Hippocrate décliné en série TV

Posté par vincy, le 28 novembre 2017

Hippocrate avait été l'un des succès surprises de l'année 2014. le film, avec Vincent Lacoste et Reda Kateb, avait séduit 915000 spectateurs en France. 7 fois nommé aux César de 2015 (dont un César du meilleur second-rôle pour Kateb), le film avait aussi récolté le Valois d'or du festival d'Angoulême.

Selon Le Film français, son réalisateur Thomas Lilti a démarré le tournage hier de la série adaptée du film. Créée pour Canal+, elle sera divisée en huit épisodes de 52 minutes. Le tournage s'étendra jusqu'au 30 avril 2018 à Paris et dans sa région.

Au générique, l'hebdomadaire professionnel a recensé Louise Bourgoin, Karim Leklou, Alice Belaïdi, Zacharie Chasseriaud, Anne Consigny, Éric Caravaca, Géraldine Nakache et Jackie Berroyer.

Dans un hôpital public en périphérie d’une grande ville, suite à des mesures sanitaires, les médecins titulaires du service de médecine interne se retrouvent confinés chez eux pour 48h. Trois internes inexpérimentés et un médecin légiste, qui ne se connaissent pas encore, vont devoir faire bloc pour gérer seuls le service et les malades. Mais la quarantaine se prolonge…

Outre Hippocrate, Thomas Lilti a déjà réalisé Les yeux bandés et Médecin de Campagne (1,5 million de spectateurs l'an dernier). Son prochain film, Première année, tourné au printemps, réunit Vincent Lacoste, William Lebghjil et Alexandre Blazy, et retrace la première année d'études de médecine. Le Pacte prévoit de sortir le film le 12 septembre 2018.

Alain Resnais l’affirme : Vous n’avez encore rien vu

Posté par vincy, le 14 février 2011

Alain Resnais est de nouveau sur les plateaux, à 88 ans. Depuis deux semaines il tourne Vous n'avez encore rien vu, inspiré d'Eurydice, la pièce de Jean Anouilh.

Elle fut jouée la première fois en 1942, en pleine occupation, puis reprise, notamment, en 1991, mise en scène par Georges Wilson, avec Lambert Wilson et Sophie Marceau.

Le scénario de Alex Réval et Laurent Herbiet, déjà auteurs de l'adaptation des Herbes Folles, le précédent film de Resnais, réinterprète la pièce, mélange de scepticisme et de romance, de passion et de mysticisme. "Ah! que c'est difficile, que c'est difficile de toujours expliquer tout!..." est-il dit dans la pièce. Expliquons quand même :  Orphée revu et corrigé par Resnais qui y voit l'occasion de parler des mythes universels (la vie, l'amour et la mort). Eurydice, dans la mythologie grecque, était l'épouse d'Orphée, poète et musicien. Mordue par un serpent, elle meurt, et son mari va la chercher aux enfers. Ici Orphée est violoniste et Eurydice une comédienne en tournée : ils quittent pour vivre leur amour. Mais la jalousie d'Orphée va tout gâcher.

Sabine Azéma et Anne Consigny incarneront deux Eurydice. Les deux actrices étaient déjà partenaires sur Les herbes folles. Elles seront entourées d'Anny Duperey (la mère), Mathieu Amalric (Monsieur Henri), Pierre Arditi et Lambert Wilson (Orphée et son double). Ce dernier était déjà Orphée dans la pièce de son père. Duperey retrouve Resnais 38 ans après le tournage de Stavisky. Les autres sont des compagnons familiers du Maître.

Le casting est aussi étoffé par des rôles plus furtifs : Hippolyte Girardot, Jean-Noël Brouté, Michel Piccoli, Denis Podalydès, Andrzej Seweryn, et Michel Vuillermoz.

Le tournage s'achevant en avril, le film pourrait être présenté à Venise dès cette année pour une sortie avant les fêtes. À moins que Berlin ne l'optionne... De toute façon Resnais a été honoré dans les trois grands festivals...

Un ange à la mer, une bouée à la dérive

Posté par Morgane, le 29 juin 2010

un ange a la merL’Histoire?: Louis, 12 ans, vit au Maroc avec son père, sa mère et son grand frère. C’est un enfant heureux qui aime la mer, les mots de Baudelaire, jouer au football et courir sur la plage. Mais sa vie change le jour où son père lui révèle un terrible secret. À partir de ce jour, Louis perd l’innocence de l’enfance et plonge lentement dans le monde obscur de son père.

