Dinard 2019 : une compétition axée sur une jeunesse en lutte

Posté par kristofy, le 30 septembre 2019

En attendant de connaître le sort du festival - nom du futur directeur artistique, statut juridique, évolutions recommandées par un audit-, le Dinard Film Festival vient de célébrer ses 30 ans avec, ironie du sort un Hitchcock d'or pour un film allemand. Ce festival 2019 marque un cap. Sans aucun doute, Dinard va opérer sa mue pour s'adapter aux nouveaux formats, aux séries. Car si les salles sont toujours bondées, le public, lui, vieillit un peu avec le festival.

Hitchcock d’or, une récompense  qui rayonne après Dinard
Les Hitchcock d’or ont d’ailleurs grandement contribué au rayonnement grandissant de Dinard : en 1994 il est décerné à Petits meurtres entre amis de Danny Boyle, en 1996 à Jude Michael Winterbottom, en 1997 à The Full Monty... Au début des années 2000, le cinéma britannique est au plus haut, et les jurys attribuent le Hitchcock d’or à Bloody Sunday Paul Greengrass en 2002, à La Jeune Fille à la perle de Peter Webber en 2003, à Dead Man's Shoes de Shane Meadows en 2004.

Certaines années le choix du jury a été sans doute difficile au vu de la qualité exceptionnelle de la compétition : en 2000 c’est Billy Elliot (face à Snatch de Guy Ritchie), en 2006 c’est London to Brighton de Paul Andrew Williams (face à Cashback de Sean Ellis, et Kidulthood de Menhaj Huda), en 2011 c’est Tyrannosaur de Paddy Considine  (face à Week-end de Andrew Haigh , L'Irlandais de John Michael McDonagh). Parfois le jury a dû choisir un titre qui faisait consensus entre jurés au lieu d’un choix original : en 1999 Human Traffic de Justin Kerrigan (au lieu de Following de Christopher Nolan), en 2007 My Name is Hallam Foe de David Mackenzie (au lieu de Once de John Carney), en 2012 Shadow Dancer de James Marsh (au lieu de Ill Manors de Ben Drew), en 2014 The Goob de Guy Myhill (au lieu de ’71 de Yann Demange, ou The Riot Club de Lone Scherfig). Il est arrivé qu’un jury se montre très audacieux dans son choix, comme en 2009 White Lightnin' de Dominic Murphy (face à In the Loop d'Armando Iannucci).

D'autres années un film en particulier est tellement fédérateur qu’il recueille l’unanimité en éclipsant tout les autres (et souvent en cumulant plusieurs prix) : en 2008 Boy A de John Crowley, en 2013 Le Géant égoïste de Clio Barnard, en 2016 Sing Street de John Carney, en 2017 Seule la terre de Francis Lee, en 2018 Jellyfish de James Gardner.

Cette année, c'est The Keeper de Marcus H. Rosenmüller qui a reçu les suffrages du jury - qui a privilégié un coup de cœur plutôt qu'une forme narrative plus audacieuse -, et du public. Avec son important budget et son formatage très grand-public, il a déséquilibré la compétition. Mais avouons-le, il est séduisant. Il s'agit d'une version romancée d'une histoire vraie, celle de l'ex-soldat allemand Bert Trautmann qui de nazi, prisonnier de guerre en Angleterre, est passé gardien de but d'une équipe de football anglaise pour devenir ensuite un champion national avec le club Manchester City. Tout tourne autour de David Kross, John Henshaw et Freya Mavor (l'actrice enchaine les participations à des films de prestige aussi bien en Angleterre qu'en France, mais elle attend toujours la proposition d'un grand rôle qui la rendra aussi incontournable que lors de sa révélation avec la série Skins). Il semblait évident que The Keeper était promis à une récompense... Plus étonnant: il n'a toujours pas de distributeur français.

Le jury a souhaité rajouter à son palmarès une mention spéciale destinée à l’ensemble des actrices et acteurs de chaque films en compétition : c’est en effet souvent leur interprétation solide qui permet de mieux s'attacher au film. La plupart étaient d'ailleurs présents à Dinard pour accompagner leur film.

The last tree de Shola Amoo : un enfant regrette de quitter sa chouette famille d’accueil pour être récupéré par sa mère biologique et vivre avec elle. Une fois adolescent, l'influence d'un voyou l’incite à dériver vers une certaine violence, avec, en lui, un déracinement qu'il voudrait comprendre. Malgré ses qualité, le film s'est fait doubler par un autre à la thématique semblable, Vs. de Ed Lilly, ici, la trajectoire du jeune est presque inverse: ayant été abandonné par sa mère biologique et placé dans diverses familles d’accueil, il a déjà un passif composé de bagarres, et autres violences. C'est l'influence d'un groupe de battle hip-hop qui va canaliser sa colère des poings vers celle des mots, mais avec, en lui, ce désespoir d’avoir été abandonné... Le film est porté par le jeune Connor Swindells dont c'est le second film (il apparait ici comme un nouveau Andrew Garfield en puissance). Il vient d'être révélé par la série Sex Education; la vivacité des punchlines de rap et le thème plus général de se trouver une famille a séduit le jury jusqu'au Prix du scénario.

