Crash fatal pour Anton Yelchin (1989-2016)

Posté par vincy, le 19 juin 2016

Anton Yelchin, acteur russe naturalisé américain, né à Léningrad (Saint-Petersbourg) le 11 mars 1989, est mort le 19 juin 2016 à l'âge de 27 ans dans un accident de voiture. Il avait été rendu célèbre pour avoir incarné Pavel Chekov dans la nouvelle série Star Trek réalisée par J.J. Abrams.

C'est TMZ qui a rapporté l'annonce du décès. Selon le site, ses amis l’auraient trouvé coincé entre son automobile et sa boîte aux lettres en brique qui était attachée à une clôture de sécurité.

Il est à l'affiche de Star Trek: Sans Limites qui sort en août 2016. Fils de patineurs artistiques professionnels, sa famille, de confession juive , a du migrer aux Etats-Unis en 1989, juste après sa naissance.

D'abord attiré par la musique (il est membre d'un group punk, The Hammerheads), il début au cinéma en 2000 avec A Time for Dancing puis dans la saison 6 de la série Urgences. Il enchaîne avec la mini-série Disparition produite par Steven Spielberg, puis The Practice, New York Police Blues, FBI : Portés disparus, Esprits criminels, New York, section criminelle, ...

En 2007, Nick Cassavetes l'enrôle pour le personnage principal d'Alpha Dog de Nick Cassavetes, qui lui ouvre les portes des studios. Outre Star Trek en 2009, on le voit ensuite dans Terminator Renaissance et Le complexe du Castor de Jodie Foster, où il joue le fils de Mel Gibson. En 2011, il se fait remarquer des critiques avec le drame indépendant Like Crazy (primé à Sundance).

Très apprécié du jeune public, et même si certains films sont déjà oubliés, il alternait blockbuster, séries B d'horreur et cinéma d'auteur. 2011, passant de Fright Night à Rudderless de William H. Macy, de Burying the Ex de Joe Dante au récent Green Room. On le repère surtout dans Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch en 2013, aux côtés de Tom Hiddleston et Tilda Switon.

Son charisme assez cinétique, sa sensibilité palpable et un jeu au registre assez étendu n'auront pas eu le temps de s'épanouir. Même si on pourra le voir encore à l'écran, notamment dans les drames de Mark Palansky, Rememory, et de Peer Pedersen We d'ont belong here.

Nicolas Winding Refn, Paul Schrader et Nicolas Cage se rebellent contre leur film

Posté par vincy, le 21 octobre 2014

nicolas cage nicolas wending refn paul schraderDying of the Light avait tout pour attiser la curiosité. Le film devait sortir aux Etats-Unis le 5 décembre prochain. Ce n'est même plus certain.

Ecrit et réalisé par Paul Schrader (scénariste de Taxi Driver et Raging Bull), interprété par Nicolas Cage, Anton Yelchin et Irène Jacob, produit, entre autres par Nicolas Winding Refn (Drive), le polar partait sous les meilleures auspices.

Mais voilà: chacun se rebelle. Le réalisateur, le coproducteur, les acteurs. Ils se sont photographiés vêtus d'un tee-shirt noir où est inscrit la fameuse clause de non-dénigrement inclue dans leurs contrats : "Aucune publicité diffusée par l’artiste ou le bailleur, qu’elle soit de nature personnelle ou autre, ne contiendra de mentions dénigrant la société, le film, ou les services des artistes ou d’autres personnes liées au film." La photo est sur leurs murs Facebook. "Nous avons perdu la bataille" explique Schrader. "Un film que j'ai écris et réalisé m'a été retiré".

Ils signifient ainsi leur désapprobation à propos de la version qui sera montrée aux spectateurs.

En effet, sans l'accord de Schrader, les producteurs ont remonté le film. Dès le premier montage, les différents financiers ont mis leur grain de sel, en soumettant de nombreuses notes visant à modifier l'oeuvre, souhaitant un film plus en phase avec son genre (le thriller d'action). Schrader a remonté légèrement son film mais les producteurs, propriétaires des "bobines", toujours insatisfaits, ont décidé de sortir le film avec un nouveau montage, un nouveau mixage et une nouvelle bande son.

