Mon film de l’année : Dernier train pour Busan, un roller-coaster de plaisir

Posté par kristofy, le 24 décembre 2016

Séance de minuit dans le Palais du Festival de Cannes : excitation qui monte, quelques sursauts de peur, quelques rires de relâchement, et enthousiasme débordant. Largement supérieur aux productions venues d'Hollywood, aussi bien dans sa narration que dans ses effets visuels, Dernier train pour Busan peut se prévaloir du terme blockbuster dans le meilleur sens du terme : rafraichissant et jouissif, incroyable et formidable, bref extraordinaire. Et si c’était un des meilleurs films de l’année ?

En cette fin d’année 2016 beaucoup de films très différents les uns des autres ont été des belles surprises. Mais il reste alors, toujours, la persistance du souvenir de ce plaisir ressenti devant Dernier train pour Busan !

Imaginez un zombie dans un train et très vite il y en aura plusieurs dizaines à l’intérieur. Mais à l’extérieur c’est encore pire avec des milliers de zombies à chaque gare ! Ce dernier train en direction de Busan apparaît d’abord comme un futur tombeau mortuaire où chaque passager risque de succomber et de se transformer, mais il pourrait être aussi le dernier moyen pour se protéger et fuir. Cette double dimension du train à la fois piège et refuge est une des meilleures idées du film. Sa grande réussite est de ne s’être pas limité au concept ‘des zombies dans un train’ et d’aller plus loin avec, d’une part, une galerie d’individus reflet de la société coréenne et des différents caractères humains et, d’autre part, des différentes séquences d’action inventives et spectaculaires.

Dernier train pour Busan est beaucoup plus qu’un film à sensations fortes, il est devenu le plus gros succès coréen de l’année 2016 (et 11ème plus gros succès local historique) : un évènement qui a incité Gaumont à en acheter les droits pour un remake aux Etats-Unis. Quitte à vouloir transposer un film à succès dans une version américanisée, il vaudrait mieux éviter d’acheter les droits d’un chef-d’œuvre par un maestro de la mise en scène qu’aucune autre équipe ne pourrait refaire : pour Old Boy de Park Chan-wook, il a fallu dix ans pour sortir le pâle remake Old Boy par Spike Lee, qui a été un échec. Tout comme Old Boy ou The Raid & The Raid 2: Berandal, ce Dernier train pour Busan est le genre de film dont il est impossible de faire un remake... Ne serait-ce que dans les nouveaux titres venus de Corée du Sud, ceux, disons, plus ‘adaptables’, il faudrait mieux s’intéresser aux droits de remake de The exclusive: beat the devil's tatoo de Roh Deok, ou The Tunnel de Kim Seong-hoon ou de The Veteran de Ryoo Seung-wan (3ème plus gros succès de Corée). A noter d’ailleurs que l’époque n’est plus vraiment aux remakes: les gros studios américains eux capitalisent sur le marché chinois, et Warner Bros a ouvert une structure en Corée du Sud pour y coproduire The Age of Shadows de Kim Jee-woon…

Ceux qui aiment le cinéma prendront le train : Dernier train pour Busan est maintenant disponible en blu-ray/dvd/VàD (avec en bonus le film d’animation Seoul Station, complémentaire) depuis mi-décembre.

Mes autres coups de cœur : Les 8 salopards de Quentin Tarantino, le film d’animation Le garçon et la bête de Mamoru Hosada, 45 years de Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay, 10 Cloverfield Lane avec Mary Elizabeth Winstead, et Mademoiselle de Park Chan-Wook. Soit un huis-clos sous la neige où chacun joue ses tirades comme au théâtre, une relation de maître et disciple entre un petit garçon perdu et une bête qui se retrouve au Japon, trois jours dramatiques dans la vie d’un couple ensemble depuis 45 ans en Angleterre, un petit bijou de tension et de paranoïa en étant enfermé et isolé de l’extérieur, un récit sophistiqué d’arnaque et d’érotisme en Corée du Sud…

Edito: Nos coeurs en hiver

Posté par redaction, le 28 janvier 2016

On est au coeur de l'hiver. Les sorties en salles cette semaine pourront vous réchauffer un peu. Dans un cottage anglais, un ranch américain, sur un bateau en route pour le Pôle Nord, dans des paysages luxuriants thaïlandais, au milieu des maisons en briques rouges de Boston ou dans un paisible quartier de Tokyo. Avec un couple qui aime les Platters, une mère courage, des jeunes intrépides, des journalistes qui ont la foi, ou une vieille femme qui vous cuisinera des gâteaux succulents à base d'haricots rouges confits. Vous avez le choix.

