Oscars 2019: Green Book, Oscar du meilleur film!

Posté par wyzman, le 24 février 2019

La 91e cérémonie des Oscars ont soufflé un vent de fraîcheur avec plusieurs adaptations de comics récompensés. La diversité, qu'elle soit LGBT (les deux Oscars d'interprétation masculine pour deux personnages gays, l'Oscar de la meilleure actrice pour une reine lesbienne), afro-américaine ou latino-américaine, a été le mot d'ordre avec Bohemian Rhapsody et Rami Malek, Alfonso Cuaron (deux Oscars ce soir et quatre au total), Regina King, Mahershala Ali et Green Book, Black Panther, Blackkklansman.

Les histoires vraies (Green Book, La favorite, Roma, Bohemian Rhapsody...) ont quasiment tout raflé. Green Book - 3 Oscars - a été le choix consensuel de la soirée mais Bohemian Rhapsody repart vainqueur avec 4 statuettes. Le palmarès a été très éclaté entre plusieurs films, récompensant ainsi un peu tout le monde, sans offrir le sacre à Netflix pour Roma (qui repart quand même avec l'Oscar film en langue étrangère et l'Oscar du meilleur réalisateur).

MEILLEUR FILM: Green Book
Meilleur réalisateur: Alfonso Cuaron, Roma
Meilleure actrice: Olivia Colman, La favorite
Meilleur acteur: Rami Malek, Bohemian Rhapsody
Meilleur second-rôle féminin: Regina King, Si Beale Street pouvait parler
Meilleur second-rôle masculin:Mahershala Ali, Green Book
Meilleur scénario: Green Book
Meilleur scénario (adaptation): Blackkklansman
Meilleur film en langue étrangère: Roma
Meilleur court métrage: Skin
Meilleur documentaire: Free Solo
Meilleur court métrage documentaire: Period. End of Sentence
Meilleur film d'animation: Spider-Man: New Generation
Meilleur court métrage d'animation: Bao
Meilleure musique: Black Panther
Meilleure chanson originale: "Shallow" (A Star is born)
Meilleure photo: Roma
Meilleur montage: Bohemian Rhapsody
Meilleurs décors: Black Panther
Meilleurs costumes: Black Panther
Meilleurs maquillages & coiffures: Vice
Meilleurs effets visuels: First Man
Meilleur montage son: Bohemian Rhapsody
Meilleur mixage son: Bohemian Rhapsody

BAFTA 2019: Roma et La Favorite plébiscités par les professionnels britanniques

Posté par vincy, le 10 février 2019

La cérémonie des BAFTA, les Oscars britanniques, célébrait avec sa 72e édition le dimanche 10 janvier, le meilleur du cinéma anglais.

Enfin presque puisque le prix du meilleur film britannique a désigné un film très britannique dans son ADN mais réalisé par un cinéaste grec. Les prix des meilleurs documentaire et film d'animation ont sacré des films américains. Et le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur ont récompensé un film mexicain. Autant dire que les professionnels britanniques doivent l'avoir mauvaise en ne recevant qu'une dizaine de prix sur l'ensemble du palmarès (merci aux trois actrices primées d'avoir sauver l'honneur du cinéma anglais).

Cette allégeance au cinéma américain ne grandit pas cette cérémonie, qui fait figure d'apéritif aux Oscars. Cependant, on peut au moins reconnaître aux BAFTA d'avoir eu très bon goût cette année avec 7 prix pour La Favorite et 4 pour Roma.

Bafta d'honneur
Thelma Schoonmaker

Meilleur film
Alfonso Cuarón et Gabriela Rodríguez pour Roma
Meilleur film britannique
La favorite de Yorgos Lanthimos
Meilleur film non anglophone
Alfonso Cuarón et Gabriela Rodríguez pour Roma
Meilleur documentaire
Elizabeth Chai Vasarhelyi, Jimmy Chin, Shannon Dill et Evan Hayes pour Free Solo
Meilleur film d'animation
Bob Persichetti, Peter Ramsey, Rodney Rothman et Phil Lord pour Spider-Man : New Generation

Meilleur réalisateur
Alfonso Cuarón pour Roma
Révélation scénariste, réalisateur et producteur
Michael Pearce (scénariste et réalisateur) et Lauren Dark (productrice) pour Beast
Meilleur scénario original
Deborah Davis et Tony McNamara pour La favorite
Meilleur scénario (adaptation)
Spike Lee, David Rabinowitz, Charlie Wachtel et Kevin Willmott pour BlackKklansman

Meilleure actrice
Olivia Colman pour La favorite
Meilleur acteur
Rami Malek pour Bohemian Rhapsody
Meilleur second-rôle féminin
Rachel Weisz pour La favorite
Meilleur second-rôle masculin
Mahershala Ali pour Green Book - Sur les routes du Sud
Meilleur espoir (choisi par le public)
Letitia Wright

Meilleure musique originale
Bradley Cooper, Lady Gaga et Lukas Nelson pour A Star is Born
Meilleure photo
Alfonso Cuarón pour Roma
Meilleur montage
Hank Corwin pour Vice
Meilleurs décors
Fiona Crombie et Alice Felton pour La favorite
Meilleurs costumes
Sandy Powell pour La favorite
Meilleurs maquillage et coiffure
Nadia Stacey pour La favorite
Meilleur son
John Casali, Tim Cavagin, Nina Hartstone, Paul Massey et John Warhurst pour Bohemian Rhapsody
Meilleurs effets spéciaux
Geoffrey Baumann, Jesse James Chisholm, Craig Hammack et Dan Sudick pour Black Panther

Court métrage d'animation britannique
Roughhouse de Jonathan Hodgson et Richard Van Den Boom
Court métrage britannique
73 Cows d'Alex Lockwood

