Cannes 2014 : Benjamin Biolay et Olivia Ruiz sur la Croisette

Posté par vincy, le 26 mars 2014

benjamin biolay olivia ruizPour sa 21e édition, Talents Adami Cannes, organisé par l'Association artistique de l'Adami et Mon Voisin Productions (Dominique Benéhard), va faire la promotion de jeunes comédiens durant le 67e Festival de Cannes. Sous le thème du film musical, 5 réalisateurs ont été sélectionnés. Chaque court métrage a une durée maximum de 12 minutes comportant de la musique, du chant ou de la danse. Ils seront en projection officielle le lundi 19 mai 2014 à 15h00, salle Buñuel.

On remarque la présence du compositeur, chanteur, et acteur Benjamin Biolay (3 Victoires de la musique, une nomination aux Césars), de la chanteuse et actrice Olivia Ruiz (4 Victoires de la musique), du metteur en scène et comédien Alexis Michalik ("Kaboul Kitchen"), du réalisateur, photographe, directeur artistique François Goetghebeur (qui a notamment filmé de nombreux concerts et réaliser des documentaires musicaux) et la cinéaste franco-sénégalaise Dyana Gaye, dont le dernier film Des étoiles, qui a récemment gagné le prix du meilleur film au Festival Premiers plans d'Angers.

- Office du tourisme réalisé par Benjamin Biolay, avec Barbara Probst, Elsa Canovas, Benoît Hamon et Léo Reynaud
- Où elle est maman ? réalisé par Olivia Ruiz, avec Max Geller, Manuel Severi et Hugo Brunswick
- Pim-Poum le petit panda réalisé par Alexis Michalik, avec Florence Coste, Fannie Outeiro, Rosa Bursztein et Kevin Garnichat
- La nouvelle musique réalisé par François Goetghebeur et Nicolas Lebrun, avec Valérian Behar Bonnet, Elisa Benizio, Guillaume Loublier et Bérénice Coudy
- Un conte de la Goutte d'Or réalisé par Dyana Gaye, avec Nina Meurisse, Claire Tran, Clovis Fouin et Lionel Lingelser

Pierre Niney et Nicolas Birkenstock, de jeunes réalisateurs à l’honneur

Posté par emeline, le 19 mars 2014

La soirée du 13 mars à l'Arlequin était placée sous le signe de la jeunesse. Convives, producteurs et cinéastes s'étaient armés de patience (et de petits fours) pour assister à l'avant-première du long métrage de Nicolas Birkenstock, La pièce manquante, et du court métrage de Pierre Niney, Pour un rôle.

Deux films, qui, lors du 18e Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, en octobre 2013, avaient remporté le prix du jury jeunes, composé de cinq lycéens de la région. Les lauréats s'étaient également vu décerner une bourse de la part du fonds de dotation Porosus, qui soutient les talents émergents dans les domaines sportif et artistique.

Pierre Niney, en promotion à Londres pour le film de Jalil Lespert, Yves-Saint-Laurent, n'était pas de la partie. « Pendant le festival, il était en Australie, et pour l'avant-première, il est en Angleterre : c'est décidément un jeune homme qui voyage beaucoup ! » plaisante Patrick Fabre, directeur artistique de Saint-Jean-de-Luz. Le jeune prodige de la Comédie-française était pourtant bien entouré. Son premier court métrage en tant que réalisateur a été produit par Antoine Le Carpentier, qui travaille pour la société Mon Voisin Productions, créée en 2006. « En septembre 2013, notre maison de production a été sélectionnée par l'Adami [ndlr : organisme qui représente et défend les droits des artistes interprètes] pour coproduire sept courts métrages dans le cadre des Talents Cannes », explique Antoine. Ces courts métrages devaient être réalisés par des acteurs et répondre à une seule contrainte : raconter le métier de comédien.

"J'ai l'impression de recevoir le prix"

Parmi les 900 comédiens à avoir postulé, Pierre Niney en a choisi quatre, dont Yann Sorton. « J'ai envoyé mon C.V. et une démo à l'Adami et Pierre a aimé ce que j'ai fait », raconte le jeune homme. Dans le court-métrage Pour un rôle, Yann interprète un directeur de casting pour le moins étrange. « Pierre nous a dirigés comme une bande de copains ! Grâce à ce tremplin, d'autres projets m'attendent... » glisse-t-il, ravi. C'est bien le but des Talents Cannes : être un tremplin. « Ce genre d'organisme permet aux comédiens d'éclore sans passer par les agents », affirme Antoine Le Carpentier. Présenté à Cannes en mai 2013, le court métrage a par la suite été plébiscité à Saint-Jean-de-Luz bien sûr, mais aussi à Brest et au COLCOA Film Festival de Los Angeles.

