Le Temps presse : c’est parti pour la 9e édition du premier festival international de cinéma engagé et responsable

Posté par MpM, le 22 janvier 2020

Le Festival Le temps presse, dont la 9e édition se tient jusqu'au 26 janvier à Paris, poursuit deux objectifs : mettre en valeur de jeunes réalisateurs actifs dans un cinéma responsable, fort d'un engagement social, environnemental et humain, et sensibiliser le public aux objectifs de développement durable.

Pour cela, il propose une sélection de 9 longs-métrages présentés en avant-première comme Light of my life de Casey Affleck, Trois étés de Sandra Kogut, Notre dame du Nil d'Atiq Rahimi ou encore les documentaires Partir ? de Mary-Noel Nibas, 2040 de Damon Gameau et Woman d'Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand.

Côté courts, les spectateurs pourront découvrir une trentaine de films dont le Grand prix d'Annecy en 2019, Mémorable de Bruno Collet, en course pour les Oscars, La politique de l'autruche de Mohammed Houhou, Vilaine fille d’Ayce Kartal (César 2019 du meilleur court d'animation) et Le Mans 1955 de Quentin Baillieux.

Enfin, grande nouveauté de cette 9e édition, le Village du Festival s'installe à Ground Control dans le 12e. Outre des animations, stands, expériences live et expositions pendant le week-end, il accueillera plusieurs débats, dont "Voyager responsable et se faire plaisir !", "La mode peut-elle être équitable ?" et "Environnements virtuels et santé augmentée".

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9e édition du Festival Le Temps presse
Du 22 au 26 janvier
Informations et programme sur le site de la manifestation

Le bonheur fait son cinéma à Rueil-Malmaison

Posté par MpM, le 21 janvier 2019

Il faudrait être fou pour refuser l'offre du festival du film de Rueil-Malmaison qui nous propose jusqu'au 27 janvier rien de moins que le bonheur sur grand écran à travers une sélection de films véhiculant "optimisme, valeurs positives et humanisme".

L'occasion notamment de découvrir en avant-première et en présence des équipes des longs métrages attendus comme Nos vies formidables de Fabienne Godet (sortie le 6 mars), Mon bébé de Lisa Azuelos (13 mars), Le mystère Henri Pick de Rémi Besançon (6 mars) ou encore Raoul Taburin a un secret de Pierre Godeau (17 avril).

Plusieurs soirées permettront également de découvrir le premier épisode de la nouvelle série de France 2 Philharmonia avec Marie-Sophie Ferdane et Lina El Arabi ou encore de "rire tout court" avec une sélection de courts métrages "humoristiques".

Enfin, l'invitée d'honneur Danièle Thomson (La bûche, Décalage horaire, Le code a changé...) reviendra sur sa carrière lors d’une discussion avec le journaliste Bruno Cras le vendredi 25 janvier à 20h. La rencontre sera suivie d’un grand-ciné concert sur des extraits de films de Danièle Thompson et de son père Gérard Oury, pour lequel elle fut scénariste sur des films devenus cultes comme Le cerveau, La folie des grandeurs et Les aventures de Rabbi Jacob.

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Le bonheur fait son cinéma, Festival de films de Rueil-Malmaison
Du 22 au 27 janvier 2019

Toutes les informations sur le site de la manifestation

Cabourg 2016 : l’amour (et les prix) de la découverte…

Posté par kristofy, le 11 juin 2016

Les 30ème Journées Romantiques du Festival du film de Cabourg a été inauguré par Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Virginie Ledoyen, Ariane Ascaride et Loubna Abidar… : un ruban a été coupé pour célébrer le «Méridien de l’amour», une promenade dans la ville normande chère à Marcel Proust agrémentée de quelques colonnes avec en 104 langues des États du monde la traduction du mot ‘amour’. Les romances sur grand-écran sont plus complexes et les différents jurés sont déjà en train de découvrir les films en compétition au milieu du public. Un large panorama de films est d'ailleurs soumis à un vote des spectateurs pour le Prix du public, il y a déjà quelques favoris... Avant la cérémonie de clôture, une soirée de remise de prix a eu lieu : les Premiers Rendez-vous.