Mais il n'y a pas que des drames à Dinard. De l'humour et du féminisme tenaient de fil conducteur à Animals de Sophie Hyde, une adaptation du roman de Emma Jane Unsworth (dont elle signe aussi le scénario du film) : on suit les mésaventures de deux meilleures amies colocataires qui partagent depuis toujours beuveries et aventures sans lendemain et qui vont avoir 30 ans. Tyler cultive son indépendance de dilettante mais Laura après avoir découvert que sa petite soeur va attendre un bébé commence elle à aspirer à une vie adulte avec un fiancé et un mariage... Les deux amies commencent à se détacher l'une de l'autre sans savoir comment supporter cette rupture. Animals donne l'impression de renvoyer Absolutely Famous et Bridget Jones à la maison de retraite tellement le duo des actrices Alia Shawkat et Holliday Grainger est ravageur.

Une autre histoire de relation féminine, divergente et fusionnelle a été repérée dans Cordelia de Adrian Shergold - le réalisateur était doublement présent à Dinard puisqu'il présentait un autre film, Denmark. Dans les deux cas, il était beaucoup plus convaincant l'année dernière avec Funny Cow. Cordelia repose en particulier sur l'interprétation de son actrice Antonia Campbell-Hugues (également co-scénariste), qui joue là deux rôles de deux soeurs différentes, l'une étant séduite par un voisin qui semble être aussi l'inconnu qui la harcèle. Aucune chance d'être au palmarès.

L'autre film majeur de cette compétition était Only You de Harry Wootliff. Sur le papier, il semblait plus sage et plus convenu avec une belle histoire d'amour entre un jeune homme de 26 ans et une femme de 35 ans, fragilisée car elle n'arrive pas à tomber enceinte. Only You se développe d'abord comme une tendre comédie romantique autour d'une différence d'âge, puis il évolue en drame intime avec un désir d'enfant qui ne peut être comblé. C'est justement pour raconter diverses choses sensibles à propos du couple (et de leurs proches, amis et famille) que le film charme beaucoup, jusqu'à gagner de façon méritée le Prix de la Critique. Si la réalisatrice Harry Wootliff impressionne beaucoup (c'est d'ailleurs son premier film), un autre élément de séduction provient du casting : Only You réunit Laia Costa (épatante dans Victoria Ours d'argent à Berlin, et déjà en amoureuse dans Nowness de Drake Doremus) et Josh O'Connor (incontournable depuis son rôle dans Seule la terre de Francis Lee et très juste dans Hope gap présenté aussi hors-compétition cette année à Dinard). On espère que le film trouvera un distributeur en France, tant il se distingue des autres sur le fond comme sur la forme.

Une jeunesse en lutte

Et au final que nous disent ces films anglais de la compétition? Ils ont questionné les envies d'une jeunesse pas forcément adaptée au monde et les obstacles qui empêchent de grandir en tant qu'adulte. Sortir de sa coquille et se risquer à tomber amoureuse pour Cordelia, changer de comportement et renouer avec ses racines pour The last tree, se trouver une nouvelle famille pour gagner en indépendance avec Vs, transgresser les préjugés et affronter les traumas et  aléas tragiques d'une vie dans The Keeper, se conformer ou pas à ce que les autres attendent avec Animals, vivre en couple, malgré le regard des autres, avec le désir partagé d'un bébé même quand c'est impossible dans Only You.

Cette année, Dinard, la jeunesse était à l'honneur. Une jeunesse désemparée, désœuvrée, parfois déprimée, qui doit surmonter des obstacles intimes et cherche un moyen de s'affranchir d'une société encore trop écrasante ou de conventions trop conformistes. La fiction était portée par des comédiens épatants. Mais, sur la forme, le cinéma anglais s'enlise un peu dans des styles convenus ou déjà vus. Comme si le récit s'auto-suffisait. Il y a bien des regards personnels, mais, rien à la hauteur de l'audacieux Peterloo par exemple présenté hors-compétition.

San Sebastian récompense Pacificado, Proxima et Hors normes

Posté par vincy, le 29 septembre 2019

Le 67e Festival international du film de San Sebastián (SSIFF) s'est achevé sur la consécration, Pacificado (Pacified) film produit par le réalisateur américain Darren Aronofsky.  Le jury du réalisateur britannique Neil Jordan a également récompensé Proxima d'Alice Winocour avec le Prix spécial du jury. Hors normes, le nouveau film d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano a obtenu le convoité Prix du public.

Par ailleurs, comme chaque année, la FIPRESCI a choisi le meilleur film de ses douze derniers mois. La critique internationale a opté pour Roma, d'Alfonso Cuaron.

Pacificado, réalisé par Paxton Winters, est une histoire de lutte de pouvoir au sein d'un gang dans une favela de Rio de Janeiro, "pacifiée" par la police en raison des Jeux Olympiques de 2016. Coquille d'or, prix du meilleur acteur pour le Brésilien Bukassa Kabengele, prix de la meilleure photographie, il a dominé la compétition, le film a été tourné dans la favela de Morro dos Prazeres, où vit le réalisateur, dans des conditions très difficiles - alternant fusillades et descentes de police - mais avec la complicité des riverains.

