Berlinale 2019: Adam McKay et André Téchiné, le vice sans la vertu

Posté par vincy, le 12 février 2019

Deux des rares films de la sélection officielle de la 69e Berlinale signés par des cinéastes connus et récompensés abordent l’Etat islamique.

Vice d’Adam McKay en retrace les origines. Avec son cinéma mashup - reportage, fiction, satire et politique -, ce film d’infotainment suit le parcours de Dick Cheney, étudiant raté et mec médiocre, qui a su et pu grimper les échelons jusqu’à là vice-présidence américaine sous George W. Bush. D’où le titre, Vice.

Qu’on peut aussi interpréter autrement : le vice, celui qui lui permet sournoisement et malicieusement de s’imposer sans scrupules comme le président bis. De ses calculs explosera la guerre en Irak, deuxième session, et le désir de revanche de certains au Moyen-Orient. Trop occupé avec Saddam Hussein, proie exutoire, trop concentré à cacher ses mensonges et ses erreurs, trop obsédé à réussir sa propagande anti Al-Qaida, le brillant stratège laissera échapper un monstre. Il a semé les graines bien fertiles de cet Etat Islamique devenu au fil des attentats en Occident la bête noire à abattre, prolongeant sans fin le conflit au Moyen-Orient.

La suite, on la trouve dans le film d’André Téchiné, L’adieu à la nuit. Ou plutôt le bonjour au brouillard. Ce drame reprend les trois axes des films du réalisateur: les liens du sang, la transgression et la faute souvent morale et induisant toujours la notion de responsabilité.

Une grand-mère est coincée dans un dilemme personnel lorsqu’elle découvre que son petit-fils va partir en Syrie combattre aux côtés de l’Etat islamique. Nous sommes plus de dix ans après la fin de l’ère Cheney. Désormais de jeunes occidentaux sont enrôlés, consentants, pour faire la guerre aux sociétés occidentales, « pourries » par la luxure, l’individualisme et le consumérisme. On en revient aux vices.

Il n’y a pas forcément de vertu. Les deux films ne sombrent pas dans la leçon moralisatrice ou le happy end réconciliateur ou salvateur.

Cheney (Christian Bale) survit mais il n’a jamais été président et subit la colère profonde de l’une de ses filles adorées. Muriel (Catherine Deneuve) perd ses repères et semble ne plus sortir de la nuit qui obscurcit ses pensées.

En dialoguant involontairement et sous des formalismes très différents - l’un avec une maitrise très hollywoodienne de la narration par le montage, l’autre avec un savoir-faire à la française qui se repose sur le scénario et les acteurs - Vice et L’adieu à la nuit montre comment la puissance d’un homme (aiguisée par l’ambition de son épouse) peut avoir des répercussions dramatiques sur des familles  à l’autre bout du monde, des années plus tard.

Vice démontre la capacité d’action de la politique. L’adieu à la nuit expose les conséquences de ces mêmes politiques.

Le citoyen lambda peut en effet s’estimer victime.

Amy Adams va espionner Julianne Moore et Gary Oldman

Posté par vincy, le 16 septembre 2018

Joe Wright semble avoir trouvé son trio de comédiens pour l'adaptation du best-seller d'A.J.Finn, La femme à la fenêtre (The Woman in the Window) (un million d'exemplaires aux Etats-Unis). Le réalisateur des Heures sombres (Oscar du meilleur acteur pour Gary Oldman cette année) a choisi Amy Adams pour incarner Anna, docteur de profession, qui vit recluse dans sa maison de Harlem depuis le départ de son mari et de sa fille, sombrant dans l'alcool, l'ordinateur, les médicaments et la lecture, mais surtout l'espionnage de ses voisins.

Les voisins, justement. Les Russell, qui viennent tout juste d'emménager, seront incarnés par Gary Oldman et Julianne Moore. Le générique affiche aussi Wyatt Russell (qui n'a rien à voir avec la famille fictive dont on vient de parler), Brian Tyree Henry, Fred Hechinger et Jeanine Serralles. Anthony Mackie (le Faucon dans Captain America et les Avengers) est entré en négociations récemment pour compléter le casting. Une fois terminé le remake américain de A bout portant pour Netflix, il devrait rejoindre le tournage du film, prévu cet automne.