« J'ai l'impression de recevoir le prix pour la deuxième fois. » Nicolas Birkenstock n'est pas non plus en reste. A 36 ans, le jeune réalisateur signe son premier long-métrage, La pièce manquante, avec Philippe Torreton et Lola Duenãs.

Auteur de plusieurs courts métrages et documentaires, il rappelle l'importance des festivals pour les réalisateurs qui débutent. « Dans un festival, les spectateurs sont souvent plus avertis, explique Nicolas Birkenstock. C'est une vitrine, même si, au moment de l'exploitation du film, cela ne décide pas de tout. » Un film comme La pièce manquante, qui évoque la disparition d'une mère de famille, est, selon le réalisateur, « fragile ». « C'est une production à petit budget, qui ne peut pas reposer sur les personnes qui y ont participé. »

Bien avant les applaudissements de l'Arlequin, ce premier long métrage semblait déjà avoir trouvé son public. « A Saint-Jean-de-Luz, j'ai été très étonné de recevoir le prix du Jury jeunes, raconte Nicolas Birkenstock. Au-delà du prix, j'étais heureux de constater que des lycéens de 18-19 ans avaient apprécié mon film. Même s'il ne leur était pas forcément destiné ! »

Un engouement dont on ne peut que lui souhaiter qu'il se prolonge dès aujourd'hui avec la sortie en salles du film.

L’instant Court : des zombies Deep Inside…

Posté par kristofy, le 9 juillet 2013

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage En Douce avec Camille Claris, voici l’instant Court n° 114.

A l’affiche depuis mercredi dernier, World War Z n’est pas du tout le meilleur film de la semaine ni le meilleur film de zombies, mais l’invasion de Brad Pitt est mondiale. Cette adaptation du roman de Max Brooks semble d’autant plus décevante que son autre bouquin Guide de survie en territoire zombie est sur la table de chevet de ceux qui attendent voracement la quatrième saison de la série Walking Dead

Le tournage de cette grosse production américaine World War Z a eu lieu dans plusieurs pays avec plus d’un millier de figurants (et un petit rôle pour le français Grégory Fitoussi). Un court-métrage avait déjà imaginé les conditions de ce type de tournage justement du point de vue de deux figurants, c’était il y a deux ans en 2011 dans le cadre de l’opération ‘Talents Cannes Adami’.

Ce soutien aux jeunes talents en direction des professionnels (directeurs de casting, producteurs…) fêtait ses 20 ans cette année, et ce sont d’anciens ‘Talents’ des années précédentes qui sont passés derrière la caméra avec le thème  « Les moments forts d’un acteur, d’une actrice » : Aure Atika (Talents Cannes 1994), Léa Drucker (Talents Cannes 1995), Clément Sibony (Talents Cannes 1996), Elodie Navarre (Talents Cannes 1996), Tomer Sisley (Talents Cannes 1999), Alice Taglioni (Talents Cannes 2002) et Pierre Niney (Talents Cannes 2007).

Parmi les courts-métrages ‘Talents Cannes Adami’ réalisés en 2011 il y avait Deep Inside qui donc montrait avec humour les 8 minutes de préparation de deux figurants avec le clap ‘action’ d’une production américaine d’un film de zombies avec une star, ici Keira Knightley. On y évoque la méthode d’acting à l’américaine d’être habité par le vécu de son personnage, et le stress de rater sa performance aussi courte soit-elle…

Voici donc ici le court-métrage Deep Inside réalisé par par Marc Gibaja (Ma vie n'est pas une comédie romantique), avec Juliette Lamboley et Vincent Menjou-Cortès. Les Américains tournent à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, un film de zombie avec Ashton Kutcher et Keira Knightley. Dans une tombe, deux figurants français maquillés en morts-vivants, attendent le mot magique « action » pour sortir de leur trou et vivre enfin leur moment de gloire...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de Deep Inside.

Cannes 2011 : 18 comédien(ne)s pour les 18 ans de l’opération Talents de l’Adami

Posté par vincy, le 19 avril 2011

À Cannes, l'Adami (société civile pour l’administration des droits des artistes et des musiciens Interprètes) révèle des jeunes comédiens depuis 18 ans. Parmi eux, on a remarqué Aure Atika, Sylvie Testud, Audrey Tautou, Alice Taglioni, Léa Seydoux, Clément Sibony, Tomer Sisley, Samy Naceri, Guillaume Gallienne...

