GLAAD Media Awards 2020 : Pose, Booksmart et Lil Nas X parmi les gagnants

Posté par wyzman, le 31 juillet 2020

Sans surprise, l’Alliance des Gays et Lesbiennes contre la Diffamation (GLAAD) a tenu sa première édition virtuelle de ses Media Awards jeudi soir, toujours dans le but d’honorer les médias et les représentations justes et inclusives des personnes LGBTQ. Avant d’être diffusée sur la chaine américaine Logo le lundi 3 août, voici ce qu’il faut retenir de cette 31e édition.

Animée au bord d’une piscine et en plein air par les humoristes Fortune Feimster et Gina Yashere, la cérémonie était ponctuée de performances signées Ben Platt, la star de The Politician, la comédie de Ryan Murphy dont les deux premières saison sont déjà disponibles sur Netflix et l’activiste Shea Diamond. Mais il ne fallait surtout pas manquer le live de clôture de Chloe x Halle (les protégées de Beyoncé), accompagnées sur leur titre « Do It » par les stars de RuPaul’s Drag Race Vanessa Vanjie Mateo, Mayhem Miller et Naomi Smalls.

On notera bien évidemment que le prix de la meilleure série dramatique est revenu à l’incontournable Pose. Les comédiens Mj Rodriguez, Billy Porter, Dominique Jackson, Angelica Ross, Indya Moore, Ryan Jamaal Swain, Hailie Sahar, Angel Bismark Curiel et Dyllón Burnside ont accepté le prix, remerciant au passage les membres des communautés noire et hispanique, devenus leurs « propres héros »

Le prix de la meilleure série comique est revenu à Schitt’s Creek tandis que Booksmart d’Olivia Wilde a remporté le prix du meilleur film sorti sur tout le territoire américain. Dolly Parton, Lena Waithe, Cara Delevingne, Lil Nas X, Dwayne Wade et Gabrielle Union font partie des personnalités visibles au cours de cette cérémonie si particulière en raison de son contexte de diffusion.

La liste des gagnants :

Meilleur film - Grande diffusion

Booksmart (United Artists Releasing)

Meilleur film - Sortie limitée

Rafiki (Film Movement)

Meilleure série dramatique

Pose (FX)

Meilleure série comique

Schitt's Creek (Pop)

Meilleur épisode (dans une série sans personnage LGBTQ régulier)

"Two Doors Down", Dolly Parton’s Heartstrings (Netflix)

Meilleur téléfilm

Transparent : Musicale Finale (Amazon)

Meilleure série limitée

Tales of the City (Netflix)

Meilleur documentaire

State of Pride (YouTube)

Meilleurs programmes pour les enfants et les familles [ex-aequo]

The Bravest Knight (Hulu) et High School Musical : The Musical : The Series (Disney+)

Meilleur programme de télé-réalité

Are You the One? (MTV)

Meilleur artiste musical

Lil Nas X, 7 (Colombia)

Meilleure bande dessinée

Star Wars : Doctor Aphra, de Simon Spurrier, Emilio Laiso, Andrea Broccardo, Wilton Santos, Caspar Wijngaard, Marc Deering, Don Ho, Walden Wong, Chris Bolson, Scott Hanna, Elsa Charretier, Rachelle Rosenberg, Chris O'Halloran, Stephane Paitreau, Lee Loughridge, Edgar Delgado, Jim Campbell, Joe Caramagna (Marvel Comics)

Meilleur jeu vidéo

The Outer Worlds (Private Division)

Meilleure production à Broadway

The Inheritance, par Matthew Lopez

Meilleure émission de variété ou épisode d'un talk-show

"Jonathan Van Ness : Honey, She's An Onion With All Sorts of Layers", The Late Show with Stephen Colbert (CBS)

Meilleur journalisme de télévision ou newsmagazine

“Am I Next? Trans and Targeted”, Nightline (ABC)

Meilleur segment de journalisme télévisuel

"One-on-One with Mayor Pete Buttigieg", The Rachel Maddow Show (MSNBC)

Meilleur article de journal

"Military Reports No Discharges Under Trans Ban - But Advocates Have Doubts" par Chris Johnson (Washington Blade)

Meilleur article de magazine

“The Trans Obituaries Project” par Raquel Willis (OUT)

Meilleure couverture globale d’un magazine

The Advocate

Meilleur article sur le Web

“Trump Administration to LGBT Couples: Your ‘Out of Wedlock’ Kids Aren’t Citizens” par Scott Bixby (TheDailyBeast.com)

Meilleur journalisme numérique - vidéo ou multimédia

"Stonewall 50 : The Revolution" produit par Sekiya Dorsett, Brooke Sopelsa, Elizabeth Kuhr, Shahrzad Elghanayan, Wesley Oliver, Tim Fitzsimons, Victor Limjoco (NBC OUT et Nightly Films)