Le scénario a été écrit par l'acteur Tracy Letts (scénariste notamment d'Un été à Osage County). Pour Fox 2000, il s'agit que le film soit prêt dans un an. La sortie est déjà calée au 4 octobre 2019 aux Etats-Unis.

Joe Wright, avait enclenché un autre projet cet hiver, Stoner, avec Tommy Lee Jones et Casey Affleck, projet pour l'instant reporté.

Amy Adams prend une option sur le prochain film de Pablo Larrain

Posté par vincy, le 28 mai 2018

Après Jackie, le cinéaste chilien Pablo Larrain continue son parcours américain avec The True American. Amy Adams, Mark Ruffalo et Kumail Nanjiani sont en négociation pour être les têtes d'affiche de ce projet en développement.

Reste un problème de financement depuis qu'Annapurna s'est retiré du jeu, tout en restant producteur. Amazon Studios pourrait entrer dans la danse en devenant financier et distributeur du film. Mais Amy Adams a clairement exprimé le souhait d'en faire son prochain film. Le casting a souvent valsé. Le film était d'abord un projet de Kathryn Bigelow. Puis Tom Hardy a embarqué dans le projet, même quand Pablo Larrain a repris les rênes

The True American est l'adaptation d'un essai d'Anand Giridharadas, paru en 2014, qui prend place au Texas dans les jours qui ont suivi les attaques du 11 septembre 2001. Il s'agit de l'histoire vraie d'un fait divers où un immigré musulman et vétéran de l'armée du Bangladesh, a survécu à une tuerie xénophobe dans un magasin de Dallas. Ruffalo incarnerait le tueur, Mark Stroman, tandis que Nanjiani interpréterait Bhuiyan.

Amy Adams, dernièrement vue dans Justice League en Lois Lane, a aussi donné son accord pour être le rôle principal de l'adaptation du best-seller La femme à la fenêtre. Elle assure actuellement la promotion de la série Sharp Objects (HBO), qui sera diffusée à partir de juillet. On la retrouvera pour la saison des Oscars dans le biopic sur Dick Cheney, Backseat, d'Adam McKay, avec Christian Bale, Steve Carell et Sam Rockwell.

Manchester by the Sea grand vainqueur des prix du National Board of Review 2016

Posté par vincy, le 29 novembre 2016

Succédant à Mad Max: Fury Road, Manchester by the Sea a plié le match pour le National Board of Review: Meilleur film, meilleur acteur pour Casey Affleck, meilleur scénario original, meilleur révélation masculine pour Lucas Hedges. Et, avouons-le, tous ces prix sont mérités.

Autre favori dans le cinéma indépendant en vue des Oscars, Moonlight est reparti avec le prix du meilleur réalisateur, Barry Jenkins et du meilleur second-rôle féminin, Naomie Harris.

Amy Adams pour son rôle principal dans Premier contact a gagné le prix de la meilleure actrice tandis que Jeff Bridges, avec Comancheria (Hell or High Water) a reçu le prix du meilleur second-rôle masculin. Martin Scorsese est un autre vétéran récompensé, pour le scénario adapté, co-écrit avec Jay Cocks, de Silence.

Deuxième en nombre de nominations aux Annie Awards, Kubo et l'armure magique est distingué comme meilleur film d'animation tandis que Le client d'Asghar Farhadi est cité comme meilleur film en langue étrangère, après avoir raflé deux prix à Cannes.

Les autres prix sont revenus à Royalty Hightower (dans The Fits), meilleur espoir féminin, Trey Edward Shults (pour Krisha), meilleur nouveau réalisateur, O.J.: Made in America, meilleur documentaire, Les figures de l'ombre, meilleur ensemble, Peter Berg et Mark Wahlberg, Spotlight Award de la collaboration artistique et le documentaire Cameraperson, prix de la liberté d'expression.

Parallèlement, le NBR fait des listes des meilleures films de l'année. Notons que quatre des cinq films en langue étrangère étaient à Cannes.

