Triplé gagnant pour Haneke aux National Society of Film Critics Awards

Posté par vincy, le 7 janvier 2013

60 critiques de cinémas ont plébiscité Amour comme meilleur film de l'année. Le film de Michael Haneke a reçu samedi le prestigieux prix des National Society of Film Critics. Il est rare que cela se transforme en Oscar (depuis 2000, seuls trois films ont obtenu le doublé) mais il est plus fréquent qu'un film d'auteur (souvent sélectionné à Cannes) l'emporte sur des productions plus hollywoodiennes : ainsi Yi Yi (Edward Yang), Mulholland Drive (David Lynch), American Splendor (Robert Pulcini & Shari Springer), Capote (Bennett Miller), Le Labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro), Valse avec Bashir (Ari Folman) et Melancholia (Lars Von trier) l'an dernier font parti des heureux gagnants.

Amour a reçu le prix du meilleur film (par 28 votes contre 25 pour The Master), de la meilleure actrice pour Emmanuelle Riva (par 50 votes contre 42 à Jennifer Lawrence) et du meilleur réalisateur (par 27 votes contre 24 à Kathryn Bigelow et 24 à Paul Thomas Anderson).

Notons que Denis Lavant a reçu 49 votes pour sa performance dans Holy Motors. insuffisant face aux 59 votes de Daniel Day Lewis (Lincoln), prix du meilleur acteur. Le film de Spielberg a également été récompensé pour son scénario (59 votes contre 27 pour celui de The Master).

The Master, malheureux finaliste dans de nombreuses catégories, a, malgré tout reçu quelques prix : celui du meilleur second rôle féminin pour Amy Adams (34 votes contre 23 à Sally Field) et celui de la meilleure image (60 votes contre 30 pour Skyfall).

Matthew McConaughey a été distingué comme meilleur second rôle masculin pour ses prestations dans Magic Mike et Bernie (27 votes contre 22 pour Tommy Lee Jones). Meilleur documentaire, The Gatekeepers a reçu 53 votes contre 45 pour Ceci n'est pas un film de Jafar Panahi, qui a tout de même été primé comme meilleur film expérimental.

Et la star hollywoodienne la plus rentable de l’année est…

Posté par vincy, le 26 décembre 2012

Natalie Portman dans Black Swan

Le magazine Forbes a réservé quelques surprises dans son classement des stars les plus "bankables". Natalie Portman domine ainsi la liste des acteurs et actrices les plus rentables pour un studio puisqu'elle a rapporté 42,7$ pour un dollar d'investissement grâce, notamment, au succès de Black Swan.
A l'inverse, l'acteur le plus surpayé, Eddie Murphy, ne rapporte que 2,3$ pour chaque dollar misé sur lui. Il surclasse une longue liste de stars dont les films ont rapporté moins de 7 dollars par dollar investit, tous ayant plus de 40 ans, et la plupart ayant commencé leur carrière dans la comédie. Parmi ces losers, notons la présence de quatre oscarisés.

Reste que Portman est une exception. L'actrice oscarisée n'est ni à l'affiche d'un blockbuster ou ni la vedette d'une franchise. C'est avec un film indépendant, à petit budget, qu'elle a pu briller.

Et le suivant est aussi une femme. Hollywood, souvent accusé de ne pas valoriser ses comédiennes en leur donnant peu de premiers rôles, devrait méditer sur son modèle économique. Derrière Portman, Kristen Stewart, star de Twilight mais aussi de Blanche Neige et le chasseur, a rapporté 40,6$ pour un dollar d'investi.

Place aux jeunes

En revanche, le classement montre qu'il ne fait pas bon d'avoir plus de 35 ans... 5 jeunes dominent le classement du magazine. Hormis Portman, aucun n'a commencé sa carrière avant les années 2000. Portman championne cette année, Stewart l'an dernier et Shia LaBeouf en 2009 et 2010 : le trio de tête de 2012 montre à quel point la rentabilité de ces acteurs est constante.