Meilleur blog

My Fabulous Disease

Reconnaissance spéciale

Special (Netflix)

Reconnaissance spéciale

Karen Ocamb, ancienne rédactrice en chef du Los Angeles Blade

Reconnaissance spéciale

Mark Segal, fondateur et éditeur du Philadelphia Gay News

Meilleure série télévisée à scénario en langue espagnole

El Corazón Nunca Se Equivoca (Univision)

Meilleur journalisme télévisuel hispanophone ou newsmagazine [ex-aequo]

"Después de Stonewall" (CNN en Español) et "Orgullo" Despierta América (Univision)

Venise 2020: Tilda Swinton et Ann Hui à l’honneur

Posté par vincy, le 20 juillet 2020

Venise fait comme si de rien n'était. Les festivals sont de plus en plus virtuels voire annulés (Telluride par exemple). les grosses sorties reportées (dernière en date, Tenet, désormais hors calendrier). Mais la Mostra continue d'y croire malgré une pandémie de Covid-19 toujours intense sur la planète.

Toujours est-il que pour cette 77e Mostra, Alberto Barbera a choisi ses deux Lions d'or d'honneur pour l'ensemble de leur carrière: l'actrice britannique Tilda Swinton, actuellement en tournage à Madrid avec Pedro Almodovar (photo), et la réalisatrice hongkongaise Ann Hui.

Tilda Swinton, 59 ans, est "unanimement reconnue comme une des interprètes les plus originales et les plus intenses à s'être fait connaître à la fin du siècle dernier", a expliqué dans son communiqué le directeur de la Mostra, Alberto Barbera. Oscarisée pour Michael Clayton, deux fois Teddy Award à Berlin, meilleure actrice européen pour We need to talk about Kevin, et prix d'interprétation à Venise pour Edward II en 1991, Tilda Swinton est l'un des actrices les plus éclectiques dans les genres, mais aussi les plus fidèles à ses cinéastes (Jarmusch, Anderson, Guadagnino...). Elle sera à l'affiche cet automne de The French Dispatch et de The Personal History of David Copperfield.

"Ann Hui est une des réalisatrices les plus appréciées, prolifiques et polyvalentes du continent asiatique", a rappelé Alberto Barbera. Elle a commencé comme assistante de réalisation auprès du maître du cinéma d'arts martiaux King Hu. Figure fondatrice de la Nouvelle vague hongkongaise, elle a déjà réalisé 26 longs métrages de fiction (notamment Nu ren si shi, son plus grand film) et deux documentaires. Lauréates des principaux prix majeurs en Asie (dont 7 fois le prix du meilleur cinéaste aux oscars hongkongais), elle aussi obtenu deux prix à Berlin (dont une Berlinale Camera pour son œuvre) et quatre prix parallèles à Venise pour Une vie simple en 2011

Jean-Pierre et Luc Dardenne, Prix Lumière 2020

Posté par vincy, le 16 juillet 2020

Il fallait s'y attendre un jour: les frères Dardenne, deux fois Palme d'or à Cannes, pour Rosetta et L'enfant, recevront le prestigieux prix Lumière 2020. C'est la première fois que des cinéastes francophones reçoivent la distinction créée en 2009. Ils succèdent à Francis Ford Coppola.

La 12e édition du festival Lumière se déroulera à Lyon du samedi 10 au dimanche 18 octobre 2020.

Réalisateurs de 11 longs métrages de fiction, de six documentaires et producteurs d'une trentaine de films (dont Le couperet de Costa-Gavras, L'exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, La Part des anges de Ken Loach, Au-delà des collines de Cristian Mungiu et De rouille et d'os de Jacques Audiard), Jean-Pierre et Luc Dardenne ont été de multiples fois distingués en Europe, notamment avec David di Donatello, un European Award, un prix Robert Bresson à Venise et surtout deux Palmes d'or, un grand prix du jury, un prix de la mise en scène et un prix du scénario à Cannes.

Humanisme et néo-réalisme

"Les frères Dardenne ont empreint le cinéma contemporain de leur regard puissant et immédiatement reconnaissable. Une poétique de la réalité poussée à son paroxysme, qui fait écho à leur origine de cinéastes-documentaristes. Ils viennent d’un pays, la Belgique, extraordinairement actif et productif dans l’histoire du cinéma, ils sont célébrés sur la scène internationale et admirés par leurs collègues (...), il est temps de célébrer l’œuvre de Jean-Pierre et Luc Dardenne pour ce qu’elle est : humaine, forte, engagée, tournée vers la jeune génération et criante de vérité" explique le festival lyonnais.

