Alicia Vikander dans un thriller psychologique de Morten Tyldum

Posté par vincy, le 19 mars 2018

Alicia Vikander, à l'affiche de Tomb Raider, va certainement devenir assez hot à Hollywood. Le film a déjà récolté 125M$ dans le monde en cinq jours. De quoi être amorti malgré son budget hors marketing de 95M$.

Elle sera la star du thriller psychologique de Morten Tyldum, The Marsh King’s Daughter. Adapté du roman de Karen Dionne, La fille du roi des marais, publié il y a une semaine en France chez Lattès, c'est l'histoire d'Helena, une femme qui vit sa vie rêvée, assez ordinaire, avec un mari et deux filles. Et un lourd secret: elle est née d'un viol. Sa mère était séquestrée durant des années dans un coin caché de la région par son père dans une cabane au fin fond du Michigan. Le père s'évade de prison et se cache dans les marais qu'il connaît par cœur. Le passé d'Eva remonte à la surface. Elle est la seule à pouvoir le retrouver.

L'adaptation a été écrite par Elle Smith et Mark L. Smith (The Revenant). Le tournage débutera cet été.

Alicia Vikander sera aussi à l'affiche de Submergence de Wim Wenders, avec James McAvoy. Le film a été présenté à Toronto et San Sabastian en septembre dernier. Mars films n'a pas encore daté la sortie française. Elle a aussi signé pour Freak Shift, un thriller de Ben Wheatley avec Armie Hammer (Call Me By Your Name).

Le réalisateur norvégien Morten Tyldum s'est fait connaître avec The Imitation Game et Passengers. Il travaille actuellement sur la série Jack Ryan, d'après les romans de Tom Clancy.

James McAvoy et Alicia Vikander devant la caméra de Wim Wenders

Posté par vincy, le 1 mai 2016

submergenceLe cinéaste allemand Wim Wenders tourne depuis la mi-avril Submergence. Le tournage de son 24e long métrage a commencé à Berlin et se prolonge jusqu'en juillet en France (notamment dans la région de Dieppe), en Espagne et en Afrique.

Pour ce film, il a enrôlé un X-Men, James McAvoy, et la future Lara Croft, Alicia Vikander.  Cette coproduction internationale est l'adaptation du roman de l'écossais Jonathan Magnus Ledgard, dont on ne connait en France que le roman Girafe.

Le livre raconte l'histoire d'un anglais, James More, pris en otage par des djihadistes quelque part dans la corne de l'Afrique. Dans la mer du Groënland, une femme, Danielle Flinders, se prépare à plonger dans les profondeurs d'un océan glacial. Un an avant, ces deux êtres aux destins radicalement opposés, s'étaient rencontrés sur une plage française et avaient vécu une liaison passionnelle.

Le scénario a été écrit par Erin Dignam, auteur du dernier film de Sean Penn, The Last Face, en compétition à Cannes.

Le film doit sortir l'année prochaine dans les salles. D'ici là, on verra sur les écrans The Beautiful Days of Aranjuez, avec Sophie Semin, Reda Kateb et Nick Cave. Wim Wenders a terminé le film, qui étrangement n'est pas à Cannes mais devrait être sélectionné à Venise, et la sortie de cette adaptation d'une pièce de théâtre originale de Peter Handke, produite par la société française de Paulo Branco, Alfama, est prévue pour octobre prochain.

César / Oscar 2016 : le match en 5 rounds

Posté par kristofy, le 1 mars 2016

Les patients: Vincent Lindon, Leonardo DiCaprio, et Ennio Morricone !

Florence Foresti avait souligné que Vincent Lindon était un peu notre Leonardo à nous, plusieurs fois nominé mais pas encore Césarisé et que cette fois ça serait la bonne (Flo : merci du spoiler), et en effet César pour Lindon et Oscar pour DiCaprio. Mais c’était aussi la même situation pour une personnalité plus discrète, le compositeur italien Ennio Morricone, qui décroche enfin un Oscar pour une musique de film à 87 ans !

Vincent Lindon a été nommé 5 fois : meilleur acteur La Crise 1993, Ma petite entreprise 2000, Ceux qui restent 2008, Welcome 2010, Quelques heures de printemps 2013… avant d’obtenir enfin un César la 6ème fois pour La loi du marché.