En compétition, le festival avait notamment sélectionné les derniers films de Roger Mitchell, Louise Archambault, Alejandro Amenabar et Guillaume Nicloux. Les festivaliers ont pu aussi voir Cuban Network d'Olivier Assayas, Les Misérables de Ladj Ly et Parasite de Bong Joon-ho.

San Sebastian a également honoré avec trois Prix Donostia l'actrice espagnole Penélope Cruz, le réalisateur franco-grec Costa Gavras et l'acteur canadien Donald Sutherland.

Le palmarès

Conque d'or du meilleur film: Pacificado de Paxton Winters
Prix spécial du jury: Proxima d’Alice Winocour
Conque d'argent du meilleur réalisateur: Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga pour Las trinchera infinita
Conque d'argent de la meilleure actrice: Nina Hoss pour L’audition (Das Vorspiel) d’Ina Weiss ; Greta Fernández pour La hija de un ladrón de Belén Funes
Conque d'argent du meilleur acteur: Bukassa Kabengele pour Pacificado de Paxton Winters
Prix du jury de la meilleure photo: Laura Merians pour Pacificado de Paxton Winters
Prix du jury du meilleur scénario: Luiso Berdejo et Jose Mari Goenaga pour Las trinchera infinita d’Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga
Prix du nouveau réalisateur: Algunas bestias de Jorge Riquelme
Mention spéciale: Sestra de Svetla Tsotsorkova

Prix du public de San Sebastián et de la ville de Donostia: Hors normes d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Prix du public du meilleur film européen: Sorry We Missed You de Ken Loach

Prix Horizontes: De nuevo otra vez de Romina Paula
Mention spéciale: La bronca de Diego Vega et Daniel Vega

Prix Zabaltegi-Tabakalera du meilleur long métrage: Ich war zuhause, aber d’Angela Schanelec
Mention spéciale:Les enfants d’Isadora de Damien Manivel

Prix de la Fipresci: Las trinchera infinita d’Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga

Prix Irizar du meilleur film basque: Las trinchera infinita d’Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga
Mention spéciale: Glittering Misfits d'Iban del Campo

Prix de la coproduction espagnole: Nuestras madres de César Díaz

Prix TVE un autre regard: Que sea ley de Juan Solanas

Prix TCM de la jeunesse: Las buenas intenciones d’Ana Garcia Blaya

Prix Signis : Rocks de Sarah Gavron
Mention spéciale: Proxima d’Alice Winocour

Prix Sebastiane: Monos d'Alejandro Landes

Dinard 2019: le jury et le public plébiscitent « The Keeper »

Posté par vincy, le 28 septembre 2019

C'est le soir de la grande réconciliation anglo et saxonne au palmarès du 30e Dinard Film Festival. Le jury, présidé par Sandrine Bonnaire, entourée de l’actrice italienne Sveva Alviti, de l’acteur français Sami Bouajila, du réalisateur britannique Michael Caton-Jones, de l’actrice britannique Jane Horrocks, de l’acteur français Raphaël Personnaz, de la chanteuse et réalisatrice française Aurélie Saada, de la réalisatrice française Danièle Thompson et du réalisateur britannique James Watkins, a été en phase avec le public en récompensant un film germano-britannique.

The Keeper du cinéaste allemand Marcus H. Rosenmüller, reçoit le Hitchcock d'or - Grand prix du jury ET le Hitchcock du public.

Le film se déroule en 1945, alors que la seconde guerre mondiale se termine. Certains soldats allemands nazis se retrouvent détenus dans un camp de prisonnier en Angleterre. On leur fait faire diverses corvées en attendant d'organiser leur renvoi en Allemagne. On parie des cigarettes avec un jeu de tirs de ballon de football. Un épicier qui gère aussi la petite équipe de football locale passe par là avec sa fille et remarque un prisonnier qui arrête chaque ballon... Et si ce goal pouvait permettre à son équipe de gagner enfin quelques matchs?

Ce qu'on en pense: The Keeper est un de ces films à la qualité toute britannique, porté par des petites histoires de personnages pittoresques, tout en évoquant des problématiques de la grande Histoire. Est-il possible de jouer au football avec un nazi dans l'équipe ? En 1945 comment pourrait-on sympathiser avec un nazi, voire même tomber amoureuse de cet allemand ? Le déroulé du film semble prévisible mais c'est aussi ce qui séduit: The Keeper est un feel-good movie qui mélange drame de la guerre et romance... Il est d'autant plus émouvant qu'il se base en fait sur une histoire vraie: celle de l'ex-soldat allemand Bert Trautmann devenu un champion du club Manchester City.

En tournée de festivals depuis un an, le film, avec David Ross et Freya Mavor, n'a pas de distributeur en France.

Les autres prix

Le jury a aussi décerné un Hitchcock du meilleur scénario à Vs. de Ed Lilly et attribué une mention spéciale à l'ensemble des actrices et acteurs de la compétition.

La critique s'est distinguée en primant Only you de Harry Wootliff, notre film préféré de la compétition. Le soir du nouvel an, Elena (Laia Casta), 35 ans et Jake (Josh O'Connor, également vu dans le très beau Hope Gap, hors-compétition), 26 ans, se rencontrent de manière inopinée, en se disputant un taxi qu’ils finissent par partager. Débute entre eux une histoire passionnée. Rapidement, ils emménagent ensemble et la question de fonder une famille commence à poindre, les aléas de la vie aussi...