"Nous sommes très honorés de recevoir ce Prix Lumière 2020, ont déclaré Jean-Pierre et Luc Dardenne. Pour nous, deux frères cinéastes, ce prix recèle une émotion particulière. Il nous met en contact avec la fraternité originelle du cinéma, avec les deux frères qui ont filmé pour la première fois des corps, des visages d’hommes et de femmes, d’ouvriers et d’ouvrières sortant de leurs ateliers. Plus d’un siècle après, nous filmons des corps, des visages qui sont les descendants de ceux filmés par les frères Lumière et nous essayons chaque fois de les filmer comme si c’était la première fois. Ce sera magnifique de recevoir ce Prix dans le cadre du festival qui fait dialoguer, comme nulle part ailleurs, le patrimoine mondial du cinéma et le public d’aujourd’hui."

Morale et misérables

Emilie Dequenne, Olivier Gourmet, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Déborah François, Arta Dobroshi, Idir Ben Addi, Cécile de France, Marion Cotillard, Adèle Haenel: le cinéma des Dardenne est un cinéma de corps et de visages, de précision théâtrale et de regard social. Il y a chez eux une volonté de montrer les marginaux, les déclassés, les éclopés, les misérables de notre temps. Ils "résistent à leur manière, violemment, maladroitement, tendrement. Les deux frères cinéastes le font avec brio, avec talent, avec une attention à la morale des choses, nous faisant découvrir d’immenses acteurs et nous prouver que ce que l’on regarde, surtout si on le fait avec cette humanité, compte autant que le regard lui-même" a souligné Bertrand Tavernier.

Rosetta (1999) reste leur plus grand succès en France avec plus de 700000 entrées, devant Le gamin au vélo (2011) et Deux jours, une nuit (2014), tous deux au-dessus des 500000 spectateurs.

Bo Widerberg à l’honneur dans les salles et en DVD

Posté par redaction, le 13 juillet 2020

Après la ressortie de La Beauté des choses en février dernier, Bo Widerberg occupe à nouveau le devant de l'affiche. Le cinéaste suédois prolixe, habitué du Festival de Cannes, des récompenses internationales et des nominations aux Oscar, inaugure les "Collector Malavida", une nouvelle série d'éditions DVD consacrées aux titres qui ont marqué l'histoire de la société de distribution et d'édition.

C'est ainsi Joe Hill, road movie social primé à Cannes en 1971 qui ouvre le bal le 15 juillet dans une version restaurée, avec des bonus inédits et un livret de 20 pages. En parallèle, il est en salles depuis fin juin aux côtés de cinq autres films du réalisateur : Le Péché suédois, Le Quartier du corbeau, Amour 65 et Adalen 31, dans le cadre d'une rétrospective d'envergure également orchestrée par Malavida.

Conscience politique individuelle et grands combats collectifs


Joe Hill s'inspire d'un personnage réel, Joel Hagglund alias Joseph Hillstrom ou Joe Hill, émigrant suédois qui arrive à New York au début du XXe siècle, puis devient un hobo (travailleur qui se déplace de ville en ville, souvent en se cachant dans les trains) et sillonne les Etats-Unis. Prenant rapidement conscience du fossé qui sépare les travailleurs des classes dirigeantes, il milite pour le droit des ouvriers et rejoint les rangs des Industrial Workers of the World. Sa mort tragique en 1915, suite à un procès tendancieux, fait de lui un martyr, et un symbole de la lutte anticapitaliste. Une chanson, immortalisée par Joan Baez, et qui ouvre le film, est même écrite en son honneur.

Fidèle à son style à la fois naturaliste et léger, Bo Widerberg réalise un film romanesque, foisonnant et bourré d'humour, qui raconte la construction d'une conscience politique individuelle, dresse un portrait sans concession de la misère et de l'injustice régnant aux Etats-Unis au début du XXe, et propose un éclairage fascinant sur les prémisses des grands combats sociaux collectifs de l'époque. Comme toujours avec le réalisateur, tout cela est brossé par petites touches, au fil d'un récit vif et entraînant qui privilégie l'ellipse et le non-dit.

On peut même être étonné de voir à quel point le récit évacue le discours politique en s'appuyant sur des situations qui parlent d'elles-mêmes, et une mise en scène qui vient sans cesse apporter du sens aux images sans avoir besoin de recourir à de longs dialogues explicatifs. Bo Widerberg laisse beaucoup de place au spectateur, qui tisse lui-même les fils logiques du récit : la découverte décevante de l'Amérique tant rêvée à travers les quartiers tristes et pauvres de l'East Side, l'apprentissage de l'injustice avec l'arrestation du petit garçon, le refus des conditions de travail déplorables avec le chantier du chemin de fer... Chaque séquence semble apporter un degré de compréhension supplémentaire à la trajectoire du personnage comme à l'Histoire en train de se faire.

