Pierre Niney dans la peau de Romain Gary

Posté par vincy, le 19 mars 2015

Un César du meilleur acteur et le Prix Patrick-Dewaere à 26 ans, une démission fracassante de la Comédie-Française, et à l'affiche du thriller Un homme idéal, en salles depuis hier: Pierre Niney a vécu un hiver mouvementé. L'acteur a confirmé qu'il allait tourner l'adaptation de La Promesse de l'aube, le roman autobiographique de Romain Gary, qu'il incarnera. A ses côtés, Audrey Tautou interprétera la mère de l'écrivain, Mina Owczynska, russe d'origine juive.

Le tournage de ce film produit par Vendôme Production (Les femmes du 6e étage, Les saveurs du Palais, La Famille Bélier) est prévu pour septembre.

L'écrivain Romain Gary (1914-1980), deux fois Prix Goncourt (en 1956 pour Les racines du ciel et 1975, sous le pseudonyme d'Emile Ajar, pour La vie devant soi), diplomate, Résistant (deux fois Croix de Guerre) a publié une trentaine de romans.

Il est surtout connu pour la mystification littéraire qui le conduisit à signer plusieurs romans sous le nom d’Émile Ajar en les faisant passer pour l'œuvre d'un auteur différent. Ce n'est qu'après sa mort que le public apprit que lui et Ajar étaient une seule et même personne.

Gary est aussi un homme de cinéma, et pas seulement parce qu'il fut marié avec l'actrice Jean Seberg. Plusieurs de ses romans furent adaptés : Les racines du ciel (John Huston), L'homme qui comprend les femmes (Nunnally Johnson), La vie devant Soi (Moshé Mizrahi, Oscar du meilleur film en langue étrangère), Clair de femme (Costa-Gavras), Gros câlin (Jean-Pierre Rawson), ... Il a également réalisé deux films : Les oiseaux vont mourir au Pérou (1968) et Police Magnum (1971).

La promesse de l'aube avait déjà été adapté, par Jules Dassin en 1970, avec Melina Mercouri dans le rôle de la mère et Assi dayan dans celui de Romain âgé d'une vingtaine d'années. Dans le livre, Romain Gary raconte son enfance et sa jeunesse, depuis ses premières années passées à Vilnius (en Lituanie, successivement occupée par les russes et les polonais), et l'exode, avec sa mère, vers le sud de la France, avant que le jeune homme se s'engage dans l'aviation de la France libre pour combattre les Allemands.D

Joseph Gordon-Levitt en funambule pour Robert Zemeckis

Posté par vincy, le 25 février 2014

Robert Zemeckis (Forrest Gump, Flight) a convaincu Joseph Gordon-Levitt de jouer le rôle principal de son prochain film To Walk the Clouds. Ce biopic sur le funambule français Philippe Petit, connu pour sa traversée sur le fil entre les deux anciennes tours du World Trade Center à New York (il y a 40 ans) se tournera à partir de mai. Le projet est considéré comme expérimental et sera tourné en 3D. Le film doit sortir en salles fin 2015.

Zemeckis promet du spectacle digne d'Avatar et Gravity avec un scénario ludique où Petit et sa bande préparent l'opération du World Trade Center à la manière d'un groupe d'arnaqueurs comme dans Ocean's Eleven. "Crime artistique du siècle", l'happening illégal de Petit, 25 ans à l'époque, a consisté à placé un câble de 200 kilos entre deux tours hautes de 410 mètres pour une balade au dessus du vide de 45 minutes.

Le cinéaste porte ce projet depuis plusieurs années et a convaincu le nouveau patron de TriStar (Sony), venu de la Fox (il avait notamment accompagné les succès d'Avatar et de L'Odyssée de Pi), persuadé, après le triomphe de Gravity, que les spectateurs attendent des films sensationnalistes. Gordon-Levitt, qui a été gymnaste durant son adolescence, ne devrait pas avoir trop de problèmes pour endosser le rôle de Philippe Petit : il ne lui reste qu'à travailler son accent français.

Le scénario, coécrit par le réalisateur et Christopher Browne, est l'adaptation de To reach the clouds : my high wire walk between the Twin Towers, autobiographie du funambule, parue en 2002 et jamais traduite en France.

