Edito: mon biopic pour un César!

Posté par redaction, le 14 décembre 2017

Pour beaucoup, la mort de Johnny Hallyday a été une épreuve de saturation médiatique. Près de 15 millions de personnes ont quand même assisté à l'hommage populaire derrière leur petit écran. Sur France 2, Jean-Philippe, le film avec Johnny, a réalisé une belle performance lundi avec 3,7 millions de téléspectateurs. Arte a séduit 1,3 millions de téléspectateurs hier avec Conseil de famille de Costa Gavras.

L'autre grand défunt de la semaine, Jean d'Ormesson, qui a eu le droit à un hommage national, n'a pas démérité lui non plus offrant un record d'audience à La Grande librairie jeudi dernier sur France 5 (950000 téléspectateurs) et une jolie audience à France 3 avec Les saveurs du Palais où il incarne un Président de la république (2,3 millions de téléspectateurs).

Bref il y a eu overdose mais beaucoup réclamait leur piqûre. Il ne reste plus qu'à attendre les biopics sur le chanteur et l'écrivain. Le cinéma va forcément s'en emparer. Qui pour jouer Johnny et Jean? Ne vous moquez pas: ça doit trotter dans la tête des producteurs. On a bien eu Cloclo, Dalida, Cousteau, YSL, Coco Chanel... La tentation est trop grande et, comme le disait Oscar Wilde, il ne sert à rien d'y résister. Les deux ont des zones d'ombre, une grande gloire, une apothéose nationale...

Si on regarde de près les Golden Globes, douze acteurs et actrices dans 4 catégories ont reçu une nomination grâce à un personnage ayant existé. On peut y rajouter les quelques nominations pour la télévision où des acteurs et actrices qui ont incarné des personnages réels sont aussi bien présents. Depuis 2006, Michel Bouquet, Mathieu Amalric, Vincent Cassel, Eric Emosnino, Omar Sy et Pierre Niney, Marion Cotillard, Yolande Moreau, Catherine Frot ont tous et toutes été césarisé(e)s grâce à un biopic ou un film centré sur une personnalité non fictive.

Le biopic ça paye. Et surtout ça fait entrer la célébrité dans une mythologie. Celle où l'on transforme une réalité banale en effet spécial, on l'on déforme des faits divers en fiction extraordinaire.

Disney avale la Fox: c’est la souris qui mange le renard

Posté par vincy, le 14 décembre 2017

C'est le dernier monstre hollywoodien. La souris de Disney, 18,5% des recettes nord-américaines en salles, pourraient gober la 20th Century Fox, 12% des recettes cette année. 30% de part de marché (soit 3,2 milliards de $ avant la sortie du nouveau Star Wars, depuis janvier), c'est largement plus que les 20% de la Warner, les 15% de Universal ou les 9% de la Sony. On insiste sur le conditionnel du verbe pouvoir. Car si Disney a bien racheté les actifs du groupe 21st Century Fox appartenant à la famille Murdoch (52,4 milliards de dollars en action, auxquels s'ajoutent 13,7 milliards de dollars de dettes), les autorités de la concurrence n'ont pas encore dit leur mot sur ce méga-deal. Rien de suppose que le gouvernement Trump fasse à un tel cadeau à l'empire Walt Disney : il a déjà bloqué une méga-acquisition plus tôt dans l'année (celle du groupe Time Warner, et donc CNN, par l'opérateur ATT).

Selon les termes de l’accord définitif, Disney acquiert les studios télé et cinéma de la Fox, y compris Fox Searchlight, qui ont dominé les nominations aux Golden Globes lundi dernier, les chaînes FX et National Geographic, la chaîne indienne Star, la part de  la Fox dans Sky (en Europe) et la plate-forme de streaming vidéo Hulu (dont Disney est déjà coactionnaire avec NBCUniversal). Les Murdoch garderont juste la chaîne TV Fox, les chaînes locales, les chaînes d'infos et les chaînes sportives.

Disney veut ainsi s'armer face à la concurrence des GAFAS (Google, Apple, Facebook, Amazon) et de Netflix, notamment en s'octroyant un accès direct aux foyers avec les chaînes dTV et la plateforme SVàD.

