Les Writers Guild Awards snobent les grosses productions

Posté par vincy, le 5 janvier 2018

La Writers Guild of America a rendu son verdict en révélant ses nominations. le premier constat est que les productions les plus importantes (Pentagon Papers, Phantom Thread, Le 15:17 pour Paris, Dunkerque, The Greatest Showman, Tout l'argent du monde) sont complètement absentes. A l'inverse les films indépendants, souvent plébiscités depuis quelques semaines dans les palmarès, sont bien présents, à commencer par Get Out, Call Me By Your Name, La forme de l'eau, Moi Tonya, Lady Bird et The Disaster Artist.

Il est quasiment certains que ces films se retrouveront aux Oscars. Pour la plupart des nommés, c'est une première fois. L'exception est Aaron Sorkin pour Le Grand jeu, qui cumule là sa cinquième nomination (il n'a gagné qu'une fois). Même James Ivory (Call Me By Your Name), pourtant âgé de 89 ans et trois fois nommé aux Oscars en tant que metteur en scène, est cité pour la première fois. Il y a d'autres oublis surprenants comme Three Billboards Outside Ebbing Missouri, The Florida Project et Les heures sombres.

Côté distributeurs, A24 et la Fox sont nommés deux fois.

Scénario original
The Big Sick de Michael Showalter, écrit par Emily V. Gordon et Kumail Nanjiani
Get Out de et écrit par Jordan Peele
Moi, Tonya de Craig Gillespie, écrit par Steven Rogers
Lady Bird de et écrit par Greta Gerwig
La forme de l’eau de Guillermo del Toro, écrit par Guillermo del Toro et Vanessa Taylor

Scénario adapté
Call me by your Name de Luca Guadagnino, écrit par James Ivory, adapté du roman d’André Aciman (Appelle-moi par ton nom)
The Disaster Artist de James Franco, écrit par Scott Neustadter et Michael H. Weber, adapté du livre The Disaster Artist de Greg Sestero et Tom Bissell
Logan de James Mangold, écrit par Scott Frank, James Mangold et Michael Green, basé sur les personnages des comics et films X-Men
Le grand jeu de et écrit par Aaron Sorkin, d’après l'autobiographie de Molly Bloom
Mudbound de Dee Rees, écrit par Virgil Williams et Dee Rees, d'après le roman de Hillary Jordan

Scénario de documentaire
Betting on Zero de et écrit par Theodore Braun
Jane de et écrit par Brett Morgen
No Stone Unturned de et écrit par Alex Gibney
Oklahoma City de et écrit par Barak Goodman

Cate Blanchett incarnera Lucille Ball

Posté par vincy, le 3 septembre 2015

Après avoir incarné Katherine Hepburn (The Aviator de Martin Scorsese), Cate Blanchett a accepté d'être Lucille Ball. le biopic sur l'actrice sera scénarisé par le spécialiste en biographies filmées Aaron Sorkin (The Social Network, Steve Jobs). Blanchett est en tournée promotionnelle un peu partout dans le monde avec Carol (présenté à Cannes en mai), Truth (qui va être projeté à Toronto), Knight of Cups (qui était à Berlin). Elle a aussi enchaîné les tournages de Manifesto et du Livre de la jungle.

Produits par les enfants de Lucille Ball et Desi Arnaz, Lucie et Desi Jr, le film racontera la vie de l'a comédienne, rendue célèbre pour sa série (culte) I Love Lucy.

Lucille Ball (1911-1989) a commencé au cinéma au début du parlant, en 1933. Figurante, second-rôle, elle mettra du temps à se faire un nom mais tournera au total dans 90 films. On la verra aux côtés de Fred Aster, Ginger Rogers, Gene Kelly, Debbie Reynolds, Jean Arthur... Son film le plus marquant est sans doute le film noir L'impasse tragique de Henry Hathaway (1946). Autres films notables dans sa filmographie : Les tiens, les miens le nôtre, une comédie avec Henry Fonda (1968), Des filles disparaissent, film noir signé Douglas Sirk (1947), Panique à l'hôtel des Marx Brothers (1938), Sans amour, avec Spencer Tracy et Katharine Hepburn (1945) ou encore Voulez-vous pêcher avec moi, avec Bob Hope, qui lui valu une nomination aux Golden Globes.

