario à Miami,  le prix nouveau talent à Palm Springs, le prix de la critique à Sao Paulo. A Venise, il a décroché le prix Luigi de Laurentiis, récompensant un premier film, et le prix de la mise en scène en compétition.

Jusqu'à la garde est quatre fois nommé aux prix Lumières (premier film, réalisateur, acteur, actrice), et a été distingué parmi les 10 films étrangers de l'année du National Board of Review. Il a aussi reçu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film. En France il a attiré 380000 spectateurs et dans le monde, il a ajouté plus de 230000 entrées payantes.

Jusqu'à la garde raconte le divorce du couple Besson. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive entre ces deux adultes qui perdent la raison. Il est l'un des favoris pour les prochains César.

3 raisons d’aller voir The Guilty

Posté par vincy, le 18 juillet 2018

The Guilty, thriller danois de Gustav Möller, est l'histoire d'une femme kidnappée qui contacte la police. Mais la ligne est coupée. Le policier qui a reçu l'appel ne peut compter que sur ses intuitions, son imagination et le téléphone: chaque son peut avoir son importance pour sauver son interlocutrice.

De multiples récompenses. Prix de la critique au Festival de Beaune, prix du public et de la jeunesse à Rotterdam, prix du public à Sundance, ce film danois a déjà fait parler beaucoup de lui depuis janvier. Et si c'était le polar "sleeper" de l'été, ce succès inattendu qui survient chaque année à la même période? Il y a en effet tous les ingrédients pour captiver l'audience en 85 minutes chrono. Le film peut d'ailleurs faire penser à l'excellent Buried de Rodrigo Cortes. Un huis-clos (unité d'espace) anxiogène et suffocant. Mais, en filmant en temps réel (unité de temps), le cinéaste s'offre une deuxième contrainte, qui rappelle Victoria de Sébastien Schipper. Deux formes de cinéma qui donnent à une histoire banale son aspect fascinant.

Palpitant. Pas besoin de beaucoup d'effets pour nous faire palpiter. On ne peut pas dire que The Guilty soit un film d'esbrouffe. Il a cette épure et cette austérité toute scandinave. C'est le scénario, jusqu'au dénouement, qui produit la meilleure énergie à ce film immersif qui stimule notre propre imagination. Nous sommes le flic. Nous cherchons aussi à savoir ce que nous avons entendu, compris, deviné. Non exempt de sueurs froides et de suspens, le polar a un autre atout majeur, techniquement: le travail sur le son est d'une précision millimétrée. Au passage, le cinéaste rappelle que le cinéma est un art de l'illusion fondé sur des techniques accentuant au moins deux sens: la vue et l'ouïe.

Hors-champ. C'est peut-être là ce qu'il faut retenir du film. Le spectateur interagit avec l'histoire parce que l'essentiel du récit se déroule hors-champ, c'est-à-dire dans ce qu'on ne nous montre pas. Ainsi quand la victime appelle, on sent bien la frénésie qu'il y autour d'elle. Pourtant, nous ne voyons que le visage propret du policier dans son centre d'appel. Au contraire du son qui est analysé, décrypté, décodé, l'image est laissée à notre imaginaire. Un peu comme lorsqu'on nous lit une histoire. Chaque bruit a son importance et nous projette un monde nouveau. C'est maîtrisé, tendu, efficace. Sous son apparence manipulatrice, The Guilty est surtout psychologique, voire mentale. Pour le spectateur.

Le Prix Claude Chabrol 2018 pour Petit Paysan

Posté par vincy, le 6 mars 2018

Le 10e Festival International du Film Policier de Beaune (4-8 avril 2018) a révélé le lauréat de son Prix Claude Chabrol, qui récompense chaque année un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier.

Petit paysan, découvert à la Semaine de la critique de Cannes en mai dernier, et qui vient de recevoir trois César - meilleur premier film, meilleur acteur et meilleur second-rôle féminin - succède à Diamant noir d'Arthur Harari.

Le film de Hubert Charuel, qui raconte la vie d'un jeune éleveur dont une vache est infectée, avait attiré 525000 spectateurs dans les salles, devenant l'un des films les plus rentables de l'année. A partir du mercredi 7 mars, Pyramaide va lui ajouter 42 copie, portant sa diffusion à 64 écrans.

