Le Festival Premiers Plans d’Angers dévoile sa sélection

Posté par vincy, le 8 décembre 2017

La 30e édition de Premiers Plans d’Angers, qui sera présidée par Catherine Deneuve, se déroulera du 12 au 21 janvier 2018. 70 œuvres ont été sélectionnées, réparties dans six sections de la compétition pour un total de plus de 100 premiers films projetés si on compte les rétrospectives, les courts métrages (y compris la sélection animée), les films d'école et les films numériques ou en réalité virtuelle.

Certains des films ont déjà été sélectionnés dans d'autres festivals, et même récompensés comme Jusqu'à la garde, multi-primé à Venise. Avec la venue d'Isabelle Huppert pour l'ouverture (Madame Hyde), Angers s'offre un carré de reines cette année: Deneuve en présidente, Adjani pour une lecture, Huppert pour l'ouverture et Moreau en hommage. Un beau cadeau d'anniversaire.

Premiers longs métrages européens :

Broers (Brothers) de Bram Schouw (Pays-Bas)
The Cured de David Freyne (Irlande)
Gutland de Govinda Van Maele (Luxembourge)
Il figlio (Manuel) de Dario Albertini (Italie)
Strimholov (Falling) de Marina Stepanska (Ukraine)
Tesnota (Closeness) de Kantemir Balagov (Russie)
Valley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen (Norvège)
Vinterbrodre (Winter Brothers) de Hlynur Pálmason Islande)

Premiers longs métrages français :

Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher
Los versos del olvido (Oblivion Verses) d’Alireza Khatami
Sparring de Samuel Jouy

Avant-premières et séances spéciales:
Madame Hyde de Serge Bozon (ouverture)
Après la guerre d’Annarita Zambrano
Ni juge, ni soumise d’Yves Hinant et Jean Libon
Revenge de Coralie Fargeat
Sicilian Ghost Story de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza
Cornelius le meunier hurlant de Yann Le Quellec
Dolphin Man de Lefteris Charitos
Signer de Nurith Aviv

Deneuve au premier plan à Angers

Posté par vincy, le 2 décembre 2017

Pour sa 30e édition anniversaire, le Festival Premiers Plans d'Angers s'est choisi une Impératrice. Catherine Deneuve présidera le jury de la manifestation, qui se déroulera du 11 au 21 janvier 2017.

Elle croisera une Reine, Isabelle Adjani, qui viendra le 13 janvier faire une lecture de scénario dans le cadre d'une actrice / un texte, pour faire le lien entre théâtre et cinéma par la lecture d’une œuvre dramatique de la littérature américaine portée au cinéma par un immense réalisateur.

S'ajoutera une autre diva du cinéma français: le Festival rendra hommage à Jeanne Moreau, disparue en août dernier, présidente du Festival en 2003 et co-fondatrice des Ateliers d’Angers en 2005.

Quatre rétrospectives seront au programme: Pedro Almodovar (en intégralité), Agnès Varda (longs, courts et docus), les Monthy Python et "Drôles de familles", où l'on retrouvera aussi bien Jacques Tati qu'Ettore Scola, Maurice Pialat que Yasujirô Ozu, Richard Linklater que Yorgos Lanthimos, Ma vie de Courgette que Festen.

Pépinière de futurs talents et découvreurs de cinéastes, le festival programmera plus de 70 films dans le cadre des 6 sections de la compétition.

Angers célèbrera Godard et Gamblin

Posté par vincy, le 26 octobre 2011

Le 24e Festival de cinéma Premiers Plans d'Angers (20-29 janvier 2012) mettra à l'honneur le cinéaste Jean-Luc Godard et le comédien Jacques Gamblin.

Godard aura le droit à une rétrospective. Claude-Eric Poiroux, délégué général du festival, explique que "c'est un penseur, un artiste, un plasticien et sans doute celui qui a été le plus loin pour démolir le cinéma classique, son oeuvre excite la curiosité". Une trentaine de films seront présentés en plus de rencontres autour de son oeuvre. Godard a débuté en 1955 et a été consacré sur la scène mondiale avec A bout de souffle en 1960. Son dernier film, Film Socialisme, avait été présenté au Festival de Cannes en 2010. Ours d'or à Berlin (Alphaville), deux fois César d'honneur, Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, Lion d'hor pour sa carrière en plus d'un Lion d'or pour Prénom Carmen, il est aussi l'un des derniers survivants de la Nouvelle Vague.

Cependant point de JLG sur les bords de la Loire. L'artiste ne se déplace plus.

