Bilan 2011 : Paramount, champion américain et champion du monde

Posté par vincy, le 3 janvier 2012

Avec 3 films dans le Top 10 final américain et Mission : Impossible 4 comme grand vainqueur de la période des fêtes, le studio Paramount a remporté le match annuel des studios américains en Amérique du Nord. 2e en 200!, 2009 et 2010, 1er en 2007, il reprend dont la tête en part du box office avec 1,96 milliard de $ récoltés dans l'année. Le studio a gagné également la bataille au niveau mondial avec 5,17 milliards de $. Le studio est le premier de l'histoire à avoir franchi le cap des 3 milliards de $ de box office à l'international.

Mais la victoire de Paramount pourrait n'être qu'un chant du cygne. Très dépendant de son accord avec DreamWorks Animation, dont le divorce a été prononcé cette année, et dans un contexte général où le box office est en baisse de 2,2% par rapport à 2010, le studio va devoir changer sa stratégie pour les années à venir. Cela ne gâchera pas les festivités du studio, qui célébrait ses 100 ans cette année.

Le reste du classement est le suivant. Warner Bros est solidement accroché à la 2e place, tant au niveau américain que mondial. Suivent Disney, la Fox, Sony et Universal. A noter que la Fox a surtout réalisé l'essentiel de son box office à l'international, puisque son box office nord américaine st le plus faible de tous les grands studios (et inférieur à 10% de part de marché). Les "6 grands" représentent 82% du marché nord-américain.

Parmi les studios indépendants, Summit (grâce à Twilight), The Weinstein Company (grâce au Discours d'un roi) et Relativity sont sur le podium.

Bilan 2011 : un record de 45 ans pour le cinéma français

Posté par vincy, le 3 janvier 2012

Avec 215,6 millions d'entrées en 2011, les salles de cinéma françaises ont connu une fréquentation record, inégalée depuis 1966 '234,2 millions d'entrées), quand la télévision n'était pas encore dans tous les foyers. Ce résultat est essentiellement du à une activité très dynamique au second semestre, et particulièrement dans les deux derniers mois de l'année.

C'est une hausse de 4,2% par rapport à 2010, qui était déjà considéré comme une année "exceptionnelle" avec un niveau jamais atteint depuis 1967.

Le cinéma français a vu ses entrées progresser de 21,4% en attirant 89,6 millions de spectateurs (41,6% de parts de marché, en forte hausse par rapport à 2010). Jamais depuis 1984, le cinéma national n'avait attiré autant de spectateurs. Le phénomène d'Intouchables et dans une moindre mesure le gros succès de Rien à déclarer n'y sont pas étrangers.

Au total, 105 films ont dépassé les 500 000 entrées, dont 35 films français. 9 films, dont 2 français, ont fédéré plus de 3 millions de spectateurs. 52 films ont été millionnaires, dont 20 français.

Bilan 2011 : les films les plus consultés sur Ecran Noir

Posté par redaction, le 1 janvier 2012

Chers lecteurs, vous avez des goûts éclectiques. Des succès du box office, des films d'auteurs, des comédies, une Palme d'or, un Ours d'or et un Lion d'or. Et même le film oscarisé de l'année en tête. Du Québec à l'Iran, les films que vous avez le plus consulté ne sont pas forcément nos choix en tant que critiques. Comme souvent les films sortis au début de l'année, et déjà en DVD/Blu-Ray prennent l'avantage.

1 - Le discours d'un roi. 3 *. Oscar du meilleur film.
2 - Rien à déclarer. 2*. 2e au box office français.
3 - Somewhere. 3*. Lion d'or 2010 à Venise.
4 - Incendies. 4*. Meilleur film canadien.
5 - Black Swan. 4*. Meilleur film indépendant américain.
6 - 127 heures. 4*.
7 - Les femmes du 6e étage. 3*.
8 - Crazy, Stupid, love. 2*.
9 - The Tree of Life. 2*. Palme d'or à Cannes.
10 - Une séparation. 5*. Ours d'or à Berlin.