Leonardo DiCaprio a été nommé 4 fois : meilleur second rôle Gilbert Grape 1994, meilleur acteur pour Aviator 2005, Blood Diamond 2007, Le Loup de Wall Street 2014 (ainsi que comme producteur)… avant d’obtenir enfin un Oscar la 5ème fois pour The Revenant.

Ennio Morricone a été nommé 5 fois sans Oscar (et pas pour ses célèbres musiques de western) : meilleure musique originale pour Les Moissons du ciel de Terrence Malick 1979, Mission de Roland Joffé 1986, Les Incorruptibles de Brian De Palma 1987, Bugsy de Barry Levinson 1991, Malena de Giuseppe Tornatore 2000. Il a tout de même reçu un Oscar honorifique pour l'ensemble de sa carrière en 2007, et cette année, il reçoit l'Oscar de la meilleure musique originale pour Les Huit Salopards (il était d’ailleurs en même temps nominé au César de la meilleure musique originale pour En mai, fais ce qu'il te plaît, 3 fois au César sans aucune récompense…).

Avantage : Oscar

Des seconds rôles nordiques de première catégorie

César : Karin Viard (21 nuits avec Pattie), Agnès Jaoui (Comme un avion), Noémie Lvovsky (La belle saison), Sara Forestier (La tête haute), Sidse Babett Knudsen (L'hermine). C’est Sidse Babett Knudsen qui a gagné, mais dans le film L'hermine c’est elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas dans la catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale est devenu au fil du temps un concours entre les monstres sacrés - 13 nominations pour Catherine Deneuve, 15 nominations pour Isabelle Huppert - et les comédiennes qui portent un film sur leurs épaules.

Oscar : Jennifer Jason Leigh (Les 8 Salopards) ; Rooney Mara (Carol) ; Rachel McAdams (Spotlight) ; Alicia Vikander (The Danish Girl) ; Kate Winslet (Steve Jobs). C’est Alicia Vikander qui a gagné, mais dans le film The Danish Girl c’est aussi elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas en catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale n’est plus pour une meilleure interprétation mais pour un choix stratégique pour obtenir l'Oscar, et les producteurs-distributeurs veulent multiplier le nombre de nominations et les chances de gagner. Ainsi Juliette Binoche, rôle central du Patient anglais avait davantage de chance de l'avoir en second-rôle que si elle avait été "actrice principale" où sa collègue Kristin Scott Thomas avait ses chances. Ce calcul fait que pour le film Carol le duo d’égale importance est partagé entre catégorie meilleure actrice pour Cate Blanchett et catégorie second rôle pour Rooney Mara (bien que elle seule ait eu le prix d’interprétation à Cannes…). Donc face aux favorites (Charlotte Rampling, Saoirse Ronan, Brie Larson oscarisée) il était plus prudent de ‘placer’ Alicia Vikander en catégorie second rôle féminin…

Avantage : nul

Un meilleur film en langue étrangère toujours suspect

César : Birdman (USA), Le Fils de Saul (Hongrie), Taxi Teheran (Iran), Mia Madre (Italie), Youth (Italie), Le tout nouveau testament (franco-Belgique), Je suis mort mais j’ai des amis (franco-Belgique). Avec 2 films italiens et 2 films franco-Belges (car une règle qu’il faudrait supprimer oblige d’inclure dans cette catégorie des films francophones-, les César peuvent tout se permettre (y compris oublier les films asiatiques ou latino-américains), en mélangeant exercice de style, comédie, mélodrame... Et donc aucune nomination pour Mad Max Fury Road qui a gagné 6 Oscars (sur 10 nominations) ? Le Fils de Saul était évidement le favori, et bizarrement le César a été attribué à Birdman… Pour mémoire déjà en 1995 le César du meilleur film étranger avait récompensé la comédie culte Quatre mariages et un enterrement face à Pulp Fiction de Quentin Tarantino (Palme d’or à Cannes et Oscar du meilleur scénario) et La Liste de Schindler de Steven Spielberg (7 Oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario…). C’est quoi le problème avec cette catégorie pour les votants des Césars ?