Un être éminemment humain, aux fragilités assumées


La dernière partie, plus sombre, évite l'hagiographie, et n'hésite pas à souligner l'ambivalence des propres amis de Joe Hill, pour lesquels un nouveau martyr était utile à la cause. Le récit, qui semblait jusque-là s'égrener à toute vitesse, prend d'ailleurs le temps de montrer les temps forts du procès (en utilisant les verbatim de l'époque), puis les recours tentés pour sauver le personnage. On le voit en prison, tantôt plein de vitalité, inventant de nouvelles compositions, et tantôt abattu, terrifié par la proximité de la mort. Bo Widerberg n'en fait ainsi pas un héros flamboyant, mais un être éminemment humain qui, s'il est sûr de ses convictions, n'en a pas moins de fragilités assumées.

Si Joe Hill est évidemment un incontournable dans l'oeuvre de Bo Widerberg, toute son oeuvre est hantée par une observation sociale réaliste mais lumineuse à laquelle s'ajoutent au gré des films une vision gourmande de l'existence, un amour de l'art en général et de la peinture en particulier ainsi qu'un regard moderne sur la condition féminine. Influencé par la Nouvelle vague française, le réalisateur a inventé un cinéma au ton extrêmement naturel qui repose sur une méthode de travail particulièrement libre. Cherchant à capter la vie de la manière la plus anti-théâtrale possible, il laisse une grande marge de manœuvre à ses comédiens, donnant l'impression au spectateur d'assister à de vrais moments de vie volés à la réalité. Démonstration rapide avec ses cinq autres longs métrages actuellement en salle, en attendant la suite de la rétrospective.

Le péché suédois (1963)


Il s'agit du premier long métrage de Bo Widerberg, celui qui porte probablement le plus l'influence de la Nouvelle Vague. Le réalisateur s'essaye à des audaces formelles (caméra qui tourne sur elle-même ou choisit des angles de vues atypiques, récit ultra elliptique, images qui se figent, zooms...) qui donnent d'emblée un ton extrêmement libre au récit.

On y suit le parcours d'une jeune fille qui choisit la voie de l'émancipation et décide, au final, d'élever seule son enfant mais de garder le géniteur comme "sex friend". Accompagnée par une bande son qui privilégie un jazz sautillant, la jeune héroïne déambule dans les rues de sa ville, travaille, drague, tombe amoureuse et prend sa vie en mains comme dans un seul mouvement. Un film étonnamment moderne dans son propos comme dans son désir de capter le flux de la vie plutôt que de l'expliquer.

Le quartier du corbeau (1963)


Tourné dans la foulée du premier, le deuxième long métrage de Widerberg est sélectionné en compétition officielle à Cannes et connaît un grand succès public. Il représentera même la Suède à l'Oscar du meilleur film étranger.

Son héros, Anders, a 18 ans. Il vit dans un quartier ouvrier de Malmö et rêve de devenir écrivain afin de pouvoir dénoncer l'injustice sociale dont il est témoin, mais aussi échapper à son milieu. L'occasion d'une plongée bouleversante dans les milieux défavorisés de la Suède des années 30, filmée dans un très beau noir et blanc, et portée par Thommy Berggren, l'acteur fétiche de Widerberg, qu'il retrouvera dans Elvira Madigan et surtout dans Joe Hill.

Amour 65 (1965)


Un réalisateur, marié et père, est séduit par la femme d'un conférencier. Une liaison adultère commence alors. Elle sera brève, mais pas tout à fait secrète. Le héros étant cinéaste (un double du réalisateur ?) on assiste à la fois à plusieurs scènes de tournage et à des séquences de vie de famille au foyer. L'histoire se déroule sur une longue période et montre l'histoire d'amour illégitime autant que ses conséquences. « Mais si on aime vraiment, on préfère être utilisé que le contraire, non ? »

C'est le troisième film de Bo Widerberg, toujours sous une certaine influence Nouvelle Vague : une séquence qui montre des visages comporte en voix-off le dialogue d'une autre séquence, l'histoire de la romance des personnages principaux est agrémentée de diverses réflexion sur le cinéma et sur l'art... La liaison amoureuse passée sera ensuite commentée avec le point de vue de l'épouse et du mari ayant été trompé avec une redéfinition du couple et de l'amitié. Et puis c'est dans ce film que figure l'une des plus magnifiques scènes de cinéma d'un baiser exalté.

Elvira Madigan (1967)


Un lieutenant de l'armée suédoise déserte son régiment pour une artiste de cirque danoise qui elle aussi a tout quitté pour lui. Les deux amants sont très amoureux, mais leur histoire est scandaleuse pour les autres : il y a un avis de recherche dans le journal, lui en tant que déserteur risque la prison...

Le film débute sur leur fuite très romantique, avec batifolages dans les champs à la campagne et dans une petite auberge : « emprunter le regard de l'autre, on a envie de voir et de sentir le monde comme la personne aimée, c'est ça l'amour, non ? » Mais ils ont été reconnus, il faut partir à nouveau, et les deux amants se retrouvent peu à peu sans aucune ressource.