La rentabilité bénéficie évidemment à des acteurs dont les revenus sont souvent plus faibles que ceux des grosses stars (Cruise, Diaz, Pitt, Jolie ...) même si le salaire n'est pas le critère : la méthodologie est simple : on prend les recettes des trois derniers films, sortis sur plus de 2000 écrans aux USA, d'un comédien sur les trois dernières années, et on calcule le ratio entre le budget du film et les recettes au box office.

Amy Adams, actrice nommée aux Oscars, plutôt sélective dans ses choix, a profité du succès des Muppets. Kevin James, comédien star de la TV, n'a pas besoin de gros hits internationaux pour que ses pitreries rapportent sur le grand écran. Bradley Cooper (Very Bad Trip et sa suite) et Dwayne Johnson (Voyage au centre de la terre 2) sont les premiers rôles de films aux budgets moyens...

Un classement imparfait

Cependant le classement de Forbes est assez critiquable, même s'il reste une indication intéressante. D'une part, Hollywood ne compte plus sur les seules recettes nord-américaines pour faire sa liste de stars "bankables" : les recettes internationales comptent souvent plus (certains films rapportant même 70% de leurs revenus à l'extérieur des USA). De même, il faudrait comptabiliser les recettes vidéo et vidéo à la demande. D'autre part, il faudrait prendre en compte le pourcentage sur les recettes octroyé à ces mêmes stars (souvent pour compenser des cachets plus faibles qui permettent de plafonner le budget de production) puisque c'est autant de profits en moins pour le studio.

Enfin, rappelons que rentabilité et qualité ne sont pas forcément liés. Ce n'est pas le dollar qu'une star rapporte qui fera venir un spectateur dans une salle. Et heureusement...

Les 10 stars les plus rentables :

1. Natalie Portman
2. Kristen Stewart
3. Shia LaBeouf
4. Robert Pattinson
5. Daniel Radcliffe
6. Taylor Lautner
7. Bradley Cooper
8. Dwayne Johnson
9. Amy Adams
10. Kevin James

Les 10 stars les moins rentables :

1. Eddie Murphy
2. Katherine Heigl
3. Reese Witherspoon
4. Sandra Bullock
5. Jack Black
6. Nicolas Cage
7. Adam Sandler
8. Denzel Washington
9. Ben Stiller
10. Sarah Jessica Parker

Les Critiques de Los Angeles sacrent Haneke et Carax

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

amour haneke riva trintignantCe n'est pas la première fois que les critiques de Los Angeles décernent leur prix du meilleur film à un cinéaste étranger. Mais la Los Angeles Film Critics Association a frappé fort en mettant à quasi égalité trois films dans son palmarès : la Palme d'or cannoise Amour de Michael Haneke (meilleur film, meilleure actrice), Holy Motors, le film de Leos Carax, lui aussi en compétition à Cannes (meilleur film étranger, finaliste meilleur acteur) et The Master (meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle féminin, meilleur décor, finaliste pour l'image et la musique).

Haneke rejoint ainsi Milos Forman, Louis Malle, John Boorman, Christine Edzard, Mike Figgis, Mike Leigh et Ang Lee parmi les non-américains à remporter le prix du meilleur film. C'est cependant la première fois qu'un film francophone est ainsi récompensé. Haneke avait déjà reçu le prix du meilleur film étranger en 2005 pour Caché. Cette année, dans cette catégorie, Leos Carax a été distingué. Il est le 9e cinéaste français à recevoir cet honneur.

Les critiques angelinos ont privilégié les films d'auteur. Lincoln est complètement absent. Bigelow est tout juste finaliste en tant que cinéaste. Hathaway et Waltz sont également finalistes pour des productions plus hollywoodiennes. Le cinéma indépendant est largement favorisé.

Ceci dit, les Critiques de L.A. ont rarement récompensé les futurs gagnants des Oscars. Ils restent une excellente indication pour les futures nominations.