Par conséquent, il faudra compter sur l'acteur Jacques Gamblin. Meilleur acteur à Berlin en 2002 (Laissez-passer), deux fois nommé aux Césars (Le premier jour du reste de ta vie, Pédale douce), populaire et respecté, Gamblin a su nous charmer dans des films comme Au petit Marguery, Les enfants du Marais, Mademoiselle, A la petite semaine, et récemment Le nom des gens. Il a tourné (et parfois plus d'une fois) avec Lelouch, Guédiguian, Blier, Chabrol, Tavernier, ... Épatant dans Ni à vendre ni à louer, ignoré du public (car très mal sorti cet été), il revient sur les écrans avec Le premier homme, de Gianni Amelio, d'après le roman d'Albert Camus. le film a reçu le prix de la critique internationale à Toronto en septembre.

Gamblin sera sur place avec la reprise au théâtre Le Quai de deux de ses spectacles, "Tout est normal, mon coeur scintille" et un concert-lecture avec le pianiste jazz Laurent de Wilde, "Gamblin Jazze De Wilde Sextete". Six de ses films seront projetés.

Outre ces deux vedettes de premier plan, Angers rendra hommage à Alan Clark, avec une sélection dédiée, à Jorge Semprun avec une lecture de ses textes, à Florence Miailhe avec une diffusion de ses courts métrages animés et une exposition. Le festival organisera aussi un panorama Danse / Cinéma (fictions comme documentaires).

Le festival Premiers Plans a réuni près de 68 000 spectateurs en janvier dernier, battant son record de fréquentation.

Ateliers d’Angers 2011 : dernier appel à candidature !

Posté par Benjamin, le 20 avril 2011

Actuellement, les Ateliers d’Angers lancent un dernier appel aux jeunes réalisateurs européens. Ils ont jusqu’au 22 avril pour présenter leur scénario.

Du 23 au 30 août prochain se dérouleront les 7ème Ateliers d’Angers dirigés par Jeanne Moreau. Chaque année depuis 7 ans, des professionnels du cinéma viennent apporter leur soutien et leur expérience à de jeunes réalisateurs européens désireux de réaliser leur premier long métrage.

Les candidats qui auront envoyé leur scénario avant le vendredi 22 avril, et qui seront sélectionnés, pourront bénéficier de conseils précis concernant la direction d’acteurs, le montage ou encore la post-production. Il s’agit pour le festival Premiers Plans d’aider ces jeunes artistes dans la préparation, aussi bien financière qu’artistique, de leur premier long métrage de fiction.

Des réalisateurs tels que les frères Dardennes, Lucas Belvaux, Olivier Assayas ou encore François Ozon sont venus donner leurs précieux conseils à Angers. Mais des compositeurs, des producteurs ou encore des directeurs de la photographie seront également présents.

Alors, n’oubliez pas, plus que 3 jours pour soumettre votre scénario !

Premiers plans d’Angers 2011: toujours la flamme en lui!

Posté par Benjamin, le 21 janvier 2011

Ce vendredi s’ouvre à Angers la 23ème édition du festival Premiers plans avec, comme chaque année, de belles surprises à découvrir.

Du côté de la compétition, le festival présente uniquement des premières œuvres européennes, que ce soient des courts ou longs métrages, des films d’écoles ou des films d’animation. Et cette année, pour la toute première fois, une section est ouverte pour les films en 3D. Premiers plans manifeste ainsi sa réactivité face à l’essor  de cette nouvelle technologie, un bon point pour le festival. Au total, 80 premiers films seront projetés dans les diverses salles de la capitale angevine dont notamment cinq premiers longs métrages français.

Ecran Noir vous fera partager tout au long de la semaine les qualités (ou non) de ces films. Mais seul le jury pourra attribuer au final ses prix. A sa tête Robert Guédiguian (il présentera sa nouvelle réalisation) et pour le seconder l’actrice espagnole Carmen Maura (l’une des muses d’Almodovar), la jeune française Clémence Poésy (que vous avez pu apercevoir dans la saga Harry Potter), l’acteur belge Yannick Renier et le réalisateur iranien Nader T. Homayoun.

Premiers plans c’est également l’occasion de se délecter devant de merveilleuses rétrospectives. Cette année, le festival met à l’honneur un cycle intitulé « entre guerre et paix » ainsi que le cinéma burlesque avec par exemple la présence de Pierre Etaix qui viendra parler d’un de ses films, Yoyo. Serge Bromberg offrira au public angevin son spectacle Retour de flamme.