Le Jury SHORTCUTS présidé par le réalisateur britannique Shane Meadows entouré de la productrice irlandaise Farah Abushwesha, de l’acteur français Phénix Brossard et de la programmatrice Diane Gabrysiak a décerné Hitchcock du court-métrage à Widdershins de Simon P. Biggs. Une mention spéciale a été remise à In Our Skin de Rosa Beiroa et le public a récompensé Capital de Freddy Syborn.

Le Hitchcock « Coup de coeur » - La règle du jeu a choisi Pour Sama de Waad Al-Kateab et Edward Watts. le film, présenté en avant-première au dernier festival de Cannes, sortira en France le 9 octobre et bénéficiera d'une distribution dans 40 salles du Grand Ouest.

Enfin, un Hitchcock d'honneur est remis ce soir à Mike Leigh, qui accompagnait la première française de son dernier film Peterloo. En espérant qu'un distributeur français s'intéresse à cette formidable et tragique épopée politique, dont on célèbre les 200 ans cette année.

Dinard 2019: 5 questions à l’absolutly fabulous Jane Horrocks

Posté par vincy, le 28 septembre 2019

Membre du jury de Dinard, Jane Horrocks est aussi adorable qu'on pouvait le penser. Créatrice du personnage de Little Voice, énorme succès sur les planches avant de devenir un de ces bijoux du cinéma britannique des années 1990, éternelle Bubble dans la série Absolutly Fabulous, cette anglaise élégante qui ne semble pas vieillir, a fait quelques incursions au cinéma, chez Nicolas Roeg, Michael Caton-Jones, Mike Leigh, Dexter Fletcher... Comme beaucoup de ses compatriotes, elle se désole du Brexit - "Cela ferme énormément de portes. Nous ne sommes plus la grande famille qu’on était. C’est très triste" - mais la fantaisie et la curiosité l'emportent toujours.

Ecran Noir: Vous retrouvez Michael Caton-Jones, avec qui vous avez tourné Memphis Belle en...

Jane Horrocks: On ne compte pas les années (rire). Mais il est exactement pareil qu'à l'époque. C’est le clown de la classe à Dinard. Tout le monde l’aime. Vous savez parfois, quand on retrouve les gens après une longue absence, on peut-être déçu. Mais là ce n’est pas le cas avec lui ! Et puis je suis très bien entourée avec ce jury. J’aime bien être jurée, on sent un peu spéciale, légèrement importante (sourire).

EN: Justement, en tant qu'anglaise et juré, cette compétition reflète-t-elle la société britannique, le cinéma britannique?

JH: On voit des films très variés, certains plus artistiques, d’autres plus conventionnels. Je pense que ça représente le cinéma britannique de façon transversale. Par exemple, nous avons vu deux films sur la jeunesse, l’un sur celle d’aujourd’hui, qui est très juste, et l’autre sur celle durant la seconde guerre mondiale. C’est intéressant en une journée de voir comment cette jeunesse britannique a pu évoluer et comment ils ont été représentés à quelques décennies d’écart.

EN: Vous tournez peu, à peine un film par an. Qu'est devenue "Little Voice" finalement?

JH: Je continue de chanter, j’adore ça. C’est ma passion. Mais je me suis éloigné du personnage que j’ai personnifié dans Little Voice. J’essaie de créer un nouveau personnage à travers les chansons. Je fais beaucoup de théâtre, j’ai créé un festival à Manchester. Sur scène, je créé des pièces, avec un groupe de musiciens. Et c’est ce qui me plaît le plus car j’aime la création originale, plus que des rôles qui ont déjà été joués encore et encore. Pour le cinéma, j'ai fait quelques films que vous n’avez sans doute pas vus en France.

EN: Mais on vous a entendus: Vous avez prêté votre voix à de nombreux films d'animation comme Chicken Run, Garfield, les noces funèbres, et La Fée clochette...

JH: Oui... Je pense que j’ai une très bonne oreille et que ça me permet de créer différentes voix et d’incarner différents personnages dans un large spectre. C'est une des raisons pourquoi on fait appel à moi pour ma voix.

EN: Vous voyez ici des films de votre pays. mais avez-vous l'occasion de voir des films français?

JH: Je ne regarde pas énormément de films. J’ai vu La vie d’adèle récemment, des années après sa sortie. Et j’ai tellement été bouleversée que j’en parle tout le temps, j’ennuie mas amis avec ça ! C’est si bien fait, si bien joué. Ce film va rester avec moi pendant des années et des années.

Spider-Man: Sony fait plier Marvel

Posté par vincy, le 28 septembre 2019

Plus d'un mois après le divorce entre Sony et Marvel autour de Spider-Man, la situation a été renversée, par surprise. Le super-héros, dont l'usage cinématographique est réservé à Sony (Marvel touche une petite partie des recettes en salles et la totalité des recettes de produits dérivés), va pouvoir apparaître dans les films de l'univers cinématographique Marvel de Disney.

Un accord a été trouvé. Marvel a sans doute ravalé une partie de ses ambitions (le studio voulait la moitié des recettes en salles). Selon Variety Disney/Marvel financera 25% du prochain film Spider-man (pour 25% des recettes) et le super-héros pourra revenir dans un film du MCU.