Les Prix 'Premiers Rendez-vous' :

Le Festival du film de Cabourg s’attache depuis plusieurs années à soutenir l’émergence de jeunes talents cinématographiques. Depuis 2008, le Prix "Premiers Rendez-Vous" récompense l’apparition marquante dans un rôle de premier plan d’une nouvelle actrice (Astrid Bergès-Frisbey, Alice de Lencquesaing, Ana Girardot, Flore Bonaventura…) et d’un nouvel acteur (Emile Berling, François Civil, Paul Hamy...). Ce prix est un encouragement autant pour eux que pour les producteurs et réalisateurs à les choisir dans le futur. Cette année cette récompense à été attribuée à pour son premier rôle principal dans L'étudiante et monsieur Henri (face à Claude Brasseur) à l'actrice Noémie Schmidt. Côté acteur, ils sont en fait deux à se partager ensemble ce prix : Geoffrey Couët et François Nambot pour leur interprétation de Théo et Hugo dans le même bateau.

Voir des films en avant-première :

C’est l’occasion de découvrir en avant-première beaucoup de nouveauté qui vont ensuite rythmer l’été, en compagnie des équipes des films. Un échange de questions-réponses est souvent organisé avec le public. Durant ces journées de festival beaucoup étaient attendus par les amateurs de selfies... Safy Nebbou et Raphaël Personnaz pour Dans les forêts de Sibérie ; Antonin Peretjatko, Vimala Pons et Pascal Légitimus pour La Loi de la jungle qui sortiront le 15 juin, comme Love & Friendship. Pascal Bonitzer et Agathe Bonitzer pour Tout de suite maintenant ; Marie Maudinier et Charlotte Lebon pour Le secret des banquises à venir le 22 juin. Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi et Philippe Rebbot pour L'Effet aquatique le 29 juin ; Marie-Josée Croze pour 2 nuits jusqu'au matin à la rentrée le 7 septembre ; Loïc Paillard, Camille Claris, Benoît Chauvin pour Les étoiles restantes… Cabourg est aussi l'endroit où découvrir en avance de nombreux films européens : Florence Foster Jenkins de Stephen Frears (avec Meryl Streep et Hugh Grant, le 13 juillet), A man called Ove de Hannes Holm. (14 septembre), A serious game de Pernilla August (le 7 décembre).

Télérama, MK2, UGC et Gaumont-Pathé font leur best-of en salles

Posté par vincy, le 5 janvier 2012

Fort du succès année après année du festival Télérama, qui permet à certains films de doper leur cumul d'entrées, les grands circuits proposent désormais leur "best of" ou, comme pour Gaumont-Pathé, un festival d'avant-premières.

Honneur au doyen, le 15e Festival cinéma Télérama débutera le 18 janvier. 3 euros la place pour voir ou revoir Les neiges du Kilimandjaro, Une séparation, La piel que habito, L'exercice de l'Etat, Habemus Papam, Le Havre, Il était une fois en Anatolie, Tomboy, Le gamin au vélo, Incendies, la guerre est déclarée, Essential Killing, Les Bien-aimés, Black Swan et Drive. 213 salles dans toute la France participent à l'opération qui dure jusqu'au 24 janvier.

MK2 a aussi décidé de programmer son propre festival de reprises des meilleurs films de l'année qui vient de s'achever. Le meilleur de 2011 se tiendra durant les mêmes dates que le Festival Télérama, dans quatre salles parisiennes. Et c'est également 3 euros. Quelques films diffèrent dans la programmation où l'on retrouve Une séparation, Melancholia, The Artist, Incendies, Tree of Life et Beginners, Minuit à Paris, True Grit, Somewhere, L'Apollonide, Essential Killing, Drive, Arriety, Le Gruffalo, Le tableau, Shame, Metropolis, La fée, Polisse, Et maintenant, on va où ?, Le discours d'un roi, Black Swan, La guerre est déclarée et Habemus papam.

