Le Festival de Saint-Jean-de-Luz fait peau neuve

Posté par vincy, le 17 septembre 2014

affiche saint jean de luz 2014Après 18 éditions sous le nom du Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, on change tout, de l'organisation à la charte graphique.

Le 1er Festival International du film de Saint-Jean-de-Luz, toujours dirigé par Patrick Fabre, se déroulera du 6 au 11 octobre: 10 longs métrages (dont 6 avant-premières françaises) et 8 courts métrages seront en compétition.

Le jury, présidé par le réalisateur-scénariste-acteur Xavier Beauvois, représentera tous les métiers du cinéma: les comédiennes Marie Kremer et Michèle Laroque, la réalisatrice Stéphanie Murat, le compositeur Alex Beaupain, l'écrivain et réalisateur Laurent Bénégui et le chef opérateur Christophe Offenstein.

Un mois après Venise, La rançon de la gloire, dernier film de Xavier Beauvois, sera présenté en ouverture. Les souvenirs, d'après le roman de David Foenkinos, réalisé par Jean-Paul Rouve, fermera les festivités.

La compétition opposera Terre Battue de Stéphane Demoustier (avec Olivier Gourmet et Valéria Bruni-Tedeschi), '71 de Yann Damage (Royaume Uni), qui sera aussi à Dinard, Jesse and Zibby de Josh Radnor (Etats-Unis), Los Tontos y los estupidos de Roberto Caston (Espagne), Max & Lenny de Fred Nicolas, Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte (l'acteur Romain Paul a d'ailleurs été primé à Venise), Lena de Jan Schomburg (Allemagne), L'Oranais de Lyes Salem (récompensé à Angoulême), Bébé Tigre de Cyprien Val et Respire de Mélanie Laurent, remarqué à la Semaine de la critique à Cannes.

Enfin, deux Masterclass sont prévues, l'une sur l'écriture d'un scénario l'autre sur l'évolution de la presse cinéma.

Cabourg 2012 : Swann d’Or pour Laurence Anyways de Xavier Dolan

Posté par kristofy, le 17 juin 2012

Le 26ème Festival du Film de Cabourg a doublement récompensé le film Laurence Anyways de Xavier Dolan avec le Grand Prix du Jury et aussi le Prix de la Jeunesse ; un Swann d’or d’honneur a aussi été remis à Vanessa Paradis.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2012 :

- Grand Prix du Festival de Cabourg 2012: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix de la Jeunesse: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix du public: Ma bonne étoile de Anne Fassio

- Swann d’Or d’honneur : Vanessa Paradis

- Swann d’Or de la meilleure actrice: Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot et dans L’enfant d’en haut de Ursula Meier

- Swann d’Or du meilleur acteur: Jérémie Rénier dans Cloclo de Florent Emilio Siri

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Robert Guédiguian pour Les neiges du Kilimandjaro

- Swann d’Or du meilleur film : De rouille et d’os de Jacques Audiard (avec Thomas Bidegain pour le scénario)

- Swann d’Or de la Révélation féminine : Soko dans Bye bye Blondie de Virginie Despentes

- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Niney dans J’aime regarder les filles de Frédéric Louf

- Swann Coup de cœur : Corinne Masiero pour Louise Wimmer de Cyril Menneguin

- Swann d’Or du meilleur compositeur : Alex Beaupain

-Meilleur court-métrage : Les navets blancs empêchent de dormir de Rachel Lang

-Meilleure actrice court-métrage : Sophia Leboutte pour A new old story d'Antoine Cuypers

-Meilleur acteur court-métrage : Sébastien Houbani pour La tête froide de Nicolas Mesdom

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompense les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Abraham Belaga dans Une bouteille à la mer de Thierry Binisti et à Fleur Lise dans Ma bonne étoile de Anne Fassio.

Cabourg 2012 : Alex Beaupain met des mots sur ses musiques

Posté par kristofy, le 16 juin 2012

Le 26e festival du film romantique de Cabourg s’est enrichi d’une nouvelle sélection, "Par amour de la musique", à travers aussi bien des longs métrages que des courts. Dans ce cadre, une séance spéciale du film Les chansons d’amour de Christophe Honoré a eu lieu suivi d’une rencontre avec le compositeur et interprète Alex Beaupain, son complice musical de longue date depuis 17 fois Cécile Cassard.

Alex Beaupain s’est livré longuement, commentant à la fois sa collaboration avec Honoré et son travail de chanteur. Petit condensé de cette rencontre pleine de chaleur et d'humour.

Sur sa complicité avec Christophe Honoré

"Pour le film Les bien-aimés, Christophe Honoré voulait d’abord 5 chansons pour 5 époques. Après deux mois de travail, il y a eu 14 chansons, le film est devenu plus musical que ce qu’il avait prévu au départ. Plus ça va et plus c’est compliqué de travailler avec un ami. Christophe Honoré est peu diplomate et quand quelque chose ne lui plaît pas, il ne se gêne pas pour le dire ! Son plus beau compliment, ça doit être ‘ça fonctionne’... Il devient de plus en plus exigeant. En fait c’est un peu paralysant d’avoir fait tant de choses ensemble. La gageure est d’essayer de faire des choses différentes."