Films:
Premier contact
Tu ne tueras point
Avé César!
Comancheria
Les figures de l'ombre
La La Land
Moonlight
Patriots Day
Silence
Sully

Films en langue étrangère:
Elle
Mademoiselle
Julieta
Land of Mine (Under Sandset)
Neruda

Documentaires:
De Palma
The Eagle Huntress
Gleason
Life, Animated
Miss Sharon Jones!

Films indépendants:
20th Century Women
Captain Fantastic
Creative Control
Eye in the Sky
The Fits
Green Room
Hello, My Name is Doris
Krisha
Morris from America
Sing Street

Moonlight, Isabelle Huppert et Casey Affleck sacrés aux Gotham Awards

Posté par vincy, le 29 novembre 2016

Les 26e Gotham Independent Film Awards, récompensant les films indépendants, ont été les premiers à décerner leur palmarès. As usual. Moonlight, la petite sensation du cinéma indépendant (déjà 8,5M$ au box office, en tête des nominations aux Independant Spirit Awards), a été le vainqueur de la soirée, emportant le prix du meilleur film et celui du meilleur scénario. Le film de Barry Jenkins a aussi raflé le prix du public et le prix du meilleur ensemble (pour les comédiens Mahershala Ali, Naomie Harris, Alex Hibbert, André Holland, Jharrel Jerome, Janelle Monáe, Jaden Piner, Trevante Rhodes et Ashton Sanders).

Son distributeur A24 a d'ailleurs connu une soirée triomphale en remportant également le prix du meilleur nouveau réalisateur (Trey Edward Shults pour Krisha) et le prix de la meilleure révélation (Anya Taylor-Joy dans The Witch).

Isabelle Huppert a été choisie comme meilleure actrice (face à Kate Beckinsale, Annette Bening, Ruth Negga et Natalie Portman) grâce à Elle. Sur scène, elle a avoué être "sans voix", "ne s'attendant absolument pas à recevoir ce prix". De son côté Casey Affleck a été distingué du prix du meilleur acteur grâce à sa performance dans Manchester by the Sea.

Enfin le prix du meilleur documentaire a récompensé O.J.: Made in America. Durant la cérémonie, des hommages ont été rendus à Amy Adams, Ethan Hawke et Oliver Stone.

Comment Batman v Superman est devenu un vulgaire « film de fans »

Posté par wyzman, le 29 mars 2016

A moins de vivre dans une grotte depuis une semaine, vous n'avez pas pu échapper à tout ce ramdam entourant la sortie de Batman v Superman : L'Aube de la justice. (Oui, je me rends compte que ce titre est horrible. Surtout maintenant que j'ai vu le film... mais peu importe !) La nouvelle œuvre de Zack Snyder, quoiqu'un peu farfelue, était très intéressante sur le papier. Réunir deux héros majeurs de la pop culture dans une superproduction, nous en avions tous rêvé. Et d'entrée de jeu, le réalisateur de 300 avait tout pour lui : un talent certain, deux gros studios prêts à financer, des teasers et autres bandes annonces excellents et un casting impressionnant (Henry Cavill, Ben Affleck, Amy Adams, Jesse Eisenberg, Diane Lane, Laurence Fishburne, Jeremy Irons, Holly Hunter, Kevin Costner pour une séquence et Gal Gadot en cerise sur le gâteau).

Plus encore, après l'avant-première mondiale, les spectateurs semblaient plus que ravis. Comme on dit outre-Atlantique, les premiers avis étaient in. Bref, tout allait bien. Puis l'embargo a été levé et là, le massacre a commencé. Genre, vraiment. "Inachevé" pour Indie Wire. Juste "visuellement spectaculaire" pour Variety. Sauvé de sa "monotonie vaseuse" par Gal Gadot d'après The Wrap"Pas fun" et "absurde" pour le New York Times. Bref, vous avez compris l'idée. Et en France, même son de cloche. "Anti-spectaculaire" et "décevant" pour Première. De son côté, Le Figaro pointe "la lourdeur de l'intrigue, la lenteur des plans, l'omniprésence écrasante des effets pyrotechniques". C'est "une pâté réflexive" pour Le Plus. Et même Le Journal du Geek l'a perçu comme "supermou" et sans "aucun frisson". Ecran Noir y a vu "une valse de pantins" dans "un script peu subtil".