MK2 reprend sensiblement le concept de son concurrent UGC, qui propose 23 Incontournables du 11 au 17 janvier, toujours au tarif de 3 euros, dans 19 complexes participants. Notons parmi les films sélectionnés, la présence de Même la pluie, Les femmes du 6e étage, Winter's Bone, L'étrangère, Les marches du pouvoir et Intouchables. Sinon, les films sont sensiblement les mêmes que ceux de MK2 et Télérama.

Gaumont-Pathé a décidé de se distinguer avec, du 11 au 17 janvier, son festival Avant-premières, dont ce sera la 2e édition. 8 films seront présentés dans 52 des 70 salles du groupe. Tous, à l'exception de Zarafa, film d'animation familial qui sera projeté à 14h, seront diffusés à 20h.

  • le 11 janvier, Millenium de David Fincher (sortie prévue le 18 janvier),
  • le 12 janvier, La mer à boire de Jacques Maillot (sortie prévue le 22 février),
  • le 13 janvier, La dame de fer de Phyllida Lloyd (sortie prévue le 15 février),
  • le 14 janvier, The Descendants d'Alexander Payne (sortie prévue le 25 janvier),
  • le 15 janvier, Another Happy Day de Sam Levinson (sortie prévue le 1er février),
  • le 15 janvier, Zarafa de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie (sortie prévue le 8 février),
  • le 16 janvier, La vie d'une autre de Sylvie Testud (sortie prévue le 15 février),
  • le 17 janvier, La taupe de Tomas Alfredson (sortie prévue le 8 février).

Deauville 2011 : Déficit d’inspiration et happy end en règle d’or à Hollywood

Posté par kristofy, le 6 septembre 2011

Pour son premier week-end, la 37ème édition du Festival du Cinéma américain de Deauville a vu de nombreuses personnalités arriver sur le tapis rouge pour les différentes séances en avant-première. Emma Stone,Viola Davis, Jessica Chastain ont accompagné le film d’ouverture La couleur des sentiments, qui triomphe sur les écrans américains actuellement, et le réalisateur Nicolas Winding Refn est venu présenter Drive, qui lui a valu le prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes.

Parallèlement, Fright Night et Echange Standard (The Change-Up), deux films commerciaux dont se lamentaient Francis Ford Coppola et Shirley MacLaine durant leurs hommages, démontraient le savoir-faire hollywoodien en matière de marketing et l'abandon de la créativité de ce même Hollywood, qui abuse des remakes.

Anton Yelchin et Christoper Mintz-Plass sont venus présentés Fright Night 3D. C’est (encore) une histoire de vampire : un adolescent cool dans ses baskets découvre que la cause des absences de certains élèves de sa classe pourrait être liée à son nouveau voisin, possible vampire… Il s’agit en fait d’un remake du film Vampire…vous avez dit vampire ?. Cette relecture moderne d’un classique cherchait un équilibre entre humour et horreur mais elle bascule en fait vers une comédie pataude musclée aux effets spéciaux. Les bénéfices des effets 3D sont peu nombreux : même le sang qui gicle n’est pas spectaculaire ; les plus réussis sont des étincelles qui voltigent lorsqu’un corps se désintègre.