Sur la meilleure manière d'introduire une chanson dans un film

"Souvent quand une chanson commence dans un film ça devient un numéro musical, un peu comme un clip. Christophe Honoré préfère faire croire aux spectateurs que ses personnages se mettent à chanter de manière plus réaliste, c’est pourquoi au mixage on entend aussi pendant la chanson le bruit de la rue ou des voitures par exemple, le monde extérieur est toujours là comme lors de leur dialogue d’avant."

Sur la musique de film en général

"Il y a une phrase qui court dans le métier qui est : "la meilleure musique de film est celle qu’on n'entend pas". Je trouve que c’est plutôt une connerie, et je pense tout le contraire. Ceux qui disent ça ne doivent pas savoir comment faire de la musique de film. Bien sûr, il ne faut pas non plus que la musique phagocyte le film. Je trouve important de savoir dire en tant que compositeur qu'à tel endroit, il faut enlever la musique. Certains réalisateurs ont peur que la musique les dépossède un peu de leur œuvre car c’est une partie signée par quelqu’un d’autre."

Sur la musique additionnelle

"Dans les films Ma mère ou Homme au bain, il n’y a pas de musique originale, Christophe Honoré a choisi d’incorporer de la musique additionnelle, comme par exemple une chanson d'Antony and the Johnsons. En fait le métier de superviseur musical est un peu un métier d’escroc, la personne suggère juste des chansons qu’elle connaît et après la production en négocie les droits pour les utiliser. Ce genre de chose ne devrait être fait que par le réalisateur lui-même, l’exemple le plus connu étant Quentin Tarantino."

Sur son actualité

"Les gens me connaissent plus pour mes compositions pour le film Les chansons d’amour que pour mes disques, bien que le film soit inspiré des chansons de mon disque Garçon d'honneur. Dans mes concerts, il y a donc certains de ces morceaux que je m’interdis de ne pas chanter. En ce moment, je travaille sur mon quatrième album à venir. Je prépare aussi un petit concert-spectacle pour La Cité de la Musique avec des reprises de chansons qu’on entend dans le cinéma français comme La boum. C’est pour le début de l’année prochaine."

Crédit photo : Christophe Maulavé

Christophe Honoré adapte La Princesse de Clèves

Posté par MpM, le 28 juin 2008

La belle personne

Tout est parti de l’une de ces sorties populistes dont Nicolas Sarkozy a le secret. Alors président de l’UMP et futur candidat à la présidentielle, il se moque du "sadique ou de l’imbécile" qui a mis La princesse de Clèves au concours d’attaché d’administration, ironisant sur l’intérêt que ce roman poussiéreux et vieillot pourrait bien avoir pour la guichetière de la poste. Comme bien d'autres, Christophe Honoré s’en émeut, et réfléchit aux résonances que ce livre du 17e siècle trouve justement dans notre société. Aussi, lorsque la productrice Florence Dormoy lui parle de son désir de produire pour Arte un film autour de ce célèbre récit de Madame de Lafayette, c’est pour lui l’occasion d’apporter un démenti à cette négation de l’importance et de l’utilité des œuvres culturelles même les plus anciennes. Très vite, le réalisateur et son coscénariste Gilles Taurand décident d’ancrer le récit dans notre époque et de lui donner pour cadre un lycée parisien. "L’adolescence va bien à La princesse de Clèves", souligne le réalisateur.

Le résultat, un long métrage d’1 h 30 intitulé La belle personne, sera diffusé sur Arte le 12 septembre prochain, avant de connaître une exploitation en salles. Il réunit un casting d’envergure (Louis Garrel est le Duc de Nemours, Grégoire Leprince-Ringuet le prince, Léa Seydoux la princesse, et l’on retrouve dans de petits rôles Clotilde Hesme et Chiara Mastroianni) et donne une étonnante actualité à l’intrigue de Madame de Lafayette. Car lorsque l’on mêle adolescence et amour, tout est toujours exacerbé, même les secrets les plus insignifiants et les trahisons les plus minimes. Aussi comprend-on les émotions extrêmes qui bouleversent les personnages et les poussent parfois à des actes irréparables. Seule Junie, que Lea Seydoux interprète avec une apathie affectée, reste malheureusement opaque et distante, princesse si soucieuse de contenir ses sentiments qu’elle n’expose rien aux yeux du spectateur. Mais l’essentiel est là, et le pari du réalisateur semble pleinement rempli. Petit détail chicissime et raison supplémentaire pour attendre avec impatience la diffusion du film : quand on se tue dans cette Belle personne, c'est en fredonnant du Alex Beaupain.