Reese Witherspoon se la joue « Wild »

Posté par vincy, le 18 août 2013

Reese Witherspoon a ajouté un nouveau projet à son agenda pourtant déjà bien chargé.

L'actrice oscarisée (Walk The Line), a acquis les droits de Wild, best-seller de Cheryl Strayed scénarisé par Nick Hornby (à qui l'on doit Haute fidélité, A propos d'un gamin, Carton jaune, La bonté mode d'emploi...).

Outre son titre de productrice, elle incarnera le rôle principal de cette adaptation. Wild est l'autobiographie très "positiviste" et un poil "bien pensante" de Strayed, qui raconte sa vie d'ancienne toxicomane ayant vécu la disparition précoce de sa mère et une séparation compliquée; elle décide alors de parcourir seule le chemin des crêtes du Pacifique, long de 1 700 km et réputé difficile.

Le livre a cartonné aux Etats-Unis.

Witherspoon, vue récemment dans Mud - Sur les rives du Mississipi - est attendue dans le prochain film d'Atom Egoyan (Devil's Knot) et celui de Philippe Falardeau (The Good Lie). Elle tourne actuellement le nouveau film de Paul Thomas Anderson, Inherent Vice, d'après le roman de Thomas Pynchon. Parmi ses projets, elle doit être du générique de Passengers, de Brian Kirk, avec Keanu Reeves et Les Hommes viennent de Mars, les Femmes viennent de Vénus.

Valéria Bruni-Tedeschi déballe ses histoires de famille

Posté par vincy, le 22 mars 2012

Il y a moins d'un mois, Valéria Bruni-Tedeschi a donné le premier clap de son troisième film, Un château en Italie. Un film très autobiographique, co-écrit avec Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy. Le tournage se poursuivra cet été.

Produit par SBS prodictions, et ARTE France Cinéma, Un château en Italie s'inspire en effet de l'histoire de la famille de la réalisatrice (et donc de celle de sa soeur, Carla Bruni-Sarkozy). Il s'agit de la vie d’une grande famille de la bourgeoisie industrielle italienne exilée en France pendant les années de plomb pour fuir les Brigades rouges italiennes.

Valéria Bruni-Tedeschi sera aussi devant la caméra, aux côtés de sa propre mère, Marisa Borini, de son compagnon (s'ils sont toujours ensemble) Louis Garrel, mais aussi de Xavier Beauvois (réalisateur de Des hommes et des Dieux), Céline Sallette (L'Apollonide) et André Wilms (Le Havre)

L'actrice a déjà réalisé Il est plus facile pour un Chameau… (prix Louis Delluc du meilleur premier film en 2003) et Actrices (Prix spécial du jury Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2007).

Intouchables : un film « raciste », « réactionnaire », « sarkozyste » élu événement culturel de l’année

Posté par redaction, le 24 décembre 2011

Avec bientôt 15 millions de spectateurs, Intouchables est devenu cette semaine le 3e plus gros succès français depuis 1945, le 5e toutes nationalités confondues, battant Avatar, au passage. Un phénomène qui, logiquement, a été choisi comme l'événement culturel le plus marquant de l'année 2011 (sondage BVA/FNAC/Le Parisien/Europe 1 auprès de 1003 personnes). 52% des Français interrogés l'ont plébiscité.

Il est donc loin devant The Artist, Harry Potter, les Césars pour Des Hommes et des Dieux et Polisse. Le cinéma squatte une bonne moitié des dix premières réponses, laissant un peu de place à la musique, aux expos et reléguant les livres en queue de peloton.

Évidemment, tout phénomène amène une série d'analyses plus ou moins sérieuses, cherchant les causees de cette irrationalité qui dépasse les esprits les plus cartésiens. D'un point de vue cinématographie, on peut y voir une bonne comédie, bien écrite, bien interprétée, mise en scène avec efficacité, sans être médiocre. Intouchables est plus proche de Trois hommes et un couffin que des Visiteurs ou Bienvenue chez les Ch'tis.