Elle a d'ailleurs été cinq fois nommée aux Golden Globes, en a gagné deux (meilleur show TV et prix Cecil B. De Mille), en plus de 4 Emmy Awards. Car c'est sur le petit écran avec L'extravagante Lucy, I Love Lucy et d'innombrables téléfilms où elle était toujours une "Lucy", qu'elle a conquis l'Amérique, devenant l'une des actrices les mieux payées des années 50 et 60 et l'un des plus populaires.

Son passé est plus trouble. On l'a crue communiste, elle a toujours nié, malgré quelques preuves et déclarations. Epouse d'un musicien cubain, première femme à avoir diriger une maison de production pour la télévision (elle fut la productrice de Mission:Impossible et Star Trek), elle est toujours considérée comme l'une des 100 artistes américaines les plus importantes du XXe siècle.

Bale et Boyle croquent la pomme de Steve Jobs

Posté par vincy, le 24 octobre 2014

Danny Boyle réalisera un nouveau biopic sur Steve Jobs, créateur d'Apple et investisseur d'origine de Pixar. C'est Christian Bale qui incarnera le défunt patron de la firme à la pomme. Le scénario de Jobs est l'adaptation d'eune biographie rédigée par Walter Isaacson en 2011 et sera écrit par Aaron Sorkin (The Social Network).

"Le rôle est extrêmement difficile, il a plus de texte à dire dans ce film que la plupart des gens dans trois films réunis", a indiqué Aaron Sorkin. "Il n'y a pas une scène où il ne soit pas présent à l'écran, c'est un rôle très difficile et il va être formidable", a-t-il ajouté.

Le scénariste avait déjà annoncé que le film à venir ne serait pas une film biographique linéaire.

Deux comédiens ont déjà incarné Steve Jobs au cinéma : Ashton Kutcher dans jOBS de Joshua Michael Stern (2013) et Justin Long dans iSteve de Ryan Perez (2013).

Danny Boyle (Slumdog Millionaire) n'a jamais réalisé de véritable biopic jusqu'ici. Son dernier film, Trance, est sorti l'a dernier. Il avait par ailleurs annoncé vouloir réaliser Porno, la suite littéraire de Trainspotting écrite par Irvine Welsh (lire notre actualité du 12 mars 2013).

Le créateur de « The West Wing » (« À la maison blanche ») passe à la réalisation

Posté par vincy, le 31 juillet 2010

Il est beau, jeune, la mèche est parfaite, les dents blanches, le regard clair, il est même brillant, père de cinq enfants, sa réussite politique (Sénateur durant six ans, candidat à la Vice-Présidence des Etats-Unis en 2004, candidat aux primaires démocrates de 2008) est indéniable. Sauf que. John Edwards a confirmé en janvier dernier, deux ans et demi après les premières allégations médiatiques à son sujet, qu'il avait bien eu une liaison avec son assistante Rielle Hunter, et aussi un bébé. Les premières informations, survenues en pleine campagne des primaires, ont tué sa candidature aux primaires, écrasée entre celles d'Hilary Clinton et de Barack Obama.

Andrew Young, fasciné par la chute d'Edwards, en a fait un livre  : "The Politician: An Insider's Account of John Edwards's Pursuit of the Presidency and the Scandal That Brought Him Down". Paru en janvier dernier, il a très vite intéressé Hollywood, notamment à cause de l'odeur sulfureuse du contenu. Certains accusent même l'auteur d'avoir volé des vidéos cassettes des ébats sexuels entre Edwards et son assistante.

Aaron Sorkin a décidé d'en faire son premier film en tant que cinéaste. Il est l'un des scénaristes les plus intéressants dans le système : on lui doit Des hommes d'honneur (avec Nicholson et Cruise), la série "The West Wing", La Guerre selon Charlie Wilson, et le film à venir de David Fincher sur la saga Facebook, The Social Network.

Young a d'ores et déjà annoncé qu'il fournirait de nombreux détails inédits  à Sorkin. L'écrivain avait refusé de nombreuses offres avant que le scénariste ne lui fasse part de ses intentions artistiques, notamment celle de ne pas se concentrer sur l'affaire sordide qui causa le déclin du politicien (de gauche, précisons).