De manière simpliste, on pourrait mettre le décalage d'avis fans/critiques sur le dos du marketing : 250 millions de dollars de budget, 150 millions (minimum) pour la promotion, des teasers bandants, un "combat du siècle" promis, tout était là. En allant mater Batman v Superman, ce que l'on voulait voir c'est du grand spectacle, des trucs qui pètent, avoir le souffle coupé et se dire que c'était l'idée du siècle que de réunir les deux hommes dans un film. Sauf que cela n'arrive pas. On pourrait blâmer le scénario qui se veut politisé mais ennuie souvent. Nous pourrions évoquer la noirceur que Zack Snyder a voulu insuffler grâce à la présence de Batman. Mais cela ne prend pas car Christopher Nolan a déjà fait tout cela. Ce que le Hollywood Reporter a noté au moment de conseiller à Zack Snyder de "laisser les films de Christopher Nolan à Christopher Nolan".

Le fan, rempart bulletproof ?

Et une fois n'est pas coutume, au moment de vendre un film et d'esquiver des critiques unanimes, le fan est parfait. Le fan permet de se dédouaner de tout. Le fan est une excuse imparable. Pour le fan, studios, distributeurs et acteurs seraient prêts à faire ou dire n'importe quoi. Et cela notamment parce que le fan est souvent un bon client. Oui, le fan est loyal - jusqu'à ce que le résultat soit vraiment trop mauvais. Le fan vous soutiendra du mieux qu'il peut. Le fan ira voir le film. Une fois, deux fois, peut-être même plus. Le fan parlera du film sur les réseaux sociaux, à ses amis, au boulot, aux repas de famille. Le fan fera le travail pour vous, à partir du moment où vous le contentez. En d'autres termes, faire "un film de fans" ou "un film pour les fans" expliquerait la qualité moindre de certaines adaptations. Voilà qui est sympa pour les fans ! Mais de là à dire que les fans présents à l'avant-première mondiale ont été éblouis par les acteurs présents, il n'y a qu'un pas…

Le fan n'est pas nécessairement aveugle car fan ou pas fan, il faut bien reconnaître que la communication autour du film était géniale, que notre attente à tous était élevée et qu'au fond de nous, nous voulions y croire. En cela, nous pourrions faire le parallèle avec Le Réveil de la Force. Son réalisateur, J. J. Abrams, est un homme de génie et sur le plan technique, on ne peut rien reprocher à son film. Mais le scénario ne casse pas trois pattes à un canard ! C'est un fait, une vérité générale presque. Fans et/ou critiques, nous avons fait avec et sommes passés à autre chose. Malheureusement, et comme c'est souvent le cas, c'est plus simple à dire qu'à faire.

Une industrie pourrie ?

Tandis que certains fans ont déjà commencé à signer une pétition pour évincer  Zack Snyder des prochains projets de DC Comics, Rolling Stone a mis le doigt sur ce qui est peut-être la véritable raison d'un tel bad buzz autour de Batman v Superman : "les films de super-héros ne sont pas en train de tuer l'industrie du film. L'industrie du film est en train de tuer les films de super-héros" écrit le magazine. Eh oui, à force d'enchaîner les adaptations, de multiplier séries dérivées, remakes et autres reboots, il faut bien que quelqu'un se casse la figure. Daredevil et Green Lantern étaient de bons exemples de ratage complet, mais ça n'a pas arrêté Hollywood. A l'inverse, le carton de Deadpool prouve qu'on peut encore divertir avec une certaine singularité et un super-héros qui ne se prend pas au sérieux.

Persuadés que les fans de comics et le public en général seront toujours au rendez-vous, Marvel a réussi à incruster Spider-Man dans la dernière bande annonce de Captain America : Civil War (ou Avengers 3 si vous préférez), tandis que DC Comics a plus ou moins bien introduit ses prochains hits grâce à Batman v Superman. Nous attendrons avec impatience Wonder Woman, Aquaman sera un véritable plaisir coupable que James Wan annonce déjà comme plus "fun" que L'Aube de la justice, Flash devrait faire du bruit et Cyborg méritera le coup d'œil. Et il y aura bien évidemment cette Justice League qui devrait tout déchirer.