Car si les César se concentrent sur quelques films tant le système semble verrouillé, même si on se félicité de la présence de femmes et de minorités dans les nominations, si les Oscars sont dans la tempête à cause d'un panel trop uniformisé qui exclut les femmes et les minorités, le cinéma continue à offrir le choix aux cinéphiles grâce à sa diversité. Mais qu'on se comprenne bien. Puisque janvier n'est pas terminé, c'est le temps de faire encore de bonnes résolutions, à défaut de vouloir faire la révolution. Pour que cette variété si chère aux spectateurs puisse exister, pour que l'égalité si souhaitée par les professionnels puisse se concrétiser, il va bien falloir changer quelques règles, et surtout les mentalités.

Briser le plafond de verre

Ce ne sont pas quelques breloques dorées qui sont en cause. Un film ou un acteur ne doit pas être jugé en fonction de son sexe, de sa sexualité, de son origine ethnique ou même de ses moyens financiers ou des épreuves physiques qu'a subit son film. C'est en amont que se situe le problème. C'est un problème d'offre et pas de demande. Il est nécessaire de faire émerger des talents et de leur donner la visibilité qu'ils méritent. Femmes ou hommes, blancs ou noirs, peu importe tant que le sexe, ses goûts amoureux ou la couleur de peau n'est pas un obstacle "invisible" et "inconscient" pour un producteur, un studio, un financier. Aux Etats-Unis, il semble impossible pour une réalisatrice de prendre les commandes d'un blockbuster. Evoquer un James Bond noir semble encore tabou. En France, un film comme Made in France, récit ancré dans la réalité de jeunes de banlieue tentés par le djihadisme, dès cette semaine en vidéo à la demande, se voit finalement refuser l'accès aux salles.

A trop "censurer" économiquement ou médiatiquement ces voix différentes, ces tons nouveaux, ces sujets contemporains, le risque est que le 7e art se coupe d'une réalité, ou pire, soit gagné par une forme d'uniformité. Ce qu'on demande au cinéma c'est de la haute couture artisanale et quelques basics casuals mondialisés, pas du prêt à porter made in China.

Carol et Le Pont des Espions en tête des nominations aux Baftas 2016

Posté par cynthia, le 8 janvier 2016

Les Baftas (Oscars Britannique) viennent de révéler les nominations de cette année. Carol de Todd Haynes part logiquement en tête. La douce fresque dramatique, tendre et intime sur l'histoire d'amour entre deux femmes dans l'Amérique des années 50 récolte 9 nominations (dont celle de la meilleure actrice pour Cate Blanchett...c'était une évidence)! Il a face à lui un film qu'on n'attendait pas si haut, Le Pont des Espions de Steven Spielberg, qui reçoit également 9 nominations. Plus surprenant (quoique vu sa prestance à l'écran on s'y attendait légèrement), l'actrice Alicia Vikander reçoit deux nominations à elle toute seule (meilleure actrice pour The Danish Girl et meilleur second rôle féminin pour Ex Machina). Comme pour les Golden Globes.

Le César du meilleur film 2015 n'est pas en reste puisque Timbuktu d'Abderrahmane Sissako est nommé dans la catégorie meilleur film étranger. Les Baftas ont même pensé à Star Wars,Le réveil de la force avec 4 nominations dont celle de la révélation (Rising Star) pour l'acteur John Boyega.

Mais une fois de plus, on peut regretter que peu de films britanniques soient réellement nominés, au profit de productions américaines. Ainsi Charlotte Rampling et Tom Courtenay (45 Years) sont absent du tableau, une absurdité. The Lobster est à peine mentionné. Aucun film anglais indépendant n'est cité. Comme si les Baftas devenaient années après années une antichambre colonisée des Oscars.

Cependant, nous pourrons nous délecter de cette 70ème cérémonie des Baftas en amoureux puisque les prix seront remis le 14 février.

