Abdellatif Kechiche adapte un roman graphique lesbien

Posté par vincy, le 29 mars 2012

Le réalisateur Abdellatif Kechiche adapte le roman graphique de Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, paru chez Glénat il y a deux ans.

L'héroïne sera interprétée par Léa Seydoux, qui, par conséquent, abandonne sa participation au film de Michel Gondry, L'écume des jours dont le tournage commence dans deux semaines. Seydoux sera remplacée par la québécoise Charlotte Le Bon, ex-Miss Météo loufoque de Canal + (Le grand journal). Face à Seydoux, c'est Adèle Exarchopoulos qui donnera la réplique.

Le bleu est une couleur chaude est l'histoire de Clémentine dont la vie bascule lorsqu'elle rencontre Emma, jeune fille aux cheveux bleus qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Grâce à Emma, Clémentine va pouvoir, enfin, affronter le regard des autres.

Ce roman graphique autour de l'homosexualité féminine, sensible et touchant, a reçu plusieurs prix : celui du public au Festival d'Angoulême l'an dernier, le prix Jeune Auteur au Salon de la BD et des Arts Graphiques de Roubaix en 2010, le Prix Conseil Régional au festival de Blois en 2010 et le prix BD des lycéens de la Guadeloupe.

Il s'est pour l'instant vendu à près de 20 000 exemplaires.

Au Cartoon Movie, Enki Bilal présente Animal’Z

Posté par vincy, le 7 mars 2012

Dans le cadre du Cartoon Movie, à Lyon, Enki Bilal va présenter son projet d'adaptation d'Animal'Z, une BD qu'il a publié en 2009. Il veut faire son film avec un mélange d'animation et de prises de vues réelles. Demain, il présentera des esquisses de son projet aux professionnels présents au Forum, afin de trouver des financements.

Animal'Z raconte l'histoire d'un monde déréglé climatiquement où l'eau potable est devenu précieuse et où les individus sont obsédés par leur survie. L'écosystème est bouleversé : les tortues marines volent, le Pic du Midi jouxte l'Himalaya, le Mer Baltique est devenue un désert. Seuls quelques eldorados isolés ont réussi à préserver un semblant d'ordre social. Ils ne peuvent être rejoints que par la mer, unique et immense... Le détroit D17 est l'un de ces passages.

"L'idée de départ était de partir de l'album, de lui rester fidèle, mais en s'octroyant la liberté d'un glissement de l'écriture vers quelque chose de plus cinématographique, de lui donner un côté 'westernien'" explique l'auteur-réalisateur. Le scénario est coécrit avec Oliver Roth. Il n'y a pas encore de version définitive du script et le storyboard est tout juste en préparation.

Bilal réaliserait ainsi son 4e film. En 2004, il avait déjà adapté sa trilogie Nikopol avec Immortel (Ad Vitam), en mélangeant images de synthèse et acteurs réels. Il a toujours évoqué sa déception à l'égard des images en 3D, malgré le joli succès du film. Ce regret de ne pas pouvoir donner vie à ses dessins et ses univers le pousse à faire une pause cinématographique : il se concentre sur la peinture, la BD et même le théâtre.

Animal'Z semble le motiver à revenir derrière la caméra. Il ne manque pas d'idées. Un film monochrome où la couleur ne surgira que pour symboliser l'espérance des Hommes. Une oeuvre hybride car ce ne sera pas un dessin animé mais un mix de prises de vues réelles, d'animation en 2D et 3D.

Le film sera produit par Gazato Films. Le producteur et Bilal sont à Lyon pour chercher des moyens, pas seulement financiers mais aussi techniques, humains, technologiques. Ils ont déjà confié la préparation au Pôle Magelis, à Angoulême. Le casting devrait être international. Pour le producteur, "l'adaptation d'Animal'Z répond de cette philosophie et de l'intention de son auteur à poursuivre l'expérimentation hybride dans sa démarche artistique en associant le graphisme, la peinture et la prise de vue réelle. Une démarche de « ciné-peintre »."

Bilal a souvent refusé d'animer ses BD.  "La principale de ces raisons étant la nature même de mon graphisme, avec sa part de réalisme nécessitant une animation sans faille". De plus, il avoue que "la texture peinte que je souhaitais conserver ne correspondait pas aux techniques traditionnelles d'animation 2D. Réduire mon dessin à un simple trait cerné m'excitait peu." De ces frustrations naît alors une ambition. "Il s'agit dans ce cas, de faire « bouger » de la manière la plus naturelle, le dessin au crayon noir et les textures pastel qui caractérisent le travail particulier de l'album Animal'Z. Le récit, volontairement linéaire (...) étant à mon sens un atout supplémentaire pour la cohérence de ce projet."

The Dark Night en pleine lumière

Posté par geoffroy, le 21 juillet 2008

batman2.jpgThe Dark Night (la suite de Batman Begins) de Christopher Nolan s'octroie le meilleur démarrage US (en dollars courants) de tous les temps, devant Spider-Man 3.

Après un premier jour exceptionnel à plus de 67 millions de dollars (record absolu pour un premier jour, loin devant les 59 millions de Spider-Man 3), le deuxième opus du super héros en noir culmine ce dimanche à 155,340 millions de dollars selon les dernières estimations. Soit un peu plus que notre ami l'araignée et ses 151,116 millions ramassés en 2007. Sorti sur 4 366 copies (record également), le film avec Christian Bale totalise une moyenne de 35 579 dollars par copie et devance encore une fois (mais d'un pouce seulement) les 35 540 du tisseur sortit sur 4 324 copies l'an dernier. Il a notamment été "boosté" par le remplissage des salles Imax (certaines diffusaient le film 72 heures "non-stop"). Le film est doté de six séquences filmées entièrement avec des caméras Imax.