Oscars 2019 : Roma et La Favorite en tête des nominations

Posté par wyzman, le 22 janvier 2019

Deux semaines et demi après les Golden Globes où il a été sacré meilleure film (comédie ou musical), Green Book de Peter Farrelly continue de faire parler. Après être devenu le grand favori de la catégorie meilleur film de la 91e cérémonie des Oscars, Green Book part dans la course aux Oscars aux côtés de A Star is Born, BlacKkKlansman, Bohemian Rhapsody, La Favorite et Roma. Ces deux derniers dominent la liste avec 10 nominations chacun: Hollywood a plébiscité un cinéaste mexicain et un réalisateur grec. Roma est le premier film "Netflix" nommé dans la catégorie suprême, ce qui est un tournant dans l'industrie hollywoodienne à coup sûr. C'est le premier film en langue étrangère depuis Amour en 2012 à être nommé en meilleur film. Pour Alfonso Cuaron, c'est carrément un carton plein puisqu'en son seul nom, il glane 4 nominations (producteur, réalisateur, scénariste, directeur de la photo), le faisant entrer dans un club très select où règnent Warren Beatty, Alan Menken, et les frères Coen.

Grâce à La Favorite et Bohemian Rhapsody mais aussi L'île aux chiens et Can You Ever Forgive Me? la Fox domine la course cette année avec 25 nominations pour le studio (Fox Searchlight et 20th Century Fox), devant Universal et Focus Features (17), Walt Disney (16), Netflix (13), Annapurna Pictures (9), Warner Bros (8). Amazon Studios repart avec 3 nominations

Signalons, même si ce n'est pas une surprise, la nomination d'un Marvel, Black Panther, pour la première fois dans la catégorie meilleur film, en plus de six autres citations (là aussi un record dans le genre). Trois des cinq réalisateurs nommés sont étrangers (ce qui évince Bradley Cooper comme Ryan Coogler). Mais pour Spike Lee, c'est aussi sa première nomination dans les deux catégories reines (film, réalisateur)! Avec BlacKkKlansman, au total six fois nommé, il devient le 6e cinéaste afro-américain à être distingué dans la catégorie réalisateur, qui ne compte cette année aucune réalisatrice. Cannes (avec 3 films, dont la Palme d'or) et Venise (avec 2 films, dont le Lion d'or) se disputent l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

A Star is Born et Vice remportent 8 nominations chacun. Glenn Close capte sa 7e nomination, et enfin une victoire?

Des snobés

Parmi les surprises, notons les absences de Thimothee Chalamet (Beautiful Boy) et Ethan Hawke (First Reformed, pourtant nommés partout depuis 3 mois,, des actrices de films de genre (Emily Blunt et Toni Collette), mais aussi de Michael B. Jordan, Margot Robbie, Saoirse Ronan, John David Washington, Claire Foy et Nicole Kidman, de cinéastes comme Barry Jenkins et Peter Farrelly, de films attendus (mais surestimés) comme Crazy Rich Asians ou La mule (Eastwood est complètement snobé). Leave no trace ne marque pas plus de points malgré les faveurs des critiques, tout comme le documentaire à succès Won't you be my Neighbor?. First man fait aussi partie des perdants tout comme Burning évincé des films en langue étrangère comme des catégories d'interprétation.

Au moins la diversité et reine, du film en costumes au blockbuster de super-héros, du remake musical au biopic musical, de fresques sociales en noir et blanc ou en couleurs pops, du drame politique à la comédie dramatique humaniste. La liste révèle une variété de styles mais aussi de cultures (il suffit de voir les multiples nominations de Cold War, Roma, La favorite, Never Look Away ou celles dans les catégories courts métrages). C'est d'ailleurs la leçon à retenir: les films qui ont triomphé à Cannes et Venise jouent à égalité avec les productions américaines, prenant même des nominations dans des catégories reines, rendant ces Oscars plus cosmopolites que jamais.

On connaîtra les gagnants le 24 février.

Voici la liste complète des nominations:

Meilleur film
Black Panther
BlacKkKlansman
Bohemian Rhapsody
La favorite
Green Book
Roma
A Star Is Born
Vice

Meilleur réalisateur
Spike Lee, BlacKkKlansman
Pawel Pawlikowski, Cold War
Yorgos Lanthimos, La favorite
Alfonso Cuarón, Roma
Adam McKay, Vice

Meilleur acteur
Christian Bale, Vice
Bradley Cooper, A Star Is Born
Willem Dafoe, At Eternity’s Gate
Rami Malek, Bohemian Rhapsody
Viggo Mortensen, Green Book

Meilleure actrice
Yalitza Aparicio, Roma
Glenn Close, The Wife
Olivia Colman, La Favorite
Lady Gaga, A Star Is Born
Melissa McCarthy, Can You Ever Forgive Me?

Meilleur acteur dans un second rôle
Mahershala Ali, Green Book
Adam Driver, BlacKkKlansman
Sam Elliott, A Star Is Born
Richard E. Grant, Can You Ever Forgive Me?
Sam Rockwell, Vice

Meilleure actrice dans un second rôle
Amy Adams, Vice
Marina de Tavira, Roma
Regina King, Si Beale Street pouvait parler
Emma Stone, La favorite
Rachel Weisz, La favorite

Meilleur scénario original
La Favorite ; First Reformed ; Green Book ; Roma ; Vice

Meilleur scénario adapté
The Ballad of Buster Scruggs ; BlacKkKlansman ; Can You Ever Forgive Me? ; If Beale Street Could Talk ; A Star Is Born

Meilleurs décors (et direction artistique)
Black Panther ; First Man ; La favorite ; Le retour de Mary Poppins ; Roma

Meilleurs costumes
Ballad of Buster Scruggs ; Black Panther : La Favorite : Le retour de Mary Poppins ; Mary, reine d'Ecosse

Meilleurs maquillages et coiffures
Border ; Mary, reine d'Ecosse ; Vice

Meilleure photographie
Cold War ; La favorite ; Never Look Away ; Roma ; A Star is born

Meilleur montage
BlacKkKlansman ; Bohemian Rhapsody ; Green Book ; La Favorite ; Vice

Meilleur montage son
Black änther ; Bohemian Rhapsody ; First Man ; Sans un bruit ; Roma