Une chose est sûre : au moment d'attirer les fans, Marvel et DC Comics savent y faire. A l'instar de Michael Bay ces dernières années, Batman v Superman vient de prouver que les studios pouvaient officiellement se passer de critiques positives dans la presse pour amasser du fric. Plus gros lancement de Pâques aux Etats-Unis avec 166 millions de dollars en 3 jours, quatrième meilleur démarrage dans le monde en dépassant les 400 millions de dollars en 5 jours… Batman v Superman va marquer l'histoire du cinéma côté recettes. Et ça sans l'adhésion de la presse ! Cela mérite qu'on lui lève notre chapeau. Du coup, bien malgré nous et ce que l'on en a pensé, on ne saurait que trop vous recommander de vous faire votre propre opinion sur l'œuvre en la voyant directement en salles. Ou pas. Dans un mois, Captain America affronte Iron Man dans un autre match de titans. Leur invincibilité garantit aux franchises d'être sans fin. Et hélas, c'est aussi ça qui tue le suspense. Car pour Hollywood, la seule incertitude n'est pas de savoir si un super-héros peut mourir (c'est impossible), mais de savoir combien les fans dépenseront et à quelle place il terminera au box office !

Denis Villeneuve tournera un autre film de SF avant Blade Runner II

Posté par vincy, le 9 mars 2015

denis villeneuveDenis Villeneuve continue d'être très sollicité à Hollywood. Après Prisoners, Enemy et en attendant Sicario et la suite de Blade Runner, il prépare un film de science-fiction, Story of Your Life, avec Jeremy Renner et Amy Adams.

The Hollywood Reporter indique que le film est l'adaptation d'une nouvelle de Ted Chiang, L'Histoire de ta vie, plusieurs fois primée en 1999. Des aliens envahissent le monde et une linguiste (Adams) est recrutée par l'armée pour savoir s'ils viennent en paix ou s'ils sont une menace. Elle fait équipe avec un physicien (Renner), engagé par le gouvernement. Alors qu'elle apprend à communiquer avec eux, elle commence à décoder un mystère bien plus grand qui révèle le véritable objectif de leur visite sur Terre.

Le scénario est écrit par Eric Heisserer (Destination finale 5, The Thing, Hours). Le tournage débutera à la mi-juin, le temps que Renner termine le troisième Captain America. Par ailleurs, entre avril et juillet, l'acteur aura aussi à promouvoir le deuxième Avengers et le cinquième Mission:Impossible. Adams est plus tranquille. Big Eyes, de Tim Burton, sort à l'international en mars. Elle a terminé le tournage de Batman v Superman: Dawn of Justice et prépare en 2016 The Justice League Part One.

Paramount avait acquis les droits de distribution nord-américains au Marché du film de Cannes l'an dernier. Le budget est relativement modeste (20M$). La sortie est prévue pour 2016.

Comic Con 2014: 8 événements qu’il ne fallait pas rater

Posté par cynthia, le 29 juillet 2014

Le Comic-Con de San Diego vient de s'achever après avoir fait vibrer les fans. l'événement BD est de plus en plus la rampe de lancement de blockbusters hollywoodiens (SF, super héros, fantasy) devenant un Festival spécialisé à part entière, avec ses stars et ses révélations.

Retour sur les nouveautés de cet événement.

Qu'est-ce que la Comic-con de San Diego?

Si vous ne savez pas ce qu'est le Comic-Con de San Diego c'est que soit vous avez été kidnappé par des Aliens il y a 60 ans puis relâchez aujourd'hui, soit vous vivez dans une grotte isolée en Islande... mais bon au cas où voici une petite explication de cette événement exceptionnel.

Le Comic-Con de San Diego, en Californie, est l'une des manifestations les plus importantes consacrées aux bd, mangas et comics et à leurs divers produits dérivés. Du 23 au 27 juillet, il vient de rassembler plus de 150 000 visiteurs (certains estiment même 200 000). Depuis sa fondation par Shel Dorf en 1970, présentant à l'origine essentiellement des bandes dessinées, le Comic-Con s'est élargi au fil des années pour s'ouvrir à une frange plus large allant des séries TV, aux films en passant par les cartoons.  Il n'est donc pas étonnant de croiser Benedict Cumberbatch au détour du même couloir que Daniel Radcliffe (qui cette année a troqué sa tenue de Quidditch pour le costume de Spiderman à l'occasion de la Comic-Con).