Le palmarès :
Meilleur film : Amour, de Michael Haneke ; Finaliste : The Master, de Paul Thomas Anderson
Meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson (The Master) ; Finaliste : Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (The Master) ; Finaliste : Denis Lavant (Holy Motors)
Meilleure actrice ex-aequo : Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) et Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur second rôle féminin : Amy Adams (The Master) ; Finaliste : Anne Hathaway (The Dark Knight Rises et Les Miserables)
Meilleur second rôle masculin : Dwight Henry (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur scénario : Chris Terrio (Argo) ; Finaliste : David O. Russell (Happiness Therapy)
Meilleur film en langue étrangère : Holy Motors ; Finaliste : Footnote
Meilleur documentaire : The Gatekeepers ; Finaliste : Searching for Sugar Man
Meilleur film d'animation : Frankenweenie ; Finaliste : It's Such a Beautiful Day (court métrage)
Meilleure image : Roger Deakins (Skyfall) ; Finaliste : Mihai Malaimare Jr. (The Master)
Meilleur montage : Dylan Tichenor et William Goldenberg (Zero Dark Thirty) ; Finaliste : William Goldenberg (Argo)
Meilleurs décors : Jack Fisk et David Crank (The Master) ; Finaliste : Adam Stockhausen (Moonrise Kingdom)
Meilleure musique : Dan Romer et Benh Zeitlin (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Jonny Greenwood (The Master)
Prix Douglas Edwards pour le film/vidéo indépendant ou expérimental : Leviathan

Amy Adams accompagnera Clint Eastwood dans Trouble With The Curve

Posté par vincy, le 17 novembre 2011

Sandra Bullock était en négociations mais son planning surchargé (les films de Cuaron et Daldry, excusez du peu) a conduit les producteurs à choisir Amy Adams pour le rôle féminin principal de Trouble With The Curve.

Elle y interprétera la fille de Clint Eastwood, qui n'a pas été comédien depuis Gran Torino en 2008. Eastwood incarnera un recruteur de baseball qui perd la vue et décide de se faire accompagner par sa fille pour aller dénicher un joueur à fort potentiel. Un road trip écrit par Randy Brown et qui devrait être réalisé par Robert Lorenz, producteur associé d'Eastwood dans leur société Malpaso. Il s'agira de son premier film, qui devrait sortir en 2013.

La dernière réalisation de Clint Eastwood, J. Edgar, vient de sortir dans les salles américaines. Amy Adams a terminé le tournage de Sur la route, de Walter Salles, et de The Master, de Paul Thomas Anderson. Elle sera à l'affiche à Noël avec The Muppets. Et tourne actuellement le nouveau Superman, Man of Steel.

Reese Witherspoon en Peggy Lee et Amy Adams en Janis Joplin

Posté par vincy, le 11 août 2010

Reese Witherspoon, l'une des actrices les mieux payées d'Hollywood, s'est faite rare sur les grands écrans. Très occupée à gérée la valse de ses fiancés, on ne l'a pas vu depuis 2008 (Tout... sauf en famille), qui avait rapporté 164 millions de $ dans le monde. Ce n'était qu'une pause temporaire, puisqu'elle est annoncée dans de nombreux films, notamment How do you know, de James L. Brooks (sortie prévue en février 2011 en France) et Water for Elephants, de Francis Lawrence (sortie prévue pour le printemps 2011).

Elle met actuellement toute son énergie pour monter un projet qui lui tient à coeur : incarner la chanteuse de jazz Peggy Lee (avec qui elle a plus que des ressemblances physiques). Le studio Fox 2000 est en passe de concrétiser son rêve. Née en 1920 et morte en 200, elle a écrit les chansons de La Belle et le Clochard, Johnny Guitar, et a travaillé avec Duke Ellington. Malgré une nomination aux Oscars (comme meilleur second rôle féminin) et 12 films à son actif, la Cérémonie de 2003 l'avait oubliée dans son hommage aux défunts. Le "biopic" sera réalisé par Nora Ephron (Julie & Julia, Nuits blanches à Seattle). Witherspoon avait reçu un Oscar de la meilleure actrice pour avoir interprété la femme du musicien Johnny Cash dans Walk the Line.

