Astérix à la conquête de la Chine ?

Posté par vincy, le 5 avril 2013

Aussi étonnant que ce soit, Astérix est inconnu en Chine. La BD est traduite en 107 langues mais pas en mandarin ni en cantonais. Un peu de japonais, de vietnamien et de coréen. mais point de chinois.

A Berlin, c'était l’un de ces gros deals qui n’intéressent pas grand monde. Et pourtant l’impact financier n’est pas mineur. Astérix part à la conquête du marché chinois, le 2e marché le plus important au monde pour la fréquentation en salles.

Les trois premiers films seraient ainsi disponibles en VOD dans l’Empire du Milieu. Les huit films d’animation sont également proposés dans le contrat. Ce serait un bon moyen de faire connaître le héros gaulois...

Astérix et les Jeux Olympiques était bien sorti en salles, mais il n’a pas trouvé son public.

Les producteurs prévoient de lancer le dernier Astérix, Au service secret de sa majesté, à l’assaut des multiplexes du pays. Pour l'instant le film a attiré 3,7 millions de spectateurs dans le monde, à peu près autant qu'en France. Le film est sorti dans une trentaine de pays.

Dinard 2012 : Astérix et Obélix au service de Sa Majesté en avant-première

Posté par kristofy, le 7 octobre 2012

C’est le 4ème film (hors animation) avec les personnages de Goscinny et Uderzo, c’est le 3ème acteur a porter le costume de Astérix, c’est l’adaptation de 2 albums de bande-dessinée en même temps, et c’est la 1ère fois que la gaulois castagne en 3D… L’avant-première de Astérix et Obélix au service de Sa Majesté réalisé par Laurent Tirard était un des évènements de ce 23ème Festival du film britannique de Dinard, avec la présence de Guillaume Gallienne, alias Joritorax, et Valérie Lemercier. Les enfants ont rigolé durant la projection. Mais les adultes ne faisaient que sourire devant ce devoir appliqué de Laurent Tirard.

Les différences entre bande-dessinée et film :

Si le premier film de Claude Zidi montrait le meilleur mimétisme possible entre les acteurs et les dessins de Albert Uderzo, celui-ci est peut-être la transposition la plus fidèle des scénarios de René Goscinny, même si l’histoire mélange  Astérix chez les Bretons et Astérix chez les Normands. A noter que les deux, séparément, ont fait l'objet d'une adaptation en film d'animation. La liaison entre ces deux aventures est tout de même un peu artificielle : César demande le renfort des normands…mais ensuite, il n’y aura pas un seul contact entre ceux-ci et les romains. Pour le reste Astérix et Obélix au service de Sa Majesté est fidèle à presque tous les rebondissements des albums avec Jolitorax l’émissaire breton qui fait venir les gaulois pour leur "magique potion" et les normands qui veulent découvrir la peur en capturant le jeune Goudurix (Vincent Lacoste) pour apprendre la peur. Certains personnages sont cette fois totalement absent : le druide Panoramix, le barde Assurancetourix. La façon de parler des anglais et le flegme britannique à toute épreuve ainsi que leurs manières courtoises qui font l’humour de la BD se retrouvent bien transposées dans le film. Obélix-Gérard Depardieu et le nouvel Astérix-Edouard Baer forme un duo tout à fait convaincant même s'il n'est pas très fidèle à l’esprit de la BD : le premier est plus stupide et le second est moins héroïque.

Un casting all-stars :