Meilleur mixage de son
Black Panther ; Bohemian Rhapsody ; First Man ; Roma ; A Star is Born

Meilleurs effets visuels
Avengers: Infinity War ; Christopher Robin ; First Man ; Ready Player One ; Solo: A Star Wars Story

Meilleure chanson originale
“All The Stars”(Black Panther), Kendrick Lamar, SZA
“I’ll Fight” (RBG), Diane Warren, Jennifer Hudson
“The Place Where Lost Things Go” (Le retour de Mary Poppins), Marc Shaiman, Scott Wittman
“Shallow” (A Star Is Born), Lady Gaga, Mark Ronson, Anthony Rossomando, Andrew Wyatt et Benjamin Rice
“When A Cowboy Trades His Spurs For Wings” (The Ballad of Buster Scruggs), Willie Watson, Tim Blake Nelson

Meilleure musique de film
Black Panther ; BlacKkKlansman ;L'île aux chiens ; Si Beale Street pouvait parler ; Le retour de Mary Poppins

Meilleur film en langue étrangère
Capharnaüm (Liban)
Cold War (Pologne)
Never Look Away (Allemagne)
Roma (Mexique)
Une affaire de famille (Japon)

Meilleur film d’animation
Les indéstructibles 2 ; L'île aux chiens ; Mirai ; Ralph 2.0 ; Spider-Man: Into the Spider-Verse

Meilleur film documentaire
Free Solo ; Hale County This Morning, This Evening ; Minding the Gap ; Of Fathers and Sons ; RBG

Meilleur court-métrage de fiction
Detainment ; Fauve ; Marguerite ; Mother ; Skin

Meilleur court-métrage d’animation
Animal Behaviour ; Bao ; Late Afternoon ; One Small Step ; Weekends

Meilleur court-métrage documentaire
Black Sheep ; End Game ; Lifeboat ; A Night at the Garden ; Period. End of Sentence

Oscars d’honneur

Critics’ Choice Movie Awards 2019 : Roma et Alfonso Cuarón grands gagnants

Posté par wyzman, le 14 janvier 2019

Cette année, la Broadcast Film Critics Association (BFCA) qui organise les Critics' Choice Awards a trouvé son favori du côté de Roma !

Un palmarès cohérent

Tandis que l'on vous disait au moment des nominations que La Favorite faisait office de favori (!) avec pas moins de 14 mentions, c'est finalement le drame d'Alfonso Cuarón qui a reçu les honneurs des votants hier soir. Le film disponible sur Netflix s'est vu récompenser par les prix du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure photographie et du meilleur film en langue étrangère.

Ailleurs dans le palmarès, on notera l'égalité de Lady Gaga (A Star Is Born) et Glenn Close (The Wife), déjà au coude à coude aux derniers Golden Globes. La seconde avait fini par l'emporter, à la surprise générale. Christian Bale a été sacré hier soir meilleur acteur pour Vice tandis que Mahershala Ali (Green Book) et Regina King (Si Beale Street pouvait parler) continuent leur course respective côté seconds rôles. A l'heure actuelle, une victoire aux Oscars devient de plus en plus évidente !

Enfin, on remarque que Black Panther n'a pas fini d'engranger les récompenses. Déjà pressenti pour les prochains Oscars, le film de Ryan Coogler est reparti avec les prix des meilleurs décors, des meilleurs costumes et des meilleurs effets spéciaux. Preuve s'il en fallait une que la carrière du plus gros succès de 2018 aux Etats-Unis n'est pas terminée.

Sans plus attendre, voici le palmarès complet côté cinéma.

Meilleur film

Black Panther
BlacKkKlansman
The Favourite
First Man
Green Book
If Beale Street Could Talk
Mary Poppins Returns
Roma
A Star Is Born
Vice

Meilleur acteur

Christian Bale – Vice
Bradley Cooper – A Star Is Born
Willem Dafoe – At Eternity’s Gate
Ryan Gosling – First Man
Ethan Hawke – First Reformed
Rami Malek – Bohemian Rhapsody
Viggo Mortensen – Green Book

Meilleure actrice

Yalitza Aparicio – Roma
Emily Blunt – Mary Poppins Returns
Glenn Close – The Wife (ex-aequo)
Toni Collette – Hereditary
Olivia Colman – The Favourite
Lady Gaga – A Star Is Born (ex-aequo)
Melissa McCarthy – Can You Ever Forgive Me?

Meilleur acteur dans un second rôle

Mahershala Ali – Green Book
Timothée Chalamet – Beautiful Boy
Adam Driver – BlacKkKlansman
Sam Elliott – A Star Is Born
Richard E. Grant – Can You Ever Forgive Me?
Michael B. Jordan – Black Panther

Meilleure actrice dans un second rôle

Amy Adams – Vice
Claire Foy – First Man
Nicole Kidman – Boy Erased
Regina King – If Beale Street Could Talk
Emma Stone – The Favourite
Rachel Weisz – The Favourite

Acteur.trice révélation

Elsie Fisher – Eighth Grade
Thomasin McKenzie – Leave No Trace
Ed Oxenbould – Wildlife
Millicent Simmonds – A Quiet Place
Amandla Stenberg – The Hate U Give
Sunny Suljic – Mid90s

Meilleur casting

Black Panther
Crazy Rich Asians
The Favourite
Vice
Widows

Meilleur réalisateur

Damien Chazelle – First Man
Bradley Cooper – A Star Is Born
Alfonso Cuarón – Roma
Peter Farrelly – Green Book
Yorgos Lanthimos – The Favourite
Spike Lee – BlacKkKlansman
Adam McKay – Vice

Meilleur scénario original

Bo Burnham – Eighth Grade
Alfonso Cuarón – Roma
Deborah Davis and Tony McNamara – The Favourite
Adam McKay – Vice
Paul Schrader – First Reformed
Nick Vallelonga, Brian Hayes Currie, Peter Farrelly – Green Book
Bryan Woods, Scott Beck, John Krasinski – A Quiet Place