Autre femme de légende de la musique américaine, Janis Joplin, morte tragiquement d'une overdose en 1970, à l'âge de 27 ans. Elle fut l'une des premières femmes à s'imposer dans le rock, créant ainsi un culte autour d'elle qui traversa les décennies. Et pas seulement parce qu'elle chanta à Woodstock. Reese Witherspoon avait d'ailleurs été intéressée par le rôle, et des actrices comme Zooey Deschanel et Scarlett Johansson étaient sur les rangs pour jouer l'égérie de la Flower Power Generation. Mais Fernando Meirelles (La Cité de Dieu) a choisi Amy Adams pour Janis Joplin : Get It While You Can. La jeune comédienne, déjà cité deux fois aux Oscars, est actuellement à l'affiche dans Donne-moi ta main. On la récemment vue dans La Nuit au Musée 2 et Julie & Julia, qui à eux deux ont rapporté 545 millions de $. On la verra cet hiver dans The Fighter, de David O. Russell, avec Christian Bale et Mark Wahlberg. Elle tourne actuellement Sur la route, l'adaptation du roman de Kerouac par Walter Salles.

Bilan 2009 : Le retour fracassant de Sandra Bullock

Posté par vincy, le 30 décembre 2009

sandrabullock-blog.jpgSi l'on ne doit en retenir qu'une c'est évidemment elle. Deux ans et demi après son dernier film (Premonition, 80 millions de $ dans le monde), trois ans après son dernier succès international (The Lake House, 115 millions de $ dans le monde), sept ans après son dernier blockbuster (Two weeks notice, 200 millions de $ dans le monde), Sandra Bullock ne semblait plus la "it girl" favorite des Américains, face aux nouvelles venues. D'ailleurs Julia Roberts souffre de la même concurrence et ne parvient toujours pas à réinstaller son statut de superstar depuis son "come-back" post-pouponage.  Pour les studios, Bullock n'avait pas briller depuis le début de la décennie.. Mais 2009 aura été SON année. Au point qu'une citation aux Oscars ne semble pas improbable. Pour la première fois de sa carrière, elle est nommée dans la catégorie meilleure actrice dans un drame aux Golden Globes. Elle ose même cumuler une nomination en meilleure actrice de comédie. mieux, la Screen Actors Guild l'a retenue parmi les cinq actrices de l'année. Mélange d'audace, de flair et de contrôle, Miss Congeniality a su proposer toute sa palette de talents à travers trois films radicalement différents. Une comédie romantique (La proposition), où elle s'affiche en femme dure, politiquement incorrecte et nue. Bingo à 315 millions de $ dans le monde. All About Steve, pure comédie, convainc moins. Mais lorsque The Blind Side sort aux Etats-Unis, pourtant face à Twilight, personne n'imagine que ce drame sur fond de sport, va tout emporter. Le film devrait dépasser les 200 millions de $ en Amérique du nord. Une première pour l'actrice. Ironiquement le rôle devait être joué par Julia Roberts.

Bien sûr ce n'est pas la seule comédienne américaine qui aura marqué les esprits dans une année surtout notable pour ses effets spéciaux, ses héros mâles, ses castings groupés.  Pas pour rien, sans doute, que Megan Fox, Kristen Stewart et dans une moindre mesure Zoe Saldana, ont décroché toutes les unes, attirer tous les regards. Femmes musclées, déterminées, insoumises, amoureuses, émancipées, dominantes, sexy chacune à leur façon. Fox a fait jouir pas mal d'ados cette année. Stewart reste la chouchou des adolescentes, qui la trouve plus proche d'elle que Emma Watson (pourtant une Hermione de plus en plus intéressante). Enfin Saldana, entre Star Trek et Avatar, devrait devenir culte avec le triomphe de ces deux films, transformés en franchise.