Spider-Man est l'un des rares super-héros populaires à avoir survécu aux Avengers. Et sa franchise vient tout juste de redémarrer, avec succès. Sans doute, était-il prévu que le jeune homme apparaisse encore dans le nouveau cycle Marvel, qui se lancera avec Black Widow et Les Eternels l'an prochain.

Le prochain Spider-Man sortira le 16 juillet 2021, et l’acteur Tom Holland en sera toujours son interprète. Cet accord n’empêchera pas Sony de continuer de décliner son propre univers Spider-Man, qui comprendra Venom 2, Sinister Six et Morbius.

Si Sony est largement vainqueur côté finances, Marvel réussit à imposer le producteur vedette des récents triomphes du studio, Kevin Feige, également coproducteur des deux Spider-Man de Sony.

Avec plus d’un milliard de recettes (et 200M$ de profits pour Sony), Spider-Man : Far from home, sorti en juillet, est la pépite du studio nippo-américain. Après son D23 en août, où les fans de Marvel ont clairement exprimé leur mécontentement et où Tom Holland a été accueilli comme un super-héros sacrifié, Disney a du revoir sa copie : le rapport de force n’était pas en sa faveur.

Dinard 2019 : Official Secrets et Red Joan, quand deux lanceuses d’alerte partagent des secrets d’état

Posté par kristofy, le 27 septembre 2019

Le 30e Dinard Film Festival est lancé, et le public curieux de cinéma britannique est toujours fidèle pour remplir les différentes salles.

Si Dinard est la plus anglaises des plages françaises, l'actualité a fait que Jean-Claude Mahé (le maire) a évoqué l'un des plus célèbres visiteurs : "Jacques Chirac vient de nous quitter, c'est un ami de Dinard qui s'en va". L'ancien Président de la république était venu en effet plusieurs fois à Dinard pour se reposer tout en gardant son légendaire sens du contact avec les gens, souvent lors de ses promenades, salué par quelques mots ou pour des photos.

Cette année c'est donc le 30ème anniversaire. On y éprouve un peu de nostalgie, notamment parce qu'il s'agit aussi de l'édition requiem du directeur artistique historique du festival, Hussam Hindi.

Mais pour autant le plus important est de regarder vers le futur, et y découvrir les prochains nouveaux talents. Les films en compétition sont pour beaucoup des premiers films, dont un seul, The Last Tree a un distributeur en France. Les différents membres de jury ont été officiellement présentés. Pour les courts-métrages le président est le réalisateur Shane Meadows, révélé en 1995 justement par un court-métrage, dont la plupart des films ont été présentés à Dinard : cette année il y accompagne aussi la projection de sa série The Virtues. Pour les longs-métrages, c'est Sandrine Bonnaire qui joue à la présidente, elle avait d'ailleurs tourné deux fois dans la ville de Dinard pour Claude Chabrol (La cérémonie, Au cœur du mensonge).

Elle n'aura pas à "juger" les deux films "d'espionnage" présentés hors-compétition: une investigation et un interrogatoire, autour de deux femmes loyales à leurs pays, mais encore plus fidèles à leurs valeurs, avec une Angleterre assujettie aux Etats-Unis et ennemie des Soviétiques ou des Irakiens. Deux femmes courageuses, l'une mariée à un kurde de Turquie qui n'a toujours pas le droit d'asile, l'autre amoureuse d'un réfugié d'origine russe. Un risky business qui va bouleverser leurs vies, en plus de ternir leur réputation.

Official Secrets, le film d'ouverture représente à lui seul un certain état d'esprit des cinéastes britanniques : remettre en cause l'autorité. Ici particulièrement dénoncer une manipulation américaine et les mensonges du gouvernement du premier ministre Tony Blair, qui, en 2003 s'est soumis aux Etats-Unis pour lancer une guerre en Irak. Official Secrets de Gavin Hood est l'adaptation d'un livre qui retrace les évènements qui ont suivi la diffusion à la presse d'un mémo secret envoyé par la NSA américaine aux services de renseignements anglais : chercher des renseignements à propos de certains membres du conseil de sécurité de l'ONU pour les obliger à voter en faveur de la guerre que souhaite entreprendre les Etats-Unis du gouvernement Bush... Les grandes lignes de cet évènement politique sont connues : il fallait aux américains trouver des preuves d'armes de destruction massive en Irak ou un vote de l'ONU pour être autorisés légalement à déclencher cette guerre, même si elle sera considérée comme illégale. L'histoire moins connue est celle que raconte ce film : Katharine Gun, une employée des services de renseignements britanniques, a donc fait fuiter en 2003 à la presse un document interne à propos de pressions pour que Tony Blair au nom de l'Angleterre soutienne ce projet de guerre...