Meilleur scénario adapté

Ryan Coogler, Joe Robert Cole – Black Panther
Nicole Holofcener, Jeff Whitty – Can You Ever Forgive Me?
Barry Jenkins – If Beale Street Could Talk
Eric Roth and Bradley Cooper & Will Fetters – A Star Is Born
Josh Singer – First Man
Charlie Wachtel & David Rabinowitz and Kevin Willmott & Spike Lee – BlacKkKlansman

Meilleure photographie

Alfonso Cuarón – Roma
James Laxton – If Beale Street Could Talk
Matthew Libatique – A Star Is Born
Rachel Morrison – Black Panther
Robbie Ryan – The Favourite
Linus Sandgren – First Man



Meilleurs décors

Hannah Beachler, Jay Hart – Black Panther
Eugenio Caballero, Barbara Enriquez – Roma
Nelson Coates, Andrew Baseman – Crazy Rich Asians
Fiona Crombie, Alice Felton – The Favourite
Nathan Crowley, Kathy Lucas – First Man
John Myhre, Gordon Sim – Mary Poppins Returns

Meilleur montage

Jay Cassidy – A Star Is Born
Hank Corwin – Vice
Tom Cross – First Man
Alfonso Cuarón, Adam Gough – Roma
Yorgos Mavropsaridis – The Favourite
Joe Walker – Widows

Meilleurs costumes

Alexandra Byrne – Mary Queen of Scots
Ruth Carter – Black Panther
Julian Day – Bohemian Rhapsody
Sandy Powell – The Favourite
Sandy Powell – Mary Poppins Returns

Meilleurs maquillage et coiffure

Black Panther
Bohemian Rhapsody
The Favourite
Mary Queen of Scots
Suspiria
Vice

Meilleurs effets spéciaux

Avengers: Infinity War
Black Panther
First Man
Mary Poppins Returns
Mission: Impossible – Fallout
Ready Player One

Meilleur film d'animation

The Grinch
Incredibles 2
Isle of Dogs
Mirai
Ralph Breaks the Internet
Spider-Man: Into the Spider-Verse

Meilleur film d'action

Avengers: Infinity War
Black Panther
Deadpool 2
Mission: Impossible – Fallout
Ready Player One
Widows

Meilleure comédie

Crazy Rich Asians
Deadpool 2
The Death of Stalin
The Favourite
Game Night
Sorry to Bother You

Meilleur acteur dans une comédie

Christian Bale – Vice
Jason Bateman – Game Night
Viggo Mortensen – Green Book
John C. Reilly – Stan & Ollie
Ryan Reynolds – Deadpool 2
Lakeith Stanfield – Sorry to Bother You

Meilleure actrice dans une comédie

Emily Blunt – Mary Poppins Returns
Olivia Colman – The Favourite
Elsie Fisher – Eighth Grade
Rachel McAdams – Game Night
Charlize Theron – Tully
Constance Wu – Crazy Rich Asians

Meilleur film d'horreur/science-fiction

Annihilation
Halloween
Hereditary
A Quiet Place
Suspiria

Meilleur film en langue étrangère

Burning
Capernaum
Cold War
Roma
Shoplifters

Meilleure chanson

"All the Stars" – Black Panther
"Girl in the Movies" – Dumplin’
"I’ll Fight" – RBG
"The Place Where Lost Things Go" – Mary Poppins Returns
"Shallow" – A Star Is Born
"Trip a Little Light Fantastic" – Mary Poppins Returns

Meilleure musique de film

Kris Bowers – Green Book
Nicholas Britell – If Beale Street Could Talk
Alexandre Desplat – Isle of Dogs
Ludwig Göransson – Black Panther
Justin Hurwitz – First Man
Marc Shaiman – Mary Poppins Returns

Bradley Cooper deux fois nommé aux prix de la Guilde des réalisateurs

Posté par vincy, le 8 janvier 2019

Un premier film, une œuvre diffusée sur Netflix, un vétéran et un ex-spécialiste de la farce : la Director's Guild of America a été audacieuse dans le choix de ses nominations. On ajoute à cela un Lion d'or, un Grand prix du jury à Cannes, le prix du public à Toronto et ça donne un avant-goût de la bataille des Oscars. On peut même aller plus loin avec un biopic, deux histoires inspirées de faits réels et un remake.

Bradley Cooper réussit même le doublé meilleur film / meilleur premier film. Pour Spike Lee, c'est, étrangement, sa première nomination.

Cuaron part favori. Déjà lauréat il y a cinq ans avec Gravity (et Oscar du réalisateur dans la foulée), il a été le gagnant du Golden Globe du réalisateur dimanche soir.

Côté premier long, rappelons que Matthew Heineman avait reçu le prix de la DGA dans la catégorie documentaire en 2018.

Les 71e DGA Awards seront décernés le 2 février.

Long métrage

Bradley Cooper - A Star is born
Alfonso Cuaron - Roma
Peter Farrelly - Green Book
Spike Lee - BlacKkKlansman
Adam McKay - Vice

Premier long métrage

Bo Burnham - Eight Grade
Bradley Cooper - A Star is born
Carlos Lopez Estrada - Blindspotting
Matthew Heineman - A Private War
Boots Riley - Sorry to Bother You

Documentaire

Morgan Neville - Won't You Be My Neighbor?
Ramell Ross - Hale County the morning, this evening
Elisabeth Chai Vasarhelyi, Jimmy Chin - Free Solo
Tim Wardle - Three identical Strangers
Betsy West, Julie Cohen - RBG

Green Book, Bohemian Rhapsody et Roma, vainqueurs des Golden Globes 2019

Posté par vincy, le 7 janvier 2019

Les Golden globes ont déjoué tous les pronostics. Ce ne sont pas forcément les favoris des critiques des grandes villes ou même les films les plus nommés qui ont été sacrés cette nuit à Los Angeles. Plutôt que le musical A Star is born, ils ont ainsi préféré le biopic musical tout aussi rock Bohemian Rhapsody, qu'on n'attendait absolument pas sacré cette nuit.