Notre avis?: Louis est un jeune garçon accroché au fil ténu de la vie il surveille, nuit et jour, ce père qu’il a peur de perdre à jamais. Entre accès de colère et dépression, le père (Olivier Gourmet qui sait tout autant vivre en retenue qu’exploser de fureur) pèse désormais sur son fils qui se refuse à vivre, à respirer, à parler même. La symbolique de ce bégaiement soudain semble d’ailleurs un peu trop appuyé, manquant de subtilité.

Le scénario n’a rien de la légèreté de l’ange. L’histoire manque même d’une sorte de crédibilité; on n’y croit pas vraiment. Les personnages, très (trop) extrêmes, surprennent mais ne convainquent pas toujours. Et finalement, le spectateur ne s’envole pas, il reste cloué au sol plombé par certaines longueurs du film. Le seul personnage qui illumine le film par sa force est celui de la mère interprétée par Anne Consigny. Souvent très froide elle essaie simplement de vivre comme si tout était normal juste pour ne pas mourir, pour ne pas se laisser entraîner vers le fond par son mari et pour protéger ses propres enfants du mal-être de leur père.

Cette première fiction de Frédéric Dumont a néanmoins l’avantage d’être réalisée par un habitué du documentaire. Pour ce qui est de l’atmosphère, le film en ressort plus fort, le spectateur ressentant presque physiquement la chaleur marocaine, symbole ici du poids pesant sur cette famille. Mais cette atmosphère ne réussit pas à elle seule à faire oublier les autres petits travers d’Un ange à la mer.

Arras reçoit son premier jury professionnel

Posté par MpM, le 13 novembre 2009

Le jury 2009

Le Festival recevait jeudi soir les membres du jury composé du producteur Christophe Rossignon, du réalisateur Philippe Lioret (président du jury), de la comédienne Anne Consigny, de l'acteur Olivier Gourmet et de la réalisatrice Emily Atef (de gauche à droite sur notre photo).

C'est la première fois de son histoire qu'Arras invite des professionnels à décerner des prix (Atlas d'or et d'argent) assortis d'aides à la distribution. Les neuf films sélectionnés, tous inédits en France, viennent d'Allemagne, de Roumanie, Croatie, Finlande, Suède, Serbie, Russie, République tchèque et Pologne. L'objectif est d'aider les œuvres récompensées à être montrées dans les salles françaises et à bénéficier d'une véritable visibilité publique.

Arras s’offre l’Atlas

Posté par MpM, le 10 septembre 2009

ArrasPour sa 10e édition, le Festival "L'Autre cinéma" d'Arras voit les choses en grand. Après John Boorman en 2008, ce sont en effet deux réalisateurs prestigieux qui viendront cette année donner une leçon de cinéma que l'on imagine des plus instructive : le Français Patrice Chéreau (Intimité, Ceux qui m'aiment prendront le train, L'homme blessé...) et le Russe Pavel Lounguine (Taxi blues, Luna park, Un nouveau Russe...).

Par ailleurs, la manifestation inaugure sa première compétition sous la présidence bienveillante et prestigieuse du cinéaste Philippe Lioret. Ce dernier, entouré de Emily Atef (réalisatrice), Anne Consigny (comédienne), Olivier Gourmet (comédien) et Christophe Rossignon (producteur), remettra le tout premier Atlas d'or au meilleur film de la sélection, composée uniquement d'oeuvres européennes inédites.

On attend également comme chaque année plusieurs avant-premières de qualité ainsi que différentes rétrospectives. Sans oublier les nombreuses surprises que l'équipe n'aura pas manqué de nous concocter... Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Ecran Noir, partenaire de ce tout jeune mais vaillant festival, vous fera vivre l'événement en direct !

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Festival international d'Arras
L'Autre cinéma
Du 6 au 15 novembre 2009
Plus d'infos sur le site Plan-séquence

Le Festival Américain de Deauville : la 35ème édition est lancée

Posté par kristofy, le 6 septembre 2009

DeauvilleMoteur, 35 sur 1, ça tourne ! En guise de clap de début à Deauville, il y a eu un petit concert de Julia Migenes, qui a interprété cinq chansons de cinéma autant avec sa voix qu’avec son corps (et ses trois musiciens). Chanter et danser en même temps, c’est à la fois le Broadway d’antan et l’entertainment d’aujourd’hui, c’est très américain et c’était idéal pour la cérémonie d’ouverture.