Vous l'avez compris, les styles et les goûts se mélangent. Super-héros, dragons, rebelles et autres seigneurs d'un autre temps, cette année, la Comic- Con a une nouvelle fois tapé fort. Attention risque de spoilers!

wonder woman dans batman vs superman1) Batman et Xena...euh Wonder Woman pardon

La Comic-Con a dévoilée les toutes premières images de Ben Affleck en Batman, dans Batman vs Superman: Dawn of justice. Si les fans sceptiques ont été quelque peu rassurés sur le choix de l'acteur, cela fut l'effet inverse pour son acolyte Wonder Woman. L'apparition de Gal Gadot en Wonder Woman a créé beaucoup d'émoi. Et pour cause... bye bye le short étoilé et le lasso, cette nouvelle héroïne est sanglée dans une tenue de cuir et porte une épée en mode Xena (photo) qui part à l'assaut du trône de fer. Pourtant c'est bien dans Batman vs Superman qu'elle apparaîtra et non dans la suite de 300. Et même si on est perplexe, elle rejoint tout de même Ben Affleck (Batman), Henry Cavill (Superman) et Amy Adams (Loïs Lane) dans un casting qui doit viser le milliard de dollars de recettes en 2016. Patience.

2) Les nouveaux personnages de Game of Thrones

On ne sait pas combien de temps ils vont survivre mais en tout cas les nouveaux acteurs, fraîchement débarqués dans la série la plus regardée et buzzée du moment, Game of Thrones, se sont dévoilés le temps d'une vidéo sur le net. Très excités, ils se sont présentés auprès de leur fans en décrivant quel personnage ils allaient interpréter. C'est ainsi que nous découvrons la famille d'Oberyn Martell (légèrement cabossé durant la saison 4) composée de son frère et de plusieurs de ses filles. Côté Tagaryen, on découvre un nouvel esclave aux côtés de la belle Khalessi.

Ont-ils signé pour plusieurs saisons ou vont-ils nous quitter aussi vite qu'ils sont arrivés? George R.R. Martin adore tuer ses héros après tout. Affaire à suivre...

3) L'arrivée en trombe de l'équipe d'Avengers

Si vous étiez d'une humeur maussade, il fallait passer du côté Avengers pour avoir le moral. L'équipe (presque) au grand complet et venue présentée les premières images d' Avengers 2: Age of Ultron (prévu en salles au printemps 2015) est arrivée avec classe et en chanson sur un tube de Mickael Jackson. Robert Downey Jr a ouvert le bal avec un pas de danse dont lui seul à le secret, suivit de très près par Jeremy Renner, Samuel L Jackson, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Cobie Smulders et Chris Evans qui a agité son joli popotin à la joie de l'assemblée. Mais l'événement de ce jour (non ce n'était pas l'absence remarquée de Scarlett Johansson, immobilisée pour cause de grossesse) était sans nul doute la présentation des deux nouveaux membres de l'équipe Aaron-Taylor Johnson et Elizabeth Olsen.

Les deux acteurs, mariés dans la dernière version de Godzilla, incarnent ici des frères et sœurs aux pouvoirs dévastateurs. "Nous jouons un frère et sa sœur et […] nous avons essayé de changer notre dynamique par rapport à celle que nous avions dans Godzilla, où nous étions mari et femme" confie l'acteur Aaron-Taylor Johnson. On ne sait pas encore si l'alchimie sera aussi fulgurante qu'elle a été bien promue, mais une chose est sûre ces deux personnages sont autant attendus au tournant que les deux qui vont suivre...

4) Un calendrier chargé pour Marvel

Disney et Marvel ont fait une OPA sur le calendrier des sorties en salles des 5 prochaines années.