Quatre personnalités du 7ème art sont les invités de la manifestation : Garry Bardine, Isabelle Carré, Barbet Schroeder et Bruno Ganz. De quoi attirer une foule du curieux et de cinéphiles !

Des rencontres, des films anciens, nouveaux, de divers horizons et divers genres. Un festival à la portée de tous les amoureux du cinéma.

Pour tout connaître du programme, des invités, des lieux et des tarifs, rendez-vous sur le site officiel du festival : http://www.premiersplans.org/

Jeu concours Téhéran : des places et des livres à gagner

Posté par MpM, le 8 avril 2010

Téhéran Plébiscité à Venise (prix de la Semaine de la Critique 2009) et à Angers (Grand Prix du Jury), Téhéran de Nader T. Homayoun est un "polar à l'iranienne" situé dans la ville de Téhéran.

Sur les pas d'Ebrahim, le héros, on découvre les dessous de cette véritable "jungle urbaine" où tout se vend et où tout s'achète...

A l'occasion de la sortie du film, Ecran Noir vous propose de gagner dix places de cinéma valables pour deux personnes ainsi que dix ouvrages "A la rencontre des saveurs d'Iran" édité par Publibook.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante : A la rencontre des saveurs d’Iran

Quel réalisateur iranien lauréat d'un lion d'or, d'un ours d'argent et d'une Caméra d'or a été arrêté par le gouvernement de Téhéran en mars dernier pour avoir préparé un "film hostile au régime" ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 15 avril 2010.
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Téhéran de Nader T. Homayoun
Sortie le 14 avril 2010
Voir la bande annonce
Publibook

Rencontre avec Lucas Belvaux, le plus français des réalisateurs belges

Posté par Benjamin, le 2 février 2010

lucasbelvaux.jpg

Lors du 22ème festival Premiers plans, Lucas Belvaux a tenu, jeudi matin, une leçon de cinéma. Pendant près de deux heures, il est revenu sur sa carrière d’acteur-réalisateur, expliquant son parcours, la spécificité de son cinéma et ses choix de réalisateur. Détendu, sympathique, derrière ce regard pénétrant et cette voix si apaisée se cache un cinéaste très attaché à l’homme et à ses combats.Dans un premier temps, il a donc évoqué sa carrière d’acteur et son départ de sa Belgique natale pour Paris en stop alors qu’il n’a que 17 ans. L’école ce n’est pas pour lui, il part tenter sa chance dans la capitale française. Et si les choses sont difficiles, il joue dans de petits rôles à la télévision qui lui permettent tout juste de quoi vivre. C’est l’année 1984 qui lui est salutaire puisqu’il joue coup sur coup devant la caméra de Rivette et de Chabrol dans Hurlevent et Poulet au vinaigre.

Et ce qui le décide à passer derrière la caméra, autre que le fait d’avoir toujours été attiré par le poste de réalisateur, c’est sa lassitude en tant qu’acteur. Belvaux déclare qu’il voyait ses limites d’acteur, et que donc, pour ne pas finir enfermer continuellement dans des rôles identiques ou par peur tout simplement de voir sa carrière s’arrêter, il s’est essayé à la réalisation. Et ses premiers grands succès sont trois films qui forment une même trilogie : Un couple épatant, Cavale et Après la vie. Trois films qui résument bien en quelque sorte la singularité du cinéma de Lucas Belvaux. « Les seconds rôles sont des personnages principaux dont on ne voit que des bouts ». Voilà le point de départ de sa trilogie : s’intéresser aux seconds rôles. Pour lui, un second rôle ne doit pas être caricaturé comme beaucoup dans les films, il doit être traité comme un personnage à part entière, car selon lui, ces personnages sont eux-mêmes les personnages principaux d’une autre histoire qui leur appartient, mais que bien sur, on ne voit pas. Et sa trilogie change de point de vue selon les films, s’attachant à toute une chorale de personnages tous magnifiquement interprétés.

Puis viennent les questions des auditeurs. Des questions qui concernent le caractère belge de son cinéma ainsi que l’aspect social de ses films. A la question « où vous situez vous dans le cinéma belge ? », il répond « à Paris ». Réponse des plus logiques, car il habite dans la capitale (et travaille) depuis 1979. Le seul lien qu’il a avec la Belgique – outre sa nationalité – ce sont les financements que le plat pays lui accorde.

Enfin, le réalisateur de Rapt a expliqué ses principales intentions dans ses films et qu’il cherchait avant tout à « trouver la complexité de chacun » qu’il soit ouvrier au chômage ou patron kidnappé. Il s’intéresse en premier lieu à l’Homme. L’homme, dépossédé de tout caractère social, qui retrouve sa condition première.

