Nanni Moretti tourne son 13e long métrage

Posté par vincy, le 11 mars 2019


Tandis que son documentaire Santiago, Italia est actuellement sur les écrans français, le cinéaste italien Nanni Moretti tourne actuellement son nouveau long métrage, Tre Piani. Selon le site Cineuropa, le tournage a débuté le 4 mars, avec Riccardo Scamarcio (Romanzo Criminale, Dalida, Les estivants, Euforia), la fidèle Margherita Buy (Habemus Papam, Mia madre), Alba Rohrwacher (Les merveilles, Les fantômes d'Ismaël, Heureux comme Lazzaro), Adriano Giannini (Les Conséquences de l'amour), Alessandro Sperduti et Nanni Moretti. Le film sortira en France l'année prochaine, après une probable sélection cannoise. Ce sera sa première fiction depuis Mia Madre en 2015.

Pour la première fois le réalisateur italien a décidé d'adapter un roman. Trois étages d'Eshkol Nevo (Neuland, Jours de miel, Quatre maison et un exil) est un roman israélien paru en octobre dernier en France chez Gallimard.

Dans ce livre, on suit Arnon, ancien militaire, qui bascule dans l’obsession lorsqu’il échoue à comprendre ce qu’il s’est passé entre sa fille de sept ans et son voisin de palier à la retraite, qui la garde régulièrement. Décidé à percer ce mystère qu’il semble être seul à interroger, il est prêt à tout, même au pire. Pendant ce temps, à l’étage supérieur, Hani, dite «la veuve», s’ennuie de son mari toujours absent. C’est sans doute pour cela qu’elle ne résiste pas longtemps aux charmes de son beau-frère, un escroc recherché par la police. Au troisième et dernier étage vit Déborah, une juge à la retraite. Isolée depuis la mort de son mari, elle repense à son fils à qui elle ne parle plus depuis plusieurs années.Trois étages, trois vies, trois secrets, trois colères, trois chagrins dans une seule maison.

Moretti a écrit le scénario avec Federica Pontremoli et Valia Santella.

Jérémie Renier (in)fidèle ami de François d’Assise

Posté par vincy, le 30 octobre 2015

jeremie renier en slipTrois ans après Elefante Blanco où il était un religieux tourmenté par ses contradictions et la réalité d'un bidonville de Buenos Aires, Jérémie Renier endosse de nouveau l'habit qui fait le moine.

L'acteur incarne Elie de Cortone, fidèle complice de François d'Assise dans L'ami (François d'Assise et ses frères), réalisé par Renaud Fély (Pauline et François, assistant réal de Pialat, Guiraudie, Doillon et Ferran) et Arnaud Louvet. François d'Assise sera interprété par Elio Germano (prix d'interprétation à Cannes en 2010 pour la Nostra vita). Le casting comprend également Alba Rohrwacher (Les merveilles), Yannick Renier, Eric Caravaca, Olivier Gourmet et un vétéran du cinéma italien, Marcello Mazzarella.

Le scénario a été co-écrit par le cinéaste, le producteur Arnaud Louvet, Julie Peyr (Douches froides, Trois souvenirs de ma jeunesse) et Elizabeth Dablemont, en collaboration avec Pierre Tridivic. Il avait été finaliste du Prix des scénaristes l'an dernier.

Ce film historique se déroule au début du XIIIe siècle, lors des dernières années de la vie de François d'Assise. Pendant que François, malade, utilise toutes ses forces pour aller au bout de son idéal, son plus fidèle compagnon et ami, Elie, compose avec le pouvoir pour que leur fraternité devienne l'Ordre que tous attendent. Jusqu'où Elie est-il prêt à aller pour que François accepte les compromis imposés par Rome ? Leur amitié survivra-t-elle à la nécessité de trahir ?

Le film se tourne depuis plus de trois semaines en France et en Italie. Haut et Court distribuera le film.

François d'Assise (1181-1226) fut un religieux catholique italien qui a fondé l'Ordre des frères mineurs. Il a été canonisé en 1228. Saint-François-d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux.