On savait déjà certaines de ces dates. En 2015, The Avengers: Age of Ultron est prévu pour le 1er mai et Ant-Man pour le 17 juillet. En 2016, Captain America 3 débarque le 6 mai et Doctor Strange le 8 juillet. En 2017, un Marvel surprise sera dans les salles le 5 mai (on pense évidemment à Iron Man 4), la suite des Gardiens de la Galaxie le 27 juillet et un autre film pour l'instant inconnu le 3 novembre. A priori Thor 3 tient la corde. Marvel a également bloqué le 6 juillet 2018 et le 2 novembre 2018 ainsi que le 3 mai 2019. Un spin-off avec la Veuve noire, un troisième Avengers, un quatrième Captain America, une suite à Doctor Strange ou AnMan (en fonction de leur box office) sont envisageables/interchangeables.

Pendant ce temps Sony a décalé Spider-Man 3 de deux ans (désormais calé à 2018) et a remplacé son créneau de 2016 (le 10 juin) par Uncharted, l'adaptation du jeu vidéo avec comme héros Nathan Drake. Sony en profite aussi pour développer la franchise Spider-Man avec deux spin-off: Venom et Sinister Six, déjà calé au 11 novembre 2016.

5) Hunger Games 3: La Révolte Partie 1 se dévoile légèrement

La première bande annonce de Hunger Games - La révolte Partie 1 a été révélé à San Diego (quand on vous dit que c'est l'événement de l'année). On y retrouve Jennifer Lawrence en une Katniss plus dévastée que jamais qui va devoir mener la révolte à son apogée. Pas de trace de Peeta (chers compatriotes lecteurs vous savez pourquoi) mais nous retrouvons le tristement regretté Philip Seymour Hoffman dans un de ses derniers rôles, ainsi que Natalie Dormer (The Tudors, Game Of Thrones) dans le rôle de Margaery Tyrell, et Julianne Moore récemment récompensée à Cannes.

6) Mad Max, la nouvelle version

Courses endiablées dans le désert, explosions et machines futuristes alimentent le remake de Mad Max: Fury Road, dont la sortie est prévue en 2015. Là encore, la bande annonce a été révélée lors du Comic-Con. Tom Hardy et Charlize Theron feront-ils oublier le duo Mel Gibson/Tina Turner? Réponse en suspend. Mais ça déménage...

7) Mais qui va mourir dans Les Simpsons?

C'est le stress du mois, de l'année et même du siècle pour des millions de fans à travers le monde. L'équipe de la série la plus connue à travers le monde, Les Simpsons, est venue présenter la prochaine saison... et quelle saison! Les scénaristes ont révélé qu'un personnage allait mourir. Comble du comble, ils ont laissé en émois les fans avec un teaser dévoilant un Homer Simpson souffrant. Le papa le plus chou et drôle de la TV va-t-il tirer sa révérence? Préparons nos mouchoirs mais en attendant on se ronge les ongles jusqu'au sang! On parie plutôt pour un rôle secondaire, genre le voisin ou un pilier de bar.

8) et la cerise sur le gâteau : Interstellar

Christopher Nolan et Matthew McConaughey sont venus présentés un teaser inédit d'Interstellar et dialoguer avec les fans. Là nous n'aurons besoin d'attendre que novembre pour découvrir le film.

Golden Globes 2014 : American Bluff domine un palmarès consensuel

Posté par vincy, le 13 janvier 2014

american bluff

14 prix, 11 films récompensés (voir le palmarès). Hormis American Bluff (3 prix) et Dallas Buyers Club (2 prix), la presse étrangère basée à Los Angeles n'a voulu se fâcher avec personne en primant à peu près tout le monde.

Ainsi Alfonso Cuaron (Gravity), Spike Jonze (Her), Cate Blanchett (Blue Jasmine, soit le 3e Golden Globe de sa carrière), Leonardo DiCaprio (Le loup de Wall Street, son deuxième Globe après Aviator) ne sont pas repartis bredouilles. Chacun a été sacré dans sa catégorie, sans de réelles surprises, au risque de saupoudrer un palmarès qui s'avère au final très consensuel.