2011, dernier coup d’oeil dans le rétroviseur

Posté par redaction, le 31 décembre 2011

Pas de Top 10. Pas de Palmarès. Mais plutôt une liste de films qui nous semblent incontournables, ou essentiels, entre coups de coeur fédérateurs et passions individuelles.

Le cheval de Turin , Le Havre, Drive et Une séparation sont symboliques du cinéma que l'on a aimé et même adoré. Un cinéma d'auteurs qui marquent leur empreinte par un style, une envie de contourner les codes habituels, ou un désir de les maîtriser. Nous étions immergés dans les univers en noir et blanc ou aux couleurs vives, contemplatifs ou frénétiques, poétiques ou tragiques, humanistes ou ultra-violents. Le plaisir était sans limite.

Incendies, The Murderer, The Tree of Life, La piel que habito, Black Swan, J'ai rencontré le diable, Hors-Satan, Hanna, Pater, L'exercice de l'Etat, Le discours d'un roi, Attenberg, Insidious, We need to talk about Kevin, et dans un registre de blockbuster, La Planète des singes : les origines, nous ont séduits, divisés, réconciliés, captivés. La variété des styles rassure : le 7e art a encore cette force de nous surprendre, d'où qu'il vienne, quelque soit sa forme.

Et puis il y a les visages et les corps, les images et et les acteurs : Michael Fassbender mis à nu dans Shame ou tourmenté dans X-Men, Ryan Gosling dans tous ses films, Vincent Lindon dans tous ses films également, Jessica Chastain, révélation de l'année qui peut passer de Terrence Malick à La couleur des sentiments (sans doute le plus beau personnage du film), Joey Starr et un enfant qui pleure dans ses bras, Tintin rajeunit et jouant les Indiana Jones, Fabrice Luchini et ses espagnolades, Valérie Donzelli qui court dans les couloirs d'un hôpital, Philippe Torreton amaigri sur son lit d'hôpital, Deneuve et sa fille qui chantent sur un quai de gare, Owen Wilson se transformant en un Woody Allen amélioré physiquement, Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg attendant la fin du monde dans un jardin danois, toutes les filles magnifiques de L'apollonide, Jafar Panahi regardant son miroir sur un petit écran, Sean Penn en Robert Smith, les femmes de Nadine Labaki qui dansent en allant au cimetière, l'enfant de Michael qui défie son agresseur, les ombres chinoises des Contes de la nuit, Cécile de France sur son vélo au bord d'une rivière, Angèle qui se perd dans les bras rassurants de Tony, Omar Sy qui danse sur du Kool & the Gang, James Franco, sans bras ou exhibant ses fesses, Jennifer Lawrence ramassant un bras dans un marais, Mel Gibson se sciant le bras, Rango jouant dans son aquarium, Kim Ki Duk le revenant,  les danseurs de Pina faisant la farandole sur une crête de colline, Miranda July s'essayant lamentablement à youtuber une chorégraphie, Nicole Kidman lisant une BD de celui qui a causé son malheur, l'ambigüe et attachant Tomboy, le grand père et son petit fils dans un cabane de Sibérie, Monamour, la famille d'Animal Kingdom, Micheline Presle et Maria de Medeiros se faisant leur cinéma, Hermione et Ron préférant s'embrasser que de combattre dans le final d'Harry PotterChristopher Plummer en vieil homo glissant vers la mort, le clown du cirque d'Iglesia, l'amour de jeunesse de deux adolescents chez Mia Hansen-Love, les sensuels Chico & Rita, les ados de Super 8 face à une catastrophe ferroviaire spectaculaire, les peintures préhistoriques en 3D par Herzog, le monologue d'un Kanak dans l'Ordre et la morale, le final de Poulet aux prunes, la troupe de Guédiguian autour d'une bonne table pour se réconcilier, Brad Pitt au volent de sa voiture écoutant le match à la radio, la beauté de Colorful, les jeunes femmes en petite tenue pour envoyer les vieux messieurs sur la lune de Méliès, incarné chez Scorsese par Ben Kingsley s'émerveillant de redécouvrir son joyau  ... et on en oublie.