Dans Variety, les deux parties s'opposent. Todd Williams (Over Under Media) explique qu'il n'y a pas "vraiment de drame" dans l'affaire. Alors que Paul Schrader parle de "fait accompli". "Ils m'ont finalement montré leur film, après avoir commencé la post-production".

Depuis, l'affaire fait boule de neige. Ni le réalisateur, ni les acteurs ne défendront ce film. Comme le budget est modeste, le risque financier est faible.

A l'origine, Nicolas Winding Refn voulait réaliser le film, avec Harrison Ford dans le rôle principal. Divergences artistiques. Le réalisateur danois a accepté le strapontin de producteur exécutif pour aider Paul Schrader a réalisé lui-même son scénario. "J'ai toujours senti que Paul comme réalisateur de ce film était le bon choix" explique Refn. "C'est un beau scénario, et c'est le cinéaste idéal pour le faire".

The Dying of the Light raconte la traque d’un terroriste, Banir, par un agent de la CIA, Evan Lake, qui, souffrant de démence fronto-temporale, venait d'être mis à la retraite.

LionsGate, le distributeur, refuse de confirmer une date de sortie.

Deauville 2011 : Déficit d’inspiration et happy end en règle d’or à Hollywood

Posté par kristofy, le 6 septembre 2011

Pour son premier week-end, la 37ème édition du Festival du Cinéma américain de Deauville a vu de nombreuses personnalités arriver sur le tapis rouge pour les différentes séances en avant-première. Emma Stone,Viola Davis, Jessica Chastain ont accompagné le film d’ouverture La couleur des sentiments, qui triomphe sur les écrans américains actuellement, et le réalisateur Nicolas Winding Refn est venu présenter Drive, qui lui a valu le prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes.

Parallèlement, Fright Night et Echange Standard (The Change-Up), deux films commerciaux dont se lamentaient Francis Ford Coppola et Shirley MacLaine durant leurs hommages, démontraient le savoir-faire hollywoodien en matière de marketing et l'abandon de la créativité de ce même Hollywood, qui abuse des remakes.

Anton Yelchin et Christoper Mintz-Plass sont venus présentés Fright Night 3D. C’est (encore) une histoire de vampire : un adolescent cool dans ses baskets découvre que la cause des absences de certains élèves de sa classe pourrait être liée à son nouveau voisin, possible vampire… Il s’agit en fait d’un remake du film Vampire…vous avez dit vampire ?. Cette relecture moderne d’un classique cherchait un équilibre entre humour et horreur mais elle bascule en fait vers une comédie pataude musclée aux effets spéciaux. Les bénéfices des effets 3D sont peu nombreux : même le sang qui gicle n’est pas spectaculaire ; les plus réussis sont des étincelles qui voltigent lorsqu’un corps se désintègre.

Pour Echange Standard, c’est le fringuant Jason Bateman qui était là sur scène pour conseiller de faire sortir les enfants de la salle : en effet son humour tape vraiment en dessous de la ceinture. Deux amis se réveillent dans le corps l'un de l’autre, ce qui rappelle le concept éprouvé dans Freaky Friday (où la fille Lindsay Lohan se retrouvait dans le corps de sa mère Jamie Lee Curtis et vice-versa). Ici il s’agit de deux caractères opposés : le cadre marié à la vie bien rangée et père de deux bébés, et le dilettante acteur raté et célibataire qui cumule les conquêtes. Chacun des deux héros va découvrir les avantages de la vie de l’autre, tout en voyant d’un nouvel œil sa propre vie. Si ce n’est pas très original, c’est en tout cas très efficace et très rythmé : les gags les plus régressifs se suivent tout comme les blondes aux seins nus. On en est encore là... Après de multiples scènes qui bousculent la bienséance, la morale sera quand-même sauve au final. ce qui anéantit tout espoir qu'Hollywood sorte de ses carcans.

La règle d'or des studios tient dans happy-end, aussi forcé que sacré.