Un chevalier en or
Score fabuleux pour un film qui l'est tout autant (Vincy et moi-même avons été soufflés par la puissance et la profondeur de cet opus), The Dark Night "atomise" tout simplement le démarrage de Batman Begins (48 millions sur trois jours). Plusieurs raisons peuvent expliquer un tel engouement. Tout d'abord, la mise en place d'une campagne marketing savamment orchestrée délivrant au compte-goutte les images du film, suscitant une attente des plus palpables par un site super bien foutu et des bandes annonces puissantes, mystérieuses et alléchantes. Ensuite, la disparition malheureuse de Heath Ledger dont la prestation en Joker était considérée bien avant la sortie du film comme prodigieuse. Si l'on rajoute à cela une concurrence des plus minces (Mamma Mia!, Les chimpanzés de l'espace), des critique dithyrambiques (comme la nôtre le sera), un succès important de Batman Begins au cinéma et en DVD relançant ainsi la franchise et la qualité intrinsèque du film (souvent signe d'un bon bouche à oreille), le succès rencontré ne pouvait lui échapper.

Dernière interrogation. Jusqu'où peut-il aller? Sachant que le film est sorti en juillet et qu'il suscite de très bonnes réactions, nous pouvons raisonnablement penser qu'il fera une carrière similaire à Pirates des Caraïbes 2 (premier week-end à 135,6 millions pour un final à 423 millions). Or, The Dark Night est plus sombre, plus dur et plus complexe que son homologue flibustier. Il est donc un peu moins familial, ce qui voudrait dire que ses réserves de spectateurs sont peut-être un peu plus faibles. Si les 300 millions de dollars semblent déjà acquis, les 400 millions restent à atteindre. Spider-Man avec ses 403 millions de dollars (478 si nous étions en 2008 en prenant en compte l'inflation) restera-t-il le film de super-héros le plus populaire de l'histoire?

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Chiffres des dix meilleurs démarrages US (week-end de trois jours) :

  1. The Dark Night : 155,3 (2008)
  2. Spider-Man 3 : 151,1 (2007)
  3. Pirates des Caraïbes 2 : 135,6 (2006)
  4. Shrek 3 : 121,6 (2007)
  5. Spider-Man : 114,8 (2002)
  6. Pirates des Caraïbes : 3 114 (2007)
  7. Star Wars : La revanches des Sith : 108,4 (2005)
  8. Shrek 2 : 108,0 (2004)
  9. X-Men 3 : 102,7 (2006)
  10. Harry Potter et la coupe de feu : 102,6 (2005)

Le Monde a la berlue

Posté par vincy, le 20 juillet 2008

Etrange accroche en Une du vénérable et respectable quotidien Le Monde (daté du 20 juillet). Pour attirer le lecteur sur sa fameuse "Page 3", nous lisons : "Les Français d'Hollywood. L'Incroyable Hulk de Louis Leterrier (Danny the dog) sort mercredi en France. Il bat des records d'entrée aux Etats-Unis, où les jeunes réalisateurs sont souvent appréciés."

Passons sur le pseudo phénomène des cinéastes français à Hollywood. D'abord ça ne concerne que des films de genre, où les faiseurs sont plus utiles que les auteurs, ensuite ça n'est pas réservé qu'aux Français. La Mecque du cinoche a tendance à apprécier toute main d'oeuvre étrangère (russe, scandinave, canadienne, allemande...) moins chère et plus stylée.

Non, ce qui est scandaleux, c'est la désinformation sur les chiffres pour glorifier leur article. Imaginez que pour mettre en avant tel phénomène économique, un journal "enfle" les chiffres d'une société... L'incroyable Hulk qui sort ce mercredi sur les écrans français a récolté 131,76 millions de dollars. Sur l'année, il n'est que 10e; dans sa catégorie (adaptation de BD), il n'est que 21e. Son démarrage ne se classe que 57e de l'histoire moderne du box office. Pire, comparé au précédent Hulk, celui du Taïwanais Ang Lee, considéré comme un flop, il n' a pas fait mieux. Il a coûté plus cher (150 millions de $), rapportera moins que son budget de production, et fera largement moins d'entrées que son prédécesseur.

Quels records donc ? Un bon premier week-end? Une sortie en salles massive? Ou tout simplement le plus gros succès américain réalisé par un cinéaste français... Voilà ce qu'est le chapeau de l'article : chauvin.

Neo rejoindrait-il ses Frères dans Plastic Man?

Posté par Morgane, le 17 juillet 2008

La rumeur court concernant le prochain projet des frères Wachowski....

Lors d'une interview donnée en Allemagne, le producteur Joel Silver, pas rancunier après le désastre financier de Speed Racer, a annoncé que le futur projet des frères Wachowski serait probablement une adaptation du comic-book créé par Jack Cole en aout 1941, Plastic Man. Pour cette occasion, il se pourrait que Keanu Reeves abandonne son long manteau noir afin de revêtir le costume rouge étirable à souhait et bien évidemment indéchirable de Patrick "Eel" O'Brian, alias mister Plastic Man.