The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes ?

Posté par matthieu, le 8 juillet 2012

"Cela fait huit ans que Batman a disparu dans la nuit, passant, à cet instant précis, d'un héros à un fugitif. Assumant la responsabilité de la mort du procureur Harvey Dent, le Chevalier noir a tout sacrifié, car lui et le commissaire Gordon espéraient qu'ils le faisaient pour le bien de tous. Pendant un moment, le mensonge a fonctionné, et la criminalité à Gotham City a été écrasée par la loi Dent contre le crime organisé." Tel est le synopsis enfin révélé du film le plus attendu de l'été 2012, The Dark Knight Rises, aka Batman 3.

Après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes il y a quatre ans avec le second volet de la trilogie de Batman réalisée par Christopher Nolan, puis d'avoir encore atteint 825 millions de $ de recettes avec Inception du même Nolan, Warner Bros s'avère bien décidée à ne pas lâcher le jeune prodige et de tirer un maximum de recettes de l'epic conclusion d'une saga ayant littéralement scotché critiques, cinéphiles, fans, comics et autres geeks.

La malédiction du troisième épisode

Attendu au tournant, la pression, augmente face à des enjeux qui ne sont pas que cinématographiques. D'autant qu'à Hollywood, il y a une sorte de malédiction sur les fins de trilogie (Spider-Man 3X-Men 3, Matrix Revolutions...). Même Nolan, adulé par les foules depuis The Dark Knight, culte depuis Memento, maniant une forme d'auteurisme avec des budgets extravagants (250 millions de dollars pour The Dark Knight Rises, hors coût marketing), joue gros. Hormis Peter Jackson et son diptyque de The Hobbit, toujours produit par la Warner, aucun cinéaste confirmé n'a un tel poids sur les épaules cette année. Les 165 minutes de The Dark Knight Rises vont devoir marquer le cinéma hollywoodien contemporain, comme l'a fait le précédent volet quatre années plus tôt. Alors qu'Hollywood limite de plus en plus les risques, ne s'aventurant plus dans des blockbusters originaux, oubliant de donner une profondeur à ses scénarios voire se contentant de produits sans personnalité, Nolan et Warner doivent montrer qu'une autre voie est possible.

Bien entendu, comme évoqué plus haut, le premier enjeu est d'être rentable. Avec 600 millions de $ au box office mondial, les actionnaires du studio seront rassurés mais cela ne suffira pas. Batman 3 doit atteindre le milliard de dollars. Autrement il apparaîtra comme un triomphe relatif. D'autant que le champion de l'année, The Avengers a dépassé Batman 2 tant aux USA qu'à l'international.

Objectif Avengers?

Outre un marketing viral qui a mis le paquet pour attirer les spectateurs, entre applications iOS, affiches, teasers, spot TV, teasers, trailers, jeux ludiques dans les villes pour découvrir des nouveautés, tout a été pensé pour faire parler d'un film qui joue sur plusieurs niveaux, essayant à la fois de viser le grand public mais aussi les cinéphiles plus exigeants et adeptes du pessimisme noir de la franchise. Le jeu vidéo, lui, ne sortira qu'à l'automne, pour les fêtes. Pour répondre à cet enjeu de taille pour la Warner et DC Comics, le film sera projeté sur près de 15 000 écrans dans le monde (soit 4 000 de plus que le précédent volet), espérant ainsi  enterrer The Avengers de Disney/Marvel : une fausse bataille puisque chacun des deux studios se sert de temps en temps de l'autre pour diffuser ses bandes annonces avant la projection d'un nouveau film de super-héros.