Oscar : L'étreinte du Serpent (Colombie) ; Mustang (France); Le Fils de Saul (Hongrie), Theeb (Jordanie); A War (Danemark). On note une moins grande variété de genre mais une vraie diversité de styles cinématographiques et un penchant pour des films d'auteurs assez pointus. Pourtant, la manière de sélectionner les films (quasiment soviétique), et le fait de mettre le Népal à égalité avec l'Italie ou la Chine pose toujours problème. Trois de ces films étaient à Cannes (2 à la Quinzaine des réalisateurs, et Le Fils de Saul récompensé du Grand prix du jury du festival de Cannes, donc le prix le plus important après la Palme d’or). Le Fils de Saul était donc évidement le favori, et logiquement il a reçu l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère.

Avantage : Oscar

Aimés en mai, rejetés en février

César : Dheepan de Jacques Audiard, c’est la Palme d’or du Festival de Cannes (avec dans le jury tout de même Ethan et Joel Coen, Guillermo del Toro, Xavier Dolan…), et 9 nominations aux Césars… Jacques Audiard est adoré par les professionnels avec à son compte 3 Césars pour De battre mon cœur s'est arrêté, 3 Césars pour Un prophète, 1 César pour De rouille et d'os…, mais cette année il y a eu comme un Audiard-bashing… Le film a divisé la critique et surtout ce fut le plus gros échec public de Audiard depuis 20 ans. Résultat aucun César !

Oscar : Sicario de Denis Villeneuve, en compétition à Cannes, 30 millions de budget et environ 90 millions de recettes, 3 nominations techniques (meilleure photographie pour Roger Deakins, sa 13e infructueuse, meilleure musique, meilleur montage de son) mais aucune nomination pour le scénario, le réalisateur, ou le film… C’est le film qui aurait dû faire concurrence à Mad Max Fury Road et à The Revenant, mais il en a été décidé autrement. On pourrait dire la même chose de Carol, grand favori jusqu'aux Golden Globes, et qui repart bredouille. Résultat aucun Oscar !

Avantage : nul

Les minorités, véritables gagnantes des deux cérémonies

Zabou et Pierre Deladonchamps : «Dans notre milieu d’artistes de toutes origines pas le place pour la xénophobie, pas de place pour la misogynie, pas de place non plus pour l’homophobie, pas de place non plus pour l’antisémitisme [lol]… Il y a ici ce soir des gens de grand talent, et des gens qui n’en n’ont pas du tout…et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour une paire de Louboutin… Je connais des votants qui ne sont pas sympas et qui eux-mêmes insultent les gens…»
Voila une pique pour ‘la grande famille du cinéma français’ qui aussi doit se pencher sur une meilleure représentation des minorités devant comme derrière la caméra. En France, on se donne bonne conscience en votant pour Fatima, c'est bien, mais on est aussi obligé de rappeler que Loubna Abidar est sans papiers et menacée dans son pays.

Côté Oscar une polémique ‘OscarSoWhite’ enflait sur l’absence de personnalités Noires (ni interprétation, ni réalisation…) avec des votants en majorité Blancs et âgés. Des mesures ont été prises pour un renouvellement des votants avec plus de diversité, et aussi plus de femmes.
Chris Rock : « Pensez-y : il n'y a aucune véritable raison d’avoir une catégorie pour les hommes et une autre pour les femmes pour un prix d’interprétation. Si vous voulez des gens Noirs chaque année à cette cérémonie des Oscars, il faudrait alors juste une nouvelle catégorie meilleure interprétation black, comme quand un Blanc dit ‘mon meilleur ami noir’… En fait, nous voulons avoir l'opportunité d'avoir de bons rôles. Nous voulons que des acteurs Noirs aient les mêmes opportunités que les acteurs Blancs… »
La polémique n’est donc tant du côté des nominations mais plus du côté des producteurs et distributeurs de films…

Avantage : Oscar

César / Oscar 2016, le match en 5 rounds : La cérémonie des Oscars remporte 3 rounds contre celle des Césars, les deux organisations et leurs membres votants vont devoir faire mieux pour l'année prochaine... Ou pas.

Oscars 2016: Sacres (attendus), belles surprises et beaucoup de politique!

Posté par wyzman, le 29 février 2016

La nuit dernière se tenait la 88ème cérémonie des Oscars. Et une chose est sûre, le grand rendez-vous des professionnels de l'industrie du cinéma était à ne pas manquer. Et cela, pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente : après la polémique des #OscarsSoWhite, les discours de Chris Rock étaient incroyablement attendus. Et l'humoriste américain n'a pas manqué de faire part de son ressentiment face au manque de diversité parmi les nommés.

