BIFFF 2018 : Shauna Macdonald piégée dans le cube de « White Chamber »

Posté par kristofy, le 7 avril 2018, dans Avant-premières, Festivals, Films, Personnalités, célébrités, stars.

Le 36ème BIFFF, le Bruxelles International Fantastic Film Festival, apporte frayeurs et tremblements depuis le 3 avril et ce jusqu'au 15 : certains des plus grands noms du genre viennent hanter le festival à la nuit tombée. Pour l'ouverture Pascal Laugier est venu présenter son éprouvant Ghostland, et le maestro Guillermo del Toro est attendu pour une master-class. Mais pour le moment, c'est l'une des nouvelles screaming-queen du cinéma fantastique moderne qui est était là cette année : Shauna Macdonald !

Durant les années 70-80 une screaming-queen était essentiellement une actrice dont le personnage hurle quand elle est poursuivie par un tueur: Marilyn Burns dans Massacre à la tronçonneuse ou Jamie Lee Curtis dans Halloween par exemple. Il s'agit pour la victime d'essayer de s'échapper ou de se défendre. Vers la fin des années 90 et début des années 2000, la femme est moins une victime qu'une cible qui contre-attaque le tueur, la screaming-queen devient beaucoup plus une héroïne et le personnage principal du film, telles Neve Campbell dans Scream ou Maika Monroe dans It follows. En 2005 un film allait redéfinir pour des années le film d'horreur claustrophobique : The Descent avec Shauna Macdonald, encore endeuillée de la mort de son mari et et de sa fille, qui se trouve piégée dans une sombre grotte avec des créatures... Evidemment le fantastique allait la suivre : elle se retrouve dans un train en panne au milieu d'une forêt de loups-garous dans Howl, et paralysée sur un lit d'hôpital hanté par un fantôme dans Nails.

Shauna Macdonald et le jeune réalisateur Paul Raschid (25 ans, déjà un long à son actif: Servants' Quarters) étaient au BIFFF pour la première de White Chamber. Dans un futur (proche ?), l'Angleterre post-Brexit a connu une montée de problèmes avec davantage de racisme et de xénophobie, plus de pauvres qui meurent faute d'accès aux soins, la menace d'une guerre civile, un nouveau régime militaire et un leader d'un mouvement d'opposition engagé dans une résistance armée, bref c'est un climat de guerre. Shauna Macdonald se réveille dans un cube blanc dont elle est prisonnière et victime, on lui demande des informations sur ses activités. Pour la torturer via ce cube, on lui envoie des températures extrêmes et des chocs électriques. Qui est-elle vraiment, qui a conçu ce cube et pourquoi, qui la retient prisonnière, que s'est-il passé avant pour en arriver là ? Le mystère de cette chambre blanche va révéler plusieurs retournements de situation...

Shauna Macdonald s'explique: « J'ai rarement joué un rôle de simple demoiselle en détresse, au début du film ce rôle ressemble à ça mais après il y a une tout autre évolution de sa personnalité, c'est cette évolution qui était quelque chose qui m'intéressait ». Une nouvelle fois le corps de Shauna Macdonald est agressé et son visage, ici filmé en très gros plan, est particulièrement expressif avant que la perception de son personnage ne change et qu'on en découvre un autre angle. White Chamber évoque une guerre hors-champs, depuis l'intérieur d'un laboratoire avec la question du bourreau et de la victime.

Pour Paul Raschid, « dans une guerre il n'y a pas forcément un camp du bien et un camp du mal, la morale est quelque chose de subjectif dans chaque camp selon le contexte. Cette histoire évoque une expérience de l'obéissance, obéissance à suivre des ordres, tout comme à faire du mal pour torturer quelqu'un ».

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