Si la Warner est confiante, elle se rappelle qu'elle revient de loin. Après les deux films de Tim Burton, la franchise s'est écroulée artistiquement, ne servant qu'à vendre des produits dérivés. Et le premier volet de Nolan, Batman Begins, n'a récolté que 205 millions de dollars en Amérique du nord et seulement 167 millions de $ dans le reste du monde. The Dark Knight fut une surprise pour le studio, aidé par une presse et des spectateurs unanimes et la mort d'Heath Ledger (alias le légendaire Joker) qui attira les caméras sur son (à peu près) dernier grand rôle. Rien ne laissait présager des scores qui allèrent jusqu'à tripler : En Allemagne, 6,9 ??millions de dollars sur le premier volet, 30,5 millions de dollars pour le second; +300% en Corée du Sud, passant de 6 à 25,4 millions de dollars; +265% en Australie, etc... Mais il faut faire mieux encore.

Un chevalier faible à l'international

Pour autant, le "reste du monde" est l'endroit où The Dark Knight a souffert d'une plus large disparité en terme de résultats économiques, contrairement à la trilogie Spider-Man de Raimi ou le récent Avengers. Là où aux États-Unis le film a côtoyé l'insubmersible Titanic, en France ce fut un "misérable" résultat de 3 millions d'entrées. La Warner a donc dû jouer sur d'autres niveaux, organisant des avant-premières événementielles dans les grandes villes du monde et mettre en avant le nom de Nolan , auteur respecté, mais surtout un casting composite avec des personnalités diverses : la populaire et sexy Anne Hathaway, l'oscarisée et européenne Marion Cotillard, les beaux gosses d'Inception Tom Hardy et Joseph Gordon-Levitt. Le marketing subtil de Warner montre essentiellement le match Christian Bale / Tom Hardy. Mais les autres têtes d'affiches vont vite faire leur apparition une fois le film sorti afin de séduire un public plus large (féminin notamment). La campagne marketing (les affiches sont sur les frontons des cinémas depuis le 26 juin en France) n'en finit plus de dévoiler de nouveaux posters et de distiller de nouvelles informations.

Difficile de ne pas évoquer ce fait, The Dark Knight Rises adopte un moyen de promotion quasiment inédit de nos jours : ne rien dévoiler d'un film et laisser une surprise absolue au spectateur. Le synopsis officiel lui-même n'a été dévoilé que dernièrement. Quant aux images des bandes annonces (à chaque nouveau trailer, de nouvelles images), il s'agit très certainement des images de la première moitié du film comme c'était le cas pour la promotion du précédent volet. Sans conteste, Christopher Nolan s'amuse à aiguiser le désir jusque dans la publicité construite pour attirer les spectateurs. Cela devrait fonctionner afin de satisfaire les fans qui découvriront  un grand final qu'on espère spectaculaire. Le bouche à oreille fera le reste.

Tweets dithyrambiques

Maintenant que la première projection presse mondiale est passée (vendredi 6 juillet), inutile de dire que la presse américaine (on relativise vu le niveau : un journaliste a twitté qu'il avait donné 7,5 à Amazing Spider-Man, 8 à Avengers et qu'il mettrait 9 à TDKR) s'est emballée une nouvelle fois et les réactions dithyrambiques ont envahit le fil de gazouillis : "parfaite conclusion d'une trilogie", "le meilleur film de la trilogie", ... Certains parlent déjà d'Oscars. On attendra de voir, vraisemblablement durant la semaine du 16 juillet.

Tout juste âgé de 41 ans,  Nolan, que Warner a décidé de ne plus lâcher, a encore beaucoup à offrir à ses spectateurs et aux studios bien décidés de ne pas perdre leur poule aux oeufs d'or, lui offrant volontiers toutes les libertés qu'il souhaite à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Quant aux enjeux de The Dark Knight Rises, le plus important ne sera pas seulement l'accueil critique et public. Mais bien l'impact artistique : espérons en effet que les productions hollywoodiennes sauront prendre son exemple en proposant des oeuvres moins conformistes ou convenues et les inciter à tourner films plus audacieux, avec des prises de vues réelles et des scénarios réjouissants. Comme au bon vieux temps... Il est est étonnant de voir que les parcours de Nolan, Cameron, Lucas, Spielberg n'aient pas servi de leçons à des studios qui cherchent une recette pour leurs recettes alors que le public désire avant tout des émotions mémorables plutôt que de des sensations vite oubliées.