Dès l'introduction, l'acteur de 51 ans n'a pas mâché ses mots : "Dans les années 60, ça a dû arriver et on n'a pas manifesté. Pourquoi ? Parce qu'on avait des vrais problèmes à résoudre ! Si les votants nommaient les maîtres de cérémonie, je ne serais même pas là. Tout le monde m'a dit de boycotter les Oscars. Mais il n'y a que les gens au chômage qui te disent de démissionner ! Jada Pinkett Smith a dit qu'elle boycottait les Oscars. Mais c'est comme si moi je boycottais les sous-vêtements de Rihanna : je n'y ai pas été invité !" Voilà qui était dit. Pendant 3 heures, les références au manque de diversité n'ont fait que s'enchaîner pour le bonheur de certains - mais pas de tous. En effet, en faisant chacun de ses discours sur le ton de l'humour, il se pourrait bien que Chris Rock soit passé à côté du propos. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, en a profité pour venir sur scène rappeler à tous que "Les Oscars célèbrent les conteurs qui ont la chance travailler sur ce médium puissant qu'est le film" avant d'évoquer les réformes déjà entreprises.

Grâce aux apparitions de Stacey Dash, Kevin Hart, Kerry Washington, Priyanka Chopra ou encore Michael B. Jordan, la cérémonie a fait son possible pour montrer qu'elle allait de l'avant, se parant de couleur parmi les présentateurs à défaut de le faire du côté des nommés. Malheureusement, on passera difficilement outre certaines vannes de Chris Rock un peu trop osées pour l'assistance. On pense notamment à la vente de cookies pour l'association de sa fille qui lui ont surtout permis de balancer à Leonardo Dicaprio : "Allez, t'as gagné 30 millions !" rappelant ainsi les inégalités salariales qui touchent le secteur. Déplacés, culottés ou juste couillus, les efforts de celui qui a joué dans Two Days in New York n'ont pas éclipsé la talent de Neil Patrick Harris et Ellen DeGeneres, ses deux prédécesseurs. Dommage.

A côté, bien qu'elle n'ait pas remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale avec "Till It Happens To You", Lady Gaga a tout de même livré un live digne de ce nom ! Introduite par Joe Biden, l'actuel vice-président des Etats-Unis, la chanteuse révélée par "Just Dance" était accompagnée de "survivants" de viols et a dédié sa prestation à Kesha Rose. Oscarisé pour "Writing's On the Wall", Sam Smith a dédié son prix à la communauté LGBT. On vous l'a dit, il y avait beaucoup de politique lors de ces Oscars ! D'ailleurs, nous serions tentés de dire que choisir Spotlight comme Meilleur film n'est pas anodin… Venu chercher son prix, le réalisateur Adam McKay a déclaré : "Cet Oscar est un mégaphone, j'espère que notre message résonnera jusqu'au Vatican : il faut protéger les enfants !"

Mais bien évidemment, tout ce qu'il faut retenir de ces Oscars, c'est le sacre de Leonardo DiCaprio. Annoncé comme grand favori, l'interprète de Hugh Glass dans The Revenant a enfin pu rentrer chez lui avec la fameuse statuette dorée qu'on lui promet depuis deux décennies ! D'ailleurs, il n'a pas hésité à remercier Martin Scorsese "qui [lui a] appris tant de choses sur le septième art" lors de son discours de remerciements. Vous noterez qu'après Le Loup de Wall Street, les deux hommes se retrouveront en 2017 pour The Devil in the White City, leur sixième collaboration.

Pour le reste, il convient d'évoquer les 6 prix techniques décernés à Mad Max : Fury Road qui n'ont fait que rappeler le génie de George Miller, à qui les votants ont préféré Alejandro G. Inarritu. Face à Mustang, Le Fils de Saul a su se montrer à la hauteur, confirmant ainsi les pronostics de la presse spécialisée. Enfin, et parce qu'il est toujours bon de finir sur un peu d'optimisme, félicitons Brie Larson et Alicia Vikander. Dans Room, le nouveau film de Lenny Abrahamson, la première excelle et s'est vue attribuer l'Oscar de la Meilleure actrice, coiffant Cate Blanchett et Carol au poteau. La seconde, très appréciée outre-Atlantique, est repartie avec l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Et parce qu'elle sauve complètement The Danish Girl, il va sans dire que c'était amplement mérité !