Le Prix Claude-Chabrol sera remis lors de la cérémonie de Clôture, en présence du réalisateur de Petit paysan.

[DVD/VàD] Golem le tueur de Londres, une enquête horrifique avec Bill Nighy

Posté par kristofy, le 24 janvier 2018

Le pitch: Londres, 1880. Une série de meurtres secoue le quartier malfamé de Limehouse. Selon la rumeur, ces crimes ne peuvent avoir été perpétrés que par le Golem, une créature des légendeas d'Europe centrale. Scotland Yard envoie Kildare (Bill Nighy), l'un de ses meilleurs détectives, pour tenter de résoudre l'affaire...

Golem, le tueur de Londres avait fait le tour des festivals de cinéma de Toronto à Sitges en passant par Bruxelles (le BIFFF), en France par ceux de Beaune (Prix spécial), de Paris (le PIFFF) et avant ça au Festival du Film Britannique de Dinard où l'acteur Bill Nighy était venu accompagné le film. Bonne nouvelle, c'est enfin possible de le découvrir en dvd, blu-ray et vàd.

Dans ce Londres victorien il y aurait un tueur en série qui signe ses crimes du surnom de 'Golem' et un des suspects serait un comédien de music-hall, sauf qu'il aurait été lui tué par sa femme... Il y aura presque autant de suspects que de fabuleux acteurs au générique : Olivia Cooke, Douglas Booth, Eddie Marsan, Sam Reid, Maria Valverde, Daniel Mays... Qui a vraiment tué qui et pourquoi? Les assassinats vont-ils continuer? Il y a plus d'un mystère dans cette histoire que doit débrouiller l'enquête de l'inspecteur Kildare (alias Bill Nighy).

Un second-rôle de premier plan

Bill Nighy c'est la personnification même de la classe britannique que l'on croise depuis une quarantaine d'années entre télévision et cinéma : on le retrouve plusieurs fois chez Richard Curtis (dans Love actually en star pop sur le retour, Good morning England et Il était temps) tout comme chez Edgar Wright (dans Shaun of the deadHot fuzzLe dernier pub avant la fin du monde), et aussi dans des sagas spectaculaires comme les Harry PotterUnderworldPirates des Caraïbes... ). Le temps d'une rencontre avec lui à Dinard il avait particulièrement évoqué l'époque de cette histoire qui imprègne d'un certain climat gothique ce film qui tient en haleine jusqu'à son final.

Tous suspects: "Cette époque victorienne est visuellement très intéressante comme cadre pour un film. Le scénario était étonnant avec un mix de personnages de fictions et de personnages réels. J’ai adoré l’idée que Karl Marx puisse être un suspect tout comme George Gissing qui est un grand écrivain, et Dan Leno qui était un comédien célèbre de l’époque. Le scénario est très intelligent, il se rapproche d’une sorte de film de genre en étant peut-être un sub-genre, j’aime beaucoup les films de détectives. A cette époque l’Est de Londres c’était un peu une sorte de Far-West dangereux, ce qu’on appellerai presque aujourd’hui une no-go zone, personne n’y allait si on n'avait aucune nécessité à y aller. Il y avait des vols et des meurtres... "

Flic paria: "J’ai aimé le fait que ce policier ait été un peu mis à l’écart, peut-être à cause d’une rumeur d’homosexualité, sans que le film ne précise vraiment ce qui s’est passé ou pas. En tout cas ce genre de chose à Londres en 1880 était presque synonyme de bannissement si on était un représentant de l’ordre. Bref, Ce que j’admire c’est la subtilité du scénario qui laisse deviner que ce détective est probablement gay tout en étant aussi séduit d’une manière romantique par cette femme jouée par Olivia Cooke, puisqu'il ressent une certaine attraction envers elle pour différentes raisons. Cet homme est mis de côté par sa hiérarchie, il y a de la corruption parmi ses supérieurs. Son sens de l’injustice est aiguisé et il est donc sensible à sa situation d’avoir été mise en prison, alors il est sans doute un peu protecteur pour elle. On lui a confié l’enquête avec la supposition qu’il échouerait, car la résolutions des meurtres semble insolubles. C’est lui qui serait discrédité et pas d’autres. On lui a confié une affaire vraiment empoisonnée..."

