15 ans et demi, l’âge ingrat ?

Posté par Morgane, le 29 avril 2008

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Sortie le 30 avril

Synopsis : Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s'occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d'autres préoccupations que de passer du temps avec son père...
Le séjour s’annonce très différent de ce qu’il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthodes en tous genres…
(in DP)

Critique: 15 ans serait-il le plus bel âge de la vie ? A en croire la nouvelle comédie du duo de réalisateurs François Desagnat et Thomas Sorriaux (La Beuze et Les Onze Commandements), la réponse pencherait pour le oui en ce qui concerne l’adolescente en question qui voit fleurir ses premières amours, même si la vie n’est pas toujours rose puisque les parents font tout pour la lui gâcher, évidemment. Mais pour le papa, de retour après 15 ans d’absence ou presque, les choses ne lui apparaissent pas sous cet angle et plutôt qu’être le plus bel âge de la vie, l’adolescence de sa fille ressemble, à s’y méprendre, à ce qu’on appelle l’âge ingrat.

Avec 15 ans et demi, l’on assiste alors à une comédie tirant toutes ficelles possibles et inimaginables liées à l’adolescence. Allant de clichés en lieux communs, le film n’est pas vraiment rempli de surprises. Les situations téléphonées se succèdent et l’humour trouve rarement sa place.

Les deux réalisateurs dépeignent le monde des adolescents comme un univers inconnu et mystérieux dans lequel les adultes doivent plonger et apprendre les codes s’ils veulent un jour communiquer à nouveau avec leur progéniture. Le récit avance à coups de verlan, de situations improbables et d’apparitions incongrues de François Berléand sous les traits d’Albert Einstein. Il n’y a guère que la présence d’<Alain Chabat en punk-junkie qui fait sourire.

Une fable sur l’adolescence qui ne nous fait pas regretter d’avoir dépasser cet âge sans nous donner non plus l’envie de devenir adulte. Reprenons, pour conclure, les propres mots du film tant de fois répétés : « ça l’fait trop pas ! ».