Pour découvrir le palmarès complet, c'est ici.

Oscars 2016: Spotlight, DiCaprio et Mad Max sacrés par Hollywood

Posté par vincy, le 29 février 2016

Toutes les nominations et le live en direct sur notre compte twitter.

Palmarès très équilibré cette année aux Oscars, avec trois gagnants très différents. Spotlight a remporté le titre de meilleur film, amplement mérité, dans une course très ouverte. Avec deux Oscars, le film a su déjouer les pronostics et démontre une fois de plus qu'on peut faire un cinéma populaire et intelligent, même si le box office n'est pas phénoménal.  Et finalement quoi de mieux pour cette 88e cérémonie très très engagée politiquement, et menée brillament par Chris Rock que de couronner un film lui-même très politique?!

Mad Max Fury Road a triomphé par le nombre et fait une importante razzia dans les catégories techniques avec six Oscars. Le festival de Cannes, qui l'avait présenté en avant-première mondiale, a aussi pu compter sur trois autres prix prestigieux: Le fils de Saul (film en langue étrangère), Vice-Versa (animation) qui fait gagner un 8e Oscar à Pixar et un 10e au groupe Disney dans cette catégorie et Amy comme meilleur documentaire. Pour Le Fils de Saul, c'était la 9e fois que la Hongrie était nommée dans cette catégorie. Le cinéma hongrois n'avait remporté l'Oscar qu'une seule fois, en 1981, avec Mephisto de István Szabó.

Les Oscars ont pour l'instant récompensé de nombreux professionnels non américains, de la danoise Alicia Vikander aux britannique Mark Rylance et Sam Smith (qui fait une fois de plus gagner l'Oscar de la meilleure chanson à James Bond). Sans oublier la pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy, le chilien Gabriel Osorio Vargas (c'est seulement le 2e Oscar pour ce pays) et bien sur le mexicain Emmanuel Lubezki qui rentre dans l'histoire avec un troisième Oscar consécutif dans sa catégorie (directeur de la photographie) après ceux de Gravity et Birdman. Pour l'italien et la légende de la musique de film Ennio Morricone, la sixième nomination aura été la bonne (même s'il avait déjà reçu un Oscar d'honneur en 2007).

Evidemment on retient surtout le deuxième Oscar consécutif du réalisateur mexicain Alejandro G. Innaritu, un an après Birdman. C'est le troisième cinéaste à réussir cet exploit après Joseph L. Mankiewicz (1948-1949) et John Ford (1940-1941). Il offre surtout l'Oscar tant attendu pour l'un des plus acteurs de ces 20 dernières années: Leonardo DiCaprio. Il l'a enfin eu. C'était le couronnement attendu autant pour la cérémonie que pour la star. Avec trois Oscars "historiques", The Revenant n'aura pas tout perdu.

Film: Spotlight de Tom McCarthy
Réalisateur: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Acteur: Leonardo DiCaprio ( The Revenant)
Actrice: Brie Larson (Room)
Second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des Espions)
Second-rôle féminin: Alicia Vikander (The Danish Girl)
Film d'animation (long métrage): Vice-Versa (Inside Out)
Film documentaire (long métrage): Amy d'Asif Kapadia & James Gay-Rees
Film en langue étrangère: Le fils de Saul de Laszlo Nemes
Court métrage: Stutterer de Benjamin Cleary
Film d'animation (court): Bear Story de Gabriel Osorio Vargas (Chili)
Film documentaire (court): A Girl in the River: The Price of Forgiveness de Sharmeen Obaid-Chinoy
Scénario original: Tom McCarthy & Josh Singer (Spotlight)
Scénario (adaptation): Adam McKay & Charles Randolph, d'après sur le livre The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis (The Big Short)
Musique: Ennio Morricone (Les 8 Salopards)
Chanson: Writing's On The Wall (007 Spectre) de Sam Smith et James Napier
Image: Emmanuel Lubezki (The Revenant)
Montage: Margaret Sixel (Mad Max: Fury Road)
Décors: Colin Gibson & Lisa Thompson (Mad Max: Fury Road)
Costumes: Jenny Beavan (Mad Max: Fury Road)
Maquillages et coiffures: Lesley Vanderwalt, Elka Wardega & Damian Martin (Mad Max: Fury Road)
Montage son: Mark Mangini & David White (Mad Max: Fury Road)
Mixage son: Chris Jenkins, Gregg Rudloff & Ben Osmo (Mad Max: Fury Road)
Effets visuels: Andrew Whitehurst, Paul Norris, Mark Ardington & Sara Bennett (Ex Machina)

Des SAG Awards 2016 en forme d’anti-Oscars ?