Film: The Big Short, Le Pont des Espions, Carol, The Revenant, Spotlight

Film Britannique: 45 Years, Amy, Brooklyn, The Danish Girl, Ex Machina, The Lobster

Acteur: Bryan Cranston (Trumbo), Eddie Redmayne (The Danish Girl), Leonardo Dicaprio (The Revenant), Matt Damon (Seul sur Mars) , Michael Fassbender (Steve Jobs)

Actrice: Alicia Vikander (The Danish Girl), Brie Larson (Room), Cate Blanchett (Carol), Maggie Smith (The Lady in the van), Saoirse Ronan (Brooklyn)

Second rôle masculin: Benicio Del Toro (Sicario), Christian Bale (The Big Short), Idris Elba (Beasts of No Nation), Mark Ruffalo (Spotlight), Mark Rylance (Le Pont des Espions)

Second rôle féminin: Alicia Vikander (Ex Machina), Jennifer Jason Leigh (Les huit salopards), Julie Walters (Brooklyn), Kate Winslet (Steve Jobs), Rooney Mara (Carol)

Documentaire: Amy, Cartel Land, He Named me Malala, Listen to me Marlon, Sherpa

Film en langue étrangère: The Assassin (Taïwan), Snow Therapy (France/Suède), Theeb (Jordanie), Timbuktu (France), Les Nouveaux Sauvages (Argentine)

Film Animation: Vice et Versa, Les Minions, Shaun le mouton<.a>

Réalisateur: Adam McKay (The Big Short), Steven Spielberg (Le Pont des Espions), Todd Haynes (Carol), Ridley Scott (Seul sur Mars), Alejandro G. Inarritu (The Revenant)

Scénario: Le pont des Espions (Matthew Charman, Ethan et Joel Cohen), Ex Machina (Alex Garland), Les huit salopards (Quentin Tarantino), Vice et Versa (Josh Cooley, Pete Docter, Meg LeFauve), Spotlight (Tom McCarthy, Josh Singer)

Scénario/Adaptation: The Big Short (Adam McKay, Charles Randolph), Brooklyn (Nick Hornby), Carol (Phyllis Nagy), Room (Emma Donoghue), Steve Jobs (Aaron Sorkin)

Musique originale: Le pont des Espions (Thomas Newman), Les huit Salopards (Ennio Morricone), The Revenant (Ryuichi Sakamoto, Carsten Nicolai), Sicario (Johann Johannsson), Star Wars: Le réveil de la force (John Williams)

Image: Le pont des Espions, Mad Max: Fury Road, The Revenant, Sicario

Costumes: Brooklyn, Carol, Cendrillon, The Danish Girl, Mad Max: Fury road

Son: Le pont des espions, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, The Revenant, Star Wars: Le réveil de la force

Effets Spéciaux: Ant-Man, Ex Machina, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, Star Wars: Le réveil de la force

The EE Rising Star (Révélation de l'année): Bill Powley, Brie Larson, John Boyega, Taron Egerton

La National Society of Film Critics récompense Spotlight, Carol et Timbuktu

Posté par vincy, le 3 janvier 2016

Pas de favoris du côté de la National Society of Film Critics. Mais un bon indicateur en pleine période "électorale" des Oscars. Spotlight et Carol se disputent toujours les meilleures places. Charlotte Rampling dans un film anglais et Kristen Stewart dans un film français prennent l'ascendant côté actrices. Même si Timbuktu a déjà été nommé aux Oscars en février dernier, il remporte un prix supplémentaire en bout de course, avec le prix du meilleur film en langue étrangère.

Spotlight a gagné le prix du meilleur film et celui du meilleur scénario tandis que Carol a décroché ceux du meilleur réalisateur (pour Todd Haynes) et de la meilleure photo. Mark Rylance (dans Le pont des espions) et Kristen Stewart (dans Sils Maria, d'Olivier Assayas) ont été distingués dans la catégorie meilleurs seconds-rôles masculin/féminin. Michael B. Jordan (dans Creed) et Charlotte Rampling (dans 45 Years) ont été récompensés dans la catégorie meilleur acteur/actrice.

Les nominations des European Film Awards: The Lobster, Mustang et des béliers

Posté par vincy, le 7 novembre 2015

the lobster

Pour une fois les European Film Awards sont moins nordiques et même moins orientaux. Le cinéma britannique et la production française sont les grands gagnants des nominations 28e European Film Awards, révélées au Festival de Séville ce samedi 7 novembre et qui seront remis à Berlin le 12 décembre.
On notera aussi que le Festival de Cannes reste le grand pourvoyeur de nominations de l'année. Même si la Palme d'or, Dheepan, a été complètement snobée une fois de plus (après avoir été recalé des Oscars).
Côté français, de Vincent Lindon à Mustang (y compris en meilleur film), en passant par La famille Bélier, tout le spectre de la production est représenté. Mais on notera que dans les catégories "reines", avec Moretti et Sorrentino, le cinéma italien marque plus de points. Evidemment, si on prend en compte le financement de tous ces films, la France est omniprésente dans chacune des catégories...
Mais c'est bien le cinéma britannique qui domine la liste cette année, de l'animation au documentaire en passant par les comédiens. The Lobster, prix du jury à Cannes et film le plus nominé aux British Film Independent Awards cette année, truste la plupart des catégories avec quatre nominations, soit une de moins que Youth, qui part favori. On notera, par mauvais esprit évidemment, qu'entre le homard, les béliers, le pigeon et un mustang, l'animal est au coeur de la liste...