Avatar: Cameron est bien le roi du monde

Posté par geoffroy, le 4 janvier 2010

Les compteurs s'affolent et rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la marche triomphale d'Avatar.

Rendez-vous compte qu'il aura fallu seulement 17 jours au film de James Cameron pour atteindre la barre mythique du milliard de dollars dans le monde. Avec 1,018 milliard de dollars, Avatar devance les 1,001 milliards de The Dark Knight, n'est plus qu'à quelques encablures du score de Pirates des caraïbes 2 (1,066 millards de $) et dépassera le week-end prochain les 1,119 milliards du Retour du Roi.

La seule question valable est donc: pourra t-il titiller les 1,8 milliards de Titanic? Difficile, certes, mais pas impossible, surtout en dollars courants (si on ne tient pas compte de l'inflation depuis 1998).

Signalons qu'aux Etats-Unis le film a réalisé le troisième meilleur week-end de tous les temps avec 68, 3 millions de dollars (estimation au dimanche). Il cumule désormais à 352 millions et deviendra d'ici deux trois semaines le plus gros succès de l'année devant Transformers 2. Les 500 millions sont accessibles tout comme le score de The Dark Knight (533 millions $).

Enfin avec 666 millions de $ dans le reste du monde, Avatar est certain de devenir le dauphin de Titanic. En effet, on ne voit pas comment il ne pourrait pas dépasser les 690 millions de L'âge de glace 3 et les 741 millions du Retour du Roi.

James Cameron a réussi son pari. Mieux, il devient le seul cinéaste à franchir deux fois le milliard de dollars dans le monde. Avatar 2 n'est plus une utopie.

Harry Potter et le Prince de sang-mêlé bat un record

Posté par vincy, le 16 juillet 2009

Avec ses 16 millions de $ il y a trois semaines (voir actualité du 25 juin), Transformers 2 avait frôlé le record de Batman Le chevalier noir et Star Wars épisode III. Mais seulement frôlé. Harry Potter et le Prince de sang-mêlé aura battu ce record.

Le sixième film de la série Harry Potter a en effet enregistré une recette de 22,2 millions de dollars (près de 16 millions d'euros) pour les premières séances de minuit de mercredi. Le précédent record était de 18,5 millions de dollars enregistré lors de la sortie nocturne du dernier Batman. Warner Bros bat donc Warner Bros.

Harry Potter et l'ordre du Phoenix était sorti aussi un mercredi d'été en 2007. Il n'avait récolté "que" 12 millions de $, pour finir son premier week-end à 140 millions de $. Comme on dit aux States, "huge"!

387 millions de $ en 5 jours pour la sortie mondiale de Transformers 2

Posté par vincy, le 29 juin 2009

En dollars courants, et non pas en nombre d'entrées, la suite de Transformers a fait tombé de nombreux records et prouve que l'on peut réussir le lancement d'un film en sortie mondiale simultanée, un mercredi de juin hors période de fêtes ou de week-end férié. Le plus étonnant sans doute est que ce film très mauvais (si l'on excepte les beaux yeux de Megan Fox et le perfectionnisme des effets spéciaux) réussisse l'exploit, frôlant les scores de l'excellent Batman Le chevalier noir et battant ceux du génial Spider-Man 2.

387 millions de $ en cinq jours, dont 201 millions de $ sur les 10 000 écrans (répartis dans 4 234 cinémas) nord américains. Côté Amérique du Nord, Transformers 2 n'a pas réussi à égalé Batman (203,8 millions de $, en démarrant de vendredi à mardi) mais a relégué aux archives le record de Spider-Man 2 pour un démrrage le mercredi (152,4 millions de $). Dans le monde, le film a récolté 186,1 millions de $ depuis ses avant-premières au Royaume Uni et au Japon. Un résultat en deça de son box office américain qui étonne tant ces dernières semaines les blockbusters avaient tendance à faire mieux à l'étranger que sur le sol américain. Mais surtout côté international, Transformers 2 ne réalise que la troisième meilleure performance, derrière Pirates des Caraïbes 3 (216, 3 millions de $) et Harry Potter et l'ordre du Phoenix (193 millions de $). Dans 58 pays sur 9 910 écrans, le film a réussi à établir des records de lancement dans des pays comme la Chine.