Posté par wyzman, le 1 février 2016

C''est samedi soir qu'avaient lieu les Screen Actors Guild Awards, une cérémonie de remise de prix créée par le syndicat des acteurs, le plus puissant à Hollywood, et qui, comme les Oscars et les Golden Globes, récompense les performances des artistes de l'audiovisuel. Alors que l'Académie américaine connaît actuellement un bad buzz phénoménal suite à ses  nominations 100% white et le hashtag #OscarsSoWhite qui a déjà poussé les Smith et Spike Lee à boycotter la cérémonie (lire notre actualité du 23 janvier), les SAG Awards ont visiblement bien appris la leçon. En effet, depuis la divulgation des vainqueurs, le Web est envahi d'articles prônant la diversité de cette 22ème édition des Screen Actors Guild Awards. Et pour cause !

Coté cinéma, Leonardo DiCaprio (The Revenant) et Brie Larson (Room) sont respectivement repartis avec le SAG Award du meilleur acteur et de la meilleure actrice, les plaçant en logiques favoris des Oscars. Idris Elba (Beasts of No Nation) et Alicia Vikander (The Danish Girl) ont été nommés meilleurs seconds rôles. Le premier n'a pas été nommé aux Oscars, la seconde devrait là aussi recevoir la statuette si la logique s'impose.

Enfin, last but not least, Spotlight s'est vu attribué le prix de la meilleure distribution dans un film, devenant ainsi le nouveau favori (de la semaine?) pour l'Oscar du meilleur film. Récemment, une année sur deux le film recevant ce prix repart avec l'Oscar suprême.

Black panthers

Mais le plus intéressant nous vient des récompenses liées à la télévision. Car comme nous vous le disions récemment, c'est désormais là-bas que la diversité se trouve convenablement représentée.

Alors qu'il passait déjà une bonne soirée, Idris Elba a reçu un second prix, celui du meilleur acteur dans une mini-série pour son rôle de détective dans Luther. C'est le septième prix que l'acteur reçoit grâce à ce personnage. Preuve, s'il en fallait une que Luther, est une série à suivre, tout comme son interprète ! Combien de temps avant qu'il n'endosse le costume de James Bond, hein ? Chez les femmes, c'est une autre artiste noire dont la performance a été saluée : la trop rare Queen Latifah pour Bessie, un téléfilm produit et diffusé par HBO.

Comme l'année dernière, Kevin Spacey et Viola Davis ont également été récompensés pour leur rôle respectif dans House of Cards et How to Get Away with Murder. Classée parmi les 15 séries à suivre en 2015, HTGAWM a déjà permis à Viola Davis de remporter un Emmy Award, un Golden Globe, un NAACP Image Award, un People's Choice Award et désormais deux SAG Awards ! A quelques semaines de la sortie de Suicide Squad, Viola Davis peut à nouveau remercier Shonda Rhimes et Peter Nowalk d'avoir permis à son personnage d'Annalise Keating de voir le jour.

Et ce n'est pas fini ! Pour son rôle de femme transgenre dans Transparent, Jeffrey Tambor a reçu samedi soir le SAG Award du meilleur acteur de comédie, tandis qu'Uzo Aduba (alias Crazy Eyes dans Orange is the New Black) est repartie avec celui de la meilleure actrice de comédie. Vous l'aurez donc compris, en récompensant la diversité visible à la télévision, les SAG Awards ont officiellement fait la nique aux Oscars. A moins que cela ne soit qu'une manière de compenser l'absence de nomination pour des acteurs de couleurs chez le grand frère ? La question mérite d'être posée.

Ce qui n'a pas empêché Viola Davis d'y aller de son bon mot. En coulisses, elle a notamment déclaré : "Nous sommes devenus une société de tendances (en référence aux hashtag "trend topic" de Twitter, NDLR). La diversité n'est pas une tendance… Je me vois comme une actrice. Peu importe ce qui se passe dans le milieu, je trouverai un moyen de pratiquer mon art." Avant d'ajouter : "Quand tu regardes Annalise, elle n'est pas qu'une femme noire, c'est une femme qui mène sa vie. Les gens oublient ça dans notre business." Voilà qui est dit.