La course aux Oscars reste très ouverte. Mais on voit bien que Green Book, avec trois récompenses, a ses chances, tout comme Roma. Côté acteurs, Regina King continue son grand chelem. Si les comédiens sont deux transformations maquillées (un rocker et un vice-président), les comédiennes sont dans l'incarnation de la femme forte. On saluera le sacre de la grande Glenn Close, dont c'est le premier Golden Globe "cinéma" après 5 tentatives.

Une chose est certaine côté films: les Golden Globes sont de moins en moins prédictifs. les chances que le biopic sur Queen triomphe aux Oscars sont pour l'instant assez minces. Pourtant, en étant également dans le club fermé des cinq films nommés catégorie meilleure casting aux Screen Actors Guild Awards, le succès réalisé par Bryan Singer augmente sa cote dans une année sans aucun favori...

Le palmarès cinéma

Film - drame: Bohemian Rhapsody
Film - musical ou comédie: Green Book
Cecil B. DeMille Award: Jeff Bridges
Réalisateur: Alfonso Cuaron (Roma)
Actrice - drame: Glenn Close (The Wife)
Acteur - drame: Rami Malek (Bohemian Rhapsody)
Actrice - musical ou comédie: Olivia Colman (La favorite)
Acteur - musical ou comédie: Christian Bale (Vice)
Second-rôle féminin: Regina King (If Beale Street Could Talk)
Second-rôle masculin: Mahershala Ali (Green Book)
Film d'animation: Spider-Man: Into the Spider-Verse
Film étranger: Roma
Scénario: Peter Farrelly, Nick Vallelonga, Brian Currie (Green Book)
Musique: Justin Hurwitz (First Man)
Chanson: "Shallow” (A Star Is Born)

Les 18 qui ont fait 2018

Posté par vincy, le 1 janvier 2019

Juliette Binoche
On l'a vue chez Kawase et Denis, dans les forêts japonaises et dans l'espace. Nommée pour la 10e fois aux César en février, future présidente du jury de la prochaine Berlinale, elle est aux avant-postes de L'affaire du siècle, la pétition pro-écolo qui veut attaquer l'Etat français pour "crime" environnemental contre l'humanité.

Laure Calamy
Vedette incontestable de la série Dix pour cent, elle a brillé en second-rôle dans des films promis aux César, Nos batailles et Mademoiselle de Joncquières, sans oublier son passage dans Roulez jeunesse. Tout terrain, la comédienne, attendue chez Bertuccelli, Hamidi, Triet et Lespert, a été sacrée par un Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé pour Le Jeu de l'amour et du hasard.

Timothée Chalamet
En un an, il se sera imposé comme l'étoile montante à Hollywood. Nommé aux Oscars pour Call Me by Your Name, à l'affiche de Lady Bird et Hostiles, deux films chouchoutés par la critique, il a déjà une deuxième nomination consécutive aux Golden Globes avec Un Garçon magnifique (My Beautiful Boy) de Felix Van Groeningen, qui sort en février. Depuis il a enchainé The King de David Michôd pour Netflix, The French Dispatch de Wes Anderson, Les Quatre Filles du docteur March de Greta Gerwig et prépare Dune de Denis Villeneuve.

Bradley Cooper
Difficile d'échapper à cette star francophone cette année. Il est toujours la voix de Rocket Raccoon dans Avengers, qu'on retrouvera en mai pour le final. Il a aussi retrouvé Clint Eastwood avec La Mule, sorti en fin d'année aux USA et joli succès au box office. Mais c'est évidemment avec A Star Is Born qu'il a marqué les esprits: Il en est l'acteur principal et le producteur, avec Eastwood. Il en est surtout le réalisateur. Son premier film a révélé Lady Gaga en actrice, récolté 5 nominations aux Golden Globes, et amassé près de 400M$ de recettes dans le monde.

Penélope Cruz
Omniprésente, l'actrice espagnole a enchaîné les promos avec Escobar, Everybody Knows, film d'ouverture de Cannes, la série American Crime Story - Versace qui lui a valu plusieurs nominations, dont une aux prochains Golden Globes. Elle a aussi amené du glamour à Paris en recevant un César d'honneur en février. La Cruz continue sa carrière globe-trotter en passant du nouvel Almodovar, celui à qui elle doit beaucoup, Douleur et Gloire, au nouvel Olivier Assayas, Wasp Network.

Alfonso Cuaron
Un Lion d'or à Venise, de probables nominations aux Oscars. Cuaron est incontestablement l'un des grands cinéastes de ce début de siècle, tant par ses succès passés que par le prestige de son œuvre. Roma a fait l'événement: un film ample, splendide, hors des sentiers battus (noir et blanc, en dialecte mexicain, sans structure narrative classique). Sa diffusion sur Netflix a provoqué le débat de l'année sur la chronologie des médias en Italie, en France, aux Etats-Unis. En se différenciant de la production hollywoodienne par son style et sa diffusion, Roma est, quelque part, le symbole d'une époque en mutation.

Michael B. Jordan
Et si c'était lui la star de demain? On va commencer à le croire. Il est l'un des "héros" du hit de l'année, Black Panther. Il est la tête d'affiche de la suite de Creed, gros succès aux USA en fin d'année, prolongeant ainsi la franchise Rocky avec classe. Il a aussi produit et joué dans Kin le commencement, et foulé le tapis rouge de Cannes avec le remake de Fahrenheit 451, téléfilm HBO. Michael B. Jordan enchaîne les projets pour le cinéma et la télévision, acteur comme producteur. Last but not least, il est apparu dans le clip de Family Feud de Jay-Z et Beyoncé.