Acte 1 : Marcela Iacub accuse le film d'être sarkozyste

Libération a publié deux textes voulant absolument rendre le film abject. Le raisonnement peut tenir, l'équation ne convainc pas. Ainsi Marcela Iacub (lire le texte intégral), qui a décidément un problème dès qu'elle analyse la culture après avoir attaqué prétentieusement l'exposition de Lilian Thuram au Musée du Quai Branly, qualifie le film de "propagande voilée des politiques sociales de Nicolas Sarkozy." Rien que ça. "Le succès de ce film montre à quel point la société française lui reste fidèle sur le fond et pourrait annoncer, mieux que d’autres enquêtes d’opinion, celui de l’actuel président dans les urnes de 2012. Car on sait que si jamais le chef de l’Etat était amené à faire un second mandat, son but sera de rendre chaque œuf volé au lieu d’ouvrir de grands débats afin de savoir qui devrait être considéré comme leur véritable propriétaire." Elle reproche en effet que Philippe/François Cluzet veuille récupérer l'oeuf de Fabergé que lui a volé Driss/Omar Sy. Le vol est certainement pardonnable,le personnage de Cluzet aurait pu en effet transmettre cette valeur à celui de Sy, comme une sorte de redistribution des richesses. Mais aux dernières nouvelles, l'handicapé ne porte pas plainte contre le noir, et ne fait que récupérer un objet qui lui rappelle sa défunte épouse. L'attachement sentimental n'a donc aucune valeur?

Acte 2 : Intouchables, un conte à la Cendrillon réactionnaire

Dans un autre texte (lire le texte intégral), le quotidien dit de gauche, le professeur de philosophie en classes préparatoires (c'est un métier honorable, mais à quand la tribune d'une maîtresse en cours préparatoire?) Jean-Jacques Delfour trouve Intouchables "parfaitement réactionnaire". Pour lui il s'agit de l'histoire de deux saints, "le saint crucifié par sa tétraplégie et l’autre saint qui le sert, crucifié par son milieu de naissance et sa peau, forment un couple sacré, intouchable. Leur rencontre et leur amour sont une rédemption qui les lave de tous leurs péchés : l’arrogance et la hauteur sociale pour l’un, la délinquance et la déchéance pour l’autre. Un film religieux, sans autre Dieu que la richesse qui a permis cette rencontre."

Pour lui, ce film doit son succès public, entre autres, au conte revisité de Cendrillon. "Ce conte misogyne enseigne comment changer sa vie lorsqu’on est une pauvre fillette exploitée. La beauté de cette souillon ne peut suffire : il lui faut une jolie robe, de jolies chaussures, une belle bagnole avec de beaux canassons. Mais cela ne suffit toujours pas, il lui faut de la chance : un prince riche et puissant qui daigne la trouver ravissante et ne point s’émouvoir de sa basse extraction. Le message du conte est simple : l’instruction, la culture, le désir d’émancipation, la révolte sont inutiles ; la beauté cosmétique et le hasard ont seuls quelque puissance."

Nous aurions tendance à le conforter dans son analyse, en ajoutant une donnée : si ce film est bien tel qu'il le décrit, alors il s'agit d'une comédie réaliste. Elle reflète en tous points l'Etat de notre société, la valeur de l'humain dans une civilisation consumériste et matérialiste. On peut s'en désoler, mais c'est ainsi. On taxe la culture à 7% et non pas comme un bien de première nécessité, et ça ne choque personne. On préfère le cinéma aux livres, le people à la critique, la propagande à la réflexion. Intouchables est bien un film symptomatique de notre époque, avec, en bonus, un morale basée sur la confiance en l'autre et la transgressions des barrières sociales. Mieux, Intouchables est un film sur deux minorités qui s'unissent pour retrouver une liberté, une "normalité". Il brise le tabou des handicapés, isolés, et des immigrés de deuxième génération, parqués en banlieue, sans espoir d'ascenseur social, rejetés.

Iacub a tort en expliquant qu'il n'y a pas de redistribution des richesses : le personnage d'Omar Sy trouve un job grâce à un riche un peu illuminé. Delfour n'a pas plus raison. Le personnage d'Omar Sy se met à peindre - c'est bien de la culture, non? - et grâce à son patron, se fait un beau pactole, après avoir vendu une de ses toiles à un avocat méprisable et payant certainement l'ISF.