Comme pour les précédents films, c’est le bottin mondain du cinéma français qui se retrouve au générique avec cette fois Catherine Deneuve et Fabrice Luchini (qui ne se croisent jamais), Vincent Lacoste, Dany Boon, Bouli Lanners, la surprise Atmen Kelif et aussi Charlotte Le Bon qui est l’atout charme du film (ex miss météo qu’on verra beaucoup en 2013 chez Clément Michel et chez Michel Gondry). On y remarque dans certaines séquences quelques guests célèbres comme Jean Rochefort et Gérard Jugnot (pas rancunier après l’annulation de son projet de réaliser le troisième film Astérix en Espagne), et d’autres encore qui se montrent pour dire à peine deux répliques comme Nader Boussandel. A noter qu’il s’agit de la dernière apparition au cinéma de l’acteur Michel Duchaussoy (dans le furtif rôle du chef Abraracourcix) avant son décès. Après Jamel et Gérard Darmon dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre et Benoît Poelvoorde dans Astérix aux Jeux olympiques, deux autres personnages principaux deviennent les moteurs à gags : Guillaume Gallienne et Valérie Lemercier avec leur savoureux accent british. Une case de la BD avec les Beatles a inspiré le générique de fin chanté par les BB Brunes. On regrettera qu'aucun acteur anglais ne fasse parti de la distribution. Le cinéma européen ce n'est pas pour maintenant.

Les nouveaux gags :

L’opus le plus drôle venait de l’humour spécifique d'Alain Chabat et de Jamel ; ici le scénario s’inspire de l’actualité la plus récente et joue aussi avec la parodie de d’autres films célèbres. On y voit des clins d’œil à Kill Bill, Star Wars et Orange Mécanique ! Plusieurs dialogues font écho à la politique sous la présidence Sarkozy avec notamment des dépenses excessives et "bling-bling" reprochées par le Sénat et la chasse aux clandestins (des sans papyrus) qui traversent la Manche. Côté gaulois on ironise sur les cheveux coiffés avec effet décoiffé, et côté breton on pourra remarquer les courbes des fesses de Pippa Middleton... La plus grande nouveauté est de s’amuser avec le sujet adulte de la sexualité. On y évoque le couple homosexuel (Astérix et Obélix sont deux hommes qui vivent ensemble avec un petit chien…), Astérix se met à draguer dans un bar, et César organise des orgies pour ses sénateurs. Sans compter le dépucelage électrique et tactile d'Obélix. Les enfants qui sont aussi le public-cible du film essaieront de comprendre ce que signifie une "orgie à emporter"… Ces différents nouveaux gags qui sont dans l’air du temps ne se substituent pas pour autant à la ligne directrice qui guide l’humour de ce film : nos personnages en provenance de la Gaule découvrent tout le charme de l’excentricité des Bretons. "To be a gentilhomme or not to be, that is the question". Reste que le film est l'une des cartouches principales pour résister à le véritable espion de sa majesté, James Bond, qui sort sur les écrans le 26 octobre, une semaine après l'arrivée d'Astérix et Obélix au service de Sa Majesté sur nos "gaulois écrans" le 17 octobre.

Michel Duchaussoy (1938-2012) : le comédien se meurt

Posté par vincy, le 13 mars 2012

Un comédien subtil, séducteur à sa façon, capable de capter les moindres nuances d'un personnages, quelque soit le registre ou le genre de son texte. Décédé d'un arrêt cardiaque ce mardi 12 mars, Michel Duchaussoy, 73 ans, n'était peut-être pas un comédien de premier plan au cinéma, mais il appartenait à la race de ces seigneurs du métier en explorant toutes ses facettes : théâtre, télévision, grands noms du cinéma comme films populaires. Il a eu toutes les audaces sans jamais se fourvoyer. Duchaussoy avait même cette élégance qui le rendait à la fois familier et distant.

Au début, il y a le théâtre. Prix d'excellence au Conservatoire national d'art dramatique, il intègre la Comédie-Française en 1964 (il devient sociétaire en 1967 pour la quitter en 1987), passant de Molière à Feydeau, mais aussi Marivaux, Pirandello, Ionesco, Corneille, Shaw, Racine... "Un même jour, je jouais un vieillard en matinée dans 'Le Cardinal d'Espagne' et, en soirée, le jeune groom de 18 ans dans 'Le Dindon'" expliquait-il. Duchaussoy fut mis en scène par Jean-Louis Barrault, Jean Piat, Bernard Murat, Roger Planchon et Patrice Chéreau qui lui permet enfin d'entrer de plein pieds dans la tragédie... Il reçut deux Molières pour des seconds rôles (Pygmalion en 1993 et Phèdre en 2003) et un de meilleur comédien (Le refuge en 1996).