Film européen: Un pigeon perché sur une branche..., Mustang, Béliers, The Lobster, Victoria, Youth
Réalisateur: Roy Anderson (Un pigeon perché sur une branche...), Yorgos Lanthimos (The Lobster), Nanni Moretti (Mia Madre), Sebastien Schipper (Victoria), Paolo Sorrentino (Youth), Ma?gorzata Szumowska (Body)
Actrice: Margherita Buy (Mia Madre), Laia Costa (Victoria), Charlotte Rampling (45 Years), Alicia Vikander (Ex-Machina), Rachel Weisz (Youth)
Acteur: Michael Caine (Youth), Tom Courtenay (45 Years), Colin Farrell (The Lobster), Christian Friedel (13 Minutes), Vincent Lindon (La loi du marché)
Comédie: Un pigeon perché sur une branche..., La famille Bélier, Le tout nouveau testament
Animation: Adama, Shaun le mouton, Le chant de la mer
Documentaire: A Syrian Love Story, Amy, Dancing with Maria, The Look of Silence, Toto and his Sisters
Prix Fipresci de la découverte: Summer Downstairs, Goodnight Mommy, Slow West, Mustang, Limbo
Scénariste: Roy Andersson (Un pigeon perché sur une branche...), Andrew Haigh (45 Years), Radu Jude et Florin Lazarescu (Aferim!), Alex Garland (Ex-Machina), Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou (The Lobster), Paolo Sorrentino (Youth)

Dinard 2015: le jury et le public plébiscitent « Couple in a Hole »

Posté par vincy, le 3 octobre 2015

Le deuxième long métrage du belge londonien Tom Geens, Couple in a Hole, a reçu les faveurs du jury du 26e Festival du film britannique de Dinard, présidé par Jean Rochefort, avec le Hitchcock d'or du meilleur film et le Hitchcock du meilleur scénario, ainsi que celles des festivaliers avec le Hitchcock du Public.

Le film, déjà présenté aux festivals de Toronto et Zurich, est l'histoire de deux Britanniques (Paul Higgins, Katie Dickie) qui vivent comme des bêtes sauvages dans un trou creusé à même le sol d’une forêt. Moins d’un an auparavant, ils ont tout perdu dans un terrible incendie. En état de choc depuis le drame, le couple se terre, en rupture totale avec la société… Mais un couple de français (Jérôme Kircher, Corinne Masiero) cherche à les aider.

Même si la fin laisse perplexe, Couple in a Hole est une allégorie de la dépression nerveuse post-traumatique chez un couple. Tragique et naturaliste, le film est une immersion dans le psyché d'un homme et d'une femme endeuillés qui préfèrent se couper du monde plutôt que d'affronter la réalité.

Le jury a décidé de donner deux mentions spéciales à Departure d'Andrew Stegall. l'une pour le film, l'autre pour les trois acteurs principaux, Juliet Stevenson, Alex Lawther et le jeune français Phénix Brossard, qu'on reverra bientôt dans Chocolat avec Omar Sy.

Il y a deux points communs entre ces deux films: ils ont été tournés dans la région Midi-Pyrénées et la nature est un personnage à part entière. Et aucun de ces films n'a de distributeur en France.

Le Hitchcock du meilleur court-métrage est décerné à After the End de Sam Southward. Récompensant un film ayant déjà un distributeur, le Coup de coeur de la Règle du jeu est revenu à 45 Years, d'Andrew Haigh, film de clôture du festival projeté juste après la cérémonie du palmarès. Le film avait déjà été primé à Berlin pour ses deux acteurs, Tom Courtenay et Charlotte Rampling.

Enfin le Hitchcock d'honneur récompense l'écrivain et scénariste Hanif Kureishi, qui faisait sa Masterclass cet après-midi en compagnie de Roger Michell.