Car le Festival américain de Deauville, qui se déroule du 4 au 13 septembre, en est à sa 35ème édition. Sur le tapis rouge sont venus quelques fidèles comme Edouard Molinaro (qui se vante d’être là chaque année depuis les débuts) ou Bruno Wolkowitch et Ronit Elkabetz (qui ont déjà été jurés), Frédérique Bel et Anne Consigny ont fait plaisir aux photographes, étaient là aussi Philippe Harel et Nathalie Besançon (plus discrets), et on a même aperçu... le chapeau de madame de Fontenay !

Le public lui a été gâté en autographes par Dany Boon qui est cette année membre du jury. Les organisateurs s’étonnent un peu de ce 35ème anniversaire et espèrent beaucoup être encore là pour le 50ème, les festivaliers, eux, seront toujours présent, on s’en doute. Ce Festival américain de Deauville promet une nouvelle fois des hommages prestigieux, une compétition de films plutôt indépendants, des avant-premières attendues, des documentaires, et même des rétrospectives chaque nuit. Chabadabada, we ? Deauville.

La première étoile : Noirs fondus de blanc

Posté par benoit, le 24 mars 2009

la  premiere etoileL'histoire : Jean-Gabriel, marié et père de trois enfants, vit de petits boulots et passe son temps au bar PMU du coin. Un jour, pour faire plaisir à sa fille, il promet un peu vite à toute la famille de les emmener en vacances au ski. Seul problème : cette fois-ci, s'il ne tient pas sa promesse, sa femme le quitte. Il va devoir faire preuve d'imagination sans limite pour y parvenir...

Notre avis : La première étoile, enfant naturel de La chèvre de Francis Veber et de Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, possède dans son jeu un atout en plus : une sincérité tendre et familiale puisque ce premier film du comédien Lucien Jean-Baptiste – la voix française de Will Smith, c’est lui ! - s’inspire de ses propres souvenirs d’enfance. Si vous avez 7 ou 77 ans, et pourquoi pas entre les deux, unissez-vous et allez voir en famille un film de blacks qui n’a pas peur de faire tache sur la poudreuse. Malgré une grande faiblesse de réalisation, il arrive parfois à cette oeuvre d’être traversée par une grâce mélancolique. Ce trait, malheureusement trop rare, la distingue des productions françaises hebdomadaires qui condamnent le public à rire trop souvent pour le pire.
Toutes les étoiles de ce long-métrage sont à décerner à l’ensemble de sa distribution : Lucien Jean-Baptiste, Anne Consigny, Jimmy Woha-Woha, Ludovic François, Lorena Colombo, Michel Jonasz, Bernadette Lafont… Mais la raquette d’or revient à Firmine Richard dont la présence digne d’une Whoopi Goldberg, hisse le personnage de Bonne Maman au sommet des codes de la comédie. Il faut la voir chanter à table de toute son âme une mélodie créole dédiée à De Gaulle face à son fils, quadra largué, qui la regarde médusé. Cette séquence aussi drôle que féroce réunit à elle seule les problèmes de l’intégration, le matriarcat étouffant, le gouffre qui sépare les générations et le peu de rêve qu’offre la société actuelle aux êtres flottants, différents. Sans céder au mauvais jeu de mot, cette noirceur souterraine évite aux films tous les écueils « racisto-civiquo-démago » et offre, dans une grande fantaisie, une plage ou plutôt un pic de tolérance. Par les temps qui grondent, c’est déjà beaucoup…

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Ne pas manquer l'interview de Firmine Richard pour Ecran Noir.

Cannes : Qui est Anne Consigny?

Posté par vincy, le 16 mai 2008

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A 45 ans, la comédienne, fine silhouette et franc parler, savoure son succès tardif. Anne Consigny, pour le grand public, était cette jeune femme qui prenait des cours de danse avec Patrick Chesnay dans Je ne suis pas là pour être aimé (2005). Avant cela, elle était un second rôle dans des films (Le bison, L'équipier, 36 Quai des Orfèvres) et téléfilms. Avec cela, elle eut le droit à une nomination aux César. Et après cela, elle n'a pas arrêté de tourner.

A Cannes, on la découvre (déjà) chez Desplechin (Un certain regard) avec Léo ou En jouant dans la compagnie des hommes puis l'an dernier en suave infirmière de Mathieu Amalric (encore) dans Le scaphandre et le papillon. Actuellement à l'affiche dans Le grand alibi, elle connaîtra les joies et les souffrances des grosses productions avec L'instinct de mort (premier volume du biopic sur Mesrine) et surtout Largo Winch, adaptation coûteuse de la BD.

En attendant, la voici fille de Catherine Deneuve, épouse d'Hippolyte Girardot, soeur de Mathieu Amalric et Melvil Poupaud et mère de jeune Berling dans Un conte de Noël, film français en compétition officielle.