Pour les 18 ans de cette opération, 18 nouveaux noms (sur 568 candidatures) seront mis en lumières. Une projection de six courts métrages aura lieu le 16 mai dans l'après midi, permettant de découvrir ces acteurs : Yasmine la révolution, de Karin Abou ; Encore heureux, d'Ivan Calbérac (Irène) ; Deep Inside, de Marc Gibaja ; Scène de Vestiaire, de Frédéric Malègue ; Devine, de Laurent Perreau ; et Christine, de Gilles Porte.

Les 18 Talents sont Marc Arnaud, Camille Bardery, Louis-Emmanuel Blanc, Mourad Boudaoud, Bastien Bouillon, Lionel Cecilio, Alexandre Desane, Adel Djemai, Karmi El Handouz, Pierre-André Gilard, Raphaël Goldman, Juliette Lamboley, Charlotte Victoire Legrain, Karim Leklou, Sid-Ali Limam, Lisa Makhedjouf, Vincent Menjou-Cortès et Romain Merle. Quatre filles seulement... (vous pouvez consulter leurs bios sur la page dédiée du site internet de l'Adami).

L’ADAMI lâche le Festival des scénaristes de Bourges

Posté par MpM, le 3 mars 2011

A un mois de l'ouverture du Festival international des scénaristes, l'ADAMI (société civile pour l'Administration des Droits
des Artistes et Musiciens Interprètes) a soudainement décidé de lui retirer son soutien. C'est non seulement une subvention de 15 000 euros qui s'envole, mais en plus, le festival est contraint de retirer toute mention de l'ADAMI de son matériel de communication, ce qui implique de réimprimer les documents existants.

Une double peine, donc, pour la manifestation qui se voit contrainte d’annuler tout un pan de sa programmation faute de financement suffisant. Parmi les événements sacrifiés, on retrouve notamment l'atelier "tout est langage" qui permet de sensibiliser le jeune public à l’écriture et au langage cinématographique à travers des ateliers d’éducation à l’écriture de l’image, des rencontres et des conférences animés par des professionnels du 7e art. En plus des élèves, ce sont d'ailleurs les jeunes comédiens "Talents Cannes Adami" qui sont ainsi floués, puisqu'ils n'auront pas l'occasion de se produire pendant le festival.

Le Festival de Bourges précise qu'"aucun signe annonciateur de ce choix n’a été exprimé", ce qui rend d'autant plus brutale la décision  de l'ADAMI. De son côté, cette dernière ne s'explique pas sur le fond du problème, à savoir les raisons d'une décision si soudaine. Dans un communiqué, elle se contente de réaffirmer sa mission : "apporter son soutien à des projets artistiques
permettant notamment de valoriser l'emploi des artistes-interprètes
" et non "financer ad vitam aeternam le fonctionnement des structures artistiques" et évoque le "recul considérable des financements de la culture" mis en parallèle avec l'augmentation constante de manifestations réclamant un soutien. "Pour des raisons d'équilibre, voire même d'équité, nous ne souhaitons pas dire oui chaque année aux mêmes et dire non à tous les autres."

L'instance pointe également la "fragilité" des actions organisées par le festival et tente d'élargir le débat :  "qui devrait financer les actions éducatives des festivals : l'Adami ou les pouvoirs publics" ? Elle se dédouane enfin en relativisant l'impact d'une perte de 15000 euros pour un festival "dont le budget avoisine les 300 000 euros".

Autant d'arguments recevables dans le cas d'un non-renouvellement de partenariat mais assez peu convaincants lorsqu'il s'agit de se retirer d'un festival à peine quelques semaines avant son coup d'envoi. Il est naturel, et même sain, de questionner année après année le travail effectué par ses partenaires, de s'interroger sur les décisions prises, ou de diverger sur les axes retenus. Bien sûr l'ADAMI est-elle libre de choisir les manifestations qu'elle soutient, et de changer d'une année sur l'autre. Peut-être même  que Bourges peine à être le grand festival consacré au scénario que l'on pourrait souhaiter, ne serait-ce que parce qu'il pêche souvent sur le volet "international" du métier.