Spotlight et Mad Max: Fury Road sacrés par les critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 7 décembre 2015

Comme toujours, les critiques de Los Angeles regardent ce que leurs confrères de New York ont choisi avant eux-mêmes de faire leur palmarès. On constate que les critiques de Los Angeles ont souvent mis en finalistes les vainqueurs des critiques de New York (Kristen Stewart, Mark Rylance, Edward Lachman, Saoirse Ronan, The Look of Silence, Vice-Versa, Todd Haynes pour la réalisation). Manière d'approuver le tableau d'honneur new yorkais.

Mais il faut bien qu'il se distinguent et leurs vainqueurs sont du coup presque plus surprenants: Mad Max (réalisation, décors, image, et finaliste dans la catégorie meilleur film), Anomalisa, Charlotte Rampling n'étaient pas jusque là dans la liste des favoris dans leur catégorie. Désormais, ils peuvent faire campagne en vue des Oscars, avec l'adoubement des critiques angelinos. Bien sûr on imagine mal Anomalisa gagner contre Vice-Versa l'Oscar du meilleur film d'animation. Mais pour tous les autres, la compétition est ouverte.

Face à Carol, préféré par les new yorkais, les angelinos ont opposé/proposé Spotlight comme concurrent sérieux aux Oscars. Meilleur film et meilleur scénario, le film, présenté en avant-première mondiale à Venise, a déjà reçu plusieurs prix: pour son casting (Gotham Awards, Independent Spirit Awards), scénario (Hollywood Film festival), médaille de bronze du public (Festival de Toronto).

L'autre fait notable est du côté du prix du meilleur film en langue étrangère qui couronne Le Fils de Saul alors qu'il avait remporté le prix du meilleur nouveau réalisateur à NY.

Meilleur film: Spotlight
Meilleur réalisateur: George Miller (Mad Max: Fury Road)
Meilleure actrice: Charlotte Rampling (45 Years)
Meilleur acteur: Michael Fassbender (Steve Jobs)
Meilleur scénario: Tom McCarthy et Josh Singer (Spotlight)
Meilleur film d'animation: Anomalisa
Meilleur film en langue étrangère: Le Fils de Saul
Meilleur documentaire: Amy
Prix nouvelle génération: Ryan Coogler (scénariste et réalisateur de Creed: L'héritage de Rocky Balboa)
Meilleur second-rôle féminin: Alicia Vikander (Ex-Machina)
Meilleur second-rôle masculin: Michael Shannon (99 Homes)
Meilleure image: John Seale (Mad Max: Fury Road)
Meilleure musique: Carter Burwell (Anomalisa, Carol)
Meilleur montage: Hank Corwin (The Big Short - Le casse du siècle)
Meilleurs décors: Colin Gibson (Mad Max: Fury Road)
Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière: Anne V. Coates

Premières pistes sur le nouveau Jason Bourne

Posté par vincy, le 22 juin 2015

A un an de la sortie du cinquième film de la franchise Jason Bourne, les nouvelles s'accélèrent. Matt Damon, qui reprend son personnage de soldat-tueur-espion amnésique, retrouvera Julia Stiles. Celle-ci était l'agent de liaison à Paris dans le premier opus, avant de prendre du galon au fil des épisodes: appât à Berlin puis complice de Madrid à Tanger.

Alicia Vikander est en négociations pour rejoindre le film et la production a proposé à Viggo Mortensen le rôle d'un assassin poursuivant Bourne. On ne sait pas si Joan Allen et David Strathairn sont prévus, ni s'il y aura un lien avec Jason Bourne : L'héritage, le 4e film et spin-off de la série.

La condition pour que Damon revienne dans le jeu était le choix du réalisateur: il exigeait que Paul Greengrass soit derrière la caméra. Le cinéaste a propulsé La mort dans la peau (The Bourne Supremacy) et La vengeance dans la peau (The Bourne Ultimatum) en succès critique et public.

Greengrass réalisera bien ce 5e Bourne, prévu dans les salles américaines le 29 juillet 2016. Le cinéaste, son fidèle co-scénariste Christopher Rouse et Matt Damon travaillent actuellement sur le scénario.