Fin de tournage pour Taj Mahal, le deuxième film de Nicolas Saada

Posté par vincy, le 22 décembre 2014

5 ans après la sortie d'Espion(s) nominé au César du meilleur premier film, Nicolas Saada (LE spécialiste de la musique de films sur Radio Nova) vient de terminer en fin de semaine dernière le tournage de son deuxième long métrage, Taj Mahal. Ce thriller qui se déroule en Inde a pour cadre les attentats de 2008 à Mumbai (Bombay), la capitale économique du pays. La série d'attentats avait tué 173 personnes.

Stacy Martin (Nymphomaniac) interprète la fille de Louis-Do de Lencquesaing (Polisse, 20 ans d'écart, La rançon de la gloire), qui vient de trouver un emploi en Inde. En attendant de trouver une maison, la famille loge dans le palace Taj Mahal de la métropole. Un soir, alors que ses parents dinent à l'extérieur, l'hôtel subit une attaque terroriste. Elle n'a que son téléphone pour être en liaison avec son père. L'hôtel devient un piège. La ville sombre dans le chaos.

Dans le rôle de la mère on retrouve Gina McKee (Naked, Coup de foudre à Notting Hill, Jimmy P., "Les Borgias"). On retrouve également Alba Rohrwacher (prix d'interprétation féminine au dernier festival de Venise) au générique.

Le tournage a débuté à la mi-octobre en Inde avant de migrer à Paris (aux studios d'Epinay). Bac distribuera le film l'année prochaine.

Stacy Martin sera également à l'affiche des prochains films de Ben Wheatley, Matteo Garrone et Joann Sfar.

Venise 2014 : la fable du pigeon qui devient un Lion

Posté par vincy, le 6 septembre 2014

pigeon de roy andersson

Le 71e festival de Venise s'est achevé ce soir avec la remise du palmarès. Et le jury d'Alexandre Desplat a créé la surprise en récompensant deux vétérans : le Suédois Roy Andersson, dont les comédies absurdes et humanistes nous ont toujours séduits sans être jamais vraiment récompensées à la hauteur de son talent à Berlin comme à Cannes, et le Russe Andreï Kontchlovski.

Avec A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, Roy Andersson reçoit le Lion d'or tandis que The Postman's White Nights vaut à Andreï Kontchalovski le prix du meilleur réalisateur. Deux cinéastes dont la longévité et la maîtrise ont apparemment conquis le jury face à une compétition jugée très faible globalement. Le film d'Andersson, son premier long depuis 7 ans!, est une réflexion sur l'absurdité et le sens de la vie à travers la vie d'un vendeur d'articles de fantaisie et d'un ami atteint de légers troubles psychologiques.

"Nous avons choisi des oeuvres au geste artistique fort dont les dimensions humaniste et politique nous ont touchés" a déclaré le compositeur Alexandre Desplat, président du jury cette année.

En couronnant des fables esthétiques, atemporelles et sans références réelles au présent, le jury de cette année a semble-t-il préféré la forme au fond, oubliant volontairement les films massacrés par la critique (Fatih Akin, Shinya Tsukamoto, Andrew Niccol...). Mais il a surtout choisi d'occulter les oeuvres romanesques et émouvantes de la sélection (Abel Ferrara, Alejandro Gonzalez Inarritu, pourtant parti favori, Benoît Jacquot, Ramin Bahrani...).

Au-delà du palmarès, le Festival de Venise n'a jamais réussi a créé le "buzz", l'évènement qui pourrait le remettre dans la course face à Cannes. Certes, Toronto semble souffrir de la même déconvenue. Mais plus généralement, ce sont les déceptions qui ont dominé les commentaires et les conversations, alors que peu de films ont été réellement "descendus" par la critique. Sans flamme, cette édition de la Mostra aura quand même eu le mérite de célébrer des jeunes cinéastes (le documentariste Joshua Oppenheimer notamment) qui ont mis leurs pas dans les pas de leurs pairs...