Official Secrets tient autant du film d'espionnage à suspense, de l'enquête journalistique, que du thriller de conspiration politique tout en rendant hommage à une lanceuse d'alerte qui sera intimidée et poursuivie pour trahison. Cette femme à la fois héroïne et victime est incarnée par Keira Knightley, avec autour d'elle Ralph Fiennes, Matthew Goode, Adam Bakri, Matt Smith, Rhys Ifans... Autant le casting que la mise en scène est au service de cette intrigue qui débute comme une investigation -un peu comme la série State of play, qui déjà abordait cette question de l'Irak... -  pour s'emballer ensuite vers une succession de conséquences imprévisibles. Chaque problématique (divulguer un document secret ? authentifier un document secret ? trouver la source ? menacer la source ? s'opposer au gouvernement ?...) donne l'occasion à Keira Knightley de briller dans cette histoire incroyable mais vraie, où les convictions et la paix ont motivé ses décisions.

Il fallait du cinéma bigger than life pour ouvrir ce 30e Dinard Film Festival. Rien de mieux qu'une histoire vraie, fil conducteur de cette édition. Pour Hussam Hindi, son directeur artistique au long de ces années, "le cinéma britannique est magnifique, il est nécessaire, c'est un cinéma qui regarde le monde".

Et, coïncidence de la programmation, le même jour, était présenté un regard sur le monde à travers une autre lanceuse d'alerte. Un autre film d'espionnage, Red Joan, réalisé par Trevor Nunn, qui porte sur les années 1930-1940. Si Official Secrets trouvait son enjeu juridique dans une loi concoctée sur mesure par Margaret Thatcher, Red Joan se place sous la loi des secrets d'état de 1920. Une brillante scientifique tombe amoureuse d'un jeune communiste juif, d'origine russe, mais avec un passeport allemand, à Cambridge. En travaillant sur la future bombe nucléaire, la jeune Joan a les moyens de transmettre des documents à l'URSS de Staline. C'est la catastrophe d'Hiroshima qui la conduit à partager les connaissances de son laboratoire, afin d'équilibrer la menace nucléaire entre les deux camps, et assurer une paix durable. Plus de 50 ans après, elle est arrêtée pour avoir violé 27 secrets d'Etat.

Toutes deux parfaites, Judi Dench et Sophie Cookson incarnent la véritable Joan Stanley, à deux époques différentes. Outre le récit maîtrisé et la belle image rappelant les films des années 1950, Red Joan séduit aussi par son aspect romanesque et les questions qu'il pose. Mais, avant tout, comme le dit le personnage, juger une époque passée avec un regard contemporain n'a aucun sens, si on sort les événements et les opinions de leurs contextes. Que ce soit 16 ans ou 75 ans plus tard, le cinéma rappelle justement que le passé peut trouver un écho dans le présent et que la trahison suprême c'est celle de mentir aux citoyens ou de les mettre en péril avec de mauvaises décisions.

Traîtresses ou pacifistes? Dès que la propagande des gouvernements, au détriment de la protection de leurs citoyens, est menacée par des comportements individuels, ceux-ci répliquent avec force et cherchent à discréditer ceux qui osent les défier. Dans les deux films, l'Etat se défausse, lâchement, après avoir mis toute sa puissance pour discréditer ces femmes patriotes.

Annecy Cinéma Italien: « une période très féconde » selon Francesco Giai Via

Posté par vincy, le 26 septembre 2019

Du 23 au 29 septembre revient, le cinéma transalpin est en vedette au 37e Annecy cinéma italien. 34 longs métrages et 8 courts métrages sont projetés. Pietro Marcello, dont le film Martin Eden (en clôture) a été primé à Venise il y a trois semaines, recevra le Prix Sergio Leone qui récompense chaque année un jeune cinéaste au talent prometteur. Toni Servillo (La grande bellezza) et l'auteur de la BD et réalisateur de l'adaptation Igort viennent présenter l’avant-première de 5 est le numéro parfait. Un focus sur le documentariste Giovanni Cioni dans la section « Viaggio in Italia » s'accompagne d la projection de son dernier documentaire Non e Sogno (Locarno 2019). Annecy présente aussi l'unique projection sur grand écran en dehors de l’Italie du film Sur ma peau d’Alessio Cremonini, disponible sur Netflix. Le film a reçu 3 David di Donatello cette année dont celui Meilleur Premier Rôle pour l’acteur principal Alessandro Borghi, star montante en Italie.

Nous avons demandé à Francesco Giai Via, Directeur artistique du festival, de faire un état des lieux de ce cinéma italien qui, malgré les crises de financement et la domination du petit écran, semble renaître de ses cendres...

Ecran Noir: Au vue de votre sélection, comment définiriez-vous le cinéma italien actuel ? Quels sont vos critères de sélection pour la compétition ?

Francesco Giai Via: Je crois que le cinéma italien contemporain traverse une phase extrêmement féconde. Les efforts des années 2000 et la contamination entre le documentaire et la fiction, tant au niveau créatif que productif, ont permis à une nouvelle génération de réalisateurs et de producteurs de réaliser des films qui sont aujourd'hui considérés parmi les plus intéressants dans le panorama international des festivals. C'est aussi pour cette raison que j'ai décidé programmatiquement de ne pas faire de distinction dans ma sélection de premier et deuxième films entre les films de fiction et les documentaires. Dans les espaces d'hybridation il y a beaucoup de choses intéressantes qui dialoguent d'une manière contemporaine avec le grand dynamisme de notre cinéma.