Qui est le coupable ? Vous le découvrirez sur le petit écran.

Golem, le tueur de Londres (The Limehouse Golem) de Juan Carlos Medina
distribué par Megalys / Condor à partir du 23 janvier 2018
1h50
avec Olivia Cooke, Douglas Booth, Adam Brown, Daniel Mays, Sam Reid, Morgan Watkins, Clive Brunt, Henry Goodman, Eddie Marsan et María Valverde


Claude Lelouch en tournage avec Dujardin, Dalle, Hallyday, Foly, Perez et Seigner (entre autres)

Posté par vincy, le 6 juillet 2016

Claude Lelouch est en tournage depuis lundi, dans la région de Beaune, réputée pour ses vignobles. Pour son 46e film, Chacun sa vie et son intime conviction, le réalisateur a rassemblé un casting très varié (mais pas forcément signe de diversité), entre stars du cinéma, de l'humour et de la chanson, couples déjà vus au 7e art et couples sur scènes, habitués du réalisateurs et nouveaux venus.

Jean Dujardin, Elsa Zylberstein et Christophe Lambert, déjà à l'affiche de son dernier film, Un + Une, son plus gros succès depuis 1996, seront cernés par Johnny Hallyday (Salaud, on t'aime), Thomas Dutronc (fils de Jacques qui avait joué dans Les Bons et les Méchants), Béatrice Dalle (La belle histoire), Mathilde Seigner, Antoine Duléry, Julie Ferrier, Gérard Darmon, Audrey Dana, Déborah François, Francis Huster, Philippe Lellouche, Vanessa Demouy, Michel Leeb, Jean-Marie Bigard (And now... Ladies and Gentlemen), Rufus, Nadia Farès, Zinedine Soualem, Marianne Denicourt, Liane Foly, Stéphane De Groodt, Pascal Elbé, Vincent Perez, Isabelle Pasco, Chantal Ladesou et l'avocat Eric Dupond-Moretti (ce qui change un peu de Bernard Tapie).

Un soleil, chacun son ombre.

L'histoire optimiste (car selon lui on surdramatise le malheur) sera décomposée en 13 rounds (son chiffre porte-bonheur). Une seule séquence, la finale, réunira tous les comédiens vers la mi-août. Il sera question de "12 hommes, 12 femmes, et 12 signes du zodiaque mais d'un seul soleil, et chacun son ombre. Leurs histoires se mêlent et s'entrecroisent autour d'un festival de jazz dans la capitale du vignoble bourguignon, Beaune. Un jour, la vie les rassemble pour juger un homme, et ils doivent faire appel à leur intime conviction" explique le réalisateur au Parisien. "Ces histoires tirées de faits divers seront reliées les unes aux autres. Pour moi, la vie est un grand procès, qu'on le veuille ou non, dont on attend tous le verdict, la mort. C'est ce procès que je vais essayer de filmer."

Le tournage de ce film "heureux" a lieu dans les Ateliers du cinéma de Beaune, son école, dont quelques élèves participeront au film. On peut imaginer ce film à Cannes en 2017. Mais d'ici là, il sera occupé à accompagner la célébration des 50 ans de sa Palme d'or et à être président du jury de Dinard fin septembre.

Beaune 2016: le polar coréen Man on High Heels grand vainqueur

Posté par vincy, le 4 avril 2016

Man on High Heels du sud-coréen Jang Jin est le grand gagnant du 8e Festival du film policier de Beaune. Le jury présidé par Sandine Bonnaire, entourée de Jean-Pierre Améris, Cédric Anger, Deborah François, Melvil Poupaud, Ludivine Sagnier et Pierre Schoeller, lui a décerné le Grand prix et il a également reçu le prix de la Critique. Le film, qui raconte l'histoire d'un policier sadique et sans pitié pour ses ennemis mais qui souhaite secrètement changer de sexe, sera sur les écrans français le 13 juillet.

Deux prix du Jury ont été remis: l'un au mexicain Desierto de Jonás Cuarón et l'autre au français Diamant noir d’Arthur Harari. Le premier sort en salles le 13 avril et le second le 8 juin.

