7 films d’animation français parmi les 27 présélectionnés aux Oscars 2017

Posté par vincy, le 12 novembre 2016

Un record de 27 films a été pré-sélectionné pour l'Oscar du meilleur film d'animation, selon un communiqué l'Académie des arts et sciences du cinéma.

La surprise est la grande quantité de productions et coproductions françaises: Le Petit Prince, adaptation du roman d'Antoine de Saint-Exupéry, réalisé par l'Américain Mark Osborne, hors compétition à Cannes en 2015, et énorme succès international ; Ma vie de courgette, adaptation du roman de Gilles Paris, réalisé par le Suisse Claude Barras, présenté à la Quinzaine des réalisateurs cette année avant d'emporter le Grand prix et le Prix du public à Annecy, le Valois de diamant à Angoulême et le Prix du meilleur film européen à San Sebastian ;  Avril et le monde truqué, adapté de l'univers de Jacques Tardi, réalise par Christian Desmares et Franck Ekinci, sorti en novembre 2015, et Grand prix à Annecy en 2015 ; Phantom Boy réalisé par Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, sorti en octobre 2015 ; Tout en haut du monde réalisé par Rémi Chayé, sorti en janvier, Prix du public à Annecy en 2015 et Prix Jean Renoir en mai dernier ; La tortue rouge, réalisé par le néerlandais Michael Dudok de Wit, coproduit avec le Studio Ghibli, Prix spécial du jury à Un certain regard à Cannes cette année ; Mune, le gardien de la lune , réalisé par Alexandre Heboyan et Benoît Philippon, sorti en octobre 2015 et joli succès à l'étranger.

Certains ont de sérieuses chances d'être parmi les finalistes, même si Disney (avec ses trois blockbusters - Le monde de Dory, Zootopie et Vaiana, la légende du bout du monde) et ses concurrents hollywoodiens ont de sérieux prétendants dans la liste des présélectionnés, tout comme les studios japonais (et notamment le carton populaire Your Name et le très beau Miss Hokusai): Angry Birds, Bilal, Le monde de Dory, L'âge de glace: les lois de l'Univers, Kingsglaive Final Fantasy XV, Kubo et l'armure magique, Kung Fu Panda 3, Miss Hokusai, Vaiana la légende du bout du monde, Monkey King: Hero Is Back, Mustafa & le Magicien, Sausage Party, Comme des bêtes, Tous en scène, La bataille géante de boules de neige, Cigognes & compagnie, Les Trolls, 25 April, Your Name et Zootopia.

Des Emirats à la Nouvelle-Zélande en passant par le Canada et la Chine, la bataille sera rude. Certains ne seront peut-être pas retenus car il faut une condition indispensable: être projeté à Los Angeles avant la fin de l'année.

Il n'y aura que cinq élus le 24 janvier. Et un seul vainqueur le 26 février. Au moins 16 de ces 27 films pourront concourir dans d'autres catégories.

12 courts animés dans la course des César 2017

Posté par vincy, le 20 septembre 2016

Après les 24 courts métrages voici la sélection des 12 courts métrages qui vont concourir au César 2017 dans leur catégorie du Meilleur court métrage d'Animation.

Notons qu'Une tête disparaît a reçu le Cristal du meilleur court métrage à Annecy cette année et Peripheria le prix du public.

- CAFÉ FROID de Stéphanie Lansaque et François Leroy.
- CELUI QUI A DEUX ÂMES de Fabrice Luang Vija
- IÂHMÈS ET LA GRANDE DÉVOREUSE de Claire Sichez et Marine Rivoal
- JOURNAL ANIMÉ de Donato Sansone
- JUKAI de Gabrielle Lissot
- MARZEVAN de Vergine Keaton
- NŒVUS de Samuel Yal
- PERIPHERIA de David Coquard-Dassault
- THE EMPTY de Jeong Dahee
- UNCANNY VALLEY de Paul Wenninger
- UNE TÊTE DISPARAÎT de Franck Dion
- YÙL ET LE SERPENT de Gabriel Harel

Ces douze films seront intégrés au "Coffret DVD César 2017". Les membres votants de l’Académie pourront également les visionner en salles et en vidéo à la demande.

Le premier tour de vote, qui se déroulera du 2 au 24 janvier 2017, désignera les cinq films nommés pour le César du Meilleur Film de Court Métrage. Ils seront révélés lors de la Conférence de Presse d'Annonce des Nominations qui aura lieu le mercredi 25 janvier 2017.

Le grand retour de Croc-Blanc est annoncé pour 2018

Posté par vincy, le 19 juin 2016

C'est l'une des grosses annonces du Festival d'animation d'Annecy. Le roman de Jack London (paru en 1906 aux Etats-Unis), Croc-Blanc, va être adapté en dessin animé pour le cinéma. La production va commencer et la sortie, chez Wild Bunch, est déjà calée pour février 2018.