Pour autant, il est assez inconcevable de mener ces réflexions à un mois de l'ouverture, et d'en tirer une conclusion aussi violente, aussi immédiate, et au final assez peu motivée. Car quoi qu'elle en pense, en ne laissant pas aux organisateurs le temps de se retourner, l'ADAMI fragilise inutilement l'édition 2011 du festival et le place dans une situation délicate vis-à-vis de ses autres partenaires, de ses invités et surtout du grand public.

contraint d’annuler tout un pan de sa programmation ! Aucun signe annonciateur de ce choix n’a été exprimé : baisse progressive du montant de la subvention, appel à prudence dès la fin du 13e festival etc… Soutenir un festival ou pas est un choix qui appartient à l’Adami. Ce choix est ici pour le moins radical et inexpliqué. L’atelier Tout est langage annulé Depuis huit ans, l’Adami permet, avec à une subvention annuelle de 15 000 euros, fléchée sur l’Action Culturelle, de mettre en place l’atelier Tout est langage programmation spécifique « Jeune Public ». Ce rendez-vous a pour vocation de sensibiliser le jeune spectateur à l’écriture et au langage cinématographique à travers des ateliers d’éducation à l’écriture de l’image, des rencontres et des conférences animés par des professionnels du 7e art. Ce retrait soudain a pour conséquence de priver près de 400 enfants d’une partie de l’atelier Tout est langage qui consiste à découvrir en classe le scénario de deux films, qui sont ensuite lus et mis en scène lors du Festival par cinq comédiens « Talents Cannes Adami », avant d’être projetés. A un mois du Festival, les comédiens ont déjà commencé à préparer la mise en scène et les enfants ont déjà reçu les scénarios. Or, sans l’aide de l’Adami, il est impossible pour le Festival de rémunérer ces cinq comédiens ! L’atelier Tout est langage, qui était l’occasion pour ces comédiens de montrer l’étendue de leur talent, ne peut avoir lieu dans son intégralité. Avec l’atelier Tout est Langage, c’était non seulement les comédiens Talents Cannes Adami qui étaient mis en avant, mais aussi les valeurs du spectacle vivant qu’ont pu découvrir les quelques 3 300 enfants qui ont participé à cet atelier en six années à Bourges, entre 2005 et 2010. Le combat du Festival pour l’émergence de nouveaux talents est gravement mis à mal par ce retrait Créé par l’association scénario au long court, le Festival international des scénaristes a pour objectif de promouvoir l’écriture scénaristique sous toutes ses formes et encourager l’émergence d’une nouvelle génération d’auteurs. Ce retrait met en danger le Festival au risque de l’asphyxier, en le fragilisant financièrement d’une part, mais aussi en minimisant son combat en faveur du renouvellement des talents dans la création audiovisuelle et cinématographique. Il dévalorise également l’engagement de l’ensemble des partenaires du Festival. Un partenariat déjà largement engagé… De plus, cette décision tardive est prise alors que la grande majorité des éléments de communication ont été validés par l’Adami : affiches et page de remerciements aux partenaires (page déclinée sur le dépliant du programme, le catalogue, le site internet et la bande annonce du Festival) sur lesquelles figurent le logo de l’Adami. L’édito de Philippe Ogouz, Président de l’Adami, qui devait figurer dans le catalogue du 14e Festival, était prêt à être imprimé, de même que leur page de publicité (voir ci-dessus) t qui devait apparaître en couverture du catalogue. Le programme du Festival sur lequel est annoncé l’atelier Tout est langage avec le soutien de l’Adami est en cours d’impression et déjà disponible sur internet. Le service de communication de l’Adami demande à présent au Festival de retirer toute mention de ce partenariat, ainsi que le logo Adami, ce qui risque d’engendrer des coûts supplémentaires pour un Festival fragilisé ».

L’ADAMI aide les jeunes talents

Posté par MpM, le 28 mai 2008

Les jeunes talents 2008 et la réalisatrice Lea Fazer

Quel meilleur endroit que le festival de Cannes pour révéler les comédien(ne)s de demain ? Chaque année depuis quinze ans, l’Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) emmène sur la Croisette une poignée de jeunes acteurs sélectionnés dans le cadre de son programme "Talents Cannes". Aure Atika, Sylvie Testud ou encore Alice Taglioni ont ainsi été du voyage. Cette année, ils étaient douze comédiens confirmés à avoir été choisi parmi les 1700 candidatures reçues par l’Adami, tous réunis devant la caméra de Lea Fazer (Notre univers impitoyable) pour le court métrage Demain j’arrête, un huis clos désenchanté sur l’univers du peep-show qui leur servira désormais de carte de visite professionnelle. Rencontre avec la réalisatrice et deux de ses actrices, Emilie Chesnais et Marie Kremer.

EcranNoir : Lea, qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de l’adami ?

Lea Fazer : Le fait de pouvoir expérimenter, de réaliser un film sans pression commerciale. D’habitude, tourner avec beaucoup de comédiens coûte très cher ! Le film permettait aussi de nouvelles rencontres.