EN: Martin Eden primé à Venise, Le Traitre très bien accueilli à Cannes, Paolo Sorrentino demandé jusqu’aux Etats-Unis … n’assiste-t-on pas à un renouveau du cinéma italien depuis quelques années ?

FGV: Tout à fait d'accord. Je voudrais mentionner quelques uns des films et interprètes présents cette année à Annecy qui montrent comment, lorsque nous parvenons à créer un système entre organismes institutionnels, production et auteurs, nous pouvons obtenir des résultats que nous imaginions, jusqu'à récemment, relégués à un âge d'or que nous pensions lointain.

EN: Comment expliquez-vous que, malgré sa diversité, le cinéma italien soit si peu présent dans les salles françaises?

FGV: Le système français est extrêmement vertueux et complexe, la question est donc difficile. Je me dis qu'il est peut-être temps d'aller au-delà de l'étiquette  "film italien" pour promouvoir l'œuvre en tant qu'excellent film d'envergure européenne et internationale, dont la qualité peut faire la différence, pas nécessairement la nationalité.

EN: Quels films ou cinéastes italiens faut-il absolument découvrir cette année à Annecy ?

FGV: Dans la compétition, il y a des réalisateurs qui représentent  l'avenir de notre cinéma. Giovanni Cioni est aussi un réalisateur de documentaires d'exception dont les œuvres sont présentes ici pour la première fois. Je trouve aussi la carrière de Matteo Rovere très intéressante. En tant que producteur et réalisateur, Rovere repense avec courage et intérêt une idée et une pratique du cinéma populaire qui n'est pas nécessairement liée à la comédie.

Michel Blanc à l’honneur pour le 2e Festival Ciné Comédies à Lille

Posté par MpM, le 26 septembre 2019

Fort de ses 12 000 spectateurs en 2018 pour sa première édition, le nouveau festival lillois consacré à la comédie revient avec un programme alléchant et éclectique. Se voulant à la fois populaire et cinéphile, Ciné Comédies a pour ambition de célébrer le patrimoine cinématographique comique français comme international en proposant des rétrospectives, des avant-premières, une exposition, des masterclass, des ciné-spectacles musicaux , des dédicaces et des rencontres professionnelles.

Une rétrospective sera notamment consacrée à Michel Blanc, qui succède à Pierre Richard à la place enviée d'invité d'honneur du festival. Il donnera ainsi une masterclass exceptionnelle lors de la soirée spéciale du 5 octobre. Son dernier film en date, Docteur ? de Tristan Séguéla, sera également projeté en avant-première lors de la soirée de clôture. Autre invité de marque, le cinéaste Bertrand Blier donnera lui aussi une masterclass pour accompagner la projection de deux de ses longs métrages : Calmos (en copie restaurée) et Buffet froid.

Un focus sera également proposé sur la comédie belge, à travers un panorama d'une dizaine de films courts et longs, dont Rumba du duo Fiona Gordon-Dominique Abel, et une double soirée spéciale en présence de François Damiens (pour Mon ket) et Olivier Van Hoofstadt (pour Dikkenek).

Enfin, de nombreux événements viendront ponctuer ces cinq jours, comme la présentation en avant-première de La vérité si je mens ! Les débuts de Gérard Bitton & Michel Munz ; les 70 ans de Jour de Fête de Jacques Tati ; deux projections spéciales de L'Homme de Rio de Philippe de Broca (chef d'oeuvre) ou encore un triple hommage à trois personnalités qui auraient eu 100 ans cette année : Gérard Oury (La Grande vadrouille, La Folie des grandeurs), Lino Ventura (Ne nous fâchons pas de Georges Lautner) et Jean Lefebrve (Un idiot à Paris de Serge Korber).

En parallèle, plusieurs événements professionnels (la résidence d'écriture CineComedies Lab, une table ronde consacrée à l'écriture de dialogues pour la comédie... ), exposition (Louis de Funès : il est l'or) et autres spectacles musicaux (tel que le Living Cartoon Duet qui recrée en direct la bande-son d'un cartoon) complètent un programme qui ne laissera personne de marbre !

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2e Ciné Comédies de Lille
Du 2 au 6 octobre 2019
Informations et horaires sur le site de la manifestation

Dinard 2019 : Happy Thirty!

Posté par kristofy, le 25 septembre 2019

Welcome! Bienvenue en Bretagne, sur les plages de la côte d’émeraude, à Dinard : du 25 septembre au 29 septembre octobre se déroule le 30e Dinard Film Festival, anciennement festival du film britannique, qui va présenter une nouvelle fois un large panorama du cinéma d'Outre-Manche.

C'est la 30ème édition, c'est-à-dire 30 ans de passion partagée pour "permettre à des films rares, originaux et indépendants de rencontrer les distributeurs et le public français". Des films, qui, d'ailleurs, ne sortent pas forcément dans les salles hexagonales.

On soufflera ces 30 candles in the wind en poursuivant cette mission de curiosité. Jean-Claude Mahé (maire de Dinard) l'explique ainsi: "Il y a 30 ans, Dinard devenait la vitrine du cinéma britannique. Le Dinard Film Festival a toujours eu à cœur de montrer les productions de l’industrie cinématographique britannique dans toute leur diversité : longs-métrages, courts-métrages, documentaires et séries, mais toujours remplies d’un fort esprit d’auto-dérision et d’humour." So british.