Les franchises attirent en masse les publics qui cherchent un spectacle garanti avec des personnages déjà connus. Surtout, d'ici la fin de la semaine, le film de Michael Bay, malgré son coût astronomique, devrait être rentabilisé. Cela ne va pas arranger ceux qui plaidaient pour un contrôle des budgets au sein des studios hollywoodiens.

Un box office américain prêt à se faire écraser par Transformers 2

Posté par vincy, le 25 juin 2009

Peu importe ce que l'on pense de ce blockbuster. Transformers 2 : la revanche est paré pour faire le démarrage de l'année.

Le film a récolté 16 millions de $ lors de ses premières séances américaines dans la nuit de mardi à mercredi. C'est le troisième meilleur premier jour, après Batman Le chevalier noir et Star Wars Episode III. Dans 3 000 salles, il a aussi battu le record d' Harry Potter et l'Ordre du Phoenix pour un film sortant le mercredi.

Harry Potter avait récolté 44,2 millions de $, Transformers 2 aura finalement rapporté 60,6 millions de $ lors de la première journée. Là encore, c'est moins que Le chevalier noir (67,2 millions de $ lors de son premier vendredi).

Il pourrait donc amasser entre 150 et 180 millions de $ durant ses cinq premiers jours d'exploitation. Il a besoin d'un box office mondial aux alentours de 450 millions de $ pour être rentable.

Les Oscars sélectionneront dix meilleurs films au lieu de cinq

Posté par vincy, le 24 juin 2009

En passant de cinq à dix nommés, l'Oscar du meilleur film s'expose à deux problèmes. D'abord cela va réduire l'impact de la sélection. Dix films "qualifiés" de meilleur ? Seuls ceux bénéficiant d'un gros nombre de nominations en tireront profit. Pour le marketing de chacun, la présence de la statuette sur les affiches n'aura plus l'intérêt valorisant pour sédurie le spectateur hésitant. Ensuite, cela va affaiblir l'oscar du meilleur film. Avec dix films, le vote sera éclaté et le gagnant poura très bien être élu avec peu de voix, et en tout rarement avec la majorité.

Les organisateurs espèrent surtout éviter la déconvenue de voir le sixième film nominé complètement recalé. Cette année, on murmure que Batman, Le chevalier noir a ainsi manqué de peu de voix son entrée dans les cinq favoris. Cela devrait aussi acccroître le suspens et ouvrir la catégorie à des films plus populaires, des comédies ou des blockbusters de qualité. Mais ils espèrent aussi voir arriver des documentaires, des films en langues étrangères et des films d'animation, comme Wall-E, un des favoris de l'an dernier. Au final, les Oscars espèrent en fait accroître l'audience télévisée de la cérémonie.

Selon le communiqué de l'Académie, "pendant plus d'une décennie, dans les années 1930 et 1940, plus de cinq films étaient sélectionnés pour la récompense du meilleur film, et ils ont été dix pendant neuf ans au cours de cette période."

Marion Cotillard chez Christopher Nolan ?!

Posté par MpM, le 2 avril 2009

Après le succès planétaire du dernier Batman Le chevalier noir, le réalisateur Christopher Nolan a décidé d’embrayer avec un projet plus personnel, Inception, qu’il a écrit et réalisera lui-même.
Il devrait s’agir d’un "film d'action et de science-fiction contemporain basé sur l'architecture de l'esprit", dont l’histoire est pour le moment tenue secrète. On sait par contre que Warner Bros. (qui tenait bien évidemment à poursuivre sa — jusque-là — lucrative collaboration avec Nolan, voir actualité du 12 février 2009) est en pourparlers avec Marion Cotillard, Cillian Murphy et Ellen Page. Les trois comédiens pourraient faire une plus mauvaise opération que de rejoindre le casting de ce qui s’annonce déjà comme l’un des films les plus excitants de 2010 !