Dinard 2015: jury, compétition et avant-premières

Posté par vincy, le 1 septembre 2015

dinard 2015Le 26e festival du film britannique de Dinard (30 septembre-4 octobre) s'ouvrira avec Up & Down (A Long Way Down), dernier film de Pascal Chaumeil, décédé ce week-end. Cette comédie très britannique avait été présentée à Berlin en 2014. Une comédie noire et drôle avec Pierce Brosnan, Toni Collette et Imogen Poots, quoi de mieux pour donner le tempo à un programme chargé et varié?

Jury

Présidé par Jean Rochefort - la classe - le jury sera composé des actrices françaises Alexandra Lamy, Emma de Caunes, Mélanie Doutey, de l'actrice belge Virginie Efira, de l'actrice britannique Amara Karan (A bord du Darjeeling Limited), du comédien français Bernard Lecoq, du réalisateur britannique Julien Temple et du producteur Bertrand Faivre.

Compétition

On ne connait que 5 des 6 films en compétition. Mais  il y a un des films anglais les plus attendus de l'année: Kill Your Firends d'Owen Harris, avec Nicholas Hoult, Ed Skrein, James Corben et Rosanna Arquette. Les quatre autres films déjà connus pour la compétition sont: Just Jim de et avec Craig Roberts et aussi Emile Hirsch ; Departure d'Andrew Stegall, avec Juliet Stevensen et Alex Lawther ; American Hero de Nick Love avec Stephen Dorff et Eddie Griffin; et Couple in a Hole de Tom Geens, avec Paul Higgins et Jérôme Kircher.

Avant-premières

Outre Up & Down en ouverture, 19 films autres films seront présentés aux festivaliers: 45 Years d'Andrew Haigh, avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d'interprétation à Berlin cette année), Hide and Seek de Johanna Coates (meilleur film anglais à Edimbourg), The Lobster de Yorgos Lanthimos, avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Ben Wishaw et Lea Seydoux (prix du jury à Cannes cette année), Norfolk de Martin Radich  (sélectionné à Rotterdam), Still de Simon Blake (meilleur réalisateur au festival indépendant de Londres), Hector de Jake Gavin avec Peter Mullan (sélectionné au Festival d'Edimbourg), Mr. Holmes de Bill Condon, avec Ian MacKellen et Laura Linney.

Les autres avant-premières sont Birthday de Vadim Jean, Bypass de Duane Hopkins, Dough de John Hordschmidt avec Jonathan Pryce, The Ecstasy of Wilko Johnson, documentaire de Julien Temple, Gold de Nial Heery, Lapse of Honour de Rayna Campbell, Orthodox de David Leon, The Survivalist de Stephen Fingleton et Love is blind de Dan Hodgson.

Dinard projettera plusieurs films de Roger Mitchell: The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday en avant premières, The Mother, Venus et Un week-end à Paris dans le cadre de l'hommage au scénariste et écrivain Hanif Kureishi. Ce dernier et Roger Mitchell feront une Master class. D'autres films scénarisés par Kureishi seront présentés: My Beautiful Laundrette et Samie et Rosie s'envoient en l'air de Stephen Frears, Mon fils le fanatique de Udayan Prasad et Intimité de Patrice Chéreau.

Dinard 2015 : Mister Jean Rochefort, président du jury

Posté par kristofy, le 6 juillet 2015

jean rochefortLe Festival du film britannique de Dinard prépare sa 26ème édition qui fera venir sur sa côte d’émeraude le meilleur du cinéma d’outre-Manche. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley…

Un choix classe et évident

Pour ce jury 2015, le jury sera présidé par un acteur qui cultive une élégance et un humour presque british : Jean Rochefort, 3 Césars du meilleur acteur et même une nomination au Goya espagnol en 2013 pour L'Artiste et son modèle. On le retrouvera le 12 août dans Floride avec Sandrine Kiberlain, qui ne sera peut-être pas son dernier film, même s'il fait régulièrement ses adieux, puisqu’il a confirmé son souhait de continuer jouer dans des films si on lui propose un rôle qui l’amuse.
Le public du Festival du film britannique de Dinard avait déjà pu découvrir lors de séances spéciales ses films Désaccord parfait où il partage la vedette avec Charlotte Rampling en 2006 et Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté où il faisait une apparition en 2012, deux films français qui avaient l’Angleterre pour décor. Jean Rochefort a aussi participé à quelques films britanniques, il avait joué le rôle d’un serveur à côté du comique préféré des anglais Rowan Atkinson dans le film Les Vacances de Mr Bean et il avait commencé 2000 L'Homme qui tua Don Quichotte (dont le tournage avait dû être stoppé) pour Terry Gilliam.