C'est aussi l'occasion de jeter d'un regard en arrière, sur quelques moments forts des éditions passées. Dinard a rendu hommage  à des talents britanniques comme Hugh Hudson, Shane Meadows (de retour cette année comme président du jury des courts-métrages), Peter Mullan, John Hurt, Tom Courtenay, Toby Jones, Kate Dickie, Gary Lewis, Christopher Smith, Jim Broadbent, Bill Nighy...De Roger Moore à Hugh Grant en passant par Christopher Lee et Charlotte Rampling, les stars n'ont jamais manqué. Même si l'on rêve encore et toujours d'y croiser les grandes dames (Mirren, Smith, Dench, Redgrave...) ou quelques étoiles de la jeune génération (Radcliffe, Harrington, Madden, Tovey...). Tout comme on se ferait bien une rétrospective de vieux films anglais.

Cette année Dinard déroulera son tapis rouge au réalisateur Mike Leigh avec la projection de 4 films dont son dernier resté inédit  en France, Peterloo, en compétition à Venise en 2018.

Découvertes

Certains des plus prestigieux films britanniques ont été présentés à Dinard en séance d'ouverture ou de clôture :  Vera Drake de Mike Leigh, Somers Town de Shane Meadows, Neds de Peter Mullan,  Millions de Danny Boyle, The Queen et Confident Royal de Stephen Frears, It's a Free World de Ken Loach, Nowhere Boy de Sam Taylor-Wood, Perfect Sense de David Mackenzie, Sunshine on Leith de Dexter Fletcher, Wallace et Gromit: Le Mystère du lapin-garou de Nick Park...

Les séances spéciales ont permis de découvrir autant de grands succès en avant-première, souvent récompensés quelques mois plus tard par un Bafta ou un Oscar, que de grandes réussites artistiques : The Descent de Neil Marshall, Reviens-moi de Joe Wright, Maintenant c'est ma vie de Kevin Macdonald, Hyena de Gerard Johnson, God Help the Girl de Stuart Murdoch, The Survivalist de Stephen Fingleton, 45 Years de Andrew Haigh, Detour de Christopher Smith, Adult Life Skills de Rachel Tunnard, Their Finest de Lone Scherfig, À l'heure des souvenirs de Ritesh Batra, The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina, Scarborough de Barnaby Southcombe...

Dinard a aussi joué ici un rôle précurseur : en 1994, un certain Danny Boyle était primé pour Petits meurtres entre amis, en 1999 le premier film de Christopher Nolan Following était en compétition, en 2001 l'acteur Daniel Craig était membre du jury avant de devenir James Bond, en 2002, Paul Greengrass était consacré avec son Bloody Sunday, deux avant de se lancer dans l'aventure Jason Bourne, on découvrait Andrew Garfield dans Boy A en 2008. Les Hitchcock d'or ont primé autant de comédies que de drames sociaux, de comédie musicale que de films classiques ou des films de genre. Et parfois, avouons-le, on rageait de ne pas pouvoir les défendre pour une sortie française.

Avec les années, le Dinard Film Festival a proposé une sélection de plus en plus pointue en compétition pour le Hitchcock d'or, remis par un jury franco-britannique. Sandrine Bonnaire, dans Le Figaro d'aujourd'hui, présidente durant quatre jours promet de jouer la démocratie au sein de son jury. Dinard lui rappelle le tournage de La Cérémonie de Claude Chabrol. Mais surtout elle aime le cinéma britannique pour son audace, son inventivité, sa dérision et parfois son univers un peu noir.

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30e édition du Dinard Film Festival
Du 25 septembre au 29 septembre à Dinard
Informations et horaires sur le site de la manifestation

Jurassic World 3 caste les « anciens » de Jurassic Park

Posté par vincy, le 25 septembre 2019

Des dinosaures et des vétérans. On apprend aujourd'hui que Laura Dern, Jeff Goldblum et Sam Neill, le casting d'origine du premier Jurassic Park, allaient s'inviter dans le troisième film de la saga Jurassic World. Histoire de faire le lien et de reprendre la bonne recette récemment éprouvée par Star Wars. Ils reprendront leurs rôles respectifs.

Rappelons que Jeff Goldblum, dans le rôle du Pr Malcolm, a joué dans les deux premiers films (Jurassic Park et Jurassic Park 2: Le monde perdu) et a réapparu dans Jurassic World 2 (Fallen Kingdom)). Sam Neill a incarné le Pr Grant dans le premier et le troisième Jurassic Park, tout comme Laura Dern, qui interprète le Pr Sattler.

A noter que le seul autre acteur qui a été au générique des deux trilogies est B.D. Wong (Dr Wu), qu'on a pu voir dans le premier Jurassic Park et les deux premiers films de la franchise Jurassic World.

Jurassic World 3 sera de nouveau réalisé par Colin Trevorrow, avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard dans les rôles principaux. Le scénario est coécrit par Emily Carmichael (Pacific Rim: Uprising) et le réalisateur.

Le film sera dans les salles le 21 juin 2021. Les cinq films de la série lancée en 1993 par Steven Spielberg ont rapporté près de 5 milliards de dollars de recettes dans le monde.