Vivre d'amour et d'eau fraîche, de framboise et de champignons, ça ne dure qu'un temps et des scrupules surviennent. Faute d'argent et face aux difficultés de se cacher longtemps, il va falloir faire des choix... Le film Eliva Madigan est en compétition au Festival de Cannes 1967 où il vaut le Prix d'interprétation féminine à son actrice Pia Degermark.

Adalen 31 (1969)


Là encore, comme dans Joe Hill auquel il s'apparente, le ton léger et presque sensuel de la première partie du film contraste avec le sujet historique qu'il aborde : la répression dans le sang d'une grève d'ouvriers dans la région d'Andalen en 1931. C'est que le cinéaste, loin de réaliser un film social à suspense, choisit au contraire de s'attacher aux pas de ceux dont on sait dès le départ qu'ils seront confrontés à la tragédie finale.

Presque conçu comme une chronique estivale adolescente, Adalen 31 parle donc d'amitié, d'éveil des sens et d'insouciance joyeuse. Les jeunes héros du film aiment le jazz et la peinture (Renoir, à nouveau), le cinéma de genre et la simplicité d'un bon repas entre amis. On sent encore poindre dans les petits détails du récit le désir qu'avait Bo Widerberg de communiquer au public sa vision hédoniste des plaisir de la vie.

Mais la seconde partie prouve que le réalisateur sait aussi filmer des séquences monumentales mettant en scènes des centaines de figurants. Le propos politique, bien présent, reste irrémédiablement lié à une vision humaniste de la société et du monde. L'émotion et la révolte ont leur place dans Adalen 31, mais dans les derniers plans, c'est bien la vie (et donc l'espoir) qui reprend le dessus, comme une métaphore du travail et de la philosophie personnelle de Bo Widerberg. Le film recevra d'ailleurs le Grand Prix du jury à Cannes et de nouvelles nominations aux Oscar et aux Golden Globes.

Kristofy & MpM

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Bo Widerberg, Cinéaste rebelle - Rétrospective partie 1
Actuellement au cinéma

Joe Hill en DVD chez Malavida dès le 15 juillet
A noter : un dossier spécial consacré au film sera publié dans le prochain numéro de notre confrère L'Avant-Scène Cinéma

Les César veulent « une plus grande parité, diversité et représentativité parmi les votants »

Posté par vincy, le 9 juillet 2020

Les nouveaux statuts des César ont été adoptés au CNC ce jeudi 9 juillet 2020. Il s'agit maintenant pour les 4313 membres de faire acte de candidature puis de désigner au plus tard le 30 septembre leurs 170 représentants (21 branches) au sein de la nouvelle Assemblée Générale de l'Association. Cinq branches sont représentés par plus de 10 représentants dans cette AG: production, réalisation, interprétation, composition musicale et scénario. Toutes les autres auront entre 6 et 8 représentants. L'Assemblée Générale sera élue pour quatre ans, et élira pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois le nouveau Conseil d'Administration de l’Association (45 membres), dont un tandem paritaire pour sa Présidence et Vice-Présidence.

Ces nouveaux statuts vont permettre de réaliser la parité intégrale au niveau des membres élus de l'AG, du CA, du Bureau et de la Présidence de l’Association. Il s'agira ensuite d'atteindre "une plus grande parité, diversité et représentativité parmi les votants, en augmenter le nombre, et prendre toutes les décisions nécessaires pour organiser l’édition 2021 des César." Ce que font les César depuis une dizaine d'années.

Les nouveaux statuts de l'Académie des César sont disponibles sur son site.

Cette refonte totale des statuts de l'Académie des Césars intervient après l'hiver mouvementé de l'association qui a vu ses secrets de famille dévoilés en plein jour: une gestion opaque, des pressions sur les listes de nominations, des nominations contestées, un certain sexisme, des parrainages refusés pour les espoirs, un bureau dans l'ignorance, un collège électoral pas assez diversifié et pas très mixte.

Pas étonnant alors que la parité soit le nouvel axe central de cette réforme qui cherche à réparer les dysfonctionnements et à améliorer la gouvernance des César. La cérémonie fut tendue et fraîche. Il faut dire que la crise était à son paroxysme et, comme dans Festen, le carnage au sein de la famille du cinéma, a eu lieu.

Alain Terzian, contraint à démissionner face à tous ces scandales a laissé la place à une présidente par intérim, la productrice et distributrice Margaret Menegoz. Avec un ministre soucieux de calmer la tempête, le CNC et l'Association pour la promotion du Cinéma (qui gère les César) ont donc pu finaliser en quatre mois un document qui doit transformer l'organisation.

Les César auront alors seulement quelques mois pour montrer comment leur mue opère.