Wanuri Kahiu
La réalisatrice kényane de Rafiki a été la première de son pays à être sélectionnée à Cannes. Le film, une histoire d'amour entre deux femmes de Nairobi, est aussi l'un des rares du continent africain à être distribué en France cette année (et aux USA l'année prochaine). La cinéaste montre ainsi que le cinéma africain peut exister et s'exporter. Il a surtout été au cœur de l'actu avec un gouvernement, pourtant co-financeur du film, qui l'a censuré, symbolisant ainsi deux phénomènes de sociétés remarqués là-bas ou ailleurs: l'homophobie et l'atteinte à la liberté d'expression.

Hirokazu Kore-eda
Une Palme d'or à Cannes, c'est le sacre suprême pour ce réalisateur adoré plus souvent à l'extérieur de son pays. Une affaire de famille a fait consensus: gros succès au Japon, mais aussi en Chine. Il n'y a bien que le premier ministre, Shinzo Abe, qui n'a pas apprécié cette observation des exclus de la société nippone. Cela ne l'empêchera pas d'être l'un des favoris aux Oscars. San Sebastian lui a décerné un prix honorifique pour son œuvre. Et depuis, le réalisateur japonais a tourné en France l'un des films qui fera l'événement de l'année 2019, La vérité, avec Deneuve, Binoche et Hawke.

Vincent Lacoste
Impossible de passer à côté de l'acteur français cette année. Il a été jeune homo provincial dans Plaire, aimer et courir vite, en compétition à Cannes et Prix Louis-Delluc. Il fut étudiant déterminé en médecine dans Première année, un des films millionnaires en entrée en France. Et puis on l'a vu, différemment, touchant et mélancolique, dans Amanda, Grand prix du festival de Tokyo, où il affrontait les conséquences d'un attentat avec sa jeune nièce. Lacoste a définitivement changé de statut cette année, gagnant ses gallons d'acteur dramatique.

Gilles Lellouche
Mieux que Cassel et Canet, la star du cinéma français cette année fut Lellouche. On passera sur l'échec de L'amour est une fête, pourtant pas mauvais. Son année a débuté avec une nomination aux César, sa troisième seulement, pour Le sens de la fête. Elle se termine avec le joli succès de Pupille, où il continue de dévoiler une facette plus sensible. Mais c'est évidemment avec sa réalisation, 14 ans après son premier film, Le grand bain, qu'il laisse une empreinte dans le cinéma français: hors-compétition à Cannes, où il a été chaleureusement accueilli, il a enregistré 4,2 millions d'entrées, se classant 3e des films français de l'année, devant Taxi 5!

Thomas Lilti
Première année est son troisième hit d'affilée, et son troisième film sur le milieu médical. Il conforte ainsi son style, mélange de récit documenté et de comédie dramatique autour de personnages passionnés et dépassés. Paradoxalement, c'est pourtant avec la série télévisée Hippocrate, déclinée de son deuxième film éponyme sorti en 2014, avec Vincent Lacoste, qu'il a frappé le plus fort. La série Hippocrate, sur Canal +, est sans doute la plus belle réussite française dans ce format. Toujours en explorant les urgences, réas et autres services hospitaliers à travers un groupe de quatre internes, il pose un regard lucide et acide sur le système de santé. Brillant.

Félix Maritaud
L'espoir masculin de l'année. Avec sa belle gueule, son air farouche, ses tatouages, le comédien révélé il y a un an avec 120 battements par minute, s'est installé dans le paysage cinématographique "arty". Prix Louis Roederer de la révélation au Festival de Cannes et Valois de l'acteur au Festival du film francophone d'Angoulême, il a séduit par son charisme et son magnétisme dans Sauvage de Camille Vidal-Naquet. Il était aussi à Cannes, dans un petit rôle, avec Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez. Toujours enfermé dans les personnages gays, un peu marginaux, un peu en perdition, il a aussi porté la fiction d'Arte, Jonas de Christophe Charrier. On l'a enfin vu dans quatre courts. Une année bien remplie.

Marvel
Grand triomphateur de la saison, humiliant Star Wars, Pixar et autres marques de la galaxie Disney ou tout simplement du cosmos hollywoodien. Les super-héros ne sont pas prêts de mourir. Rien qu'aux USA, Black Panther et Avengers: Infinity War sont devenus les deux films Marvel les plus prospères du box office avec respectivement 700M$ et 680M$. Au BO américain, les deux films dominent l'année, mais Deadpool 2 (320M$) et Venom (215M$) se classent dans le Top 10 également. Et n'oublions pas le carton du film animé Spider-Man: Into The Spider-Verse (New Generation) qui file vers les 100M$ et une nomination aux Oscars. Ces 5 films ont récolté 5,2 milliards de dollars dans le monde. Une domination quasi sans partage qui se double, cette année, de bonnes critiques et même d'éloges pour ses audaces concernant Black Panther et le Spider-Man animé.

Netflix
Impossible de passer à côté de la plateforme de streaming cette année. D'un côté, elle cartonne en nombre d'abonnés (140 millions). De l'autre, elle donne une force de frappe aux séries (La casa del papel, Bodyguard, The Crown, Maniac, Stranger Things, OITNB, Mindhunter...) qui les rendent aussi bien cultes que populaires, lançant de nouvelles stars par la même occasion. Ses documentaires sont plébiscités par la critique et cités dans les palmarès. Désormais c'est le long métrage qui est la nouvelle ambition : des prix à foison à Venise, de possibles nominations aux Oscars à venir, Netflix est déjà le deuxième pourvoyeur de nominations aux Golden Globes. Reste à savoir si Cannes va passer à côté de noms prestigieux que la plateforme achète à prix d'or...

Hong Sang-soo
A 58 ans, le cinéaste sud-coréen n'arrête plus de tourner. Variations sur le même thème, et même sur le même "t'aime". On a pu ainsi voir Seule sur la plage la nuit, prix d'interprétation féminine pour sa muse Kim Min-hee à Berlin en 2017, La Caméra de Claire, avec Isabelle Huppert, et Grass, le plus abouti de tous, tout aussi romantique et existentialiste que les autres. Et c'est sans compter la rétrospective qui lui a été consacré à Bruxelles et Hotel by the River, qui lui a valu cet été le prix du meilleur acteur à Locarno pour Joo-Bong Ki, et trois prix, dont celui du meilleur film, au festival de Gijon. Tranquillement, il créé une œuvre "monstre" de films plus ou moins courts, pas si spontanés. Une respiration continuelle où chaque battement de cœur devient un petit bijou.