Pour Echange Standard, c’est le fringuant Jason Bateman qui était là sur scène pour conseiller de faire sortir les enfants de la salle : en effet son humour tape vraiment en dessous de la ceinture. Deux amis se réveillent dans le corps l'un de l’autre, ce qui rappelle le concept éprouvé dans Freaky Friday (où la fille Lindsay Lohan se retrouvait dans le corps de sa mère Jamie Lee Curtis et vice-versa). Ici il s’agit de deux caractères opposés : le cadre marié à la vie bien rangée et père de deux bébés, et le dilettante acteur raté et célibataire qui cumule les conquêtes. Chacun des deux héros va découvrir les avantages de la vie de l’autre, tout en voyant d’un nouvel œil sa propre vie. Si ce n’est pas très original, c’est en tout cas très efficace et très rythmé : les gags les plus régressifs se suivent tout comme les blondes aux seins nus. On en est encore là... Après de multiples scènes qui bousculent la bienséance, la morale sera quand-même sauve au final. ce qui anéantit tout espoir qu'Hollywood sorte de ses carcans.

La règle d'or des studios tient dans happy-end, aussi forcé que sacré.

Coppola adopte la 3D et l’interactivité pour Twixt

Posté par vincy, le 29 juillet 2011

Francis Ford Coppola était aussi au Comic-Con de San Diego cette année. Un grand retour après 19 ans d'absence (il était venu présenter Dracula).

Cette fois-ci, Coppola est venu parler de son nouveau film, Twixt, qui fera son avant-première mondiale au prochain festival de Toronto. Film de genre, auto-produit, Twixt réunit Val Kilmer, Ben Chaplin, Elle Fanning et Bruce Dern.

C'est aussi le premier film en 3D du réalisateur de la trilogie du Parrain. Il précède chronologiquement Spielberg et Scorsese dans cet exercice du cinéma en relief.

Au Comic-Con, Coppola n'a pourtant pas été tendre avec cette technologie. "Je n'aime pas regarder la 3D avec des lunettes. J'ai même regardé Avatar en 3D mais la plupart du temps sans porter les lunettes. Je ne l'ai remettait que lorsque ces séquences l'exigeaient."

Coppola a surtout annoncé une tournée promotionnelle du film aussi insolite qu'intéressante : une tournée à la manière des concerts de musique, avec un orchestre pour interpréter en direct la bande originale.

Mais c'est surtout la projection du film dans les trente villes qu'il explorera un nouveau territoire : l'interactivité. Muni d'une tablette tactile, Coppola assemble les scènes de son film, en direct, selon les réactions du public. Un montage sur le vif, différent à chaque ville.

Sur Facebook, enfin, on peut aussi choisir la future affiche du film.

Quant au film, le cinéaste le résume ainsi : «  Un tiers de romance gothique, un tiers de film personnel, et un tiers de film d’horreur comme ceux avec lesquels j’ai démarré ma carrière ». L'idée lui est venue d'un rêve et de ses lectures. "Un écrivain sur le déclin arrive dans une petite ville pour une séance de dédicaces. Il se retrouve impliqué dans l’enquête sur le meurtre d’une jeune fille. Son fantôme lui apparaît en rêve, il décide d’écrire son histoire. Jusqu’à ce qu’il découvre que ce meurtre est intimement lié à sa propre vie" selon le synopsis officiel.

Cannes 2011 : Le Chat Potté présenté par Antonio Banderas et Salma Hayek

Posté par kristofy, le 12 mai 2011

Souvenez-vous du petit chat qui était apparu dans la saga de Shrek, au 2e épisode, présenté hors-compétition à Cannes en 2004 : c’était un hors la loi à l’accent hispanique, sa fougue à l’épée et ses yeux rusés en ont fait un des personnages secondaires les plus appréciés. Si l’ogre vert est laissé à son bonheur avec ses amis des contes, un nouveau film d’animation arrive avec comme héros principal ce chat latino-lover. Ce nouveau film d’animation n’est pas vraiment un spin-off dérivé de Shrek, il s’agit plutôt d’une autre aventure centrée sur un autre personnage. Tout comme Kung-Fu Panda que l’on a pu voir en avant-première à Cannes mardi soir, Le Chat Potté (Puss in Boots) est en 3D.