affiche venise 2014PALMARÈS

Compétition
Lion d'or : A Pigeon Sat on a Branch reflecting on Existence, de Roy Andersson
Lion d'argent du meilleur réalisateur : Andreï Konchalovski pour The Postman's White Nights
Grand prix du jury : The Look of Silence, de Joshua Oppenheimer
Coupe Volpi du meilleur acteur : Adam Driver dans Hungry Hearts de Saverio Costanzo
Coupe Volpi de la meilleur actrice : Alba Rohrwacher dans Hungry Hearts de Saverio Costanzo
Prix Marcello Mastroianni de la meilleure révélation : Romain Paul dans Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte
Meilleur scénario : Rakhshan Banietemad et Farid Mostafavi pour Tales (Ghesseha)
Prix spécial du jury : Sivas de Kaan Müjdeci

Autres prix de la sélection officielle
Prix Luigi de Laurentiis pour un premier film : Court de Chaitanya Tamhane
Prix Orizzonti du meilleur film : Court de Chaitanya Tamhane
Prix Orizzonti du meilleur réalisateur : Naji Abu Nowar pour Theeb
Prix spécial du jury Orizzonti : Belluscone. Une storia siciliana de Franco Maresco
Prix spécial Orizzonti du meilleur interprète : Emir Hadžihafizbegovic dans These are the Rules d'Ognjen Svilicic.
Prix Orizzonti du meilleur court métrage : Maryam de Sidi Saleh

Lion d'or pour l'ensemble de leur carrière : Thelma Schoonmaker et Frederick Wiseman
Prix Jaeger-Lecoultre "Glory to the Filmmaker" : James Franco
Prix Persol hommage pour le talent visionnaire : France McDormand
Prix L'Oréal Paris pour le cinéma : Valentina Corti

Autres prix

Prix Europa Cinemas Label : I nostri ragazzi d'Ivano de Matteo
Future Film Festival Digital Award : Birdman Alejandro González Iñárritu ; mention spéciale à Italy in a day de Gabriele Salvatores
Prix CICAE - Cinema d’Arte et d’Essai : Heaven Knows What de Josh & Ben Safdie
Queer Lion Award : Les Nuits d’été de Mario Fanfani
Prix Signis : Loin des hommes de David Oelhoffen ; mention spéciale à 99 Homes de Ramin Bahrani

Prix FIPRESCI de la critique internationale
Meilleur film de la compétition : The Look of Silence de Joshua Oppenheimer
Meilleur film des autres sélections : Nicije dete de Vuk Ršumovic

Prix Fedeora du meilleur film (Venice Days) : One on One de Kim Ki-duk
Prix Fedeora du meilleur réalisateur pour un premier film (Venice Days) : Aditya Vikram Sengupta pour Labour of Love

Prix du meilleur film à la Semaine internationale de la critique : Flapping in the Middle of Nowhere by Nguy'n Hoàng Ðiep
Prix du meilleur scénario à la Semaine internationale de la critique : Vuk Ršumovic pour No One’s Child

Meilleur film Venice Days : Retour à Ithaque de Laurent Cantet

André Téchiné, Todd Haynes et David Byrne au jury de Venise

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Ils seront les hommes et femmes du réalisateur américain Darren Aronofsky, président du jury du 68ème Festival de Venise. 6 artistes venus du monde entier qui se retrouveront du 31 août au 10 septembre ^pour choisir un palmarès et le successeur de Somewhere, Lion d'or contesté l'an dernier..
Par ordre alphabétique :

- Eija-Liisa Ahtila, artiste multimédia finlandaise. Son moyen métrage, Consolation service fut présenté à la Biennale de Venise en 1999.
- David Byrne, musicien américain, ex-membre des Talking Heads, Oscar pour la BOF du Dernier empereur de Bernardo Bertolucci ; il a aussi joué son propre rôle dans le récent Paolo Sorrentino, This must be the Place (présenté à Cannes).
- Todd Haynes, scénariste et réalisateur américain, primé à Venise pour Loin du paradis (actrice, photo) et I'm Not There (prix spécial du jury).
- Mario Martone, cinéaste italien, primé à Venise (Mort d'un mathématicien napolitain, Grand Prix spécial du jury) et récent David di Donatello du meilleur film (Noi credevamo).
- Alba Rohrwacher, actrice italienne, Prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier (La solitude des nombres premiers)
- André Téchiné, scénariste et réalisateur français dont le dernier film, Impardonnables, a été tourné à Venise. Il n'a été sélectionné qu'une fois sur la Lagune, en 2001, avec Loin.