Steven Spielberg
40 ans après sa première nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, l'homme le plus puissant d'Hollywood et l'un des rares producteur-réalisateur star du cinéma est toujours au top. Après l'échec du Bon gros géant, il a su rebondir deux fois. Avec un drame politique, Pentagon Papers, sorti en janvier: nommé à l'Oscar du meilleur film, succès au box office (1,3 million d'entrées en France, 165M$ dans le monde). Avec un divertissement régressif et futuriste merveilleux, Ready Player One, triomphe en salles (2,2 millions d'entrées en France, 582M$ dans le monde). Spielberg est toujours un roi. Comme producteur, il sait que Bumblebee ne sera pas un carton, mais il peut compter sur la franchise Jurassic née il y a 25 ans, avec un nouvel opus plus que rentable (1,3 milliard de $ dans le monde). Le vétéran se porte bien et prépare une nouvelle version de West Side Story.

Les critiques de New York récompensent Roma, Ethan Hawke et Regina Hall

Posté par wyzman, le 29 novembre 2018

C’est aujourd’hui que le New York Film Critics Circle (NYFCC) dévoilait les noms des lauréats de 2018 sur Twitter.

Un palmarès qui en dit long

Comme le rappelle très justement IndieWire, le « cercle » (réservé à des critiques de quotidiens, hebdomadaires, magazines et presse en ligne depuis sa création en 1935) est un bel indicateur des personnalités et films que l’on retrouvera en février prochain aux Oscars. Au cours de cette décennie, ont été sacrés The Social Network, The Artist, Zero Dark Thirty, American Bluff, Boyhood, Carol, La La Land et Lady Bird. Côté acteurs et actrices, Timothée Chalamet, Casey Affleck, Saoirse Ronan et Isabelle Huppert sont les derniers lauréats.

Meilleur film : Roma

Meilleur réalisateur : Alfonso CuarónRoma

Meilleur acteur: Ethan HawkeFirst Reformed

Meilleure actrice : Regina HallSupport the Girls

Meilleure acteur dans un second rôle : Richard E. GrantCan You Ever Forgive Me?

Meilleure actrice dans un second rôle : Regina KingIf Beale Street Could Talk

Meilleur scénario : Paul SchraderFirst Reformed

Meilleure photographie : Alfonso Cuarón, Roma

Meilleur film en langue étrangère : Pawe? Pawlikowski, Cold War

Meilleur documentaire : Bing Liu, Minding the Gap

Meilleur film d’animation: Bob Persichetti, Peter Ramsey, Rodney Rothman, Spider-Man: Into the Spider-Verse

Meilleur premier film : Bo Burnham, Eighth Grade

Prix spéciaux : David Schwartz, Kino Classics Box Set “Pioneers: First Women Filmmakers”

Lumière 2018 – Alfonso Cuaron: « Je ne fais des films que pour apprendre à faire le prochain. »

Posté par Morgane, le 17 octobre 2018

Festival Lumière. Mardi 16 octobre. 10h. Le soleil brille encore à Lyon et les gens son déjà dans la file d'attente pour la masterclass d'Alfonso Cuaron qui débutera à 11h.

Une heure plus tard, la salle est comble et Alfonso Cuaron, précédé de Thierry Frémaux, fait son entrée sous les applaudissements!

Alfonso Cuaron et Thierry Frémaux reviennent sur une longue discussion qu'ils avaient eu à Morelia quelques années auparavant. Après Gravity et ses nombreux Oscars, Thierry Frémaux voulait savoir si Alfonso Cuaron était toujours un enfant du Mexique? Au moment de cette discussion Cuaron était sur un tout autre projet, celui d'une histoire intimiste mais qui se passerait il y a 50000 ans. "Je faisais des recherches très poussées en anthropologie et archéologie. J'en ai parlé à Thierry Frémaux mais lui m'a juste dit que c'était le moment de retourner au Mexique (ndlr: il n'y avait pas tourné depuis Y tu mama tambien). J'étais très en colère contre Thierry de ne pas partager mon enthousiasme. Mais cette conversation est repassée en boucle dans mon esprit et j'ai décidé de retourner là-bas et de me poser la question si en effet j'étais encore mexicain. C'était le bon moment!" Aussi, il est retourné au Mexique. Et il s'est lancé dans Roma, un film très personnel, très intime, avec les outils dédiés en général aux grosses productions, qu'il avait appris à manier lors de ses précédents tournages et qui sont pour lui "très appropriés pour un film d'auteur".

Intimité

Concernant la question de l'intime dans chacun de ses films, selon lui, "un cinéaste ne peut pas faire un film sans qu'il soit personnel. Il faut trouver une veine personnelle dans chaque projet, c'est l'enjeu. Dans Y tu mama tambien c'est un récit du passage de l'adolescence à l'âge adulte. Pour moi, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban était une manière de filmer le passage de l'enfance à l'adolescence. Tout comme Gravity. On le voit comme une grosse production mais c'est mon film le plus personnel. J'étais dans le besoin de le faire. La conception même de Gravity a été une succession d'épreuves et d'adversité."

Hollywood

Quant à son rapport à l'Amérique, à cette Californie, à ce Hollywood envahissant comme lui demande Thierry Frémaux, c'est une "période d'évolution du cinéma. C'est passionnant à observer". "Je vois Hollywood comme une industrie et non comme un lieu d'expression des cinéastes du monde entier. Le danger serait de voir Hollywood comme le Saint-Graal avec le risque de lisser et d'homogénéiser ce langage pour rentrer dans le moule d'Hollywood. Je porte cette culpabilité-là car moi-même j'ai recherché cette chimère, j'ai perdu ma voix. Je l'ai retrouvée avec Y tu mama tambien. J'ai aussi par la suite changé ma relation à Hollywood."