C’est le dirigeant de Dreamworks Animation, Jeffrey Katzenberg, qui nous a présenté le début de leur nouveau film d’animation : « C’est une tradition pour nous de venir au Festival de Cannes, Shrek a été le premier film d’animation en compétition. » Ce film est réalisé par Chris Miller qui avait déjà travaillé sur la franchise Shrek. Il indique que le chat était bien entendu son personnage préféré à cause de son costume mais aussi parce qu’il avait un grand cœur malgré les apparences frimeuses.

Voici un avant-goût du début de ce nouveau film d’animation dont on a pu apprécier les 20 premières minutes. Une ombre se profile (sur une musique présente dans le Kill Bill de Tarantino), c’est le chat potté qui rentre dans un bar pour y boire un verre de lait. Tout les autres personnages sont des humains qui dialoguent avec lui, ils se moquent d’abord de lui avant de le reconnaître et d’avoir peur : le chat potté est un bandit recherché. On apprend qu’il est en quête de haricots magiques qui ont une grande valeur, mais c’est le couple de bandits Jack et Jill qui en ont pris possession. Alors que le chat potté s’introduit par une fenêtre pour les voler, il tombe sur un autre chat venu en quête des mêmes fèves : ils se poursuivent à travers la ville. Les félins vont se mesurer à un duel de danse flamenco, et le chat potté découvre qui est son adversaire : en fait c’est une chatte…

Après la projection les voix des personnages principaux ont pris corps avec la venue de Antonio Banderas, toujours marié à Mélanie Griffith, et de Salma Hayek, alias Mme Pinault, propriétaire du groupe PPR (la Fnac et quelques grosses marques de luxe, ce qui peut expliquer le chic de ses tenues).

- Salma Hayek : C’est la première fois que je fais le doublage d’un personnage de film d’animation. Je réalise que là avec Antonio Banderas à côté c’est comme un come-back de nous deux à Cannes, on était déjà réunis ensemble il y a douze ans pour Desperado.

- Antonio Banderas : Cette fois c’est pour de l’animation en 3D. Et quand je regarde Salma avec ces lunettes 3D et bien je suis encore plus heureux de la retrouver !

- Salma Hayek : Ce qui n’a pas beaucoup changé ce sont les rôles hispaniques, c’est toujours un peu limité dans le cinéma. Ici on est des chats dans un film animé qui n’est pas un univers 100 % américain, on y voit des choses de notre culture, c’est génial.

- Antonio Banderas : On m’avait montré l’allure du personnage au tout début, il est différent des autres car il est beaucoup plus petit, ma voix grave lui donne de la grandeur et en même temps ça provoque aussi un décalage qui est un élément de comédie.

Le Chat Potté devrait sortir en 3D en France courant novembre 2011. Au même moment, Banderas sera à l'affiche du nouvel Almodovar, La Piel que Habito, présenté dans une semaine en compétition à Cannes.

SXSW Festival : rencontre avec l’équipe du film Apart

Posté par Sarah, le 14 mars 2011

ApartApart, le premier long métrage d'Aaron Rottinghaus, a fait sensation dès le deuxième jour du festival SXSW. Cette production indépendante, qualifiée par les auteurs de thriller romantique,  met en scène une maladie psychologique rare et impressionnante, le syndrome de Folie à deux ou F24. Les deux protagonistes principaux sont liés depuis l'enfance par un accident tragique et présentent des troubles psychotiques authentiques (visions, délires, trouble paranoïaque induit). Le seule remède connu à présent est la séparation des deux êtres en question.

C'est un premier film très ambitieux, rythmé par de nombreux flashbacks. Il a été tourné dans la ville où Josh Danziger, qui joue le rôle de Noah et qui a co-écrit le film avec Aaron Rottinghaus, a grandi. Pour lui, la série Lost a été à la fois une source d'inspiration et un modèle à atteindre. Il est vrai que le film a un réel sens du rythme et que les allers et retours dans le temps font qu'il n'est pas « facile ».