Acte 3 : Variety n'y voit que des stéréotypes raciaux et sociaux

Avant d'en arriver à notre conclusion, on doit aussi relever la critique du magazine professionnel américain Variety. Son auteur, Jay Weyssberg, estime que Driss  (Omar Sy) est "traité comme un singe de compagnie qui apprend au blanc coincé à s'amuser, en remplaçant Vivaldi par Boogie Wonderland, et en lui montrant comment on bouge sur la piste de danse".  Le journaliste trouve qu'il est "pénible de voir Omar Sy, un acteur joyeusement charismatique, dans un rôle qui se détache à peine de l'époque de l'esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe."

Intouchables raciste. En plus d'être sarkozyste et réactionnaire. N'en jetez plus.

Intouchables est adapté d'une autobiographie, une histoire vraie. En écoutant les témoignages des deux véritables protagonistes de cette histoire, on se dit que leur vie est incompréhensible pour ceux qui la jugent. Pas l'impression de voir Driss/Abdel Sellou/Omar Sy maltraité et malheureux, même encore aujourd'hui. La fin est d'autant plus ouverte que le personnage d'Omar Sy a la vie devant lui, de l'argent, et s'est sorti de la spirale infernale des Cités sans emploi.

Au delà de tout ce pataquès philosophico-intellectuel, le film est davantage une histoire d'amitié, certes un peu misogyne, qu'un manifeste politique.

Finalement ce n est pas Intouchables qui est raciste reactionnaire et sarkozyste mais bien la France. Le film insuffle en plus un peu d'espoir, de générosité et d'altruisme, pour nous faire croire que ce n'est pas une fatalite.

Treeless mountain : enfance douce-amère

Posté par MpM, le 22 décembre 2009

Treeless mountain

"Elle revient quand, maman ?"

L'histoire : Lorsque leur mère les confie à une tante habitant à la campagne, Jin et sa petite soeur Bin se sentent complètement abandonnées. Commence alors une nouvelle existence où, relativement livrées à elles-mêmes, elles tentent de compenser cette absence par tous les moyens.

Notre avis : Largement autobiographique, Treeless Mountain raconte à hauteur d'enfant une succession d'abandons qui conduisent malgré tout à la sérénité et au renouveau. Une sorte de parcours initiatique fait de dépouillement, au cours duquel il faudrait renoncer à son vœu le plus cher (le retour d'une mère) pour mieux se construire.

A l'écran, tout est très ténu. La réalisatrice Kim So-yong fait avancer le récit par toutes petites touches, avec des scènes ultra-courtes qui ne font qu'esquisser les situations. On saisit au vol des bribes d'explication, une atmosphère, un parfum d'enfance. La tristesse et la mélancolie se mêlent au cocasse et à la fantaisie. Pas de place pour le mélodrame ou la complaisance. D'ailleurs, tout ce qui pourrait plomber l'intrigue est rapidement évacué, à commencer par les adultes, presque inexistants.

Seules comptent les relations entre les deux fillettes et leur inépuisable énergie face à l'existence. Cette naïveté assumée (due en grande partie au fait que le film embrasse le point de vue de Jin) ne rend jamais Treeless mountain mièvre mais au contraire attachant. Toutefois, en contrepartie, elle le prive peut-être de substance plus "dramatique" qui en dynamiserait le cours, et prend le risque de rebuter les spectateurs les moins sensibles à la seule délicatesse du style.

Nicolas Cage n’a plus de secret

Posté par vincy, le 21 février 2008

Il y a des semaines ainsi. Nicolas Cage aurait utilisé les comptes de sa société pour faire passer ses dépenses personnelles, soit un montant de 3,3 millions de $ (2,2 millions d'euros). Redressés par le fisc américain, sa boîte, Saturn productions, comme lui-même ont engagé une poursuite.

Il semble aimer les procédures puisqu'il menace de traîner en justice l'actrice Kathleen Turner. Sa partenaire de Peggy Sue s'est mariée, film qui valu une nomination à l'Oscar pour la comédienne, vient de rédiger une autobiographie (Send Yourself Roses) où elle évoque un Nicolas Cage pas très sage sur le tournage et même en dehors (ivresse, vol, arrestation). Fausses accusations selon l'acteur. Le chapitre s'intitule "Pourquoi je déteste Burt Reynolds et Nicolas Cage", mais Burt Reynolds n'a pas répliqué. Mais l'attaque a produit l'effet escompté. Le livre devient celui dont tout le monde parle à Hollywood. Diffamation ou pas, Turner s'est excusée auprès de l'acteur, mais l'ouvrage reste publié et vendu sans être coupé d'une ligne.