A la fondation Pathé, les ateliers pour enfants font revivre la magie du cinéma des origines

Posté par MpM, le 1 décembre 2017

Afin d'expliquer aux plus jeunes ce que sont les origines du cinéma, la fondation Jérôme Seydoux Pathé propose tous les samedis des ateliers spécialement conçus pour les enfants à partir de 5 ans. On y découvre la pellicule et les caméras Pathé-Baby du début du XXe siècle, la magnifique collection de projecteurs et caméras de la fondation, ou encore les balbutiements du cinéma en couleurs, lorsque la pellicule était coloriée à la main. Une plongée forcément captivante dans l'histoire du cinéma, qui se conclut systématiquement par une projection de films muets présentés en ciné-concert.

L'une de ces séances revient même à une période antérieure à l'invention du cinématographe, celle de la Lanterne magique ! Intitulée "Le petit cinématographe", elle permet  au public de découvrir le fonctionnement de cet appareil créé au XVIIe siècle et qui fut le premier à projeter des images lumineuses, agrandies sur un écran. En utilisant d'authentiques plaques de verre, qui datent principalement du XIXe siècle, ainsi que des films muets du début du XXe, la maîtresse de cérémonie relate un conte fantasmagorique plein d'événements surnaturels et surprenants : danses macabres, maison hantée, cauchemars inquiétants... A l'époque, les spectacles de lanterne magique mettaient en effet souvent en scène des squelettes et des créatures fantastiques, afin de créer des effets de peur (toute relative) et de surprise.

L'histoire est accompagnée par des improvisations au piano, qui viennent ponctuer habilement les moments de suspense ou d'humour. On admire non seulement l'inventivité des images, mais aussi les systèmes de caches ou de mécanismes permettant de les "animer" à l'écran. Par exemple, un homme endormi avale des rats qui se promènent dans la chambre, ou un squelette danse joyeusement en agitant bras et jambes. Ce qui est peut-être le plus impressionnant, c'est la parfaite cohérence du spectacle, qui mélange pourtant des éléments disparates, certes dans le même état d'esprit, mais pas du tout pensés pour fonctionner ensemble. Cela tient énormément à l'interprétation habitée de la "projectionniste" qui a conçu l'histoire et l'enchaînement des séquences, ainsi qu'à sa dextérité pour passer d'une plaque à l'autre.

On est à la fois conquis par l'ingéniosité du récit et ému par ces balbutiements de l'image animée qui rappellent, évidemment, les courts métrages photos d'aujourd'hui. Dans ces plaques de verre autrefois éclairées à la bougie, il y a déjà toute la magie du cinéma d'aujourd'hui. A découvrir de toute urgence avec les enfants à partir de 5 ans. Ca tombe bien : le prochain atelier a lieu ce samedi 2 décembre !

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Atelier "Le petit cinématographe"
Samedi 2 décembre à 15h30
Renseignements et programme

La Semaine de la Critique soutient ses réalisateurs de courts à passer au long

Posté par vincy, le 16 décembre 2014

affiche semaine de la critique cannes 2014La Semaine de la Critique créé un nouveau programme baptisé Next Step, afin d'aider les réalisateurs de sa compétition courts métrages à passer à la réalisation de leur premier long métrage.

Les réalisateurs des courts métrages montrés à Cannes en mai dernier participent depuis hier et jusqu'à vendredi à un atelier, qui se déroulera au Moulin d'Andé, résidence d'artistes à une heure de Paris en Normandie.

L'atelier, conçu en collaboration avec le TorinoFilmLab en Italie, permet aux cinéastes de confronter "leur choix de premier long métrage avec la réalité du marché" et de recevoir des conseils "au sujet de leurs scénarios".

Le programme s'achève avec la projection des 6 courts métrages de la compétition de la Semaine de la Critique au Cinéma des Cinéastes vendredi 19 décembre, coïncidant avec le lancement du Jour le Plus Court.

Les réalisateurs de ce premier Next Step sont Jona Carpignano (A Ciambria, Italie), Carlos Conceiçao (Bonne nuit Cendrillon, Portugal), Gaëlle Denis (Crocodile, Royaume Uni), Un Gunjak (The Chicken, Bosnie), Gerardo Herrero (Safari, Espagne), Laurie Lassalle (Les fleuves m'ont laissée descendre où je voulais, France), Rémi Saint-Michel (Petit frère, Canada), Gitanjali Rao (TrueLoveStory, Inde) et Tomas Siwinski (Une chambre bleue, Pologne).