Un prix spécial Police est allé au film allemand de Lars Kraume, Fritz Bauer, un héros allemand (sortie le 13 avril).

Le prix Sang Neuf, qui a son propre jury, cette année présidépar Serge Moati, a choisi le film belge Les Ardennes de Robin Pront (13 avril).

Enfin, le prix Claude Chabrol, prix qui est connu à l'avance, a récompensé Coup de chaud (Heatwave) de Raphaël Jacoulot, film sorti en août dernier. Le prix Claude Chabrol honore chaque année "un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut “le Président à vie” du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune."

Le Festival du film policier de Beaune s’emballe pour Victoria et Marshland

Posté par vincy, le 30 mars 2015

Le 7e festival du film policier de Beaune a décerné ses prix samedi soir. Cette année, le Festival a rendu hommage à John McTiernan et Bertrand Tavernier. Le cinéma coréen était à l'honneur.

Présidé par Danièle Thompson, le jury était composé d'Emmanuelle Bercot, Stéphane de Groodt, Philippe Le Guay, Jean-François Stévenin et Elsa Zilberstein.

Victoria de l'Allemand Sebastian Schipper a remporté le Grand Prix du jury. Le film avait reçu trois prix au dernier Festival de Berlin, dont celui de la meilleure contribution artistique et celui des salles de cinéma art et essai allemandes. Il s'agit de l'histoire de Victoria et de ses amis, à Berlin, en sortie de boîte de nuit. Emportée par l’alcool, et la fureur de vivre, elle décide de les suivre tout au long de la nuit et faire l’expérience de la transgression.

Deux films, distribués par KMBO, se partagent le Prix du jury: Une Seconde chance de  Susanne Bier, déjà sélectionné aux Arcs, et Hyena de Gerard Johnson. Le film sort cette semaine en France. Il a déjà récolté le prix d'interprétation masculine aux Arcs et le prix du meilleur film à Sitges.

Marshland (La Isla minima) de l'Espagnol Alberto Rodriguez a reçu deux prix: le Prix spécial police (remis par un autre jury) et le Prix de la critique. Le film distribué par Le Pacte en France le 15 juillet prochain, fut le grand vainqueur des prix Goyas (les César espagnols) cette année avec 10 prix sur 16 nominations. Il était également sélectionné aux Arcs. A San Sebastian, il avait ramassé le prix d'interprétation masculine et le prix du jury. Le film se situe dans l'Espagne post-franquiste des années 80 où deux policiers, que tout oppose, sont envoyés au coeur de l'Andalousie pour résoudre l'assassinat sauvage de deux adolescentes.

Le Prix Sang Neuf, dont le jury était présidé par Santiago Amigorena, a récompensé Life Eternal de l'Autrichien Wolfgang Murnberger.

Le Festival de Beaune remet également des prix littéraires et le Prix Claude Chabrol, obtenu par Mathieu Amalric pour La chambre bleue, adapté d'un roman de Georges Simenon, et qui avait fait son avant-première à Un certain regard au Festival de Cannes l'an dernier.

Beaune vibre pour un polar drôle venu de Norvège

Posté par vincy, le 6 avril 2014

in order of disappearance

Le Festival International du film policier de Beaune, dont la 6e édition s'est achevée ce soir, a couronné l'un des coups de coeur de la compétition de la dernière Berlinale, le polar drôle et saignant de Hans Petter Moland, In order of Disappearance (lire notre actualité et avant-critique sur le film). Le film devrait sortir au second semestre sous la bannière de Chrysalis Films. Il va être présenté à Tribeca la semaine prochaîne.

Le jury de Cédric Klapisch lui a décerné le Grand Prix. Deux prix du jury ex-aequo ont été remis : '71 de Yann Demange, qui avait aussi été présenté en avant-première à Berlin (il avait reçu une mention spéciale du jury écuménique). Pas de date de sortie prévue mais le film sera distribuée par Ad Vitam ; et Les poings contre les murs de David Mackenzie, qui a déjà fait le tour des festivals (Toronto, Londres, prix du public aux Arcs, Rotterdam et bientôt Tribeca).  Il sortira dans les salles françaises le 4 juin avec Le Pacte/Wild Side.

