FFGLP ’08 : le mystère Keith Haring

Posté par vincy, le 8 novembre 2008

blog_keitharing.jpgAprès une exposition / rétrospective fascinante au Musée d'art contemporain de Lyon au printemps dernier, Keith Haring est l'une des vedettes (posthumes) du Festival de films gays & lesbiens de Paris cette année. Le plasticien mort du SIDA à l'âge de 31 ans en 1990  est le sujet du documentaire de Christina Clausen, The Universe of Keith Haring (Keith Haring, le petit prince de la rue) , diffusé aujourd'hui au Festival. La réalisatrice, dont c'est le premier film, sera présente.

On y croise ses amis - Madonna, Yoko Ono, Andy Warhol, David LaChapelle... - mais surtout on retrace les origines de l'art urbain et du graffiti, de ses débuts dans le métro new yorkais à son institutionnalisation warholienne (produits dérivés et boutiques, fresques murales sur des édifices publics, ...).

A Lyon, nous pouvions découvrir l'étendue de son registre pictural, dessinant ses bonshommes sur n'importe quel support. On pouvait surtout être surpris par la cohérence de son oeuvre, obsédé par le sexe, l'apocalyspe sécologique, les effets néfastes des mass medias.

Mais, à l'heure des bipics, on s'interroge évidemment sur l'absence de projets autour de cet artiste innovateur et marginal, symbole d'une époque. Avant ce documentaire, la télévision avait commandé en 1990, de son vivant, un portrait de lui (Drawing the Line). Mais nulle fiction à l'horizon, alors que ses toiles sont de plus en plus sollicitées par les collectionneurs. En France, on peut admirer son travail à l'hôpital Necker à Paris (1987) et à la maternité Princesse Grâce de Monte Carlo (1989).

Véritable pop star et icône de la rue, celui qui a vu émerger le rap et à imposer le "tag" comme art, méritait assurément un documentaire, qui a fait le tour des festivals : Tribeca, le FIFA à Montréal, l'Outfest, le festival de Denver ou encore celui de Rome.

_________

FFGLP ’08 : Ouverture côté coeur

Posté par vincy, le 5 novembre 2008

corazones.jpgLe 14e Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris s'est ouvert mardi soir au Rex, à Paris. Bien décidé à résister - les temps sont durs pour les festivals - la manifestation a annoncé le programme "éclaté" (plusieurs lieux dans la capitale) et "diversifié" (docus, courts, zik, longs, hommages). La salle était remplie de fidèles, ces soutiens si soudés.

Madame H a ouvert le bal et donné le tempo, entre complicité et dérision. "Bienvenue au festival non hétérosexuel de Paris. Rien à voir avec le festival hétérosexuel de Cannes. ici, il faut du doigté. Pas forcément de la sodomie : dans les Prédateurs, par exemple, il n'y a pas de sodomie."

Le film italo-marocain Corazones de Mujer, présenté à la Berlinale (section Panorama) en février dernier, a été présenté en ouverture. Le rapport inflammable entre islam et homosexualité, thème central de cette édition, trouve ici différents échos avec l'homosexualité masculine, l'homoparentalité, l'homophobie, les mariages forcés, la virginité obligatoire des futures mariées, la condition de la femme. Ces coups du coeur d'une femme et d'un homo permettent d'espérer un monde meilleur, où un travesti peut s'avouer père et une femme peut choisir l'amour de sa vie.

Madame H demanderait juste si c'est "en 9mm ou en 35 mm" puisqu'elle préfère "le 35 mm"... "35 mm? Mais c'est ridicule!" C'est pourtant la taille (standart) du film.

Brad Pitt et Steven Spielberg défendent le mariage gay

Posté par MpM, le 26 septembre 2008

mariagegay.jpgA quelques semaines de l'élection du nouveau président américain, un tout autre débat passionne la Californie. Après la légalisation du mariage homosexuel en juin dernier, suite à une modification du code civil de cet état, les adversaires de l'union gay ont en effet obtenu la tenue d'un référendum ("la proposition 8") visant à inscrire dans la Constitution californienne la nécessité formelle d'être un couple hétérosexuel pour avoir le droit de se marier. A l'approche de la date du vote (le 4 novembre, en même temps que la présidentielle), partisans et opposants s'affrontent à coups de milliers de dollars. Brad Pitt et Steven Spielberg ont ainsi chacun offert 100 000 dollars pour financer une campagne de soutien en faveur du mariage homosexuel. "En inscrivant la discrimination dans la Constitution de notre Etat, la proposition 8 vise à éliminer le droit de chaque citoyen à se marier, quel que soit son orientation sexuelle. Une telle discrimination n'a PAS sa place dans la Constitution californienne, ni dans une autre", écrit notamment le couple Spielberg dans un communiqué cité par Variety. Un bras de fer qui prouve les difficultés toujours constantes lorsqu'il s'agit de reconnaître des droits égaux aux homosexuels, le moindre acquis risquant d'être remis en question jusqu'à l'obtention de sa suppression.