Déjà propriétaire de profitables marques comme Marvel, Star Wars, Indiana Jones, et leader dans l'animation, le groupe de Burbank agrandit sa famille avec d'autres héros Marvel comme Deadpool , les 4 Fantastiques et les X-Men ( de quoi faire de nouveaux crossovers), mais aussi la franchise Avatar et des films comme The Shape of Water, l'un des favoris pour les Oscars. Ironiquement, la Fox avait distribué les six premiers films de la saga Star Wars. Le studio a aussi de sacrés succès dans son catalogue comme Independance Day, Maman j'ai raté l'avion, Une nuit au musée, Seul sur Mars, Seul au monde, la récente trilogie de La Planète des singes, The Revenant, Gone Girl, les films de Wes Anderson, mais aussi des séries comme Les Simpsons ou This is Us. Dans les prochains mois, la Fox a programmé The Post de Steven Spielberg, le nouveau Labyrinthe, Deadpool 2 et le biopic sur Freddie Mercury.

Il y a fort à parier, si la transaction est autorisée, que la Fox devrait voir son territoire se réduire. Si on ignore ce que va devenir l'animation, les franchises autour des super-héros vont être rapatriées sous le label Marvel.

Golden Globes: Le prix Cecil B. DeMille pour Oprah Winfrey

Posté par vincy, le 14 décembre 2017

Oprah Winfrey sera la récipiendaire du prestigieux Cecil B. DeMille Award à la 75e cérémonie des Golden Globes, succédant ainsi à Meryl Streep.C'est le légendaire Morgan Freeman qui a fait l'annonce. On pourrait y voir une nouvelle surprenante tant l'une des femmes les plus riches et les plus populaires Outre-Atlantique est surtout connue pour ses émissions télévisées, fortement prescriptrices. Sa carrière cinématographique reste mineure dans son parcours.

Mais Oprah Winfrey est aussi chef d'entreprise, éditrice, mécène, actrice et productrice: la présidente de la Hollywood Foreign Press Association (HFPA), qui organise les Golden Globes, a souligné qu'elle a soutenu des personnages féminins forts à l'écran comme en dehors, incarnant même une figure de modèle pour les femmes et les jeunes filles durant plusieurs décennies. Il n'empêche: de tous les lauréats du prix Cecil B. DeMille, c'est celle qui a la filmographie la plus courte.

Avec Harpo Films, Oprah Winfrey produit des séries comme Greenleaf et Queen Sugar, des films comme Les recettes du bonheur ou Precious. En tant que comédienne au cinéma, on l'a découverte dans un rôle poignant de La Couleur pourpre de Steven Spielberg il y a 32 ans. On l'a aussi remarquée dans Beloved, Le majordome, Selma, et sera à l'affiche d'Un raccourci dans le temps (Wrinkle in Time) de Ava DuVernay. Pour le petit écran, elle a fait sensation cette année dans The Immortal Life of Henrietta Lacks.

Oprah Winfrey a été nommée aux Oscars comme productrice pour Selma et comme actrice dans un second-rôle pour La Couleur pourpre (qui lui a valu sa seule nomination aux Golden Globes à date). Elle a reçu un Jean Hersholt Humanitarian Award en 2012.

L’ogre CGR devient leader en nombre de cinémas en France

Posté par vincy, le 14 décembre 2017

CGR a un appétit d'ogre. Le 2e groupe d'exploitation français, derrière les Cinémas Gaumont Pathé mais devant UGC (en nombre de cinémas comme en nombre d'écrans), s'offre le réseau Cap' Cinéma, 5e circuit français.

Avec cette acquisition, CGR s'agrandit de 22 cinémas, 150 écrans et 5,4 millions d'entrées selon les chiffres du Film français. Seules les salles de Blois sont exclues du périmètre. CGR complète ainsi sa couverture de la France dans les villes moyennes, particulièrement dans le sud-ouest. Le nouveau réseau possèdera 6 complexes dans les Hauts-de-France, 18 en Nouvelle Aquitaine ou encore 15 en Occitanie.

Un multiplexe dans la Capitale

Il met aussi la main sur l'Etoile Lilas, situé à l'Est de Paris et jusque là détenu par Cap' Cinéma à 75% et à Etoile Cinémas, dirigé par David Henochsberg (qui exploite encore deux cinémas à Paris, un en région parisienne et un en province), à 25%. Dorénavant nommé le CGR Etoile Lilas, l'ex Etoile Lilas est la première emprise du groupe dans la Capitale. En Ile-de-France, il n'a que cinq complexes, tous en grande banlieue.

Le nouveau réseau ajoutera les deux projets de multiplexes de Cap'Cinéma à Nanterre, près de Paris, et à Grasse, près de Cannes.

Au final, avec le rachat du Cinespace de Beauvais, CGR comptabilise 72 cinémas (juste devant Gaumont Pathé, qui en compte 71) et 686 écrans (toujours derrière Gaumont Pathé). Le groupe devrait attirer plus de 26 millions de spectateurs, pas loin du score d'UGC.