Nous avons demandé au réalisateur de nous parler un peu de l'idée originale de ce film : « L'écriture avec Josh s'est faite tout simplement. Un jour, un de ses amis médecin l'a contacté pour lui parler de cette maladie invraisemblable, rare mais vraie, dont souffrent ces personnes qui partagent des visions effrayantes. On répétait en même que l'on écrivait le film et le résultat correspond à ce que l'on voulait (...) Le tournage a été le moment le plus amusant, même si sur l'écran le film est très sombre, car après il a fallu trouver les financements, ce qui n'est pas toujours facile. J'ai eu beaucoup  de chance et j'ai aimé travailler avec des proches comme Josh ou encore Joey Adams [ndr : qui joue la psychologue d'Emily]. La seule difficulté au niveau du casting a été de trouver la partenaire de Josh, Olesya Rulin, qui joue le personnage d'Emily ».

Josh Danziger renchérit : « Le tournage s'est très bien passé, on a beaucoup ri pour détendre l'atmosphère, et ma collaboration avec Olesya (Rulin) s'est faite le plus naturellement possible. On a beaucoup travaillé et on était tous très excités de voir le film se construire, se produire et enfin, de pouvoir le montrer à nos proches et au public ». Gardez l'oeil ouvert, avec un peu de chance, il sortira bientôt sur nos écrans français !

Tous les chemins mènent à Monte Hellman, qui fait étape au Nouveau Latina

Posté par Claire Fayau, le 15 février 2011

À l’occasion de la sortie du premier livre d’entretien en français avec le cinéaste culte Monte Hellamn et de la sortie prochaine de son nouveau film Road to Nowhere (le 6 avril, l'histoire d'un réalisateur de films embarqué malgré lui dans une conspiration criminelle), Le Nouveau Latina et Capricci Films organisent ce mardi 15 février une soirée exceptionnelle autour du cinéaste et en sa présence.

Accro au bitume, fan de contre-culture américaine, désenchantés du flower power, si vous aimez les road movies, American Graffiti et Easy Rider (et si vous aimez Reservoir Dogs !), programmez votre GPS destination le Nouveau Latina :

- à partir de 19h : Signature de son livre "Sympathy for the Devil" au salon de thé du Nouveau Latina (1er étage)

- 20h : Macadam  à deux voies (sa réalisation la plus connue dont on fête les 40 ans) . Outre la présentation du film, une rencontre avec Monte Hellman est prévue, orchestrée par Emmanuel Burdeau.

- 22h10 : Reservoir Dogs, le film culte de Quentin Tarantino, produit par Monte Hellman.

Hellman a fait ses débuts sous la direction de Roger Corman, producteur de série B, qui a également fait débuter Scorsese et Coppola, en réalisant une parodie de film d'horreur, Beast from Haunted Cave, en 1959. Il deviendra aussi monteur sur des films de Peckinpah, Raffelson et Demme.

Après le pastiche de film d'horreur, Monte Hellman se lance dans des westerns nouveaux genres, avec Jack Nicholson pour deux d'entre eux.

Il enchaîne les flops, et autant de films devenus cultes ou de curiosités entre initiés. Road to Nowhere sera sa première réalisation en 21 ans. Il avait reçu un Lion spécial à Venise en septembre dernier, alors que Tarantino présidait le jury. Road to Nowhere y était présenté en compétition, où, à 76 ans, il faisait figure de vétéran. Il y évoquait la difficulté qu'il avait eu à développer ses projets, puisqu'aucun ne s'est concrétisé. Trente ans d'écritures stériles. "Je préfère un bon film hollywoodien à un film indépendant. Il y en a peut-être cinq par an, mais ils valent toujours la peine" expliquait-il. "Il fallait sortir de là, ne plus dépendre du bon vouloir d'autrui, en finir avec les compromissions. Ma fille a pris les choses en main et a réuni des investisseurs privés. Le film, avec tous les salaires en participation, s'est monté pour environ 5 millions de dollars."