Les huit consultants sont Marie Amachoukeli, scénariste et co-réalisatrice de Party Girl (Caméra d'or cette année), Julien Lilti, co-scénariste de Hippocrate, Antonio Piazza et Fabio Grassadonia, scénaristes et réalisateurs de Salvo, Ewa Puszczynska, productrice de Ida de Pawel Pawlikowski, Matthieu Taponier, scénariste et consultant scénario, Nadja Dumouchel, consultante en développement de projets chez ARTE Allemagne, et Fabien Gaffez, Coordinateur du comité court métrage de la Semaine de la Critique.

Cannes réouvre son Atelier de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 23 mars 2010

Depuis cinq ans, L'Atelier de la Cinéfondation du Festival de Cannes aide les cinéastes à pouvoir financer leur nouveau projet. Un marché dans le marché. Le Festival vient de révéler les quinze projets de l'édition 2010, la sixième. Les deux tiers sont des premiers ou deuxième films. Chacun des auteurs, accompagné de leur(s) producteur(s), pourra rencontrer au Village International du Festival de Cannes les professionnels du cinéma.

Durant les années précédentes des cinéastes comme Joachim Lafosse, Goran Rusinovic, Bernard Bellefroid, Apichatpong Weerasethakul, Michelange Quay, Bertrand Bonello, Tsai Ming-Liang, Joao Pedro Rodrigues, So Yong Kim, Lou Ye ou Lea Fehner ont pu concrétiser leur projet. Depuis, leurs films ont trouvé le chemin des salles, et parfois des palmarès.

Liste des sélectionnés pour la 6e édition 2010

1er long métrage

Shanghai - Belleville, Show-Chun Lee (France)

Liza, the Fox-Fairy, Károly Ujj Mészáros (Hongrie)

La Jaula de Oro, Diego Quemada-Diez (Mexique)

Lucia, Ruben Sierra Salles (Venezuela)

2e long métrage

Zincograph, Javor Gardev (Bulgarie)

Postcards from the zoo, Edwin (Indonésie)

Khorramshah, Massoud Bakhshi (Iran)

Code Blue, Urszula Antoniak (Pays-Bas)

Come to my voice, Hüseyin Karabey (Turquie)

3e long métrage

The Ardor, Pablo Fendrik (Argentine)

Circles, Sdran Golubovic (Serbie)

4e long métrage

Dream and Silence, Jaime Rosales (Espagne)

Les Etoiles de Sidi Moumen, Nabil Ayouch (Maroc)

10e long métrage

Gibier d'élevage, Rithy Panh (Cambodge / France)

15e long métrage

Decadent Sisters, Shinji Aoyama (Japon)

Cannes : l’atelier de la Cinéfondation soutient 15 projets

Posté par MpM, le 25 avril 2009

cannes_blog1.jpgCréé en 2005, l’Atelier de la Cinéfondation a pour but d’accompagner des cinéastes (ayant déjà fait leurs preuves par le passé) dans la genèse de leur nouveau film. La sélection se fait parmi des projets aboutis bénéficiant au minimum de l’appui d’un producteur et d’une partie du financement nécessaire. Chaque année, ce sont ainsi 15 réalisateurs qui profitent du Festival de Cannes pour rencontrer des partenaires potentiels venus du monde entier et, très souvent, mettre la dernière main à leur projet de long métrage. En effet, après avoir fait partie de l’Atelier, les lauréats mettent en moyenne moins d’un an pour débuter le tournage de leur film.

Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été présentés à Cannes par la suite comme Elève libre de Joachim Lafosse, Home de Ursula Meier ou Salamandra de Pablo Aguero. Des réalisateurs confirmés tels que Bertrand Bonello, Lou Ye ou Tsai Ming-Liang sont également passés par ce programme qui réaffirme la volonté du Festival de Cannes de ne pas seulement être une vitrine de la production cinématographique mondiale, mais bien un acteur à part entière de cette production. En plus de l’Atelier, la Cinéfondation propose également une résidence permettant d’accompagner des cinéastes dans l’écriture d’un long métrage et une sélection de courts métrages projetés dans le cadre du Festival qui met en lumière chaque année une vingtaine de cinéastes à suivre.

Parmi les heureux élus de l’Atelier 2009, on retrouve la Libanaise Danielle Arbid (Dans les champs de bataille, Un homme perdu), le Marocain Faouzi Bensaidi (Mille mois) et l’Argentin Diego Lerman (Tan de repente) mais aussi plusieurs auteurs de courts métrages travaillant sur leur premier long, à l’image du Français Bertrand Mandico. Les budgets prévisionnels, dont certains sont déjà complétés pour le tiers, voire la moitié, vont de 310 000 à 3,2 millions d’euros.

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Découvrir les projets de l'Atelier 2009.