50 pièces de théâtre environ mais 75 films. Il débuta avec Louis Malle (Vie privée, 1961) qui lui offrit aussi un magnifique rôle dans Milou en Mai qui lui valut le César du meilleur second-rôle masculin. Éternel second rôle, certes, mais inoubliable le plus souvent. Il tourna sous la direction des plus grands cinéastes français : Claude Chabrol (Que la bête meure, La rupture, La femme infidèle, Nada, La demoiselle d'honneur), Patrice Leconte (La Veuve de Saint Pierre, Confidences trop intimes), Costa Gavras (en cardinal dans Amen), Alain Corneau (Fort Saganne, Le môme), Michel deville (Bye Bye Barbara), Edouard Molinaro (L'homme pressé), Jacques Deray (Les bois noirs), Bertrand Tavernier (La vie et rien d'autre), Patrice Chéreau (Persécution)...

Juge, général, capitaine, flic, prêtre, directeur d'école, mari, grand père... il partage l'affiche avec les plus grands : Delon, Girardot, Depardieu, Audran, Bouquet, Yanne, Noiret, Marielle, Galabru, Binoche, Auteuil, Poelvoorde, Bonnaire, Marceau, Deneuve,  Dalle, Piccoli, Gainsbourg, Duris, Scott-Thomas ... Sans oublier qu'il était la voix française de Marlon Brando dans Le Parrrain.

En 1967, Alain Jessua lui offre son premier rôle sur grand écran dans Jeu de massacre, prix du meilleur scénario à Cannes. L'un des rares premiers rôles dans la carrière du comédien.

Depuis les années 2000, il acceptait de nombreux films, comédies, drames ou polars de la nouvelle génération du cinéma français : Le plus beau jour de ma vie, Poltergay, Tricheuse, L'âge de raison, Mères et filles, L'Autre Dumas, Le petit Nicolas, Elle s'appelait Sarah... Il était le mari de Deneuve, le père de Cassel (le diptyque Mesrine), la voix d'Archibald (Arthur de Luc Besson) ...

Le grand public se souvient évidemment de son rôle de capitaine peureux des services secrets dans Le grand blond avec une chaussure noire d'Yves Robert, coincé entre le gaffeur Pierre Richard et le tordu Jean Rochefort.

Très présent à la télé (grandes séries de l'été, "Braquo", "Palace", "Maigret"), il était capable de s'adapter à n'importe quel univers. En 2006, ce comédien, engagé, se livrait sur son métier d’acteur dans Lettre de l’Adami : « Il y a sans doute un certain masochisme à poursuivre un métier comme celui de comédien où la part de souffrance est si importante ».

On le reverra en Abraracourcix dans le prochain Astérix (Astérix et Obélix: God Save Britannia) et en François Mitterrand dans le téléfilm L'Affaire Gordji réalisé par Guillaume Nicloux.

2011 – avril : début du tournage d’Astérix 4

Posté par vincy, le 27 décembre 2011

1er avril 2011. Premier clap de tournage pour le nouvel Astérix, et ce n'est pas un poisson d'avril. L'une des productions les plus importantes pour l'année 2012 (17 octobre précisément, n'est-il pas?) se met sur les flots. Ce quatrième épisode a longtemps chercher son titre : God Save Britannia a laissé la place à Au service de sa majesté. Sa majesté n'est autre que Catherine Deneuve en Cordélia, Reine des Bretons. Elle retrouvera l'inusable Depardieu / Obélix, qui défraiera la chronique lors du tournage, à cause d'une pause pipi insolite dans un avion. Pour le reste, tout a été changé : producteurs, réalisateur (Laurent Tirard qui, après Le Petit Nicolas retrouve les mots de Goscinny), héros (Edouard Baer), seconds rôles (Luchini en césar va certainement affronter Deneuve, son ex-Potiche)... Ce mix de deux albums (Chez les Bretons et Les Normands) a coûté 50 millions d'euros, soit un tiers de moins que le précédent Astérix, qui n'avait pas convaincu le public, les ayant-droits et encore moins ses producteurs.

Tout le bilan 2011