Jusque là, le célèbre chien-loup, avait fait l'objet d'une petite dizaine d'adaptations au cinéma, dont celle de 1973 de Lucio Fulci avec Franco Nero, Virna Lisi et Fernando Rey et celle de 1991 de Randal Kleiser avec Klaus Maria Brandauer, Ethan Hawke et Seymour Cassel.

Le projet a mis 12 ans à être développé (il avait été présenté au Cartoon movie en 2003) a rappelé Clément Calvet, PD-G de Superprod, lors de la séance de Work in progress le 15 juin dernier à Annecy.

Le scénario est écrit par Dominique Monféry (Franklin et le trésor du lac), Philippe Lioret (Welcome) et Serge Frydman (scénariste de La Fille sur le pont). Il sera réalisé par Alexandre Espigares (Oscar du court métrage en 2014 pour Monsieur Hublot).

Le film sera en 3D, avec une animation principalement réalisée en motion capture. Les producteurs vont atténuer la violence du roman et condenser le récit en moins d'une heure trente pour qu'il soit accessible aux plus de 7 ans.

L'histoire: Croc-Blanc est l’histoire d’une rédemption. Celle d’un chien-loup entraîné malgré lui dans une spirale de violence, au point de devenir une légende de cruauté, crainte par tous… jusqu’à ce qu’un couple d’humain parvienne à réveiller les sentiments enfouis dans sa nature profonde.
Loup par son père, chien par sa mère, Croc Blanc mène une vie soigneusement réglée sur les lois de la Nature. Dès son plus jeune âge, la disparition de son père et la famine lui ont fait comprendre la fragilité de l’existence. Comme tout jeune loup, il fait l’expérience de la puissance de la Nature, généreuse et terrible, et apprend peu à peu à la connaître.
Sa rencontre avec une tribu indienne lui ouvre les portes d’un nouveau monde, auquel il s’adapte très vite. Mais ce nouveau monde, celui des hommes, comporte un danger plus sournois encore que tous ceux qu’il a pu rencontrer dans le Grand Nord… En effet, son adoption suscite un tel déchaînement de jalousie et de vengeance de la part des autres chiens de la tribu, que Croc-Blanc est marqué à jamais par ce rejet et la haine de ceux qu’il croyait être les siens.
Lorsque son maître indien le vend à un homme blanc sans scrupules, la civilisation et ses vices vont avoir raison de lui. Ce nouveau maître le maltraite pour entretenir sa rage et ainsi l’utiliser dans des combats de chiens organisés clandestinement.
Croc Blanc devra son salut à un homme intègre qui lui donnera enfin la chance de révéler sa loyauté et sa nature profonde.

Annecy 2016: Ma vie de Courgette emballe le jury et le public

Posté par vincy, le 18 juin 2016

N'était-ce pas logique finalement? Pour son quarantième anniversaire, avec un "focus" dédié à l'animation française, le Festival du film d'Annecy a couronné un bijou de l'animation française. Et pas n'importe lequel: l'excellent Ma vie de Courgette. Le film reçoit ainsi les deux prix les plus importants pour un long métrage, faisant consensus entre public et jury.

Cristal du long métrage et prix du Public, Ma vie de courgette de Claude Barras a donc réussi ce doublé rare. Ce dessin-animé franco-suisse adapté du roman de Gilles Paris, Autobiographie d'une courgette, avait fait son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La jeune fille sans mains, premier long métrage de Sébastien Laudenbach présenté à l'ACID à Cannes, a reçu une mention du jury (lire aussi L'animation en vedette au Festival de Cannes).

Le cinéma français a remporté le Cristal du long métrage cinq fois

Un Cristal d’honneur saluant l’ensemble de sa carrière a été remis à Didier Brunner, producteur et patron de Folivari, entre autres des Kirkou, Les Triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells ou encore Ernest et Célestine.

Le prix André-Martin récompensant un long métrage français produit en 2015 est revenu à Adama.
Enfin le Prix Fondation Gan à la diffusion a été décerné au projet Croc Blanc.

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Edito : Par Toutatis et Marketingsanrix

Posté par redaction, le 16 juin 2016

Annecy bat son plein. Le 40e Festival du film d'animation célèbre le cinéma français, Disney, la création hispanophone, les séries télévisées, les projets d'auteurs, les blockbusters. Ma vie de courgette, exquis, Le monde de Dory, délirant, La tortue rouge, poétique, sont parmi les films qui font l'événement au milieu d'une année faste: les films animés rapportent beaucoup, même si certaines productions restent fragiles malgré leurs qualités.

Parallèlement, Anne Goscinny, fille du dessinateur René Goscinny, scénariste de génie des premiers Astérix mais aussi de Lucky Luke, entre autres, a annoncé la mise en route d'un nouveau film d'animation avec Astérix. Alexandre Astier (Kaamelott, dont un film est en préparation) et Louis Clichy, déjà auteurs du précédent, Le domaine des Dieux (de loin le meilleur de la série en animation), vont s'atteler au projet, en partant d'une idée complètement originale, et non pas d'un album déjà publié.