De facto, la suite de Jason Bourne : L'héritage, avec Jeremy Renner, qui devait être réalisée par Justin Lin (Fast & Furious 7), n'est plus d'actualité pour le moment, même si un scénariste, Andrew Baldwin (Bastille Day) continue de plancher dessus.

Universal semble vouloir faire un retour aux fondamentaux avec les livres de Robert Ludlum. Ce nouveau Bourne sera le premier où Tony Gilroy, scénariste des quatre premiers épisodes, n'apparaîtra pas au générique. Matt Damon ne voulait plus du scénariste au point de décider d'arrêter la série quand celui-ci a été engagé pour le 4e film.

Le tournage de Bourne 5 devrait se dérouler cet automne.

The Danish Girl: de Nicole Kidman à Eddie Redmayne

Posté par vincy, le 1 mars 2015

eddie redmayne danish girl

C'est une longue histoire qui commence il y a 7 ans. The Danish Girl, adapté d'un roman de David Ebershoff, devait, à l'origine être réalisé par Anand Tucker, avant qu'il ne passe le relais à Lasse Hallstrom, puis à Tomas Alfredson. Le film sera finalement aux manettes de Tom Hooper (Le discours d'un roi, Les Misérables).

Le film s'inspire de l'histoire vraie des artistes danois Einar et Gerda Wegener. Einar, un homme, a subi en 1930 une opération chirurgicale pour devenir une femme, Lili, devenant ainsi le premier transexuel. L'histoire fascina Nicole Kidman, qui avait dit oui pour incarner Einar, et produire le film. Pour Gerda, Charlize Theron fut d'abord pressentie, avant que celle-ci ne laisse tomber. Gwyneth Paltrow fut alors engagée, avant d'abandonner le projet et de refiler le rôle à Rachel Weisz qui passa ensuite à Uma Thurman.

Finalement, en 2014, Nicole Kidman, productrice du projet, passionnée par cette histoire - elle envisagea même de réaliser le film - décide de lâcher prise.

Working Title reprend le projet, embauche Tom Hooper. Et le casting suit dès le printemps 2014: Eddie Redmayne, Oscar du meilleur acteur la semaine dernière, incarne Einar Wegener-Lili Elbe, Alicia Vikander, son épouse Gerda. Ben Whishaw, Amber Heard et Matthias Schoenaerts sont aussi du casting. Hooper avait dirigé Redmayne dans Les Misérables.

Le tournage a enfin commencé. Le film sera sur les écrans l'année prochaine. L'histoire, dramatique puisque Einar/Lili est morte quelques mois après sa dernière opération, est axée sur la relation des deux époux, dans les années 20 et au début des années 30.

Indécisions autour du casting de Cinquante nuances de Grey

Posté par vincy, le 26 août 2013

Cinquante nuances de Grey est sans aucun doute la trilogie littéraire la plus observée par Hollywood. Vu le phénomène d'édition - 70 millions d'exemplaires vendus - Universal et Focus Features tiennent à transformer les versions cinématographiques en poules aux oeufs d'or.

Le tournage du film de Sam Taylor-Johnson (lire notre actualité) est prévu dans les quelques mois qui viennent pour une sortie américaine déjà programmée au 1er août 2014. Pourtant, le casting n'est pas encore officialisé. Les producteurs auditionnent une pléthore de comédiens pour les rôles d'Anastasia Steele et Christian Grey.

Côté féminin, Alicia Vikander (Royal Affair), Imogen Poots (28 semaines plus tard, le Quatuor), Shailene Woodley (The Descendants) et Dakota Johnson (21 Jump Street) tiennent la corde, mais d'autres auditions sont prévues.

Côté masculin, Charlie Hunnam (Pacific Rim, "Sons of Anarchy") a rejeté l'offre dans un premier temps mais pourrait revenir sur sa décision. Christian Cooke ("Magic City", Cemetery Junction) et Theo James (Underworld Awakening, Les Boloss) ont également été envisagés, mais le studio pencherait désormais pour un acteur dans la trentaine plutôt que dans la vingtaine. Ce qui élimine d'entrée Aaron Taylor-Johnson, l'époux de la réalisatrice et vedette de Kick-Ass, un temps pressenti.

Cinquante nuances de Grey d'E.L. James, à l'origine un livre autoédité, est l'histoire d'un jeune PDG milliardaire qui séduit l'innocente Anastasia Steele. La jeune fille va progressivement se soumettre aux désirs de l'homme, adepte de sado-masochisme.