EN : Vous avez participé au comité de sélection des jeunes talents ?

LF : Oui, j’ai vu passer les 1700 candidatures… Il faut le reconnaître, à ce stade-là, il y a de l’aléatoire dans le choix. Quelque chose dans la lettre de motivation, une photo…

EN : Comment avez-vous préparé vos comédiens à l’expérience cannoise ?

LF : Je leur ai dit à quel point cela peut être une expérience douloureuse. Ce sont tous des artistes qui arrivent avec la passion de leur art, et ici c’est le monde de la hiérarchie… Par certains côtés, on dirait un camp de pionniers soviétiques !

EN : Emilie, vous êtes déjà apparue au cinéma dans Le cœur des hommes 1 et 2 ou Le carton. Que vous a apporté cette nouvelle expérience ?

Emilie Chesnais : On a répété pendant une semaine, ce qui nous a permis de bien préparer les rôles et de former le groupe, si bien qu’au moment du tournage, il y avait déjà une réelle complicité entre nous. Le fait de jouer tous ensemble nous a tous nourri en tant qu’acteur. Ca tire vers le haut.

EN : Marie, vous tournez vous depuis quatre ans, notamment dans Le couperet, Quand j’étais chanteur ou Les toits de Paris. Même chose, qu’est-ce que cette expérience pouvait bien vous apporter de nouveau ?

Marie Kremer : C’est un très beau projet pour aborder Cannes ! Ce qui compte, c’est une question de rencontre et d’énergie, peu importe la taille du film ou du rôle… C’était mon premier court métrage, mais ça m’a donné envie d’en faire d’autres. Et puis j’ai aimé le fait de devoir composer, l’aspect un peu "transformiste " de mon rôle.

EN : Votre regard sur Cannes ?

EC : Tout va très vite…Mais qu’elle chance d’y participer !
MK : Je l’ai pris très simplement. Dans notre métier, c’est important de rencontrer des gens, de faire parler de nous. C’est une chose simple et chouette. Je ne porte pas de jugement sur l’aspect paillettes et star system. Le cinéma est là pour faire rêver les gens, c’est quelque chose d’important ! Même si je sais que c’est éphémère.

(Photo : Marie-Pauline Mollaret)

A la carte

Posté par mp, le 28 mars 2008

Ce qui devait à l’origine être le portrait de l’un des comédiens de l’ADAMI (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) s’est finalement transformé en portrait de groupe. Quoi de plus normal pour illustrer l’ambiance qui règne au sein de cette fine équipe. Les cinq comédiens, Elise Bertero, Selim Clayssen, Julien Goetz, Virginie Guillou et Brice Ormain, se sont rencontrés par le biais de l’ADAMI. Bien que leurs parcours se croisent au festival de Cannes, ils ont tous un cheminement différent et revendiquent leur éclectisme. “En France, on aime mettre les gens dans des cases. Mais nous sommes assez polyvalents”, affirme Selim. Le festival est l’occasion pour eux de jouer de cette diversité en utilisant toutes les ressources du spectacle vivant : chant, danse, musique… pour interpréter un script prévu pour le cinéma. Ainsi, “la multitude des pensées et de leurs langages s’accorde”, constate Elise. D’ailleurs, pour Julien, “une bonne histoire, c’est la clé de tous les rêves. Qu’on parle de théâtre, de cinéma, d’animation ou de bouquins”.
Devant le 22 d’Auron, la pause clope est l’occasion de se défouler. Ca chambre gentiment : “On est les rois de la formule”, déclare Brice. Et Julien de renchéri : ”Ouais la formule entrée-plat-dessert à 10€ !”

Leur mot d’ordre : “Ne pas se prendre au sérieux et garder les pieds sur terre.” Car, comme l’explique Brice, “le métier de comédien est précaire, et pour ne pas perdre la tête il faut garder du recul et pratiquer l’autodérision”.
Quand tu veux faire quelque chose, il y a ceux qui sont contre toi, ceux qui sont avec toi, mais la majorité s’en fout”, annonce Selim. Pas blasé pour un sou, celui-ci justifie l’importance d’aller de l’avant et de garder la soif d’apprendre, sans se soucier du jugement des autres.
L’aspect le plus important de leur démarche est, selon Virginie, de “cultiver l’éveil des enfants, leur donner envie de retourner au théâtre, de voir que le spectacle vivant peut être simple, pas forcément élitiste”. Cette volonté de simplicité est une véritable ligne directrice. Le travail, certes, “mais avant tout du plaisir”.