Pour la Française Marion Cotillard, oscarisée en 2008 pour son interprétation d'Edith Piaf dans La môme, c’est aussi la confirmation que sa carrière américaine est désormais bien engagée. On l’attend en effet dès cet été dans le nouveau Michael Mann (Public enemies) et elle vient juste de terminer Nine de Rob Marshall.

Au final, les seuls à ne pas se réjouir de la nouvelle sont donc probablement les inconditionnels de l’homme chauve-souris qui espéraient un retour rapide de leur héros devant la caméra de Nolan…

Warner fait un gros chèque à Nolan

Posté par vincy, le 12 février 2009

christopher nolanQue ne ferait-on pas pour garder un réalisateur qui rapporte gros? Même si le temps des artistes "détenus" par contrat par les studios est révolu, la Warner a toujours aimé investir dans des carrières, de Kubrick à Eastwood. Et si c'était au tour de Christopher Nolan. Après Insomnia et les deux Batman (Begins, The Dark Knight), le réalisateur vient de vendre le script de Inception, son prochain film. Un gros chèque à sept chiffres simplement pour le scénario. C'est assez logique puisque les deux Batman et Insomnia sont les trois plus gros hits du réalisateur sur le sol américain.

Pour la Warner, cela permet aussi d'avoir un blockbuster potentiel dans sa programmation estivale de 2010. Pour l'instant, le distributeur n'a qu'un dessin animé, Guardians of the Ga'Hoole 3D de confirmer quand Paramount aligne trois grosses sorties.

Inception serait un film de science-fiction et d'aventures se déroulant dans les méandres de l'esprit. Il le tournerait dès cette année. Ce qui reporterait tout éventuel Batman à 2011/2012. Car derrière ce chèque faramineux, la Warner espère que Nolan reprendra du service pour un troisième épisode avec le super-héros. Pour l'instant, il ne s'est toujours pas engagé sur un tel projet.

Box office 2008 (5) : un bilan en demi-teinte en France comme aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 9 janvier 2009

Pour conclure notre bilan en chiffres de l'année 2008, concentrons-nous sur les deux marchés qui nous importent : la France et les Etats-Unis.

En France, on se félicitera des 188,8 millions d'entrées. Dopée par les Ch'tis, la fréquentation a augmenté de 6,7% par rapport à 2007, ce qui ne fait que rattraper le niveau de 2006. On reste loin du niveau de 2004 (196 millions d'entrées). La aute au seul piratage (450 000 téléchargements quotidiens estimés) ou à une offre décevante et mal régulée?

Car seuls trois films dépassent les 5 millions d'entrées (contre six l'an dernier) et une pléthore de productions, en passant le cap du million de spectateurs, ne rentrent pas forcément dans leurs frais. Retirons les Ch'tis, et l'on constate que l'année était en fait médiocre. Globalement, 2008 ressemble à 2007, avec moins de films phénomènes et plus de "succès" éphémères (18 français millionnaires contre 11 l'an dernier).

La part de marché des films français s'établit ainsi à 45%, son score le plus elevé depuis 1984 et un record en Europe. Mais là encore les Ch'tis déforment la réalité. Sans le film de Dany Boon, la part de marché n'aurait été que de 38%, un socre plus en phase avec les années précédentes.

Aux Etats-Unis, le box office est officiellement stable, grâce à la hausse des tarifs des billets de cinéma : 9, 59 milliards de dollars contre le record de 9,66 milliards en 2007. En fait, il y a bien une baisse de la fréquentation avec 1,35 milliards de spectateurs contre 1,4 milliards l'année précédente. On est ainsi très loin des 1,57 milliards de tickets vendus en 2002. Le marché s'est contracté autour de nombreux films. En 2008, 3 films ont passé le cap des 300 millions de $ et 6 celui des 200 millions de $, contre, respectivement, en 2007, 4 films et 11 films. Le succès de Batman, là aussi, déforme la réalité, en devenant le film le plus populaire de la décennie, devant Shrek 2.