Mexique

Et maintenant son rapport au cinéma mexicain. "Ma relation au cinéma mexicain est très complexe. Je suis né dans le Mexique du XXe siècle, sous le joug du nationalisme révolutionnaire qui provoquait chez moi un grand rejet de la culture nationale. Et en même temps c'est une époque où, au cinéma, il y avait une très grande diversité des films projetés et cela a aussi marqué mon enfance. Cette diversité a été ma formation. Mais je me demande si je fais plus un cinéma d'auteur ou un cinéma de cinéphile."

Il revient aussi sur l'admiration qu'il a pour le film Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000 d'Alain Tanner, la situation actuelle du Mexique où il ne vit plus mais où il retourne souvent et replonge dans sa filmographie lorsque Thierry Frémaux lui demande si il a certains regrets à propos de ses films. "Je ne fais des films que pour apprendre à faire le prochain."

Roma/amoR

Une fois qu'il les a tournés il ne les revoit jamais mais il a un excellent souvenir de tournage de La petite princesse. Mais si on parle de films de maturité alors pour lui ce serait le trio Y tu mama tambien, Les fils de l'homme et Roma. "Ce qui pèse au-dessus de ma tête c'est l'ombre des grands hommes. Quand je pense à eux je me dis alors que je serai ravi de faire un jour un bon film."

Et de conclure ces 2h de masterclass avec le film Roma. "Je suis frustré de me dire que le public français ne verra pas Roma dans une salle de cinéma, ce film ayant été pensé avec une ambition visuelle et sonore destinée au grand écran" explique-t-il en justifiant le choix de Netflix comme partenaire évident.

Lion d'or à Venise, le film devrait quand même concourir aux Oscars en étant projeté dans quelques salles américaines. Le cinéaste préfère parler de son tournage plutôt que de cette polémique entre Netflix, les festivals et les exploitants.

"Je donnais des indications contradictoires à chacun des acteurs. Chaque matin je donnais leur texte à certains mais pas à d'autres et je m'entretenais longuement avec chacun. Une fois sur le plateau c'était un vrai chaos! C'était génial car c'était comme la vraie vie!" D'ailleurs il nous révèle que pour une des scènes de Roma (n'ayez crainte je ne spoilerai/divulgâcherai rien) l'actrice principale n'était pas au courant de l'issue de cette scène, ce qui la rend encore plus émouvante. Et pour les seconds rôles, ils ont le métier qu'ils ont dans la vie et pour ainsi dire "ne jouent donc pas"...

Quant au titre du film Roma, c'est le nom du quartier dans lequel il a grandi et dans lequel se situe le film. C'est également le titre provisoire qui avait été inscrit pour lever des fonds etc. "J'avais dit 'ok mettez Roma comme titre provisoire mais on le changera, je n'aime pas du tout'. Et puis finalement on ne l'a pas changé." Puis il continue: "je pourrai également dire que c'est un lien qui m'unit avec Fellini et Rossellini. (il réfléchit) Mais surtout, Roma est l'anagramme de Amor!"

Le Festival Lumière souffle ses 10 bougies

Posté par Morgane, le 15 octobre 2018

Le mois d'octobre est arrivé à Lyon et avec lui son désormais traditionnel Festival Lumière qui, pendant 10 jours, dans de très nombreuses salles de Lyon et de la Métropole, va ravir les très nombreux cinéphiles fidèles au rendez-vous.

Car en 10 ans, après seulement trois jours de festival, nous pouvons déjà constater que l'amour que le public lui porte ne s'essouffle pas, bien au contraire: il ne fait que grandir.

Les séances, toujours aussi nombreuses, font quasiment toutes salles combles que ce soit pour l'avant-première du dernier film d'Alfonso Cuaron, Roma (Lion d'Or à Venise), pour un film d' Alfred Hitchcock de 1956, Le faux coupable (projeté en 35mm avec trois ruptures de pellicule en une séance) ou encore le documentaire Hollywood 1982, un été magique au cinéma. La Comédie Odéon affichait également complet pour la rencontre avec Vincent Lindon ce matin et les places pour la masterclass avec Javier Bardem se sont envolées en quelques minutes.

On peut dire qu'un véritable vent de cinéphilie souffle sur Lyon en ce moment, et que cela va durer jusqu'à dimanche prochain!

L'ouverture a donc eu lieu samedi à la Halle Tony Garnier. Comme pour les éditions précédentes 5000 personnes étaient présentes au rendez-vous. Plusieurs noms du 7e Art étaient elles aussi au rendez-vous. Jerry Schatzberg, Elsa Zylberstein, Monica Bellucci, Guillermo Del Toro, Jean Dujardin, Vincent Lindon et bien d'autres... Javier Bardem, invité d'honneur cette année avec Liv Ullmann, a fait son entrée sous un tonnerre d'applaudissements! Claude Lelouch, qui revient pour présenter le film d'ouverture Itinéraire d'un enfant gâté, est accompagné par le duo du film, Richard Anconina et le rare Jean-Paul Belmondo. Celui-ci, à qui le festival avait rendu hommage en 2013, soulève le deuxième tonnerre d'applaudissements de la soirée. C'est toujours très émouvant de voir ce grand nom du Cinéma français ovationné par 5000 personnes faisant son entrée les larmes aux yeux...

Thierry Frémaux et Bertrand Tavernier, respectivement directeur et président de l'Institut Lumière, sont montés sur scène. Le film des 10 ans a été projeté, le film de cette édition également ainsi que les traditionnels films des Frères Lumière. Renzo Piano était également dans l'assistance disant quelques mots sur cette "Cité Lumière" qui permettra de donner un nouveau visage à cette institution qu'est l'Institut Lumière et qui pour le moment en est à la phase de projet.

Après 2h30 de cérémonie, il est désormais temps de laisser place à la magie du Cinéma! Les lumières s'éteignent, le silence se fait et la musique entêtante de Francis Lai joue ses premières notes... Silence, on tourne...