Si les belles étrangères continuent de séduire - Cotillard (Nine, Public enemies), Kruger (Inglourious), Cruz (Etreintes brisées, Nine) - la jeune génération américaine, moins conquérante, a gagné quelques galons cette année. Rachel McAdams est sans doute la plus prometteuse de toutes. Avec Hors du temps, Jeux de pouvoir et Sherlock Holmes, elle est à l'affiche de trois films qui ont su séduire un large public, et même plus. Talentueuse, charmante, passant aisément du thriller au drame, venant de la comédie, elle affiche un box office moyen par film équivalent à celui de Julia Roberts. Autre visage désormais incontournable à Hollywood, Amy Adams. Elle continue de creuser son sillon. Dans Doute, drame psychologique, elle tient tête à Meryl Streep. Streep qui joue ses modèles culinaires dans Julia & Julia, joli succès dans le genre. Si Sunshine Cleaning a réalisé un beau petit score de film indépendant, elle a surtout été rendue populaire en aviatrice légendaire dans La Nuit au Musée 2 et ses 415 millions de $ dans le monde! Puisqu'on parle de Streep, la grande dame d'Hollywood a persévéré  : sans avoir un Mamma Mia à l'affiche, ses trois films (Doute, Julie & Julia et Pas si simple) ont tous trouvé leur public dans le monde. Valeur sûre.

Pour Zooey Deschanel, c'est en revanche l'année de l'émergence. Le succès international de Yes Man (en dulcinée de Jim Carrey) a presque été effacé par les éloges critiques et le culte autour de LA comédie romantique de l'année (500) jours ensemble, en jeune femme compliquée, désenchantée et enchanteresse. On a tous craqué pour Zooey.

Et on aussi pris un immense plaisir à revoir Sigourney (Weaver) dans un rôle sur-mesure dans Avatar. La Reine de la science-fiction c'est elle.

Miss Pettigrew : Balcons et dépendances

Posté par vincy, le 24 février 2009

miss pettigrew« Les hommes sont d’un méfiant, on se demande pourquoi. »

 

L'histoire : A la veille de la seconde guerre mondiale, Miss Pettigrew, gouvernante virée de tous ses employeurs, se retrouvent, en pleine crise économique, à la rue. Son agence ne veut plus la recommander mais elle entend parler d'une place chez une certaine Delysia. Celle-ci est actrice, chanteuse, et cumule les hommes nus dans son lit. Elle couche avec un jeune metteur en scène, avec son patron de night club et avec son pianiste. Miss Pettigrew, très à cheval sur la morale, souhaite partir d'elle-même. Mais on ne se détache pas facilement de Delysia.

 

Notre avis : Miss Pettigrew est un objet incongru : à la fois désuet et rafraîchissant, pièce de théâtre potentielle, téléfilm de prestige possible et pourtant divertissant au cinéma. « L’époque est incertaine », le produit aussi. Cependant, ce classique vaudeville bourgeois et londonien palie ses failles en grande partie grâce aux comédiens principaux. Frances McDormand s’amuse à jouer la comédie avec des clins d’œil à Mary Poppins, Amy Adams pétille comme il faut pour faire oublier une Renee Zellweger et Ciaran Hinds joue pour une fois les séducteurs.

Les confidences entre femmes alourdissent un peu l’ensemble, mais le rythme reprend vite, au gré des révélations taquines. Dans ce dédale de potins, adultères, secrets, où l’appartement de la courtisane sert de QG aux manigances, le spectateur passe un agréable moment avec des personnages charmants. On ne réinvente ni le cinéma ni le monde. L’amour l’emportera. Ici on joue à l’amour, même si l’on sait que l’amour n’est pas un jeu.