Son dernier film, Rapt avec Yvan Attal est d'ailleurs sorti en novembre et a reçu l'honneur de plusieurs nominations aux prochains César.

Premiers plans d’Angers : des jeunes talents qui manquent d’inspiration

Posté par Benjamin, le 29 janvier 2010

Pour éviter tous malentendus, pour mettre les points sur les "i" avant de clamer toute chose, il faut préciser sans tarder que tous les films de la compétition n’ont pas été vus et que donc cet article ne concerne qu’un petit nombre d'entre eux.

La 22ème édition du festival Premiers plans souffre d'une légère faiblesse, un certain style dans quelques uns des longs métrages de la compétition qui agace. En effet, ces jeunes cinéastes semblent manquer de deux choses : la première de scénario et la deuxième d’inspiration quant à leur mise en scène. De scénario car leurs personnages vagabondent dans des paysages sans fin sans rien exprimer, si ce n’est des sentiments confus et des émotions brouillées. A ces longs métrages, il n’y a pas de but, pas de carotte auquel le spectateur peut tenter de s’accrocher, pas d’objectif à atteindre. C’est le néant. Alors les mots sonnent faux, le ton est creux et les acteurs peinent à sauver le naufrage.

Faute d’un véritable sujet à aborder, le metteur en scène essaye de combler. Alors, habiter un trop long instant par Antonioni, il laisse sa caméra, fixe, filmant le regard profondément hagard de son personnage et à l’occasion quelques paysages sympa qui passaient par là. On se demande pour finir si l’équipe n’est pas allée prendre un café, laissant tourner la caméra dans le vide. Mais enfin, grâce à ses longs plans à rallonge qui contemplent mais ne disent rien, le film peut gravir les 1h30 de pellicules. On ne demandait pourtant pas tant de souffrances.

Heureusement, lorsqu’une perle arrive, nos mirettes ne passent pas à côté et là on tremble, on vibre pour quelque chose. On accompagne des personnages forts confrontés à des situations intenses. On se laisse embarquer par cette folle proposition d’un réalisateur en herbe. On se dit qu’enfin nos efforts sont récompensés. On rencontre un talent. C’est arrivé au festival Premiers Plans avec le très beau film, La régate, du belge Bernard Bellefroid (photo) qui suit la vie difficile d’un adolescent écrasé par un père instable qui le cogne plus qu’il ne l’embrasse. Une histoire d’amour, une relation fusionnelle mais impossible entre un père et son fils. Un film extrêmement sensible et courageux qui nous porte jusqu’à l’espoir après nous avoir fait passer par les plus effroyables tensions.

Premiers plans d’Angers : 22, v’là les films!

Posté par Benjamin, le 24 janvier 2010

2010-affiche-premiersplans.jpgPrologue. 

Pour sa 22ème édition, le festival Premiers plans d’Angers, qui occupe la ville du 22 au 31 janvier, rassemble toujours une foule de passionnés, de professionnels, d’aficionados et simples amateurs. Il y a de quoi combler n’importe quel spectateur, du plus cinéphile au plus ignorant de ceux qui désirent revoir leurs classiques (au travers de la filmographie de Jean-Pierre Melville – reprise intégralement – par exemple) ou ceux qui préfèrent (re)découvrir les chefs d’œuvres de « l’horreur » (grâce au cycle « la peur au cinéma »). Bien entendu, il y a la traditionnelle sélection officielle : très large, puisqu’elle rassemble en tout 100 films européens.

Il ne s’agit pas de simplement proposer une large palette de films au spectateur, mais bien de l’accompagner dans sa découverte, notamment grâce à des interventions de journalistes comme celles de Jean-Baptiste Thoret ou de personnalités du cinéma tel que Jeanne Moreau ou Bertrand Tavernier. Tout est fait pour qu’il y ait une véritable communication, un échange entre le public et les professionnels du cinéma. Premiers plans d’Angers est un rendez-vous chaleureux axé sur le partage et chaque personnalité y est plus qu’accessible.

D’autres « moments » importants sont attendus comme la leçon de cinéma de Lucas Belvaux par exemple, président cette année du jury et, évidemment, la soirée de clôture samedi soir. Seul regret : l'annulation en dernière minute de la venue d'Alain Delon...

Mais d’Argento à Clouzot ou de Murnau à Scorsese, les spectateurs angevins ont mille univers à visiter, mille rêves à traverser et mille passions à exprimer.