Hommages à Gary Lewis et Hanif Kureishi

Le Festival de Dinard 2016 va rendre hommage à l’acteur Gary Lewis révélé par Ken Loach dans Ken Loach dans Carla’s song en 1996 et My Name is Joe en 1999, en 2000 c’était lui le père de Billy Elliot de Stephen Daldry, rôle pour lequel il recevra le BAFTA Awards du meilleur acteur dans un second rôle. Sa carrière est internationale, on l’a vu aussi dans Orphans de Peter Mullan, Gangs Of New York de Martin Scorsese, Joyeux Noël de Christian Carion, Le guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn.

Hommage aussi à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, on lui doit les scénarios de My Beautiful Laundrette (nommé aux Oscars pour le prix du meilleur scénario) en 1985 et Sammy et Rosie s’envoient en l’air en 1987 réalisés par Stephen Frears, Mauvaise Passe de Michel Blanc en 1999, The Mother et Un week-end à Paris (le film de clôture de Dinard en 2013) de Roger Michell. Patrice Chéreau avait librement adapté un de ses romans en réalisant Intimité, Ours d’or du meilleur film et l’Ours d’argent de la meilleure actrice pour Kerry Fox (d’ailleurs membre du jury à Dinard en 2007) à Berlin en 2001.

Premiers films choisis

Le Festival du film britannique de Dinard se déroule sur 5 jours du 30 septembre au 4 octobre,  une trentaine de long-métrages seront programmés en avant-première dont Bypass de Duane Hopkins, American Hero de Nick Love, 45 Years d’Andrew Haigh (Ours d’argent pour Tom Courtenay et Charlotte Rampling à Berlin cette année, double prix à Edimbourgh il y a quelques jours), Gold de Niall Heery, Breaking The Bank de Vadim Jean, Just Jim de Craig Roberts, Still de Simon Blake, The Survivalist de Stephen Fingleton, Laps of Honor de Rayna Campbell, Kill Your Friends de Owen Harris, ainsi que les dernières réalisations de Roger Michell, The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday.

Les films en compétition ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à connaître un succès critique et public en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard.…
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26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation

La Loi du marché et Mustang dans la 1ère sélection du Prix Lux 2015

Posté par vincy, le 6 juillet 2015

Pour le Prix Lux 2015, dix films sont en lice. Une bonne partie était sélectionné à Cannes, trois sont des productions ou coproductions françaises et pour la première fois un documentaire et un film islandais se glissent dans cette compétition européenne.

La sélection a été révélée lors du Festival de Karlovy Vary.

45 Years de Andrew Haigh (Royaume-Uni),
A Perfect Day de Fernando León de Aranoa (Espagne),
Rams de Grímur Hákonarson (Islande),
La loi du marché de Stéphane Brizé (France),
Mediterranea de Jonas Carpignano (Italie),
Mustang de Deniz Gamze Ergüven (France),
Le fils de Saul (Son Of Saul) de László Nemes (Hongrie),
Toto and his sisters de Alexander Nan?u (Roumanie),
The Lesson de Kristina Grozeva and Petar Valchanov (Bulgarie),
The High Sun de Dalibor Matani (Croatie).

Les trois finalistes seront annoncés fin juillet ; le lauréat sera révélé en octobre/novembre.

4 mois après son prix à Berlin, Charlotte Rampling (45 years) de nouveau récompensée

Posté par vincy, le 26 juin 2015

Le 69e Festival du Film d'Edimbourgh (Ecosse) a annoncé son palmarès aujourd'hui, deux jours avant la remise des prix.

45 Years d'Andrew Haigh, qui a déjà été honoré d'un double prix d'interprétation à Berlin et qui vient de faire son avant-première française au Festival de Cabourg, a reçu la plus haute distinction, le Prix Michael Powell du meilleur film britannique. Ce prix a récompensé par le passé des films comme Priest, Jude, Young Adam, My Summer of Love, Tsotsi, Moon...

L'actrice principale du film, Charlotte Rampling, a été récompensée en tant que meilleure interprète, prix qu'elle partage avec James Cosmo (The Pyramid Texts). Eddie Marsan avait été l'unique récipendaire l'an dernier.

Le prix du meilleur film international a distingué The Diary of a Teenage Girl de l'américaine Marielle Heller, le prix du documentaire a été décerné à The Wolfpack de Crystal Moselle et le prix du public récompensant un film d'animation anglais a couronné Stems d'Ainslie Henderson.