Le jury spécial Police a également récompensé In Order of Disappearance. Le prix de la Critique a été remis à l'Ours d'or du Festival de Berlin, Black Coal, Thin Ice, de Diao Yinan. Memento le distribuera en France le 11 juin. Autre film asiatique, R100, de Hitoshi Matsumoto, qui avait tourné à Toronto et Rotterdam, et qui a reçu le prix Sang neuf du jury présidé par Jacques Maillot.

Le prix Claude Chabrol pour Laurent Cantet

Posté par vincy, le 27 février 2014

La 6e édition du Festival International du Film Policier de Beaune aura lieu du 2 au 6 avril 2014. Le 3e prix Claude Chabrol sera décerné le 4 avril à Laurent Cantet pour son film Foxfire, Confessions d'un gang de filles, sorti en janvier 2013. Il succède au palmarès à Présumé coupable de Vincent Garenq en 2012 et 38 témoins de Lucas Belvaux et Mains armées de Pierre Jolivet, ex-aequo en 2013.

Créé en 2011 suite à la disparition du réalisateur Claude Chabrol, le Prix Claude Chabrol récompense un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut le “Président à vie” du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier Président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune.

Cette année, le Festival de Beaune rendra hommage à Johnny Hallyday, Walter Hill et Paul Haggis. Le film d'ouverture sera Salaud, on t'aime, de Claude Lelouch. Le jury de la compétition sera présidé par Cédric Klapisch.

Kathy Bates et David Lynch en vedettes américaines du Festival de Beaune

Posté par vincy, le 1 avril 2013

Kathy BatesLe 5e Festival International du Film Policier de Beaune (3-7 avril) a la bonne idée de rendre hommage à Kathy Bates. L'immense Kathy Bates. Inoubliable dans Misery, en fan sadique, rôle qui lui a valu l'Oscar de la meilleure actrice, elle a su s'imposer à Hollywood, faisant fi de ses rondeurs peu appréciées par les patrons de studios (sauf chez les comiques). Kathy Bates a tourné avec Sidney Lumet, Amos Kollek, Warren Beatty, Rob Reiner, Stephen Frears, Woody Allen... Souvent sous-exploitée, elle a quand même pu briller dans Beignets de tomates vertes, Dolores Claiborne, Primary Colors de Mike Nichols (nomination à l'Oscar du meilleur second rôle féminin), Les Noces rebelles, Monsieur Schmidt (nomination à l'Oscar de la meilleure actrice) et bien entendu Titanic, en fabuleuse nouvelle riche américaine au grand coeur.

A 64 ans, celle qui peut jouer, de la pure tragédie aux personnages les plus ambivalents, est aussi une guest des sitcoms et feuilletons TV parmi les plus demandées. Elle se bat depuis plus de dix ans contre un cancer. Attachante, elle a un franc parler qui détonne à Hollywood.

Beaune rendra également hommage à David Lynch, qui devrait être présent. Le cinéaste est actuellement en gestation de son futur film. Nominé huit fois aux Oscars pour Elephant Man (dont celui du meilleur réalisateur), Prix de la Mise en scène à Cannes pour Mulholland Drive, et Palme d’Or pour Sailor et Lula, il n'a tourné aucun long métrage depuis Inland Empire en 2007.

Le festival proposera aussi un regard sur l'histoire du polar italien: Rome, Naples, boulevard du crime. L'avant-première de Stoker, de Park Chan-wook, sera assurément l'un des événements de la manifestation. Autre avant-première prévue, celle de L'hypnotiseur, le nouveau Lasse Hallström.

Le jury sera présidé par Pierre Jolivet, qui sera entouré de Richard Anconina, Pascale Arbillot, Laurent Gerra, Vahina Giocante, Cédric Kahn, Thierry Neuvic, Maya Sansa et Florent Emilio Siri.

La compétition regroupe A Single Shot (présenté à Berlin), L'autre vie de Richard Kemp, Corruptions, Drug War (le nouveau Johnnie To), Hijacking (primé aux Arcs), New World, Northwest et Welcome to the Punch.

Enfin, le Prix Claude Chabrol sera remis aux films 38 Témoins de Lucas Belvaux et Mains armées de Pierre Jolivet, en leur présence.