Mais le cinéma a de la mémoire. Nos esprits n'oublient jamais les émotions qu'il procure. Espérons que 2012 sera aussi riche.

2011 – septembre : Michael Fassbender sacré à Venise

Posté par vincy, le 30 décembre 2011

10 septembre 2011. Il était doublement en compétition au Festival de Venise. Le lido n'en avait que pour sa moustache dans A Dangerous Method et son pénis (doublure or not doublure?) dans Shame. Michael Fassbender s'est imposé comme l'un des acteurs incontournables de ces dernières années. Venise le sacre avec son personnage d'addict au sexe.

Prix d'interprétation amplement justifié, attendu. Il était quelques semaines auparavant un Magneto fantastique dans X-Men : le commencement, gros succès international. Passé d'un super-héros traumatisé à Carl Jung psychanalysé par Cronenberg permet de toucher tous les publics et de marquer les esprits des cinéphiles. Dans Shame, sa mise à nu bouleverse autant qu'elle épate.

Tout le bilan 2011

2011 – août : un record pour l’exposition Kubrick à la Cinémathèque

Posté par vincy, le 30 décembre 2011

31 juillet 2011. La Cinémathèque a exposé durant plus de 4 mois l'oeuvre du géant Stanley Kubrick. 140 000 visiteurs se sont déplacés pour admirer extraits, objets, photos de ses débuts, affiches, critiques (parfois dures), storyboards de films inaboutis, ... du cinéaste. Un record depuis que la Cinémathèque a emménagé à Bercy.

Car, si les salles de cinéma se remplissent de nouveau à partir de cet été 2011, les Musées attirent aussi de plus en plus de monde. Cette exposition unique, accompagnée de conférences, de livres et d'une rétrospective, étalée sur deux étages et 1000 m2, permettait de s'immerger dans les univers aussi variés que ceux de Shining, Lolita, Barry Lindon, Napoléon ou encore 2001.

En 2011, HAL a plutôt l'allure d'un réseau qui nous relire et nous asservit. En sortant de notre ordinateur pour aller au Musée, on se dit que l'Homme n'est pas perdu. Mais quelle fossé entre l'époque de Kubrick et la notre...

Tout le bilan 2011

2011 – juillet : la fin triomphante d’Harry Potter

Posté par vincy, le 27 décembre 2011

Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2e partie. Et en fait dernière partie du dernier film de la saga. Il aura tenu toutes ses promesses. Seul film de la franchise à avoir dépassé le milliard de $ de recettes dans le monde (champion de l'année, 3e recette historique après Avatar et Titanic). Excusez du peu. Plus importante recette de l'année aussi en Amérique du nord avec 381 millions de $. Il devient ainsi le film le plus fructueux de la série aux USA (de très loin), et la 13e recette du box office nord américain, entre Transformers 2 et Star Wars Episode III. En France, avec 6,5 millions de spectateurs, il est le 3e film le plus vu de l'année, et le 5e de la saga (et pas loin du Top 100 historique). Bref le magicien de la Warner a rempli toutes ses promesses. Les acteurs peuvent désormais grandir hors de Poudlard. Blockbuster de l'année, Harry Potter aura dominé la première décennie du XXe siècle, aux côtés de Batman, Le Seigneur des Anneaux et Pirate des Caraïbes.