Certes, 12 Years a Slave de Steve McQueen, a été couronné par le Golden Globe du meilleur film dramatique. Manière de consacrer le producteur Brad Pitt, sans qui le film ne se serait pas fait de l'aveu même du réalisateur, un an après la victoire de George Clooney producteur d'Argo. Mais le film de McQueen n'a reçu aucun autre prix à côté. Au poids, Dallas Buyers Club remporte la mise avec deux prix d'interprétation : Matthew McConaughey, meilleur acteur dramatique, et Jared Leto en second-rôle.

On peut cependant considérer que les votants ont donné une prime à American Bluff (American Hustle) de David O. Russell : meilleure comédie, meilleure actrice dans une comédie (Amy Adams, son premier Globe après quatre nominations infructueuses), meilleur second-rôle féminin (Jennifer Lawrence, qui avait déjà été "goldenglobisée" l'an dernier). Un brelan d'as.

Pour le reste, les quelques snobés - Nebraska, Capitaine Phillips, Inside Llewyn Davis et Philomena (tous avaient au moins 3 nominations) - peuvent se consoler : la course aux Oscars n'est pas terminée. Le vote pour les nominations est terminé depuis le 8 janvier et le palmarès n'aura aucune influence sur la révélation des nominations, qui aura lieu jeudi 16 janvier.

Le palmarès des Golden Globes a aussi récompensé La grande Bellezza de Paolo Sorrentino (film en langue étrangère) et La reine des neiges (film d'animation). Et côté télévisé, Ma vie avec Liberace est reparti avec le prix du meilleur film pour la TV et le prix d'interprétation masculine pour Michael Douglas.

C'est Diane Keaton qui est venue recevoir le prix honorifique décerné à Woody Allen. Ce fut l'un des moments de grâce de cette cérémonie, avec les discours de Blanchett et Cuaron, mais aussi la présence de la véritable Philomena Lee et du très long parcours jusqu'à la scène (un record semble-t-il) de Jacqueline Bisset, meilleur second-rôle féminin pour un film télévisé.

Avec Abscam, David O. Russell fait le plein de stars

Posté par vincy, le 18 mars 2013

david o. russell jennifer lawrenceOn en sait de plus en plus sur le nouveau projet de David O. Russell : désormais, il a un titre, certes abscons, Abscam. Il a aussi un casting, et pas des moindres. Jennifer Lawrence était déjà confirmée. Le cinéaste d'Happiness Therapy retrouve ainsi son actrice oscarisée grâce au rôle de jeune veuve névrosée et son partenaire Bradley Cooper.

Russell signe aussi ses retrouvailles avec Christian Bale, qui était l'une des vedettes de son précédent hit, Fighter. Côté nouvelles têtes, il a engagé Jeremy Renner, actuellement à l'affiche d'Hansel et Gretel, et en DVD dans Jason Bourne : l'héritage, Amy Adams (The Master), Elisabeth Röhm (Identité secrète), l'humoriste Louis C.K. (qu'on verra dans le prochain Woody Allen) et possiblement Alessandro Nivola (même si cette information n'est pas encore confirmée).

Le film retrace l'opération Abscam. Le FBI, à la fin des années 70 et au début des années 80, avait envisagé de révéler les noms d'une trentaine d'élus du Congrès américain (un sénateur et cinq députés) et de hauts fonctionnaires (notamment de la ville de Philadelphie et du Service d'immigration), accusés de corruption. Le FBI a alors imaginé une arnaque, avec un faux Cheikh : Kambir Abdul Rahman. Abscam signifiant l'Arnaque Abdul (Abdul Scam). L'agence fédérale a du affronter une énorme controverse avec cette arnaque (coûteuse) et ses pratiques, frôlant l'illégalité, furent contestées, menaçant les libertés individuelles.

A savoir également que Louis Malle avait envisagé un film sur cette histoire, avec Dan Aykroyd et John Beluschi, les Blues Brothers. La mort de Belushi avorta le projet.

Sous la bannière Sony, le film doit sortir en salles le 13 décembre prochain aux Etats-Unis dans les grandes villes américaines, avant une sortie nationale le jour de Noël.

David O. Russell aura donc une année chargée. Outre le tournage d'Abscam, le réalisateur finalise sa comédie romantique, Nailed, qui pourrait être sélectionné hors compétition à Venise. Le film réunit Jessica Biel, Jake Gyllenhaal, James Mardsen, Catherine Keener et John Stewart.