Paysages de cinéma: une promenade visuelle et sonore

Posté par vincy, le 7 juillet 2020

A partir du 10 juillet, au Parc de Saint-Cloud, près de Paris, une installation intitulée Paysages de cinéma va être lancée pour tout l'été, jusqu'au 31 ans.

Six artistes ont été invités : Vincent Dupont-Rougier, Nicolas Pariser, Esther Mysius et Peyo Jolivet, Sophie Berger et Mathilde Guermonprez.

Initiée par la région Ile de France, avec le concours du Centre des monuments nationaux, et produite par Emergence, association qui accompagne la création dans les domaines du cinéma, des séries et des podcasts, il s'agit d'une promenade visuelle et sonore, qui propose un dialogue entre le cinéma et le paysage. Une expérience pour se faire son propre cinéma.

Un podcast sera créé in situ les 11 et 12 juillet.

Oscars: 819 votants de plus, dont la moitié non américains

Posté par vincy, le 4 juillet 2020

819 personnalités ont été invités par l'Académie des Oscars. Au total, le nombre de votants atteint les 9 300 membres. Toujours dans sa logique d'ouverture internationale et de diversification de son collège électoral, les nouveaux membres sont à 45% des femmes, 36 % issus des minorités et surtout 49 % ne sont pas américains. Les nouveaux membres proviennent de 68 nationalités différentes, dont la France qui envoie un contingent de 35 personnes de tous métiers.

Désormais, avec 3179 membres, il y a un tiers de femmes votantes dans les 17 catégories, contre un quart il y a cinq ans. Les non-blancs ont triplé passant de 554 en 2015 à 1787 en 2020, soit près d'un votant sur cinq. Quant aux non-américains, ils sont désormais 2100 étrangers, soit trois fois plus en cinq ans.

Cela amènera forcément à des changements structurels sur les nominations, avec davantage de films internationaux nommés dans diverses catégories, et des choix sans doute moins grand public.

Le cru cannes 2019 en vedette

Côté français, on notera les récents nommés aux Oscars comme Jérémy Clapin et Ladj Ly. Mais aussi l'arrivée de Thierry Frémaux, directeur général de Cannes, et de nombreuses personnalités fidèles, révélées ou sacrées à Cannes comme Mati Diop et Adèle Hanel, ou encore Rosalie Varda. De nombreux producteurs ont aussi été conviés: Toufik Ayadi, Christophe Barral, Bénédicte Couvreur, Jean Labadie, Jean-François Le Corre, Damien Megherbi, Justin Pechberty et Marc du Pontavice.
C'est la catégorie réalisateur qui accueille le plus de français: outre Ly, Diop et Clapin, il y a Bruno Collet, Jean-Loup Felicioli, Alain Gagnol, Delphine Girard, Yves Piat, Nicolas Philibert, et Yolande Zauberman, césarisé cette année avec son documentaire M.
Les autres invités sont scénaristes (Giordano Gederlini, Alexis Manenti), monteurs son (Katia Boutin, Julien Lacheray, Anne Le Campion), ingénieurs du son (Cyril Holtz, Jean Umansky), monteur (Benjamin Massoubre), costumière (Caroline de Vivaise), cascadeur (Dominique Fouassier), directrice de casting (Leïla Fournier), ou dans le marketing (Emmanuelle Castro, Olivier Mouroux, Béatrice Wechsberger).

Cosmopolite et éclectique

Sinon, on soulignera les arrivées (et la confirmation de Venise et Cannes comme pourvoyeurs de talents) de Yalitza Aparicio (Roma), Awkwafina, Lee Jung-Eun, Choi Woo-Shik, Park So-Dam et Jang Hye-Jin (Parasite), Ana de Armas, Pierfrancesco Favino (Le traitre), Eva Longoria, George MacKay, Ben Mendelsohn, Florence Pugh, John David Washington, Olivia Wilde, Constance Wu, Zhao Tao, Levan Akin, Ari Aster, Ici?ar Bolla?in, Cristina Comencini, Terence Davies, Robert Eggers, Samira Makhmalbaf, Matt Reeves, Michael Nyman, Bernie Taupin, Zeynep O?zbatur Atakan (producteur des films de Nuri Bilge Ceylan), Michel Franco, ou de Luis Urbano (producteur des films de Miguel Gomes).

Cabourg 2020 : Guillaume Brac couronné, Robert Guédiguian sacré

Posté par kristofy, le 3 juillet 2020

Le 34e Festival du Film de Cabourg est le premier festival de cinéma en France a voir pu s'organiser avec le récent déconfinement. Il y a donc eu des projections dans les salles pour le public,t en présence de certaines équipes, des jurys, et aussi un tapis-rouge en bord de mer avec de nombreuses stars pour la cérémonie de remise des prix. Cette année reste spéciale avec une édition de Cabourg réduite à 3 jours (au lieu de 5  habituellement) du 29 juin au 1er juillet, mais avec un concentré de films en avant-première.