Aux USA, les frères Coen et leur Burn After reading sont en tête du Box office des films indépendants (50e du classement). Aucun film français n'est dans le Top 150. En France, tous les films du Top 75 sont français ou américains. Entre les murs (21e) domine les petites productions dans le box office annuel.

Les Guildes américaines ont rendu leur verdict…

Posté par vincy, le 8 janvier 2009

Bien plus que les Golden Globes, les guildes professionnelles reflètent davantage les futures nominations aux Oscars.

Ainsi, la Guilde des producteurs (PGA) ont choisi cinq films très divers, dont deux indépendants. L'étrange affaire de Benjamin Button, Frost/Nixon l'heure de vérité, Batman The Dark Knight, Milk et Slumdog Millionaire partent ainsi favoris pour la catégorie du meilleur film aux Oscars. Man on Wire, Standard Operating Procedure et Trouble the Water concourrent pour le prix du meilleur documentaire. Volt, Kung-Fu Panda et Wall-E ont été retenus dans la catégorie film d'animation. Man on Wire et Wall-E, sélectionnés dans tous les palmarès depuis un mois, paraissent déjà vainqueurs.

La Guilde des réalisateurs (DGA) a surpris tout le monde en nommant les cinéastes de l'année. En effet, ils ont cité les même films que les producteurs en honorant David Fincher (Benjamin Button), Ron Howard (Frost / Nixon), Christopher Nolan (Batman), Gus Van Sant (Milk) et Danny Boyle (Slumdog). L'affaire semble plier pour les Oscars...

La Guilde des scénaristes (WGA) a aussi reconnu la valeur de ces cinq films, mais avec deux catégories, s'est offert un choix plus large. Burn after Reading, Milk, Vicky Cristina Barcelona, The Visitor et The Wrestler sont en compétition pour le scénario original. L'étrange affaire de Benjamin Button, Batman The Dark Knight, Doute, Frost / Nixon et Slumdog Millionaire se livrent bataille pour la meilleure adaptation. Côté documentaires, on retrouve Boogie Man : The Lee Atwater Story, Chicago 10, Fuel, Gonzo : The Life and Work of Dr. Thompson et le dessin animé présenté à Cannes, Valse avec Bashir.

Mais c'est la plus puissante des Guildes, celle des acteurs (SAG) qui est scrutée de près. D'une part, parce qu'elle pèse plus que les autres dans le collège des électeurs des Oscars et aussi, parce qu'elle menace de grève tout le système.

Dans la catégorie acteur, sont cités Richard Jenkins (The Visitor), Frank Langella (Frost / Nixon), Sean Penn (Milk), Brad Pitt (L'étrange affaire de Benjamin Button) et Mickey Rourke (The Wrestler).

Dans la catégorie actrice, sont nommées Anne Hathaway (Rachel Getting Married), Angelina Jolie (L'échange), Melissa Leo (Frozen River), Meryl Streep (Doute) et Kate Winslet (Les noces rebelles).

Pour le meilleur second rôle masculin, Josh Brolin (Milk), Robert Downey Jr. (Tonnerre sous les tropiques), Philip Seymour Hoffman (Doute), Heath Ledger (Batman) et Dev Patel (Slumdog) se disputent le prix.

Concernant le meilleur second rôle féminin, Amy Adams et Viola Davis (Doute), Penelope Cruz (Vicky Cristina Barcelona), Taraji P. Henson (L'étrange affaire de Benjamin Button) et Kate Winslet (La liseuse) sont en lice.
Enfin, la Guilde récompense aussi un casting dans son ensemble (cohérence et qualité). Ont été retenus : Doute, Frost/Nixon, Milk, Slumdog Millionaire et L'étrange affaire de Benjamin Button. Pour les cascadeurs, la Guilde a choisi ceux de Batman The Dark Knight, Hellboy II, Indiana Jones IV, Iron Man et Wanted.