Arras se distingue avec l’Autre cinéma

Posté par MpM, le 7 novembre 2008

L’autre cinémaMarre des blockbusters, des comédies franchouillardes, des "actionners" décervelés ? Vite, rendez-vous à Arras, où pour la neuvième année consécutive, un Autre cinéma est à l’honneur ! Du 7 au 16 novembre prochains, le chef-lieu du Pas-de-Calais accueille en effet avant-premières, inédits, rétrospectives et hommages pour dix jours de fête cinématographique placée sous le signe de l’échange, de la convivialité et de la découverte.

Le grand événement de ce Festival international du film d’Arras 2008, c’est bien sûr la présence du réalisateur John Boorman (Excalibur, Duel dans le pacifique, Délivrance…) à qui est consacré une rétrospective exhaustive présentant même ses deux derniers longs métrages inédits en France : In my country et The tiger’s tail. A cette occasion, le cinéaste visionnaire donnera une leçon de cinéma animée par le spécialiste Michel Ciment, succédant ainsi à Dario Argento (2007) et Sydney Lumet (2005).

Deux autres rétrospectives permettront également aux festivaliers de redécouvrir des œuvres incontournables de l’Histoire cinématographique. "Heroïc fantasy, les années 80" fait la part belle à la magie et au fantastique en programmant The dark crystal de Frank Oz et Jim Henson, Ladyhawke, la femme de la nuit de Richard Donner ou encore Legend de Ridley Scott ; tandis que "14-18, la guerre n’est pas un jeu" célèbre à sa manière le 90e anniversaire de l’armistice franco-allemand. On verra notamment des œuvres pacifistes (Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, Johnny got his gun de Dalton Trumbo…) et deux films défendant le point de vue des Allemands : Quatre de l’infanterie de Georg W. Pabst et A l’ouest rien de nouveau de Lewis Milestone (dans sa version intégrale restaurée). Enfin, le festival a spécialement passé commande à Mauro Coceano d’une partition musicale inédite pour accompagner Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram lors d’un ciné-concert exceptionnel.

Pour autant, le cinéma contemporain n’est pas en reste avec un choix impressionnant d’avant-premières mêlant sélectionnés cannois (Il divo de Paolo Sorrentino, prix du jury, Trois singes de Nuri Bilge Ceylan, Two lovers de James Gray, Hunger de Steve Mc Queen, Caméra d’or…) et films attendus de l’hiver 2008 (The duchess de Saul Dibb, Secret défense de Philippe Haïm, Pride and glory de Gavin O’Connor…). Pour elle de Fred Cavayé en ouverture et Louise-Michel de Benoît Delépine et Gustave Kerven en clôture complètent assez harmonieusement cette fenêtre ouverte sur l’actualité cinématographique mondiale.

Enfin, pour une vraie plongée dans des cinématographies moins diffusées, les sections "cinémas du monde" et surtout "Inédits d’Europe" abordent d’autres cultures et d’autres enjeux de société au travers de longs métrages venus du Mexique, de Turquie, de Pologne, de Bulgarie, ou encore de Bosnie-Herzégovine. Ce sera notamment l’occasion de pénétrer dans les  étonnantes prisons pour femmes et enfants en Argentine avec le très touchant Leonera de Pablo Trapero ou de suivre le douloureux parcours d’une femme qui ne parvient pas à aimer son enfant (L’étranger en moi d’Emily Atef).

Pour compléter un planning déjà bien rempli, Arras propose par ailleurs "le festival des enfants" (avant-premières, ateliers d’initiation et de découverte, ciné concert spectacle, ciné-chanson, ciné-concerto… réservés aux plus jeunes) ainsi que des expositions, colloque, soirée et journées professionnelles. Le temps de dix jours pas comme les autres, ça ne fait aucun doute, la capitale d’un cinéma différent, plus riche et plus ouvert sur le monde, se trouve définitivement dans le Pas-de-Calais !