Le palmarès :

- Grand Prix du Jury : A l’abordage de Guillaume Brac

Guillaume Brac a révélé au cinéma deux interprètes de théâtre ,Vincent Macaigne et Laure Calamy (depuis devenus des noms de plusieurs gros films) avec son moyen-métrage Un monde sans femme sorti en 2012. Son court-métrage précédent, Le Naufragé , avec Vincent Macaigne (déjà), était d'ailleurs à Cabourg en 2010. Ce nouveau film A l’abordage, déjà présenté à Berlin, flirte en apparence avec le cinéma d'Éric Rohmer. mais il se révèle progressivement plein d'audace autant en traits d'humour qu'en petites observations de la société. C'est un grand film romantique (joué par  des jeunes du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris), déjà l'un des meilleur film français de l'année ...

- Mention Spéciale du Jury : Balloon de Pema Tseden (sortie le 18 novembre 2020)

Les films de Pema Tseden sont à chaque des invitations à la poésie et au voyages dans diverses régions du Tibet, et on a la chance que certains sortent en salles en France : Tharlo en 2018 et Jinpa en 2020 après être sélectionnés aux festivals de Venise et de Vesoul (en remportant d'ailleurs 2 Cyclo d'or), ce dernier Balloon va suivre la même trajectoire (Venise, puis Vesoul) avec une sortie à venir prévue au 18 novembre 2020. Balloon est son film peut-être le plus 'accessible' avec en particulier une histoire d'amour contrariée (et aussi derrière le sujet de l'accès à des moyens de contraception) : cette mention spéciale du Festival Romantique de Cabourg est logique.

- Meilleur court-métrage : La Grande nuit de Sharon Hakim
- Prix du Jury court-métrage : Aline de Simon Guélat
- Mention Spéciale du Jury Court-Métrage : Shakira de Noémie Merlant
- Meilleure actrice court-métrage ex-aequo : Catalina Danca dans Shakira et Tamara Saade dans La Grande nuit
- Meilleur acteur court-métrage ex-aequo : Paulin Jaccoud et Schemci Lauth dans Aline

La spécificité du Festival de Cabourg est aussi de décerner des prix, le romantique Swann d'Or, qui viennent saluer les talents des films français de l'année entre chaque été. L'un de ces films est d'ailleurs de nouveau distribué en salles depuis leur réouverture : De Gaulle avec Lambert Wilson

- Swann d’Or du meilleur film : Gloria Mundi de Robert Guédiguian
- Swann d’Or de la meilleure réalisation : Nicolas Bedos pour La Belle Époque
- Prix Gonzague Saint-Bris du scénario adapté d'une oeuvre littéraire : Seules les bêtes par Dominik Moll et Gilles Marchand (d’après le roman de Colin Niel)
- Swann d’Or de la meilleure actrice : Chiara Mastroianni dans Chambre 212 de Christophe Honoré
- Swann d’Or du meilleur acteur : Lambert Wilson dans De Gaulle de Gabriel Le Bomin
- Swann d’Or de la révélation féminine : Luàna Bajrami dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
- Swann d’Or de la révélation masculine : Benjamin Voisin dans Un vrai bonhomme de Benjamin Parent
- Swann d’Or du meilleur premier film : Tu mérites un amour de Hafsia Herzi

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un premier grand rôle ont été donné à Zahia Dehar dans Une Fille facile de Rebecca Zlotowski et à Alexandre Wetter dans Miss de Ruben Alves

Sami Bouajila (Un fils): « Dès la première lecture, j’ai vu que c’était une perle »

Posté par vincy, le 24 juin 2020

Sami Bouajila, primé à Cannes en 2006 et césarisé en 2008, est à l'affiche de La terre et le sang (sur Netflix) et d'Un fils de Mehdi Barsoui, pour lequel il a reçu le prix du meilleur acteur à Venise dans la section Orrizonti. Un fils ressort en salles cette semaine, après un début de carrière prometteur interrompu par le confinement et la fermeture des cinémas. Film bouleversant, subtil et sensible, Un fils est l'histoire d'une famille tunisienne moderne et privilégiée. Mais lors d'un week-end dans le sud du pays, Farès, Meriem et Aziz sont pris pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé... Il doit subir une greffe en urgence pour être sauvé.

Avec un scénario solide qui vire vers le thriller politique, avec une dose de pardon et de filiation pour lui donner une tonalité plus universelle, ce drame jamais sirupeux mais très maîtrisé, est un premier film plus que prometteur, confirmant la nouvelle vague du cinéma tunisien.

Nous avions rencontré l'acteur lors du festival de Dinard, où il était membre du jury.

Ecran Noir: Comment est arrivé Un fils?