Tout le bilan 2011

2011 – mai : un grand cru pour le Festival de Cannes

Posté par vincy, le 27 décembre 2011

11-22 mai 2011. Des scandales, des honneurs, des rumeurs mais surtout des films. Le 64e Festival de Cannes aura été un bon millésime. 9 films, toutes sélections confondues, ont dépassé les 700 000 entrées en France. Des cinéastes comme Von Trier, Morretti, les Dardenne, Guédiguian ou Kaurismäki ont connu l'un de leur plus gros succès en salles avec les oeuvres présentées cette année. Au niveau mondial, sept films ont récolté plus de 15 millions de $ de recettes. Et si l'on regarde les palmarès de fin d'année : les films cannois sont partout, y compris outre-Atlantique. Ainsi Drive, Polisse, The Artist, La Piel que habito, Melancholia, Habemus Papam, Minuit à Paris, Le gamin au vélo, The Tree of Life, Et maintenant on va où?, Les neiges du Kilimandjaro, L'exercice de l'Etat, Take Shelter et La guerre est déclarée sont omniprésents à l'esprit. Une diversité qui n'est pas entachée par quelques échecs ou déception.

Car il y a quelques zones d'ombre : la polémique autour des propos de Lars Von Trier, sanctionné, la sélection de la Quinzaine décevante, qui coûtera la place de son directeur, les jeux de pouvoir dans le Palais autour du fauteuil de Gilles Jacob, qui sera reconduit. mais surtout, "l'affaire DSK" survenue en plein premier week-end aura gâchée la médiatisation du Festival. Une première depuis 1968.

Mais il y a aussi eu de la lumière. Celles des Palmes pour Jean-Paul Belmondo et Bernardo Bertolucci, ou encore l'anniversaire de la Semaine de la Critique, plus en forme que jamais malgré ses 50 ans.

Tout le bilan 2011

2011 – avril : début du tournage d’Astérix 4

Posté par vincy, le 27 décembre 2011

1er avril 2011. Premier clap de tournage pour le nouvel Astérix, et ce n'est pas un poisson d'avril. L'une des productions les plus importantes pour l'année 2012 (17 octobre précisément, n'est-il pas?) se met sur les flots. Ce quatrième épisode a longtemps chercher son titre : God Save Britannia a laissé la place à Au service de sa majesté. Sa majesté n'est autre que Catherine Deneuve en Cordélia, Reine des Bretons. Elle retrouvera l'inusable Depardieu / Obélix, qui défraiera la chronique lors du tournage, à cause d'une pause pipi insolite dans un avion. Pour le reste, tout a été changé : producteurs, réalisateur (Laurent Tirard qui, après Le Petit Nicolas retrouve les mots de Goscinny), héros (Edouard Baer), seconds rôles (Luchini en césar va certainement affronter Deneuve, son ex-Potiche)... Ce mix de deux albums (Chez les Bretons et Les Normands) a coûté 50 millions d'euros, soit un tiers de moins que le précédent Astérix, qui n'avait pas convaincu le public, les ayant-droits et encore moins ses producteurs.

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2011 – mars : il était une fois Liz Taylor

Posté par vincy, le 26 décembre 2011

23 mars 2011. A 79 ans, Elizabeth Taylor, londonienne de naissance, s'éteint dans la ville des Anges et des étoiles. La force du destin. Même si le miroir était brisé depuis longtemps. Beauté sensuelle aux yeux d'améthyste, enfant star, icône des soirées caritatives de lutte contre le SIDA, vedette people avant l'heure avec ses innombrables amants ou maris (et caprices), amie fidèle de tous les discriminés jusque dans leurs souffrances, elle tourna durant sept décennies! Elle fut l'une des premières actrices à toucher un million de $ pour un rôle. Taylor fut filmée par les plus grands : Mankievicz, Huston, Losey, Vidor, Thorpe, Minnelli, Donen, Curtiz, ... et malgré son don pour le drame, elle s'amusa aux comédies tant au début qu'à la fin de sa carrière. Géante parmi les géants, oscarisée deux fois, anoblie, Liz était une grande dame (sans camélias) qui pouvait se jeter sur un fauteuil en jurant comme un marin. Il faut avoir une certaine classe pour se le permettre : être drôle et séduisante à la fois.

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