L'héritière a aussi révélé qu'il y aurait un cinquième film en prises de vues réelles. Et là, ça devient très intéressant. L'envie n'a rien d'artistique. Tout est calibré comme pour lancer un nouveau produit dans un supermarché: "Pour ce prochain Astérix, il faut remettre à 100% les compteurs à zéro. Il faut le plonger dans le XXIe siècle et qu'il plaise de la Pagode à Rosny-sous-Bois. Le dernier film avec Guillaume Gallienne et Valérie Lemercier était trop cérébral, il n'a pas traversé le périphérique. Dans le 93, on ne rigolait pas du film, mais de l'affiche. Repartir à zéro, c'est ce que M6 a su faire avec Le domaine des dieux. On croit que c'est le premier, alors qu'il a été précédé par huit autres dessins animés."

Autrement dit, il faut un réalisateur qui a l'esprit de Goscinny (comme Chabat, qui reste la référence) et les références d'un public de multiplexe de périphérie. C'est assez méprisant pour les bobos urbains comme pour les banlieusards, renvoyés à leurs stéréotypes.

Côté cinéaste, elle évoque Michel Hazanavicius ou Franck Gastambide. OSS versus Pattaya, la dérision subtile contre la vanne sexy. Côté casting, on jette à la poubelle les Gérard Depardieu, on oublie Edouard Baer, on ne veut plus de Jamel. Au rebus également les comédiens des théâtres parisiens de type Gallienne ou Lemercier. Il faut du djeunz viral (obsession partagée par Vincent Bolloré pour Les Guignols l'an dernier, avec le succès que l'on sait), et donc des youtubeurs, du Kev Adams, bref ceux qui sont bons vendeurs sur les plateaux télé, de Cyril Hanounah à Laurent Ruquier. Après l'échec des Visiteurs : La révolution, on sent bien qu'il faut passer à une autre génération. Alors soyons fous: Stéphane Plaza pourrait y avoir sa place, à côté de Norman, Cyprien et Squeezie. On pourrait engager Nekfeu et Stromae au passage. Omar Sy, star préférée des jeunes, serait un formidable Numide. Et pourquoi pas donner le rôle d'Astérix à Jean Dujardin (il a prouvé qu'il pouvait être à la hauteur une fois rapetissé par les effets spéciaux).

Trève de plaisanterie. A trop concevoir un produit en fonction d'une cible, on oublie que la cible, si elle est déçue se détournera du produit tandis que ceux qui ne sont pas ciblés iront voir ailleurs. Un casting ne fait pas tout. Anne Goscinny, en tant que fille de scénariste, devrait le savoir: ce qui manque à Astérix au cinéma, c'est un bon scénario. C'est là où l'animation est souvent bien plus perfectionniste, car exigeante, que les autres films. L'histoire s'adresse à tous les publics, se lit à plusieurs degrés et le récit est souvent très maîtrisé. Le marketing sans risque ça n'existe pas. Un succès est aussi une affaire de potion magique, avec une alchimie d'ingrédients où l'imprévisible s'en mêle. C'est d'un scribe dont la franchise a besoin. Pas de "héros" gaulois qui ne résisteront pas à l'appel des sesterces.

Deux films pour retracer la vie de la peintre Charlotte Salomon

Posté par vincy, le 13 juin 2016

Une artiste au destin maudit. Deux films.

Charlotte Salomon, née en 1917 à Berlin, réfugiée en France avant d'être déportée à Auschwitz où elle mourra en 1943, est désormais une personnalité très convoitée depuis que David Fonekinos en a fait un roman, Charlotte, primé par le Renaudot et le Goncourt des lycéens. De ce best-seller sont nés des expositions, des débats, et aussi la réédition de Vie ou théâtre? l'autobiographie de la peintre.

Foenkinos avait annoncé sur RTL fin mars qu'Olivier Dahan allait réaliser l'adaptation de Charlotte. L'écrivain a rappelé que le cinéaste de La Môme "a étudié aux Beaux-Arts" et qu'il "a une sensibilité artistique".

Par ailleurs, à l'occasion du festival du film d'animation d'Annecy, lancé aujourd'hui, on apprend que le réalisateur de Gang de requins (DreamWorks) et d'Un monstre à Paris (Europacorp), Eric Bergeron (dit Bibo Bergeron) réalisera de son côté un film d’animation inspiré de la vie et de l’œuvre de la peintre allemande.

Cette production canadienne, scénarisée par deux auteurs canadiens, sera l'adaptation de l'autobiographie illustrée Vie ou théâtre? Il s'agit d'un roman illustré, créé durant la seconde guerre mondiale, avant sa déportation, par des centaines de gouaches, et qui mélange plusieurs genres, de la fiction aux citations musicales, de la pièce de théâtre au journal intime. Le style du film reprendra celui de la peintre.

Aucun des deux films ne devrait sortir avant 2018.