La SRF co-présidée par Corsini, Sciamma et Salvadori

Posté par vincy, le 2 juillet 2015

A la suite de son Assemblée générale du 20 juin 2015, la Société des réalisateurs de films a changé son nouveau Conseil d’administration . La composition de son bureau pour 2015-2016 varie légèrement avec le remplacement de Christophe Ruggia par Catherine Corsini à la co-présidence. Anna Novion remplace Katell Quillévéré au poste de secrétaire général. Stéphane Brizé laisse la place de trésorier à Thomas Lilti. Le conseil d'administration voit également l'arrivée de Luc Battiston, François Farellacci, Stéphane Kalfon, Léa Fehner, Fabienne Godet et Paul Marques Duarte. En sortent Frédéric Farrucci et Olivier Léveque.

Co-Présidents : Catherine CORSINI, Céline SCIAMMA, Pierre SALVADORI
Secrétaire : Anna NOVION
Trésorier : Thomas LILTI
Délégué au court-métrage : Jan SITTA
Délégué au documentaire : Denis GHEERBRANT

Sont aussi membres du Conseil d’administration :
Luc BATTISTON
Stéphane BRIZÉ
Thomas CAILLEY
Laurent CANTET
Malik CHIBANE
François FARELLACCI
Pascale FERRAN
Léa FEHNER
Fabienne GODET
Stéphanie KALFON
Cédric KLAPISCH
Helena KLOTZ
Paul MARQUES DUARTE
Katell QUILLÉVÉRÉ
Christophe RUGGIA

Arras 2012 : rencontre avec Anna Novion et Jean-Pierre Darroussin

Posté par MpM, le 14 novembre 2012

Après Les grandes personnes, Anna Novion retrouve Jean-Pierre Darroussin pour son deuxième long métrage au 13e Arras Film Festival, Rendez-vous à Kiruna, un road-movie burlesque et touchant qui nous emmène des portes de Paris au nord de la Suède. Ernest, architecte trop sérieux, y croise la route de plusieurs personnages hauts en couleurs, dont un biker agressif et un auto-stoppeur sensible.

Ecran Noir : On trouve beaucoup de poins communs entre vos deux longs métrages, à commencer par les personnages et le thème des rencontres de hasard...
Anna Novion : Le point commun entre les deux personnages interprétés par Jean-Pierre [Darroussin] dans Les grandes personnes et Bienvenue à Kiruna, c'est que ce sont deux hommes très sérieux, pleins de certitude, et qui ne veulent pas montrer leur vulnérabilité. Qui pensent que leur vulnérabilité est une faiblesse. L'un comme l'autre vont faire un cheminement en rencontrant des personnes qu'ils n'auraient pas dû rencontrer. A travers ces rencontres, ils vont découvrir une partie d'eux-même qui était cachée et faire une force de leur vulnérabilité. Il y a quelque chose qui m'intéresse à parler de vulnérabilité. Je trouve qu'on est dans une société où il faut toujours être le plus fort, être dans la performance. Moi j'aime bien dire que c'est bien de faire ce qu'on peut, qu'on n'est pas des surhommes.

EN : Et vous, Jean-Pierre, comment voyez-vous votre personnage ?
Jean-Pierre Darroussin : C'est un type qui a essayé de se réaliser, qui a pris de l'importance. Cette importance est la clef de voûte de son existence. C'est un architecte très connu qui dirige des gens, il a l'attitude permanente de quelqu'un qui doit faire des choix. C'est quelqu'un d'assez odieux. Fortuitement on va le placer dans une situation où il va être déstabilisé. Déjà il va être à l'étranger, plus personne ne va le reconnaître. Il va ouvrir des portes, des portes vont s'ouvrir devant lui, il va rencontrer des gens par épisodes, avec quand même cet auto-stoppeur qu"il va prendre au début un peu comme un objet, comme un GPS dont il va avoir besoin. Il a l'habitude d'utiliser les gens mais ça se retourne contre lui. parce que finalement il va sentir quelque chose qu'il n'avait jamais senti, c'est la possibilité d'être abandonné. Au moment où il ressent ça, il comprend ce que ça veut dire que d'avoir des relations affectives avec les autres.

EN : Comment s'est passée l'écriture du film ?
AN : Assez  étrangement, j'ai écrit toute seule au début, puis j'ai commencé à écrire avec mon père [NDLR : Pierre Novion, également chef opérateur] car l'histoire l'intéressait. On a écrit tous les deux pendant quelques mois et ensuite il est parti sur un tournage donc j'ai continué avec un scénariste qui s'appelle Olivier Massart. Il m'a apporté beaucoup de choses. Notamment, avant son arrivée, le personnage d'Ernest allait reconnaître un enfant qu'il avait connu un petit peu. Et Olivier m'a dit : "c'est impossible qu'il ait connu cet enfant si tu veux qu'il y ait aussi de la légéreté parfois, et puis le personnage ne serait pas capable de prendre un jeune homme en stop tout en allant reconnaître un enfant qu'il a connu. " Il m'a apporté cette idée assez évidente. Puis, petit à petit, on a écrit un traitement. Avec Jean-Pierre, on est parti en voiture jusque dans le Nord pour voir si les paysages correspondaient à ce qu'on écrivait. Et comme on avait juste écrit une vingtaine de pages, j'avais encore la liberté d'écrire quelques scènes. Et par exemple, le groupe de folk-rock, c'est un groupe qu'on a vraiment vu en Laponie. Je les ai trouvés tellement formidables que j'ai eu l'idée d'écrire cette scène. Ensuite, pendant le tournage, on les a recontactés.

Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret

Arras 2012 : retour en vidéo sur le jour 4 avec Anna Novion, Jean-Pierre Darroussin, Justine Lévy…

Posté par MpM, le 14 novembre 2012

Invités : Anna Novion et Jean-Pierre Darroussin pour Rendez-vous à Kiruna ; Patrick Mille et Justine Lévy pour Mauvaise fille ; RIchard Rericha pour Don't stop...

L'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival : Jessica Aveline, Nina Debail, Vincent Escriva, Pearl Hart, Olympe Le Touze et Alain Pétoux.
Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.
Merci à David Lesage.