James Bond : Rami Malek affrontera Daniel Craig dans un 25e film toujours sans titre

Posté par wyzman, le 25 avril 2019

C'est aujourd'hui qu'avait lieu la tant attendue conférence de presse de Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, les producteurs de la saga James Bond que l'on ne présente plus. L'occasion pour la presse et le public d'en apprendre peu...

Tournage en Jamaïque

Fin février, lors de nouveaux rapports émanant de la presse anglo-saxonne, nous apprenions que la sortie du 25e James Bond avait été reportée au 8 avril 2020 (contraignant Universal à déplacer Fast and Furious 9) en réponse à un scénario qui devait être réécrit. Au casting, il avait déjà été annoncé que Daniel Craig (James bond), Léa Seydoux (Dr Madeleine Swann), Jeffrey Wright (Felix Leiter), Ben Whishaw (Q), Rory Kinnear (Tanner) et Ralph Fiennes (M) seraient de la partie. La réalisation avait été confiée à Cary Joji Fukunaga (suite au retrait de Danny Boyle). De son côté, le scénario à l'origine entre les mains de Neal Purvis et Robert Wade semblait poser problème. Depuis, nous avons appris que Scott Z. Burns et Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) ont été appelés à la rescousse.

Et c'est là que la conférence de presse d'aujourd'hui s'avère utile puisque l'on apprend entre autres informations que Cary Joji Fukunaga a également mis les mains dans la cambouis pour peaufiner le scénario d'un film qui pourrait marquer la mort du personnage incarné par Daniel Craig depuis Casino Royale en 2006. Preuve s'il en fallait que sans un scénario correct, aucun film ne devrait être mis en production. Mais ce n'est pas tout ! Les acteurs mentionnés plus haut seront rejoints par Ana de Armas, Dali Benssalah, David Dencik, Lashana Lynch, Billy Magnussen et Rami Malek dès ce dimanche, date à laquelle le tournage doit débuter. Dans une vidéo diffusée en streaming, l'équipe de production a annoncé que le film qui porte toujours le titre provisoire de Bond 25 sera tourné aux studios de Pinewood en Grande-Bretagne et passera par l'Italie, la Norvège et la Jamaïque.

Un duel au sommet

Pour rassurer les fans, Barbara Broccoli a tout de même déclaré : "Nous avons un sacré voyage en réserve pour M. Bond" avant d'en dévoiler un (tout petit) peu plus sur le pitch de ce nouveau volet. "La paix de James Bond est de courte durée lorsque son vieil ami Felix Leiter de la CIA vient demander de l'aide. La mission de sauvetage d'un scientifique kidnappé s'avère bien plus traître que prévu et mène Bond sur la piste d'un mystérieux méchant armé d'une nouvelle technologie dangereuse."

Comme la rumeur l'indiquait depuis plusieurs semaines, c'est bien Rami Malek qui fera face à Daniel Craig dans Bond 25. L'acteur de 37 ans récemment oscarisé pour son interprétation de Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody qui n'a pas pu faire le déplacement en Jamaïque pour cause de travail à New York a tout de même annoncé dans ladite vidéo : "Je m'assurerai que M. Bond n'ait pas la vie facile dans ce 25e film". Voilà qui est dit. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à espérer que ce Bond 25 se trouvera prochainement un titre digne de lui...

Želimir Žilnik : un cinéaste punk et engagé à (re)découvrir au Centre Pompidou

Posté par MpM, le 25 avril 2019

Depuis mi-avril, les cinémas du Centre Pompidou rendent hommage au cinéaste serbe Želimir Žilnik qui est l'un des principaux cinéastes de la « Black Wave », la nouvelle vague yougoslave, caractérisée par une liberté d’expression et une volonté de réformer le langage cinématographique. Son travail, qui lui a notamment valu un Ours d'or à Berlin en 1969 dès son premier long métrage Travaux précoces, donne un reflet immédiat de la vie dans les Balkans ou en Europe.

Dès la fin des années 60, le réalisateur s'impose en effet à travers ses récits critiques envers le régime de Tito. Il dénonce ensuite sans relâche l'exploitation de la pauvreté dans un contexte historique qui traverse tour à tour le communisme, la montée des nationalismes, les guerres d'ex-Yougoslavie, la redéfinition des frontières, le passage à une économie capitaliste, l'Europe et les problématiques actuelles de migrations.

Il fait notamment la part belle à ceux auxquels la société refuse généralement de donner la parole : des orphelins des rues (Les petits pionniers), des sans-abri (Black Film), des ouvriers étrangers (Inventaire), des ouvrières usées prématurément par le travail (Vera et Erzika)... Cela lui vaut d'être censuré par le gouvernement yougoslave à la fin des années 60, puis par l'Allemagne de l'Ouest lorsqu'il s'y exile dans les années 70.

Il rejoint alors la télévision yougoslave pendant plus d'une décennie, dans l'idée "d'atteindre directement les masses", et se tourne vers le genre du "docu-fiction". C'est à cette époque que le cinéaste met au centre de son processus créatif des personnes venues des marges de la société, en construisant les films avec eux, autour de leurs histoires personnelles. Il continue après son départ volontaire de la télévision, en 1992, de témoigner en vidéo, puis en numérique, des réalités sociales de son pays, et notamment de la situation de ses personnages de prédilection, les laissés-pour-compte et les marginaux.

Il aura fallu attendre 2019, soit après plus de 50 ans d'une riche carrière, pour qu'une rétrospective lui soit enfin consacrée en France. Malgré tout, son oeuvre semble d'une actualité brûlante. Il faut donc  (re)découvrir cet artiste engagé, tenant d'un cinéma activiste, punk et incendiaire, dont le Centre Pompidou dresse jusqu'au 12 mai le portrait sans concession.

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Želimir Žilnik et la "Black Wave"
Centre Pompidou, jusqu'au 12 mai
Informations et programme