Sami Bouajila : Le cinéaste a écrit en pensant à moi, il m’a envoyé le scénario. Dès la première lecture, j’ai vu que c’était une perle. Et après la rencontre n’a fait que confirmer mon sentiment. J’ai eu à affaire à un cinéaste comme j’aime, surtout pour un premier film : inspiré, une grande acuité, une belle direction, une écriture très épurée. Nos deux personnages sont aussi en perdition dans des espaces de westerns, déserts. C »était super. Le rôle était magnifique, assez emblématique, parce que partagé, traversé par plein de choses. Ce personnage fonctionnait en duo avec ma partenaire (Najla Ben Abdallah, ndlr). C’était passionnant.

Cela change-t-il quelque chose qu'il soit tunisien?

Sa nationalité n’a rien à voir. Il me fait penser à Bentoumi, Kechiche ou Desplechin. Il faut voir l'artiste comme un artiste. Il faut sortir des cloisons. Le cinéma comme la musique sont universels. J’aime les rôles qui me sont proposés. Je voudrais juste faire la même chose avec plus d'ampleur. J'aime rencontrer des cinéastes étrangers, des auteurs français. J'aime les personnages qui ont des choses à dire, des choses à défendre, qui ont un point de vue et un regard qui surprend.

Qu'entendez-vous par "plus d'ampleur"?

Donner de l’ampleur, c’est comme pour un tableau. On commence quelque chose et puis, le tableau   la dimension qu'on veut bien lui donner. Il n’y a pas de fin dans ce métier-là Je me suis inscris sur la longueur. Ça ne peut-être qu’empirique.

Avec une carrière qui a près de trente ans, est-ce que les propositions évoluent?

Ce sont les projets qui me choisissent. Avec le temps, comme vous le dites si bien, il y a une évidence qui se fait. Et du coup j’acquiers une certaine sérénité, et les choses sont encore plus évidentes. J'ai le sentiment de ne faire que commencer, à maîtriser mon instrument. Ce que vous dîtes, je l’ai initié assez tôt. Faire attention de ne pas me retrouver, cantonné, prisonnier dans un seul registre. Après, je n’ai fait que cultiver cette chose-là. Ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai l'impression d'atteindre un âge de maturité en tant que personne. Je pense que dans mon travail, je le ressens ainsi.

Mais depuis Indigènes en 2006, et votre prix d'interprétation collectif à Cannes (partagé avec Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Bernard Blancan), on a quand même le sentiment que l'ouverture aux acteurs issus de minorités visibles commence seulement?

Vous venez de le dire… je finis vos phrase : qui commence seulement. Ça rejoint ce que je vous disais sur la sérénité.  L’inconscient collectif, notre inconscient collectif à tous, était mûr pour recevoir ce qui se disait dans ce film-là. Ça a déclenché quelque chose dans ce sens là. J’adore mon parcours maintenant et je pense que Roschdy (Zem) pense la même chose. Je n’envie plus les autres. J'aime mon artisanat. J'aime ma place, mes projets. Je crois qu’on écrit une belle histoire du cinéma français.

Quels sont vos projets?

Je viens de finir le film de Farid Bentoumi qui s’appelle Rouge (avec Zita Hanrot et Céline Sallette, en salles le 20 octobre, en sélection à Cannes 2020, ndlr). C'est un petit clin d'œil, en toute modestie, à Ken Loach. J’ai eu affaire encore une fois à un réalisateur en place en phase avec lui-même, avec des sujets qui lui tiennent très fort à cœur, qui viennent de loin.

Et la réalisation, vous y pensez?

Plusieurs tentatives ont avorté. Mais j’ai une idée qui m’accompagne depuis longtemps et je vais enfin la réaliser. J’ai trouvé l’auteur avec qui l’écrire. Ça aurait mis du temps à s’accoucher mais ça va s’accoucher.

[On va tous au cinéma] Calamity (14 octobre)

Posté par redaction, le 21 juin 2020

Le pitch: 1863, dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Et comme c’est plus pratique pour faire du cheval, elle n’hésite pas à passer un pantalon. C’est l’audace de trop pour Abraham, le chef du convoi. Accusée de vol, Martha est obligée de fuir. Habillée en garçon, à la recherche des preuves de son innocence, elle découvre un monde en construction où sa personnalité unique va s’affirmer. Une aventure pleine de dangers et riche en rencontres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane.

Le cast: Réalisé par Rémi Chayé, avec les voix de Salomé Boulven, Alexandra Lamy, Alexis Tomassian.

L'atout: Grand prix à Annecy hier, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est le film d'animation français (pour les plus de six ans) qui s'annonce idéal pour les vacances d'automne. Alors que l'animation française est reconnue comme l'une des meilleures (jusqu'à être nommée aux Oscars, sélectionnée à Cannes, etc...), il reste à retrouver un large public qui se déplace pour Astérix mais qui, depuis les films de Michel Ocelot (Kirikou), n'a pas forcément répondu présent dans les salles.