Vu de France néanmoins, une telle situation laisse rêveur : même si le procédé est fondamentalement critiquable (car passant au-dessus d'une décision légale de la Cour suprême), le référendum a au moins le mérite de poser le débat, qui est plus est en donnant directement la parole aux électeurs, et sans s'abriter derrière le trop facile argument des mentalités qui ne sont pas prêtes. Si la proposition 8 est repoussée, l'Etat de Californie rejoindra ainsi le club encore relativement fermé des pays acceptant le mariage entre deux personnes du même sexe, parmi lesquels le Massachusetts (USA), l'Afrique du Sud, le Canada, la Belgique, les Pays Bas et l'Espagne. La comédienne Carmen Maura, dans un entretien à Ecran Noir, rappelait le combat de la communauté gay avant que Zapatero ne légalise le mariage gay : "c'est une question d'avoir les mêmes droits que les hétéros et on connaît beaucoup de couples qui ont des problèmes pour aller à l'hôpital ou pour hériter... bref avoir une vie normale." Le Brésil a fait part récemment de son envie de légaliser le mariage homosexuel.
Lire le reste de cet article »

Le festival de films gays et lesbiens de Paris se dévoile

Posté par MpM, le 18 septembre 2008

Festival de films gays et lesbiens de ParisPour sa 14e édition qui se tiendra du 4 au 11 novembre prochains, le festival de films gays et lesbiens de Paris prépare une fête foisonnante en découvertes, surprises et sensations. C’est en tout cas ce qu’il semble à la lecture de l’avant-programme dévoilé cette semaine par les organisateurs. En plus des traditionnels inédits, avant-premières (dont celles de The Living End de Gregg Araki, Edward II de Derek Jarman et Les Prédateurs de Tony Scott avant leur reprise en copies neuves) et panorama, présentant notamment le "meilleur" de la production 2007-2008, la programmation fait en effet la part belle aux sections thématiques et aux rencontres.

On suivra ainsi avec curiosité les "Ecrans spéciaux" articulés en deux volets : "Kanbrik", qui propose documentaires, fictions et courts métrages abordant les liens entre Islam et Homosexualité en Iran, en Turquie ou encore au Maghreb ; et "Rock et bad GirrrlZ", une sélection de films musicaux bousculant "les codes classiques féminins" au travers de la figure mythique de la "bad girl". Des débats et des rencontres auront également lieu avec les réalisateurs, réalisatrices, auteurs de documentaires… sur des questions comme "éducation et homophobie" ou "l’avancée des droits en Europe".

Côté personnalités, les réalisateurs Bruce LaBruce (Skin Flick, The Raspberry Reich) et Vincent Dieutre (Une larme d'amour, Conversations avec Yaël André) viendront spécialement pour présenter leurs nouveaux films respectifs : Otto, or Up With Dead People (pour LaBruce), Despues de la Revolucion et EA2 (pour Dieutre) ; tandis que l’artiste Pascal Lièvre se verra offrir une carte blanche intitulée "eXstasis" dans laquelle il présentera quelques-unes de ses œuvres vidéo et de celles de ses invités plasticiens. L’occasion de "détruire joyeusement toutes les questions du genre afin d'en explorer les formes plus librement".

L’accent sera également mis sur le court métrage, "espace d’innovation et d’audaces cinématographiques", avec notamment la remise du Prix du Court Métrage Canal+ et le soutien à la création avec "Films Queers « Sacrés courts ! »", la diffusion d’œuvres spécialement réalisées pour le Festival. Enfin, comme dans tout festival qui se respecte, les séances spéciales ("La Nuit Gay Canal+" en avant-première, "Porn underground") et les fêtes (dont une soirée spéciale cabaret interlope au Divan du Monde) donneront le rythme et le ton de la semaine, avec, on l’espère, un petit supplément de folie et d’audace.

__________________________________________
14e Festival de films gays et lesbiens de Paris
Cinémas Le Rex et Le Latina, du 4 au 11 novembre 2008
Pour en savoir plus : le site et l'espace myspace du festival

Paris retrouvera son Forum des images en décembre

Posté par vincy, le 20 juin 2008

Les travaux n'en finissaient pas... L'annulation d'un marché avait tout compliqué. De retards en impatience, le public désespérait de se voir trimballer "hors les murs" à travers Paris. Il ne faudra pas, en tout cas, attendre le réaménagement du quartier des Halles pour profiter du nouveau Forum des Images. La Mairie de Paris vient d'annoncer sa réouverture pour le 5 décembre 2008, avec un auditorium de 500 places refait à neuf, le 7e bar, des collections numérisées et l'ouverture de la Bibliothèque du cinéma François Truffaut. Le Forum pourra ainsi accueillir de nouveau ses festivals partenaires dès 2009 : NEMO, l'étrange festival, la reprise de la Quinzaine des Réalisateurs et le festival des films gays et lesbiens de Paris.

Courts ou longs, tous au Festival de films gays et lesbiens !

Posté par MpM, le 12 juin 2008

ffglplogo.jpgA l’approche de sa 14e édition, qui se tiendra du 4 au 11 novembre prochains au Grand Rex, le désormais traditionnel Festival de films gays et lesbiens de Paris lance un appel à candidatures. Il suffit pour participer à la sélection d’envoyer son film (fiction, animation, documentaire ou expérimental) en format dvd avant le 15 août 2008.
Pour la section "films courts", le thème retenu est cette année celui du "sacré", sur une durée maximale de trois minutes. Attention, les œuvres doivent être inédites et réalisées tout spécialement dans l’optique du Festival ! "Extase, blasphème, chasteté, persécution, dévotion, perpétuelle indulgence, sexes des anges"… tout un programme à découvrir avec plaisir (et recueillement ?) lors d’une séance spéciale placée par les organisateurs sous le double parrainage de Jacques Grant : "Le créateur de cinéma, faiseur de lumière, en latin Lucifer, est bel et bien le diable" ; et de Raoul Vaneigem : "Rien n'est sacré, tout peut se dire".

Films à envoyer :
FFGLP/Festival
Selection Films 2008
C/o Centre LGBT Paris IDF
61-63 rue Beaubourg
75003 Paris - France

Formulaire d'inscription à télécharger sur le site du Festival