Cet exploit a inspiré chanteurs, écrivains (Dans son roman Et que le vaste monde poursuive sa course folle, Colum McCann, la couverture du livre et tout le premier chapitre décrivent cette traversée au dessus du vide) et documentaristes (la télévision a consacré de nombreux films à l'artiste comme à ses "créations"). En 2008, James Marsh a réalisé Man on Wire (Le funambule), Oscar du meilleur documentaire l'année suivante. Notons enfin que Tony Gatlif a donné le rôle d'un magicien à Philippe Petit dans son film Mondo (1995).

Steven Spielberg a choisi son prochain film

Posté par vincy, le 3 mai 2013

Bradley Cooper et Steven Spielberg

Depuis la tournée promotionnelle de Lincoln (270 millions de $ au box office mondial), Steven Spielberg n'avait plus de projets en boîte. En abandonnant Robopocalypse, le bientôt président du jury du Festival de Cannes avait un horizon vierge devant lui. Certains évoquaient un biopic sur Gershwin. Finalement ce sera un film de "sniper".

The Hollywood Reporter a annoncé hier que le cinéaste avait choisi American Sniper, que Warner Bros et DreamWorks coproduiront. Le film aura pour star le très sollicité Bradley Cooper qui a développé ce projet.

American Sniper est un scénario écrit par Jason Hall (Toy Boy, avec Ashton Kutcher, et Paranoia, qui sort cette année). Il s'agit de l'adaptation du best-seller American Sniper: The Autobiography of the Most Lethal Sniper in U.S. Military History (de Chris Kyle, en collaboration avec Scott McEwan et Jim DeFelice) paru en 2012. Bradley Cooper avait acquis les droits du livre l'an dernier. Le livre a été publié en France chez Nimrod.

L'histoire (vraie) est celle d'un Navy Seal (force spéciale de la marine) racontant sa carrière militaire, ponctuée par plus de 150 meurtres en dix ans. Chris Kyle, considéré comme le "sniper" le plus performant de l'histoire militaire américaine, a servi notamment en Irak, reçu deux Silver Stars, cinq Bronze Stars et de nombreuses autres médailles et citations. Le Texan était surnommé "Le diable" par ses adversaires. A 39 ans, il a été assassiné par un jeune vétéran de l'armée américaine, souffrant d'un trouble de stress post-traumatique, en février dernier.

Le film promet d'être un mélange de tension, d'adrénaline, de franchise et d'intime à travers le témoignage à la première personne d'un héros contemporain.

Le tournage devrait avoir lieu au premier trimestre 2014.

Un film avec De Niro, Paul Dano et Julianne Moore sacrifié en salles ce mercredi

Posté par vincy, le 3 septembre 2012

On connaissait les sorties techniques : ces films qui sortent sur moins de 10 copies, par contrat, et sans moyens marketing réels. Voici la sortie sacrifice. Universal annonce aujourd'hui que le nouveau film de Paul Weitz, Monsieur Flynn (Being Flynn) sera dans les salles ce mercredi.

Il s'agit de l'adaptation de l'autobiographie du dramaturge et poète Nick Flynn (Another Bullshit Night in Suck City) : alorsqu'il travaille dans un centre pour les sans-abris de Boston, Nick Flynn tombe sur son père, un escroc, poète à ses heures perdues. Lui-même perdu dans sa vie, Nick doit lutter contre l'envie de renouer une fois de plus les liens avec son père.

On reste surpris par tant de désinvolture sur un film : quitte à ne pas vouloir le sortir (de fait, il y a trop de sorties chaque semaine), pourquoi ne pas envisager une diffusion en "prime" sur Arte et la mise à disposition du film en vidéo à la demande une semaine après?

D'autant que Paul Weitz, déjà, ce n'est pas n'importe quel cinéaste. On lui doit American Pie, Pour un garçon, En bonne compagnie, Mon beau-père et nous.

Mais avec un tel casting surtout, le film méritait peut-être de ne pas sombrer dans l'oubli dès la première séance de mercredi : Robert De Niro, Paul Dano (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood) et Julianne Moore. Certes, le film, sorti en salles en mars aux USA, a été un bide : 540 000$ au final (6 semaines d'exploitation).

La critique a été partagée à sa sortie. De notre côté, voici notre bref avis : même si cette relation filiale père-fils tend à se perdre dans certains errements désenchantés des personnages, la rencontre entre De Niro et Dano tient ses promesses. De Niro, notamment, en écrivain raté trouve ici - enfin - une opportunité de livrer toute la mesure de son talent hors normes (Petsss).

Les droits du livre avaient été acquis il y a cinq ans, le film tourné il y a deux ans. On pourrait presque classer cette oeuvre parmi les films maudits.